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EAN : 9782940632701
Balland (17/06/2021)
3.58/5   6 notes
Résumé :
« Tu as besoin d'une femme à tes cotés. C'est peut-être là le mal que je t'ai fait » - Romain Gary - La promesse de l'Aube.

"Si vous me demandez de parler de maman, je ne vous dirai rien. Je n'ai en tête ni la plante vulnéraire, ni la senteur des fleurs jaunes, ni le goût de fenouil mêlé à l'anis vert. Je me souviens que j'avais offert, une couronne de jasmin à la femme que j'aimais. Je regarde encore souvent cette photo où Emma me sourit gênée dans s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Il y a des livres dont on attend la sortie. C'est le cas de celui-ci. Quelle joie d'avoir reçu ce nouveau roman ! Je remercie l'auteur ainsi que la maison d'édition pour cet envoi. J'avais adoré La Kippa bleue (c'est ici, rappelez-vous!). J'ai fini ce livre à la fin de l'année scolaire, en salle des professeurs, où cela sentait déjà les vacances. Quelques élèves semblaient s'être perdus, d'autres, punis, ont du venir encore arpenter les couloirs de l'établissement. En tout état de cause, nous, les profs, n'avons pas trouvé de candidat pour d'éventuelles heures de soutien… Pour tout vous dire, si je n'ai pas publié ma chronique avant, c'est parce que je tenais à ce qu'une balle de tennis figure sur ma photo indices, et que, visiblement, le tennis, c'est has been… Mon objet enfin trouvé, voici donc ma chronique, et sa photo – avec des indices, comme d'habitude…

Itsak a rendez-vous chez le psychiatre. Alors qu'il tente de lui dire qu'il a tué sa femme, le discours s'oriente peu à peu vers le souvenir de sa mère. Itsak est le père de Gabriel, avec lequel il semble avoir une relation fusionnelle. Comment ce père hors-du-commun va-t-il passer cette épreuve de la disparition de sa femme ?

Un roman à la première personne, qui permet au lecteur une omniscience des plus succulentes. Un suspense sur ce pseudo-meurtrier au grand coeur avec son fils. David Allouche réussit à aborder avec un humour certain, et une tendresse particulière, des thèmes aussi lourds que celui de la religion ou du divorce.

Pour aller plus loin : la balle de tennis est le fil conducteur des échanges entre le psychiatre et notre personnage principal, qui rappellent une certaine Fin de partie de Samuel Beckett… Si ici, c'est la fin de partie de tennis – une adaptation théâtrale de ce roman serait une franche réussite !
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Itsak Haïm est un père de quarante ans qui s'occupe exclusivement de son fils, et joue au tennis quand ce dernier est à l'école.
Sa femme ? Elle a disparu semble-t-il sans qu'on sache trop où elle se trouve. Emma était un véritable coup de foudre, la femme de sa vie, celle qui deviendrait la mère de son fils, et qu'il devait épouser. Lui le juif, le Ben Israël comme l'appelait sa mère, a osé s'opposer à la tradition familiale et se marier avec une goy. Depuis, il n'a plus jamais revu ses parents, mais régulièrement sa mère lui adresse des lettres pour ne pas briser le lien indéfectible qui existe entre une mère et son fils, qui plus est entre une mère juive et son fils.
Aujourd'hui, il franchi la porte d'un psy qui est tout près de chez lui, car il doit parler, de l'absence de sa femme, qu'il avoue avoir tuée, mais surtout de l'absence de la mère, l'indispensable, cette Marie-Rose toujours parfumée de senteurs de rose, vêtue d'une écharpe rose, et qui sait toujours lui donner l'amour dont il a besoin.
Il ne travaille pas, s'occupe de son fils, mais cherche désespérément l'amour qui s'est enfui, l'amour maternel qui protège,. Il voudrait tant revoir la mère absente qu'il parle finalement davantage d'elle que de son épouse disparue. Peu à peu, à chaque session chez son psy, son histoire se déroule et avec elle surgissent tous les chagrins, les oublis et les pardons, toutes les rancoeurs et les attentes non satisfaites, tous les regrets.
Comment vivre loin des siens quand leur amour vous est autant indispensable. Car la questions est bien celle-là, comment se passer de la mère juive par excellence, celle qui console et parfois bouscule, qui materne et aime, protège. Celle sans qui on ne serait pas l'homme que l'on est devenu ?
Lien : https://domiclire.wordpress...
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En lisant ce roman, vous allez à la rencontre d'un homme fantasque et compliqué à cerner. Itsak est père d'un jeune garçon, il joue au tennis, pense beaucoup à sa mère et se trouve malgré lui dans le fauteuil rouge de Lucien, un psychanalyste.

Pas de longue discussion, il va droit au but: « J'ai tué ma femme ». On ne sait que faire de cette confession. Que s'est-il passé avec Emma, son épousé. Cette femme avec qui il vivait une réelle passion.

Je ne dirai pas grand chose de plus sur ce roman. Non pas car il m'a déçue ou ennuyé. Bien au contraire. L'histoire est courte (152 pages) mais intense, et je pense qu'il faut tout simplement que vous vous confrontiez directement à ces personnages.

A votre tour de vous plonger dans cette fable mêlant humour et tendresse. J'espère que vous apprécierait autant que moi cette plume qui détonne un peu parmi tout ce que j'ai l'habitude de lire.
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Quel joli roman ! Je remercie l'auteur et l'éditeur de m'avoir proposé de lire Parler à ma mère.
Un quarantenaire, papa d'un petit garçon, déprimé, s'arrête de travailler (car il en a les moyens) et se rend chez un psy pour tenter de lui dire qu'il a tué sa femme. Les séances se suivent et dérivent sur sa mère.
152 pages lues en quelques heures, pleine de mélancolie et d'humour. L'auteur aborde les thèmes du divorce, de la mère juive et des nouveaux papas.
Le personnage du psy est traité avec beaucoup d'humour.
On referme ce roman avec un seul regret, qu'il soit terminé !
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La mère du récit d'Allouche est faussement aimante au-delà de ses effusions de tendresse et de passion. Son amour dévorant se mue aussitôt en une implacable exigence, celle d'une mère dévorée par le désir de voir son enfant s'accaparer une réussite sociale et symbolique dont elle se sent exclue. David Allouche lève le voile du tabou de la mère juive, mi-mère mi-épouse qui, à l'instar de la génitrice de Romain Gary, étouffe sa progéniture de son amour orageux et torride. D'où cette citation de la promesse de l'aube en guise d'épigraphe : “Tu as besoin d'une femme à tes côtés. C'est peut-être là le mal que je t'ai fait”. L'auteur évoque le mythe de l'épouse-mère qui en réalité ne pourra jamais remplacer la figure maternelle, ce qui se traduit par le meurtre oedipien de l'épouse dans Parler à ma mère. Pour Allouche le père est un pilier fondateur qu'il s'efforce d'imiter et d'admirer mais sans grande conviction. Il est un élément clé de l'histoire familiale et pourtant il fait l'effet au lecteur d'un écho étouffé avant qu'il ne naisse.

L'essence morale du roman d'Allouche est difficile à saisir. Les pistes de réflexion soulevées par l'auteur oscillant entre la religion et la transmission de la judéité contrastent avec l'atmosphère nihiliste qui se dégage de son oeuvre. Est-il question d'éprouver de la dévotion, du respect, de l'amour, de la fascination ou bien de la terreur ?


Lien : https://zone-critique.com/20..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
"Je ne vais pas vous dire que ma mère n’est pas ma mère, ce serait mentir. Mais je suis né avec le cordon autour du cou, pas un tour mais deux, comme un double collier. Elle a tellement gigoté qu’elle a failli m’étrangler. Je suis arrivé trop tôt, dans ce corps de vingt ans, qui voulait me tuer. En gars solide, j’ai réchappé, j’ai pris la voie de secours et je me suis tiré sans me casser."
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Ne devenez écrivain que si vous n'avez pas le choix. Ouvrez vos possibilités, regardez les gens heureux autour de vous. Discutez de leur métier, envisagez-le même. Formez vous. Et allez travailler.
Écrivain n'est pas un métier. Juste une activité où il n'y a pas de recette. Comme une actrice, une pute, vous tentez d'éveiller un désir qui ne dépend pas de vous.
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Note amour semblait plus fort que tout. J'aimais cette femme comme on aime son pays.
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Entretien avec David Allouche à l'occasion de la rencontre entre l'auteur et les lecteurs de Babelio.com le 17 décembre 2018. Découvrez les mots choisis par l'auteur pour évoquer son roman "La Kippa bleue", paru aux éditions Eyrolles. Retrouvez toutes les critiques de ?La Kippa bleue? de David Allouche sur Babelio : https://www.babelio.com/livres/Allouche-La-kippa-bleue/1061780 Suivez-nous pour trouver les meilleurs livres à lire : ?Babelio, le site : https://www.babelio.com/ ?Babelio sur Twitter : https://twitter.com/babelio ?Babelio sur Facebook : https://www.facebook.com/babelio/ ?Babelio sur Instagram : https://www.instagram.com/babelio_/
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