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EAN : 9782070307777
416 pages
Gallimard (30/11/-1)
3.62/5   33 notes
Résumé :
J'avais dix-huit ans et j'étais amoureux, Ma vie n'avait qu'un seul but : la traduire. Mais comment trouver les mots justes pour la forme de la forme de ses seins ? pour le secret du secret de son sourire ? pour la profondeur ineffable de son regard sombre ? Je voulais la traduire comme on traduirait un poème d'une langue qu'on aime - mais qu'on ne comprend pas. Je voulais écrire sur elle - et sur elle. Je voulais décrire ses lèvres - et ses lèvres. Je voulais, pour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Roman de Santiago H. Amigorena.

Santiago est un tout jeune homme quand il rencontre Philippine. Ces deux-là s'aiment à la folie. Garçon taciturne, Santiago écrit partout, tout le temps. L'amour avec Philippine devient une suite de préliminaires littéraires avant d'être une jouissive pénétration par le Verbe. Tout n'est que sensualité entre eux. Jusqu'au jour où leur amour devient leur premier amour et qu'il s'achève, les laissant seuls avec eux-mêmes.

Ce texte est une ode à l'amour et au plaisir charnel. La narration se fait sensuelle et caressante pour mieux nous entraîner au coeur du texte. La plume semble échapper à l'auteur, et les mots se bousculent, se rencontrent, se téléscopent. C'est très bien écrit, la langue est riche et soutenue. le langage est exploré jusqu'au plus profond. J'ai dévoré les pages à toute allure, incapable de m'arrêter. L'histoire, au demeurant d'une simplicité désarmante, est racontée de telle manière que tout devient sublime.
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Délectable et inventive fantaisie amoureuse. Enflammée et enlevée, ardente et démesurée. Calligrammatique et amphigourique, aguichante et imprévisible. Un bonheur pour la lectrice qui aimerait être le corps où le narrateur pratique ses exercices d'admiration.
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Un auteur découvert tout à fait par hasard dans une bibliothèque française au Costa Rica.... Suite à la lecture de ce livre, cherche à la lire une autre du même auteur: Ma première défaite!!!!
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Le récit, sans doute autobiographique, du premier grand amour de jeunesse de l'auteur, alors déjà écrivain et passionné d'écriture. L'écriture est d'ailleurs l'un des thèmes du récit. Beaucoup de jeux de langage et d'ingénieux détournements de mots dans un sens érotique, notamment une déformation et redéfinition sur 28 pages de mots commençant par « con » (voir en "citations").
Une histoire d'amour avec des longueurs, mais on finit par s'attacher aux personnages, et on la lit jusqu'au bout pour en connaître le dénouement.
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Un joli récit d'une passion amoureuse à l'adolescence et une écriture très travaillée. Mais les prouesses de style finissent par lasser . Jeux d'écriture sur le corps de l'aimée se répètent en boucle.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Est-il vrai qu’en amour un silence vaut mieux qu’un langage ? Y a-t-il, comme le pensait Pascal, une éloquence du silence qui pénètre plus que la langue ne saurait faire ?

Je voudrais fouiller dans tes fouilles. Je voudrais faillir dans tes failles. Je voudrais mourir de tes mous.

Ce changement radical qui était survenu dans ma vie deux jours plus tôt n’était-il vraiment dû qu’à la texture d’un épiderme ? Oui, mais quel épiderme !

Je savais que mon sort avait toujours été et serait toujours celui de ne poursuivre que des fantômes, des créatures dont la réalité était pour une bonne part dans mon imagination.

La jouissance était ma règle de vie. Et l’écriture son escorte joyeuse.

J’aimerais écrire : depuis ce jour-là, je ne suis heureux que dans tes bras. Mais cela est faux : d’autres bras depuis m’ont rendu heureux. Mais quel que soient les bras, ce que je cherche depuis toi dans l’amour… c’est quelque chose qui me soit familier, quelque chose qui me semble connu et qui me permette de me sentir, ne serait-ce qu’un peu, chez moi.

CON…
CONCATENATION : enchaînement des causes et des effets. Ton con caténé. Ton con redoutable est la cause de tous me effets.
CONCAVE : Qui présente une surface sphérique en creux : con-caves : vastes galeries souterraines où je pourrais me perdre à tout jamais.
CONCEDER : Accorder à quelqu’un une faveur. Abandonner de son propre gré. Je con-cède.
CONCENTRé : dont la concentration est grande. Bouillon concentré. Esprit con-centré. Caractère con-centré.
CONCENTRIQUE : Qui a un même centre. Con-sent-trique ; consent-trique ;
CONCERNER : avoir rapport, s’appliquer à. « L’horizon qui cerne ce con, c’est celui qui cerne toute une vie » (Barrès).
CONCERT : Accord de deux personnes qui poursuivent un même but.
CONCESSION : Action de céder au con.
CONCEVOIR : « Celle que l’on con soit bien s’énonce clairement » (Boileau)
CONCIERGE : De con (sexe féminin) et cierge (sexe masculin), par analogie avec la forme allongée de ce type de bougies et par une métonymie suscitée par la façon dont les cierges furent employés dans les temps anciens par certaines religieuses.
CONCILIABULE : Sur ton corps se tient un double conciliabule.
CONCHYLIEN : con appartenant aux habitantes du Chili
CONCLUANT : Con gluant.
CONCLURE : Amener à sa fin par un accord. « La rage de vouloir con clure est une des manies les plus funestes. » Flaubert
CONCLUSION : Clore les cons.
CONCOCTER : Préparer les cons à la coque. Façon anglo-saxone de pratiquer le cunnilingus au petit-déjeuner.
CONCORDANCE : Linguistique et Sexualité. Concordance des temps : règle subordonnant le plaisir du rapport sexuel à l’obtention d’un orgasme simultané.
CONCORDE : Manière harmonieuse de pratiquer l’alpinisme
CONCOURANT : Qui con verge
CONCRETION : 1. Le fait de prendre une consistance plus solide. 2. Réunion en un corps solide. Ton con provoque la concrétion, il me fait prendre consistance solide, puis nous réunit en un seul corps.
CONCUBAIN : Con révolutionnaire
CONCURRENCE : Rivalité entre plusieurs personnes poursuivant un même con.
CONDAMNER : 1. Frapper d’une peine. Un innocent con damné. 2. Faire en sorte qu’on n’utilise pas (un lieu, un passage, un con).
CONDENSEUR : Con joyeux et frivole qui s’adonne à la danse.
CONDESCENDANCE : Complaisance par laquelle on s’abaisse au niveau d’autrui. « Quand ton con descend jusqu’à moi, je souris et incline la tête dans sa direction comme devant un roi. » (Green)
CONDIMENT : Substance de saveur forte destinée à relever le goût lors des cunnilingus.
CONDITIONNEL : Mode de verbe exprimant un état ou une action subordonnée à quelque con.
CONDITIONNEUR : Professionnel qui s’occupe du con.
CONDOLEANCES : souffrir…
CONDUCTION : La vitesse du con dépend du diamètre des fibres.
CÔNE : Mollusque gastéropode dont la coquille conique présente une ouverture en forme de fente.
CONFESSE : Aller à con-fesse. Aller et venir de con-fesse. « Comme c’était une fille fort retenue, il avait eu un peu de mal à la con-fesser. « (Sand).
CONFESSIONNEL : Entrer, s’agenouiller dans un con.
CONFIANCE : Avec confiance je plonge dans la vallée interdite. Confiant, j’entame des confidences sans fin avec le plus profond, le plus confidentiel de tes confins. Confidentiellement je me rue sur cette configuration accidentée.
CONFONDRE : Réduire quelqu’un au silence. Se con-fondre. Se mêler, s’unir.
CONFORT : Con faible
CONFONDANT : Con bien cuit.
CONFUS : Con qui n’est plus.
CONSONNE : Con à la porte.
CONFORT : Con entre
CONTRAIRE : Pratiquer le cunnilingus en aspirant.
CONSENSUEL : Con sensuel. « La jeune Adèle, soupirante, mais con sentante, dut se résigner » (Courteline).
CONSTRICTEUR : Se dit des muscles qui resserrent circulairement un orgasme. Boa constricteur ou constrictor, qui étreint sa proie dans ses anneaux.
CONSUBSTANTIELLE : Ma langue pénètre enfin ton intimité consubstantielle.
CONTESTE : Comme j’arrive sans conteste dans le continuum contendant de ton centre tu commences à te contorsionner et tes contours…
CONVOITER : Convoiter le con d’autrui. (Oui, Tu ris enfin et tu me pousses toi-même pour que, convoiteur convulsif, je replonge avec convoitise entre tes jambes afin que nous convolions en justes convulsions.

J’avais besoin de raconter notre histoire. Comme dans tous ces amours inabouties, que j’avais collectionnées pendant mon adolescence, je voulais, par la course de la plume sur la page blanche, revenir en arrière, empêcher le temps d’engloutir dans son train-train silencieux mon désir de t’aimer pour l’éternité. Je voulais nous voir de loin, être à l’écart de notre amour pour pouvoir en jouir comme d’un objet perdu.

Mais je suis un petit enfant et je suis seul maintenant et je regrette que sans que je te le demande tu n’aies pas compris que j’avais besoin que tu me serres encore une fois dans tes bras, que j’avais besoin que tu me dises : tu peux rester ici.

Je cessai de l’aimer de la façon exclusive, absolue, étouffante, invivable, des premiers mois de notre amour. Je cessai de l’aimer, aussi, de la façon insensée, excitante, euphorique, délectable, voluptueuse, délicieuse et nourrissante de ces mêmes premiers mois de notre amour. Bref, je cessai de l’aimer, - et je l’aimais encore.

Ton amour me manque.

Elle vivait sa vie. Lentement, pas à pas, elle redécouvrait ce qu’elle était sans moi. Et sans doute ne savait-elle pas si elle désirait que cet être ancien qui avait été sa vie entière pendant une très longue année demeurât à côté de cet être nouveau qu’elle essayait d’apprivoiser, et qui n’était autre qu’elle-même.

Si tu continues à oublier les bonheurs, à ne plus penser qu’aux souffrances, alors je m’en irai.

J’avais le sentiment atroce, à chaque fois que je croisais le regard de Philippine, qu’elle savait plein de choses que je ne savais pas encore. Non pas des choses d’un passé dont l’incertitude m’eût fait souffrir, mais des choses d’un futur qu’elle connaissait parfaitement et que je ne pouvais même pas imaginer. Elle vivait quelques mois en avance sur moi. Je ne le savais pas encore mais je le sentais déjà : je l’avais perdue. Mais si la peur est plus puissante lorsque nous ne savons pas encore de quoi nous avons peur, la douleur n’était pas plus vive parce que j’ignorais de quoi je devais avoir mal – elle était seulement plus diffuse. Le avoir diminue la complexité de la sensation et en augmente la force : ne sachant pas encore que Philippine allait me quitter, je percevais tout un univers provoqué par le vide qu’elle laissait déjà en moi, mais n’attribuant pas l’origine de cet univers à une cause unique, je cherchais à le connaître, avec déjà de la crainte mais encore de l’espoir et de la curiosité , - au lieu de ne pouvoir, comme ce serait le cas après l’été, que souffrir et pleurer de désespoir parce que je savais.

Ange plein de bonté, connaissez-vous l’angoisse, Qui comprime le cœur comme un papier qu’on froisse ?

Mon amour pour Philippine avait fait affleurer de mon âme les parties les plus intimes de moi-même, les plus lointaines, les plus personnelles, les plus essentielles.

- Je voudrais t’aimer encore.
- Je voudrais ne plus t’aimer.
Si la volonté de ne plus aimer est encore de l’amour, la volonté d’aimer encore ne l’est déjà plus.

Malheureusement, les premiers amours, aussi éloquents soient-ils, ne sont jamais que les préludes des premières défaites.
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Il est vrai que souvent la transpiration, la salive, le sperme ou les draps, au matin, avaient gommé des mots ou des phrases entières . Mais surtout la plupart, l'immense majorité de ces textes écrits pendant que nous faisions l'amour, j'ai renoncé à les retranscrire parce que à les relire, je n'ai pu leur trouver le moindre sens.
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tintements sifflements froissements frôlements claquements clappements crissements chuintements crépitements bourdonnements gémissements gargouillements gazouillements vagissements et vaginssements et râlements roulements grésillements et grincements et grognements et grondements
ET HURLEMENTS

Et tant d'autres ments que nos corps symphoniques ont été interdits par les voisins après deux heures du matin.
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J'étais bouché, j'avais un rhinocéros au plafond, une mouche dans la boîte aux lettres, je marchais à côté de mon vélo, j'avais des petites chaussures dans la tête. Bref, je yoyotais sérieusement de la touffe. Mais qu'eussé-je pu faire d'autre ? Ses yeux d'acajou me rendaient fou, ses cheveux de soie me rendaient la foi, j'étais obnubilé par ses lèvres de sève, par son sourire de raton laveur, par son dos insoupçonnable, par ses fesses d'Ephèse, par ses seins de saint, par son corps de... par son corps de... par son corps de corps, son corps de corps lourd comme un dessin de Goltzius.
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Les mots qu'on adresse à quelqu'un qui ne nous aime plus ne soulagent jamais parce qu'ils sont écoutés, mais seulement parce qu'ils sont prononcés.
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Vidéo de Santiago H. Amigorena
Santiago H. Amigorena était présent sur le plateau de la Grande Librairie pour évoquer son nouvel ouvrage, La justice des hommes, aux éditions POL dans lequel il se pose plusieurs questions sur l'amour dans un premier temps. Peut-on se quitter en s'aimant ? Peut-on s'aimer en se quittant ? Pour y répondre, il raconte l'histoire d'Alice et Aurélien, un jeune couple qui, comme tant de couples, ne trouve pas de réponses aux questions qu'il se pose. Une séparation dramatique les entraînera devant la justice des hommes.Mais le problème avec la justice des hommes est simple : trop souvent, elle n'est pas humaine et conduit les Hommes dans la pire punition qu'il soit, à savoir le silence.
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