Un sentiment en demi teinte ce livre : un mélange réel-irréel qui m'a plu au début et puis qui a fini par me donner la nausée.
Tout d'abord, voici les circonstances de lecture :
Niccolo Ammaniti a été un coup de coeur pour plusieurs lecteurs et lectrices du mois italien.
Encore sous le charme d'
Italo Calvino et de son oncle aquatique, j'ai accueilli avec enthousiasme la proposition de lecture commune d'Edualc…..l'aspect aquatique sans doute…. de plus, je trouvais la quatrième de couverture fabuleuse :
La première partie m'a plutôt intéressée : Marco est un jeune homme atteint d'un cancer des poumons et il refuse de se faire soigner. Sa vie dans Rome est la vie d'un jeune trentenaire, fiancé à Maria. Ils vont de fête en fête pour donner un sens à leur vie bien vide. La mère de Marco, très gratinée (un brin caricaturale) m'a fait rire. Un jour, Marco reçoit une lettre étrange de New-Dehli et part en Inde . A ce moment, je me suis demandée si en fait il décrit la réalité où s'il abuse de l'opium. J'ai ri devant le groupe de musique qu'il monte avec des amis : le GEP, (Groupe de L'Écoute Profonde). J'ai appris un mot « Didgeridoo » et le côté surréaliste d'un orchestre qui se produit dans les égouts m'a séduit….l'odeur (âmes sensibles s'abstenir) ou le milieu aquatique….encore lui….
Marco est poursuivi par des étranges « Oranges » , on sent que la lettre qui l'a invité à New- Delhi est une arnaque mais laquelle ?
Des passages m'ont fait rire : une course poursuite de Marco suivi par les Oranges, Marco sauvé grâce à un cochon…..Marco et ses compères jouant d'instruments improbables (ils font un Didgeridoo avec une gouttière….la rencontre dans les égouts avec le groupe GPEE (Groupe Purge des Égouts Engorgés) vaut son pesant de cacahouètes….
C'est dans la deuxième partie que cela se gâte et que j'ai eu du mal à finir : parce que cela devient franchement gore et porno : Marco découvre un trafic d'organes, digne de l'île du Docteur Moreau … Cela devient très sanglant …Et puis j'ai lu ce livre en novembre, la semaine qui a suivi les attentats, alors je n'avais pas le recul pour lire des bouquins où une gamine et sa mère se font fusiller, où des gens sont étripés….. cela m'a donné la nausée ….Même si j'ai trouvé quelques passages bien écrits (notamment un passage sur des musiciens sardes)
Bref, certainement pas la bonne semaine pour lire ce livre. Je retenterai cet auteur même si cet essai n'est pas concluant.