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EAN : 9782020635189
160 pages
Seuil (14/01/2004)
3.62/5   28 notes
Résumé :
L'évènement qui rassemble aujourd'hui les membres du personnel de l'Entreprise Besson est exceptionnel puisqu'il s'agit de la remise des médailles du travail aux meilleurs d'entre eux. Tout au long de la cérémonie, la Direction en profite pour rappeler quelques principes de base : « L'amour est incompatible avec le travail », « La paresse corrompt absolument », « Privatisez votre vie privée », « Foncez et vous réussirez », Haïssez-vous les uns les autres ! », « La v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai longtemps hésité à faire une critique de ce livre tant j'avais apprécié son précédant " Pas pleurer " , je n'aime pas faire une critique négative si l'auteur m'est plus que sympathique sur le plan humain .
Cependant , ce livre est trop caricatural . C'est un procédé qui peut atteindre son but mais ici l'excès rate sa cible , les discours étant par trop incrédibles . La construction du livre basée sur la répétition des alternances ( patronales puis salariales ) devient lassante . Autrement le thème est intéressant , c'est l'absence d'analyse des enjeux et rapports entre classes qui est son point faible .
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C'est le jour de la remise de médaille du travail. le roman est alterné par le discours d'un responsable, suivi de celui du gratifié. Discours sarcastiques à la recette Lydie Salvayre qui reflète bien le monde de l'entreprise, c'est grinçant.
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Tout le gratin du comité de direction de l'entreprise Besson (PDG, directeur des ressources humaines, directrice de l'action sociale, directeur de la sécurité...) est réuni pour la cérémonie de remise des médailles du travail au personnel, enjoint à exprimer sa gratitude dans des remerciements convenus (ou irrévérencieux...). Quant aux membres de la direction, chacune de leurs allocutions est pour eux l'occasion de rappeler leurs mantras managériaux glaçants.
C'est tellement caricatural et outrancier que c'est jubilatoire et hilarant, avec le soutien de l'écriture fine et élégante de Lydie Salvayre, aux sentences qui font mouche.
Malheureusement, c'est aussi tellement caricatural et outrancier que cela en devient lassant bien avant la fin de la lecture.
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Par le biais de discours prononcés par les dirigeants d'une entreprise (dictatoriale) et par la réponse des médaillés (qui expriment l'exploitation qu'ils ont vécus), le livre dénonce de façon ironique la lutte des classes. Un peu excessif à mon goût, - j'ai eu du mal à reprendre le livre que j'avais l^zché - mais le ton et les arguments énoncés ne sont pas dénués de fondement.
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Je n'ai pas pu finir Pas pleurer, et j'ai eu du mal, au début avec celui ci. Puis je me suis laissé porter. Quel cynisme ! le monde de l'usine, où l'on parle sans se comprendre ! Deux milieux radicalement différents et opposés qui parlent sans communiquer. Je pense à la phrase de Victor Hugo dans choses vues qui disait " du moment où cet homme s'aperçoit que cette femme existé tandis que cette femme ne s'aperçoit pas que cet homme est là, la catastrophe est inévitable ".
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
L'ouvrier vrai est d'une ponctualité extrême.
Il se déclenche à heures fixes.
Muni d'une femme et de trois enfants, l'ouvrier vrai vit dans des lieux exigus qu'il recouvre généralement d'une tapisserie à ramages. La cuvette des WC est entourée d'un petit tapis à bouclettes de couleur verte. C'est dans la pièce appelée cuisine qu'il se tient le plus souvent. Il ne veut pas abîmer son salon-salle à manger. La figure qu'il forme avec son épouse, sa progéniture et l'appareil téléviseur constitue un triangle isocèle de dimensions presque parfaites. Le lustre qui éclaire son salon-salle à manger est constitué de six branches qui se terminent par une tulipe en opaline blanche bordée d'un liseré doré. Chaque tulipe est prévue pour contenir une ampoule de vingt-cinq watts. Mais sur les six tulipes, une seule contient une ampoule. L'ouvrier vrai a horreur de gaspiller l'électricité.
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Quant à la question subsidiaire des salaires, nous irons droit au but. Pas de boniment. Nous n'avons pas coutume de mâcher les mots. Pour rester compétitifs face aux géants nippons et allemands, nous devons réduire encore davantage nos coûts de production. Or l'absentéisme galopant et les lois démagogiques sur la durée du travail, votées sous la pression des extrémistes, ont grevé lourdement notre budget. Afin de ne pas compromettre le redressement amorcé et dont nous bénéficierons tous, à terme, nous sommes dans l'obligation de freiner provisoirement l'évolution de vos salaires. Mesdames, messieurs, participez à ce redressement ! Acceptez des salaires réduits ! On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Montrez-vous solidaires de vos managers ! Vous en tirerez de grandes satisfactions morales. Ces dispositions, je le répète, sont prises dans l'intérêt général ! Nous vous demandons de les accueillir avec le discernement dont vous êtes capables ! La pauvreté, du reste, est une épreuve salutaire, je ne suis pas le premier à le dire. Ceux d'entre vous qui souhaitent travailler gratuitement sont priés de se faire connaître. Une petite surprise les attend !
Nous nous sommes laissés dire que d'éternels mécontents se plaignaient que nos salaires fussent dix, vingt, trente fois supérieurs aux vôtres. Toujours la même rengaine ! Ne pensez pas, Messieurs, qu'il s'agisse, de notre part, d'une coupable inconséquence. L'étourderie n'est pas notre fort. Non, Messieurs. C'est tout à fait sciemment que nous le voulons ainsi. Pourquoi ? me direz-vous. Par méchanceté ? Par avarice ? Par abjection ? Par sadisme ? Non, Messieurs. C'est parce que nous sommes convaincus que la frustration est le levier le plus puissant de l'âme humaine.
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Magnez-vous le pot, nom de Dieu. Je ne les laisse pas souffler. Parce que s'ils soufflent, ils pensent. Et s'ils pensent, c'est le foutoir, il n'y a pas d'autre mot. Je vous parle de mon expérience. Mon travail est de les mater.
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C'est pour ça que je dis qu'il est très difficile de se faire des amis à l'usine, parce que sans confiance, pas d'amitié, et sans amitié, pas de solidarité. C'est la logistique pure.
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Grâce à une méthode basée sur la stimulation électrique, vous y apprendrez, entre mille choses, à vous départir de vos gestes biais et superflus : grattage, forage, fausses manoeuvres, explorations des divers orifices, mouvements insolites des extrémités au sens large, traction vers le haut des testicules couramment observée parmi nos indigènes.
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Vidéo de Lydie Salvayre
Rencontre avec Lydie Salvayre à l'occasion de la parution de Depuis toujours nous aimons les dimanches aux éditions du Seuil.


Lydie Salvayre, née en 1946 d'un père Andalou et d'une mère catalane, réfugiés en France en février1939, passe son enfance à Auterive, près de Toulouse. Elle devient pédopsychiatre, et est Médecin Directeur du CMPP de Bagnolet pendant 15 ans. Elle a écrit une douzaine de romans, traduits dans de nombreuses langues, parmi lesquels La Compagnie des spectres (prix Novembre), BW (prix François-Billetdoux) et Pas pleurer (prix Goncourt 2014).
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09/03/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite (https://ausha.co/politique-de-confidentialite) pour plus d'informations.
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Lydie Salvayre

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1939
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