Je foule de mes pas la lumière céleste,
Respire et me nourris de pureté.
Dans l’expir, le Mystère, dans l’inspir, le féminin,
Je semble être et ne pas être.
Ces vers et quelques autres, tous les matins, hommes et femmes de temples taoïstes de Chine les psalmodient. Dès l’aube, au son des clochettes
et du poisson de bois, les adeptes de l’école taoïste de la Perfection totale (Quanzhen) commencent la journée en s’imprégnant de la bellevision du monde grâce, notamment, à la méditation dans une contemplation simple et pure de l’intérieur de soi et de son environnement. Mêlés à l’encens, les sons de leurs psalmodies montent dans l’air pur et s’enroulent autour des poutres. Au cours de ce rituel du matin, ils rendent hommage à diverses divinités dont le Très Haut Seigneur Lao, qui n’est autre que Laozi, le premier maître à penser du taoïsme.