Quand on a que l'humour… Un titre qui nous promet déjà tellement.
L'histoire est celle d'Edouard Bresson. Vous ne le connaissez pas ? Pourtant il s'agit d'un très grand humoriste, aimé, admiré et adulé de tous. Il est drôle, il est gentil et tout le monde l'adore. Sauf peut-être lui-même qui a bien du mal avec cette célébrité qui lui pèse de plus en plus. Il adore ce qu'il fait, mais est-ce réellement suffisant, si ceux que vous aimez le plus ne sont plus à vos côtés pour vivre ces moments qui sont sensés être les plus beaux de votre vie ?
Comique sur scène, à la ville par contre la vie d'Edouard est tout sauf une partie de plaisir, on peut dire qu'il n'a pas été épargné. Et bien souvent, il m'a fait de la peine. Comme quoi parfois, ceux qui font rire les autres ne sont pas forcément heureux derrière leur joli « nez rouge ». Et ce qui manque le plus à Edouard, c'est son fils, Arthur, qu'il a peu à peu délaissé pour sa carrière. du moins, c'est le ressenti de ce dernier.
Dans ce roman, j'ai trouvé les personnages tous plus attachants les uns que les autres. D'abord Edouard, ce comique qui cache tant de blessures et de tristesse au fond de lui. Arthur, ce fils en manque d'amour, d'attention. Ainsi que tous les personnages secondaires, avec une petite mention spéciale pour Jonathan, notamment à 5 ans, qui a bien failli m'arracher une petite larme, tant je l'ai trouvé touchant, innocent lorsqu'il jure à son frère que ce n'est pas lui qui a pris son objet favori. Fâcheux destin pour ce pauvre petit garçon…
Tout au long du roman, pour me représenter le personnage d'Edouard, et sans trop savoir pourquoi, je l'imaginais comme
Grégoire Délacourt. Certainement à cause de la citation au début du livre, ou parce que je sais que lui aussi est quelqu'un de très drôle pour avoir eu la chance de le rencontrer à Limoges en avril dernier. J'ai souri lorsque
Amélie Antoine l'a remercié à la fin du roman. Comme quoi, il n'était pas si loin.
Et ici, ce qui m'a plu, ce n'est pas seulement l'histoire et ses personnages, c'est également la construction du roman que j'ai adoré. D'abord, il y a la première partie, une alternance entre 2017, le présent et le passé d'Edouard, son enfance, ses parents, sa rencontre avec Magda, la naissance d'Arthur. Et cette idée que chaque fin est le début de quelque chose. Exactement comme ces phrases de fin de chapitre, reprises au début du suivant. Et puis, il y a la deuxième partie. Cette chasse au trésor à laquelle nous participons nous aussi à travers les titres de chapitres un peu particulier.
Jusque là, je ne connaissais pas (encore)
Amélie Antoine, mais c'était certainement un tort, car j'ai adoré sa plume, mélangeant récit et pensée. Moi qui adore les dialogues en général, il n'y en a pas plus que ça ici, et pourtant, le livre est vivant. Et ces personnages, on ne veut pas les lâcher. le titre s'annonçait prometteur, il a tenu ses promesses.
Et je finirais simplement par ces quelques mots, qu'Edouard Bresson aurait sûrement appréciés, si vous lisez et aimez ce livre, alors tout ira bien…
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