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sur 647 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nathacha Appanah débute son dixième roman, le ciel par-dessus le toit, titre qui fait référence au poème de Verlaine, comme un conte, par Il était une fois. Et il s'agit en effet d'un conte familial à la fois noir et violent mais qui laisse une porte ouverte à l'espoir.
Loup est un adolescent hyper sensible qui vit seul avec sa mère, traumatisé par le départ de sa soeur Paloma, il y a dix ans. En essayant de la rejoindre, Il va provoquer un accident de voiture et comme, il n'a pas le permis et qu'il tente de s'enfuir à l'arrivée des gendarmes, il va être incarcéré.
Pour chacun des personnages, des souvenirs douloureux vont remonter en surface. On apprend notamment qu'Éliette, la mère, a abandonné son prénom pour Phénix, afin de tenter d'effacer les traumatismes vécus pendant son enfance et son adolescence et ainsi survivre. Pour ne pas retomber dans le même schéma, il lui est difficile d'éduquer ses propres enfants.
Ce n'est qu'après l'emprisonnement de Loup, court mais extrêmement traumatisant, que cette famille brisée par le silence va petit à petit s'épanouir et pouvoir exprimer l'amour retenu jusque-là, et ceci de manière très progressive. En effet, pour venir en aide à Loup, Phénix et Paloma vont devoir renouer des relations.
Les sentiments qu'éprouve cette mère pour ses enfants, Nathacha Appanah va nous les dévoiler avec beaucoup de poésie, de sensibilité et de façon très sobre. Ce roman nous révèle les difficultés que peuvent revêtir les relations parents-enfants mais surtout le besoin d'amour de chacun.
L'auteure décrit très bien, de façon puissante et impitoyable la vie en prison et les traumatismes que peut provoquer l'enfermement, davantage encore chez les êtres sensibles, mais ne le sommes-nous pas tous ?
C'est un roman bref, d'une grande douceur mais aussi d'une grande noirceur qui m'a laissé un petit sentiment d'inachevé.

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Que dire d’un ciel immense qui s’échappe, une vie humble a autant besoin de ciel que les autres, de la lumière, un chemin pour savoir où on est et où aller. Le ciel par-dessus le toit est un magnifique roman écrit par Nathacha Appanah, il évoque par son titre ce très beau poème de Paul Verlaine ; j’ai appris que Verlaine l’avait écrit en prison, lorsqu’il tenta de tuer son amant Arthur Rimbaud.
« Le ciel est par-dessus le toit, si bleu si calme ! ».
C’est à quelque chose près le décor que nous découvrons de cette famille ordinaire, presque comme les autres.
Le roman, cependant, démarre dans la cellule d’une maison d’arrêt. Comment comprendre ce qui a amené celui qui est ici, Loup, un enfant presque encore.
« Un arbre par-dessus le toit berce sa palme ».
Nous découvrons ce fait divers presque anodin qui conduit Loup en prison, mais l’auteure nous amène à découvrir à travers ses propres mots ce qui l’a amené à cela, remonter le chemin dans l’autre sens.
Justement, revenons un peu en arrière, lorsque la mère de Loup était encore une enfant, une petite fille, elle s’appelait alors Éliette. Plus tard elle changera de nom, devenant Phénix, comme une être ressuscitée ou qui veut tout simplement rayer d'un trait l'autre pan de sa vie.
Plus tard elle aura deux enfants, Paloma et Loup.
« La cloche, dans le ciel qu’on voit
Doucement tinte.
Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
Chante sa plainte ».
Il y a cette scène d’entrée, la petite fille idéale, qui chante très bien, qui joue à chaque fois son rôle de petite fille modèle, de poupée à la perfection, docile parmi les autres, elle chante admirablement bien, fait la fierté des siens des autres, et puis brusquement sur cette scène de repas de Noël, c'est le repas de Noël de l'entreprise où travaille son père, au lieu de chanter, c’est un cri qui sort d’elle, c’est même plus qu’un cri, c’est quelque chose de plus profond, de viscéral, de guttural, d’effroyable, quelque chose qui ressemble aux ténèbres, à la nuit, au vide. Quelque chose qui l’entraîne en hôpital psychiatrique. Un lieu carcéral. Déjà...
Le cœur de Loup s’emballe souvent. C’est un enfant dont le cœur est comme cela, un cœur qui s’emballe, il a sans doute de bonnes raisons. Parfois certains enfants ne savent pas distinguer le réel de l’imaginaire. Loup est de ces êtres totalement fragiles.
Loup n’a qu’une seule obsession, retrouver sa sœur Paloma, quitte à rouler à contre-sens sur cette entrée d'autoroute, ce qui lui vaudra de se retrouver devant un juge... Loup n'a peut-être jamais su trouver les bons chemins, prendre les bonnes directions...
Et cet oiseau qui chante sa plainte, qui est-il ? La mère ? Paloma, la sœur de Loup qui cherche à protéger celui-ci, à le retrouver ? ou bien Loup lui-même ?
« Mon Dieu ! Mon Dieu ! La vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville ».
Il y a quelques temps, j’ai découvert que Paul Valéry avait une définition originale de l’inspiration et l’accordait non pas à l’auteur mais au lecteur. J’adore cette idée.
Rebondissant sur cette idée, je me suis pris d’empathie pour ce récit. J’ai aimé la poésie qui se dégage de cette très belle écriture, douloureuse forcément mais apportant une infinie douceur. C’est sans doute, je crois, la magie de ce texte...
Les personnages de ce roman semblent en retrait, silencieux, absents de ce qui les anime.
Phénix, reconvertie à la vie, ne veut surtout pas reproduire ce qu’elle a vécu lorsqu’elle était enfant. Ses enfants sont libres, elle les laisse libres, ainsi.
J’ai adoré ce livre, cette ambiance que je viens de décrire m’a totalement emporté, ému aussi.
Mais derrière la poésie de l'écriture viennent aussi des questions douloureuses, l'enfance meurtrie, maltraitée, les non-dits, l'indifférence, ce trop plein d'amour ou pas assez qui peut déjà tout décider de ce qu'adviendra la vie d'après.
" Qu’as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà
De ta jeunesse ? "
Peut-être que le ciel par-dessus les toits,
le ciel derrière les murs, les barreaux des prisons,
le ciel derrière nos peaux, nos coeurs,
nous éclairent et nous engloutit à la fois.
Parfois les liens du coeur peuvent transcender les blessures de l'enfance. Il suffit alors d'une écriture, celle d'un livre, d'une auteure, notre émotion qui vient à sa rencontre, pour rendre le ciel si bleu si calme.
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Il était une fois un conte sans princesse mais avec un Loup. Mais je te raconte l'histoire d'une colombe, Paloma, qui vola seule de ses propres ailes. Aussi, plus qu'un conte, c'est une légende, celle d'un Phénix qui renait des flammes de la tristesse et de la solitude.
Phénix, la mère, Paloma, la fille, Loup, le fils. Et pour commencer un poème de Verlaine :
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.

Mais oublions ce poème, pour l'instant, car le ciel ici vire plus au bleu noir qu'au bleu azur. Par-dessus le toit, Loup ne voit plus grand-chose, peut-être quelques étoiles, certainement pas le bleuté de la lune, à travers les barreaux de sa cellule. Oui, Loup vient d'être coffré, chemin direct vers la case prison, délinquant juvénile. Il voulait, il veut juste revoir sa soeur. Qu'est-ce qu'on ne fera pas pour revoir le sourire de Paloma... Et pas sa mère ! Qu'as-tu donc fait Phénix pour que tes enfants te fuient.

La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit
Chante sa plainte.

L'oiseau, cette palombe, se pose donc sur l'arbre que tu ne vois plus, tu ne vois que le ciel de là où tu es. Paloma qui culpabilise, peut-être, probablement, de t'avoir laissé seul avec cette mère. Si elle pouvait, elle serait restée à tes côtés, comme pour te protéger. de quoi ? de la tristesse de ce foyer, de cette famille décomposée. Oh Phénix… Oh Paloma pourquoi t'es-tu enfuie si rapidement de moi ?

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.

Parce que là, sous ce toit, cette ville, cette vie, il n'y avait plus de vie. Phénix a brulé son passé, mais ses sentiments sont restés dans les cendres de sa jeunesse oubliée. Et si cette incarcération permettait au trio de renouer des liens et de rompre le silence de tant d'années de non-dits, de rêves oubliés et de peurs ancrées.

Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?

De ta jeunesse, tu n'as donc gardé que les traumatismes du passé. Oh Phénix, du temps où tu t'appelais encore Eliette.
A mon tour, je regarde le ciel, par-dessus le toit. Si bleu si calme ! J'y vois la lune qui de sa lumière coule le spleen bleu de ma vie.
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" Le ciel est , par-dessus le toit,
Si bleu, si calme!
Un arbre, par-dessus le ciel,
Berce sa palme"

Ce poème de Verlaine, écrit en prison, sert de fil conducteur au dernier roman de l'auteur. J'avais eu un très gros coup de coeur pour " le dernier frère ". Celui-ci, même s'il m'a moins bouleversée, m'a beaucoup plu aussi.

Toujours cette magnifique écriture, sensuelle, poétique, qui nous prend en otage consenti... Toujours des personnages meurtris, si beaux dans leur isolement, leur singularité.

Ils sont trois: Phénix, la mère, Paloma, la fille, Loup , le fils. Liés et séparés à la fois. Les retours en arrière nous montrent ce qui a conduit Loup à être, comme Verlaine, emprisonné, à contempler le ciel, par-dessus le toit....

Phénix s'appelait alors Eliette. Poupée si belle qui dit oui, de la petite enfance à onze ans. Petite princesse maquillée que ses parents exhibent, qui sourit, chante sur scène . Se tait, et un jour crie son chagrin. Poupée qui dit non. Puis s'en va.

Errance...Puis deux enfants, qu'elle ne sait pas aimer. Paloma, fragile, presque effacée, qui décide de partir, adolescente. Laissant Loup seul, , étrange garçon qui n'arrive pas à contrôler ses émotions...

Un trio touchant, berçant sa nostalgie de ce qui n'a pas pu exister entre eux, espérant un rapprochement, peut-être. Des êtres malmenés par la vie, si émouvants... Un très beau roman.
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Le ciel derrière les barreaux

Nathacha Appanah nous revient avec un court roman qui transcende le banal fait divers pour en faire un réquisitoire contre une justice aveugle et un chant d'amour maternel et fraternel.

C'est l'un de ces faits divers qui ne font que quelques lignes dans le journal, une de ces affaires qui encombrent les tribunaux. Un cas banal: «Loup avait eu l'idée de prendre la voiture de sa mère et de conduire jusqu'ici. Loup savait qu'il n'avait pas le droit de conduire mais sa soeur lui manquait tellement, c'est tout. Il n'avait pas le permis, il avait conduit prudemment jusqu'à l'entrée de la ville où il s'était trompé de sens. Après, il y a eu tous les bruits, les cris, sa voiture dans le fossé. Et sa crise de nerfs quand les policiers sont arrivés, aussi. Ce matin peut-être ou il y a dix minutes: le juge l'a placé en mandat de dépôt au quartier mineurs, à la maison d'arrêt de C.»
Avec son joli sens de la construction, Nathacha Appanah va alors nous proposer de revenir en arrière, de retracer la généalogie qui a conduit Loup dans cette prison depuis ses grands-parents.
Un couple sans histoires, acharné à se fondre dans la foule. Un couple ordinaire qui regarde grandir la petite Eliette. «Jusqu'à maintenant la vie était comme elle est si souvent, ni extraordinaire ni triste, de ces vies travailleuses, sans grande intelligence ni bêtise, de ces vies à chercher le mieux, le meilleur mais pas trop quand même, on ne voudrait pas attirer le mauvais oeil. Souris, Eliette, lui disent tout le temps ses parents et aussi Viens dire bonjour, Eliette et quand il y a un dîner à la maison, Chante-nous À la Claire fontaine, Eliette.» Mais l'adolescente ne veut pas de cette vie, ne veut pas être présentée comme bête de foire. Eliette se révolte au fur et à mesure que son corps se transforme, jusqu'à ce jour où un baiser forcé la traumatise. C'est alors que tout va dérailler. Eliette a 16 ans quand l'enfance s'en va. Mais «comment faire pour naître à nouveau?» Son rite de passage va consister à mettre le feu à la maison et à se faire appeler désormais Phénix. Et faire de sa liberté nouvelle une nouvelle aliénation. Très vite, trop vite, elle se retrouve mère de deux enfants, Paloma et Loup qu'elle va élever en montant une petite entreprise de pièces détachées. le jour où Paloma décide elle aussi de couper les ponts, elle n'entrevoit pas les conséquences de sa colère. Elle assure à Loup qu'elle reviendra le chercher très vite. Dix ans après, elle n'est toujours pas rentrée. C'est quand elle apprend que son frère est derrière les barreaux qu'elle a envie de tenir sa promesse.
Comme dans Tropique de la violence et En attendant demain, l'écriture de Nathacha Appanah transcende ces vies cabossées en chant d'amour. En faisant jouer les contrastes entre le sordide et la beauté, à ce ciel au-dessus de la prison. «Qu'est-ce que ça fait ici, cette beauté-là, cette couleur qui fait penser à la mer, au ciel?» Ça fait d'autant plus mal que ce ciel la rapproche de sa soeur, tout aussi sensible à ce ciel, regardant la nuit fondre «sur le jour en laissant des trainées roses et mauve orange. Ce ciel, par-dessus les toits, ressemble à un morceau de soie chatoyant». Un adjectif qui va bien aussi à l'écriture de Nathacha, même si elle n'en reste pas moins efficace dans son réquisitoire contre ce pays qui oublie «ces gens-là, les pauvres, les réfugiés, les sans paroles, les mères célibataires, les alcooliques, les drogués, les moins que rien, les chutés, les tombés, les mal-nés, les accidentés».


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La construction étonnante, la plume poétique (limpide, splendide) transcendent une histoire somme toute banale de relations familiales rompues entre une mère et ses enfants. Il y a beaucoup d'ellipses dans ce récit (tout comme il y a beaucoup d'incompréhension entre les différents personnages) mais cela ne nuit pas à l'histoire. C'est un texte d'une grande beauté.
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Natacha Appanah continue à me plaire avec sa belle écriture au mot juste et élégant. Comment la justice peut vite détruire un jeune sans chercher à comprendre un acte de courage ? Des personnages émouvants sur des libertés d'enfants entravées. Court, intense, profond.
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Que j'aime l'écriture de Natacha Appanah !
Elle a l'art de mettre de la douceur et de la poésie dans des situations bien noires.
Phénix, ex Eliette, a deux enfants.
Loup, son fils, doux et spécial, est en prison pour avoir fait 700 kilomètres sans permis avec la voiture de sa mère.
Il voulait rejoindre sa soeur Paloma, partie de la maison depuis dix ans.
Chaque personnage a un parcours difficile et traumatisant..
L'empathie du lecteur est en marche.
Malgré ces vies éprouvantes, ce n'est pas une lecture négative.
C'est le troisième roman de Natacha Appanah que je lis.
Il y est toujours question d'adolescences difficiles traitées avec tact et délicatesse.
Les histoires et les personnages y sont à chaque fois complètement différents, et c'est toujours très beau.
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Lorsque l'on revient vers un auteur, c'est bon signe. Et le retour , sans être magistral, a été de bonne facture.
Une histoire noire, bien noire. Celle d'une fille qui n'accepte pas l'instrumentalisation que ses parents font d'elle et qui se rebelle à l'extrême. Celle d'une fille qui décidera d'élever différemment ses enfants mais qui pourtant échouera aussi.
Un livre court, noir, dense , teinté d'un rayon de soleil dans une noirceur absolue.
Un livre sur le quotidien de millions de jeunes , déboussolés, en conflit avec leurs parents et qui cherchent à s'en sortir du mieux qu'ils peuvent.
Un moment de lecture qui sans être plus qu'envoutant est émouvant, ancré dans le réel et fait froid dans le dos aux parents .
L'écriture de Natacha Appanah sert merveilleusement cette sombre histoire.
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♫ T'es comme un chat triste perdu sur la liste
Des objets trouvés
La nuit carcérale, tombant sur les dalles
Et ce lit glacé
Aller et venir, soleil et sourire
Sont d'L autre côté
Ces murs, ces grillages, ces portes et ces cages
Ces couloirs, ces clés
Cette solitude, si dure et si rude
Qu'on peut la toucher
[…]
Je te donne ma force, mes mots et mes notes
Pour te réchauffer
Je hais la morale, les prisons centrales
Les maisons d'arrêt
Je n'ai pas sommeil, je fume et je veille
Et j'ai composé
Une chanson d'amour, une chanson-secours
Pour l'autre côté
Pour ceux que l'on jette, dans les oubliettes
Dans l'obscurité
Pendant qu'les gens dorment, au fond du conforme
Sans se réveiller ♫
(Bernard Lavilliers – Betty)

Bon ben je pense à cette très belle chanson de Nanard sur une pauv' ptite tôlarde, mais en fait c'est un peu hors propos, comme d'ailleurs le titre sublime de ce roman, tiré d'un poème de Verlaine. Non vraiment il n'est pas beaucoup question ici de ces gosses qu'on enferme dans nos prisons, et c'est bien dommage parce que je pense que c'est un excellent sujet de roman.

D'ailleurs je me suis interrogé sur le sujet véritable de ce roman. La difficulté d'être parent ? La difficulté d'être l'enfant de ses parents, peu importe qui ils sont ? Les secrets de famille, dont les enfants de Phénix pressentent la douleur et la sauvagerie, et qui risquent de leur exploser à la figure s'ils s'approchent trop du gouffre qui se trouve là dans le jardin, dans le coeur de leur mère ?

Ou peut-être que l'auteure veut nous parler de la nécessité essentielle des gestes de tendresse et d'amour ? Ou plus simplement de solitude … car ce qui m'a surtout marqué dans ce roman c'est l'immense solitude des protagonistes, une solitude délicatement décrite, depuis celle qu'on peut éprouver au sein de sa propre famille ou même de son couple jusqu'à celle tout aussi douloureuse de ce médecin âgé qui se demande s'il a, ne serait-ce qu'une fois, soulagé par autre chose que des calmants la douleur insondable de l'âme…

Cela reste malgré tout un véritable plaisir de retrouver la très belle écriture d'Appanah, toute en pudeur, qui décrit si bien nos fêlures. Et je me réjouis déjà des autres romans qui m'attendent.
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