AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,78

sur 562 notes
5
26 avis
4
56 avis
3
26 avis
2
6 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Joli roman, qui se passe en Grèce, avec des personnages attachants : Yanis, enfant autiste, qui collectionne et mémorise les chiffres. Maraki sa mère, pêcheuse qui fait du mieux qu'elle peut face à son fils différent. Et Eliot, architecte américain qui revient sur l'île au décès accidentel de sa fille. Entre l'homme et l'enfant se noue une relation privilégiée, une amitié magnifique.
Un peu difficile de suivre les personnages avec des noms grecs donc pas habituels. Des lieux magnifiquement décrits !
Commenter  J’apprécie          30
L'histoire se déroule sur l'île grecque de Kalamaki, dévastée par la crise . le petit Yanis est muré dans son silence tout en calculant l'ordre du monde . Sa mère Maraki pêche à la palangre et se lève très tôt le matin. Eliot architecte à la retraite s'est installé ici pour être à l'endroit où sa fille a perdu la vie. Les destins s'emmêlent dans cette île où un vaste projet immobilier pose la question de l'avenir de ce très beau lieu .
Commenter  J’apprécie          30
L'enfant qui mesurait le monde nous entraîne sur l'île de Kalamaki, en Grèce, à la rencontre de Maraki, une mère dévouée à son fils Yannis qui semble souffrir d'une forme d'autisme, et d'Eliott, un père en deuil venu enterrer sa fille.
Alors que cette galerie de personnages laisse croire à un roman peu guilleret, il en est tout le contraire. Metin Arditi, turque d'origine, mais fin amoureux des terres grecques, nous peint un portrait à la fois doux et critique de cette île mystérieuse.
Les courts chapitres, qui filent comme le meltem que l'on sent sur ses joues dès la lecture des premiers chapitres, nous font immédiatement rentrer dans le récit.
Au coeur de l'histoire : un débat classique : faut-il construire un Palace qui défigure l'île ou mais qui en relèvera l'économie, ou bien une école qui enseigne la philosophie grecque classique ? Faut-il privilégier l'économie ou la culture ? Faut-il d'abord penser à son indépendance ou à sa légitimité ? le roman évoque également les questions relatives à la santé économique de la Grèce et sa place au sein de l'Europe, sans pour autant que l'on ait l'impression d'assister à un cours de géopolitique : Metin Ariditi nous instruit sans que l'on s'en rende compte et c'est ce qui fait la magie de son roman.
Si à ce stade, le roman paraît peu amusant, avec ses personnages touchant et une réelle poésie dans la plume de l'auteur, on se prend vite au jeux et vibrons aux côtés des personnages, au café Stamboulidis ou dans le vieil amphithéâtre en ruines.

Fin défenseur de l'ordre du monde, Metin Arditi propose dans son roman une véritable ode à l'amour et à la beauté du monde ( beauté tout autant chiffrée que sensible), qui, pour peu que l'on soit un tantinet sensible à la culture grecque classique et aux nombres, restera en mémoire de ses lecteurs pour un bon moment.
Commenter  J’apprécie          30
Eliot Peters, qui fut architecte aux Etats-Unis, a rejoint douze ans plus tôt l'île de Kalamaki, où sa fille Dickie avait trouvé la mort. Il y a renoué avec ses racines grecques, tout en poursuivant le travail entrepris par Dickie. Il aide aussi Maraki, sa voisine qui peine à joindre les deux bouts grâce au seul produit de sa pêche, à élever Yannis : rétif aux contacts et impossible à scolariser, l'enfant entretient un rapport étroit avec les chiffres, qu'il mémorise à l'envi et à l'aune desquels il mesure l'équilibre du monde.
Cet équilibre est, pour lui, mis en péril lorsqu'une société d'investissement immobilier propose au maire de l'île de construire, dans une superbe petite baie restée sauvage, un important complexe hôtelier doublé d'une marina. le projet a de quoi séduire les habitants, que la crise n'a pas épargnés et, dans un premier temps, semble faire l'objet d'un consensus. Jusqu'à ce que des lettres anonymes le concernant soient adressées à la presse locale …

« L'enfant qui mesurait le monde », c'est d'abord la chronique d'une île où tout le monde se connaît depuis toujours. le récit se focalise sur Maraki, Yannis et Eliot, chacun luttant, à sa façon, pour vivre malgré tout, au-delà des difficultés qui sont les siennes. le rythme rassurant du quotidien et la beauté des paysages adoucissent l'amertume. Divers personnages gravitent autour de l'attachant trio, témoins de l'irruption du monde extérieur sur l'île : un promoteur, une journaliste, des ministres. La narration, alerte, n'hésite pas à jouer avec bonheur sur le registre de l'humour, preuve qu'on peut user de légèreté pour parler de sujets graves. On suit les aventures de tout ce petit monde avec intérêt, curieux de savoir si l'hôtel verra ou non le jour, si Yannis devra continuer à réaliser quotidiennement les dizaines de pliages nécessaires à son sens pour restaurer l'équilibre des choses. de fait, celles-ci évolueront et pas forcément de la manière à laquelle on s'attendait.
Un petit roman sensible et intelligent.
Commenter  J’apprécie          30
Dans la série des romans grecs à lire en vacances en Grèce, celui là avait tout. L'île et sa mini société en vase clos, la (les) crises, le tourisme pour le meilleur et pour le pire, les ruines antiques et la nature, les pêcheurs et les ferry. Tout est là, mais c'est juste le décor pour les histoires de l'enfant, du deuil et de la politique, mais vraiment c'est un beau décor, et les histoires sont belles aussi. C'est un de ces livres qu'on lit déplus en plus doucement pour retarder la fin, c'était bien.
Commenter  J’apprécie          20
C'est l'histoire d'Eliot un homme qui a perdu sa fille et un enfant ,Yannis, autiste et qui cherche à rétablir l'ordre du monde. Une grande amitié va naître entre eux deux. Parallèlement l'île Grecque se trouve confrontée à un projet immobilier. Metin Arditi nous fait également découvrir beaux paysages, le deuil, l'identité, la corruption, la situation économique du pays et la différence. Un roman très sensible et émouvant !
Commenter  J’apprécie          20
L'enfant qui mesurait le monde, c'est le genre de livre qu'on traîne de partout avec soi, pour lire une page dans une salle d'attente, deux chapitres dans le bus ou un petit peu plus si l'on a la chance de tomber dans les embouteillages. Un livre qui nous emmène, loin, sous le soleil grec, dans ces paysages d'une beauté chaude crue et simple, un livre qui happe avec une extrême douceur. le contexte est amer, pourtant : la Grèce dans la tourmente de la crise, acculée par sa dette, l'Europe, les créanciers et les comptes à rendre… Mais on s'attache à ces personnages, à leur humanité et leur histoire comme un tourbillon entraînant, on a l'impression d'être là-bas, avec eux, de leur tenir la main. le garçon autiste m'a touchée tout particulièrement avec sa différence extraordinaire, sa présence inouïe, son lien secret avec le lecteur… Il faut dire que l'autisme est un sujet redondant dans ma vie, et sur ce blog aussi (j'en parle ici et là).
Dans L'enfant qui mesurait le monde, on suit cet enfant, donc, qui compte les éléments du monde autour de lui, les compare et essaie de réparer le désordre généré par le changement. On s'attendrit de la morosité de sa mère, de sa fatigue solitaire. On suit Eliot, le vieil homme, sur son chemin de vie, comme si l'on était un peu lui, à la fois étranger et habitant de cette petite île grecque oubliée. On sent le lieu, son énergie, sa beauté.
Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce livre, une belle découverte et peut-être même un roman parfait pour l'été…
Lien : https://mamandeplume.com/201..
Commenter  J’apprécie          20
Un beau roman sur l'amitié improbable d'un ancien architecte américanisé et un enfant autiste, sur fond de crise économique en Grèce. À découvrir.
Commenter  J’apprécie          20
Une belle relation entre un vieil homme et un enfant différent
Commenter  J’apprécie          20
Une petite île, pas très loin d'Athènes, au sud du Péloponnèse, qui a tout de la carte postale, baie superbe, ruines antiques, pêcheurs ... mais le décor ne reste pas idyllique longtemps.

C'est la crise. L'économie est en berne, le moral aussi.
Les principaux héros ont leur lot de problème personnel en prime. La mort d'un enfant pour l'un, un enfant différent pour l'autre.
Et c'est pourtant ce petit Yannis qui détient les clés de l'équilibre. Équilibrer le monde. A coups de chiffres, de calculs savants, et de pliages.
Il y a de très belles pages sur les liens des habitants de l'île avec cet enfant si fragile, l'aide apportée...

Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire (je me suis quelque peu perdue au début dans les personnages, je n'étais pas complétement disponible au début de l'histoire, je l'ai repris tranquillement un peu plus tard, et j'ai cette fois apprécié sans réserve ! ), j'ai beaucoup aimé ensuite les références à la fois philosophiques, architecturales et mathématiques, un bel hommage à la Grèce, et quelques pistes pour faire face au chaos du monde...
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (1200) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3688 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}