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EAN : 9782707169747
238 pages
La Découverte (25/08/2011)
3.42/5   31 notes
Résumé :
Longtemps les gauches se sont crues en pays de cocagne : il fallait toujours faire croître le gâteau (PIB) avant de pouvoir le répartir plus équitablement. Il est maintenant évident qu'il n'est pas possible d'avoir une croissance infinie dans un monde fini. L'enjeu est donc d'apprendre à vivre beaucoup mieux avec beaucoup moins. Apprenons à devenir des "partageux"! Paul Ariès pulvérise avec brio les idéologies du progrès et de la croissance qui continuent à colonise... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Paul Ariès est un militant écologiste, objecteur de croissance (en référence aux objecteurs de conscience).

Rédacteur en chef du journal "La Décroissance", organisateur de Contre-Grenelle de l'Environnement, il prône la décroissance et l'antiproductivisme.
Le titre de son dernier livre est clair et net : pour une "simplicité volontaire et contre le mythe de l'abondance".
Pour un monde plus équitable (comme le commerce...équitable !), plus "partageux".
Pourfendeur des nouveaux apôtres verts Cohn-Bendit, Nicolas Hulot et "l'hélicologiste" Yann Arthus-Bertrand qu'il juge encore trop productivistes, Paul Ariès interpelle le lecteur sur un "vivre beaucoup mieux avec beaucoup moins" sans imposer une mauvaise conscience.

Après une analyse complète et sans ménagement des courants de gauche (des libertaires aux marxistes en passant par les socialistes) qui se fourvoieraient dans le "toujours plus de progrès", après la peinture sans fioriture des mouvements de gauche antiproductivistes qui se noieraient dans le pessimisme, Paul Ariès nous propose un "antiproductivisme optimiste" en empruntant les chemins difficiles de la simplicité.
Alors tout passe à l'exigente moulinette de la vigilance militante de Paul Ariès : le management brutal (voire mortel !) du salarié, l'agression publicitaire, le "travailler plus pour gagner plus" (et donc pour dépenser plus !), le culte du 4X4 et de la vitesse (voir le livre "Trop vite !" déjà commenté), la course aux marques, les motos vertes, le portable, l'informatique, etc.

Quelques phrase-choc à méditer.
"L'écart de santé et d'espérance de vie fait que nous avons deux humanités qui cohabitent et non pas une seule."
"Le pouvoir d'achat ne nous empêche pas seulement de penser : il pense à notre place."
"Nous devons plus que jamais revenir aux fondamentaux : l'alimentation, la santé, l'éducation."
Certaines propositions de l'auteur sont discutables : la remise en cause de la grève générale, la préférence pour les communautés, une école destructrice des cultures populaires...
Le combat doit être individuel, collectif et politique.
Les chemins indiqués par l'auteur sont :
- l'authenticité contre l'artificialité
- redécouvrir son corps
- se refuser comme producteur
- se refuser comme consommateur
- se refuser comme spectateur
- changer son rapport au temps
- changer son rapport à l'espace
- changer son rapport à la nature

Chaque chemin est accompagné d'exemples concrets qui peuvent "simplifier" la vie.
Comme les AMAP ou les SEL par exemple. Ou bien la journée sans achats et la grève générale de la consommation. Les casseurs de pub.

Même si elle semble utopiste ou drastique, la réflexion alternative de Paul Ariès empêche de penser en rond...Et par les temps qui courent en rond dans le bocal de la télévision, c'est déjà beaucoup !
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Pour sortir du cul-de-sac dans lequel l'incompatibilité entre croissance économique et développement durable semble avoir mené les sociétés occidentales, Paul Ariès propose d'adopter la "décroissance" : consommer moins, et apprendre à évaluer la réussite avec des critères non-économiques. Concrètement, il propose de se déplacer moins, acheter moins, recycler, acheter des objets d'occasion, adopter une journée "sans achat" par mois... L'idée est louable, mais comme on le voit plusieurs années après la publication du livre sa portée est plus que limitée. Les citoyens ne semblent pas pressés de renoncer à la consommation, ni même à la ralentir...
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Je mettrais sans douter 4 étoiles au mouvement décroissant mais je n'ai mis que trois étoiles au livre de Paul Aries car je trouve que ce livre ne m'a rien apporté de plus en terme de connaissance ou de concept. Il suffit de regarder une vidéo Youtube de 10 minutes de ses interventions pour avoir une synthèse complète du livre. Exception: l'idée d'une grêve générale de la consommation à la place d'une grêve générale du travail.
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"Il n'est pas possible d'avoir une croissance finie dans un monde fini. L'enjeu est donc d'apprendre à vivre mieux avec beaucoup moins" Paul Ariès dénonce la double imposture du capitalisme vert et du progrès technique pour proposer une alternative antiproductiviste, basée sur la gratuité des besoins essentiels. Un essai politiquement incorrect qui devrait pourtant nous servir de lanterne pour avancer individuellement et collectivement.
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Cela fait rêver, mais au-delà du rêve que pouvons nous faire, nous, pauvres petits consommateurs, donc à lire pour tenter de changer...même un tout petit peu
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le capitalisme vert ne se contentera pas d’adapter la planète aux besoins du productivisme : il a besoin d’insérer ses délires technoscientistes au coeur des logiques marchandes. L’adaptation de l’écologie aux besoins du productivisme forme donc son deuxième grand volet. La crise peut être, pour lui, une chance pour poursuivre la marchandisation du monde.
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La jeunesse se défile devant sa fonction de rébellion. On n'insiste pas assez sur la signification politique de la disparition des conflits de génération, symptôme qu'enfants et parents communient, désormais, dans la consommation.
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La vie capitaliste est celle du renoncement de la jouissance en soi, au profit d'une jouissance liée simplement à la propriété et à l'accumulation, bref le monde est devenu un univers de marchandises.
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Nous ne sommes pas seulement devenus accros aux marchandises, nous sommes, nous-mêmes, de plus en plus des marchandises, vivant de marchandises et rêvant de marchandises.
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Videos de Paul Ariès (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Ariès
Les Matins de France Culture reçoivent Brigitte Gothière, co-fondatrice de l?association de défense des animaux L214 et co-auteure de ?La face cachée de nos assiettes?, et Paul Ariès, politologue spécialiste de l'alimentation qui a écrit "Lettre ouverte aux mangeurs de viandes qui souhaitent le rester sans culpabiliser".
Pour en savoir plus : https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/peut-continuer-de-manger-les-animaux
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