Stolen Life

Un récit fort, révoltant et bouleversant. Avis aux âmes sensibles ! Cette dark romance frappe au coeur, que ce soit avec le passé des personnages ou leur comportement l'un envers l'autre. C'est un amour aussi puissant que destructeur, mais ô combien crédible. On se laisse porter et, jusqu'au bout, on espère une résilience. Tous m'ont touché à leur manière. Cela dit, j'aurais peut-être voulu plus de chapitres après le procès...

Stolen Life… Un roman riche en émotions qui nous percutent d'un bout à l'autre de notre lecture, nous laissant en apnée entre l'ombre et la lumière.

Cécilia Armand ne fait pas dans la dentelle, elle nous l'avait déjà prouvé avec son dernier roman qui m'avait remué les tripes jusqu'à me les perforer. Mais que dire de Stolen Life… Si le début de ma lecture a été un peu gênée par une plume très, et pour moi trop poétique, je me suis vite laissée prendre dans le tourbillon de sentiments et d'émotions que cette dernière met en lumière au milieu de tant d'ombre. Des émotions que l'on ressent comme à vif, comme une violence et qui nous mettent à fleur de peau tout comme nos héros. Il y a autant de douceur que de colère en eux, une résilience aussi, de l'espoir, des doutes et cette peur de tout perdre qui fera qu'ils vont se déchirer autant qu'ils vont s'aimer. On s'attache tout de suite, priant à chaque page pour que leurs destins ne soient pas trop cruels, captivé par ces deux jeunes garçons dont la romance est délicate, forte, pleine de rage et ingénieusement menée jusqu'à ce qu'on sache, s'en prennant plein la tête et le coeur. Deux protagonistes esquissés à grands traits de passion, qui vibre dans chacun de leurs échanges, chacune de leurs réparties, tout comme dans chacun de leur silence… Touchants, empreints de toutes leurs blessures, ils vont s'aimer autant que se détruire. La lumière d'Elliot va s'éteindre peu à peu tout en partageant chaque halo qu'il peut pour sauver Sari, perdu dans les abysses d'un passé trop douloureux, trop présent, trop tout… Un passé qui l'a détruit il y a des années et qui fait qu'il ne peut que se détruire lui-même chaque jour un peu plus. le bonheur ? Aucune chance de le retrouver. Sourire ? Il l'en a pas le droit ? L'attente… dans la déchéance pour oublier que l'heure approche. L'heure où tout basculera. L'heure où la décision de vivre ou de mourir pourra lui apporter la paix… Si tout était tracé pour Sariel, sa rencontre avec Elliot pourrait tout changer. L'amour peut éclore là où on l'attend le moins. Cela est beau, magnifique, une belle éclosion de sentiments nouveaux qui sont bons de vivre. le soleil a rencontré la face cachée de la lune et il est prêt, et assez patient pour en découvrir chacun de ses secrets.

Apprivoise-moi ! – Que faut-il faire ? Dit le petit prince. – Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'oeil et tu ne diras rien. le langage est source de malentendus.

Elliot va apprendre tout doucement à Sari à voir l'essentiel, à voir avec son coeur…

« Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. »

L'auteure réussit avec brio à tenir le lecteur en haleine dans une atmosphère assez particulière. Aucune pose n'est possible, on veut trop savoir. Si les doutes s'installent et les suspicions se confirment, lorsque tout se dévoile, c'est la grosse claque. le coeur qui palpite, le ventre qui se tord et cette peur toujours présente de cette fin que l'on appréhende prend le dessus sur les papillons qui s'envolent et nous remuent les entrailles. Et que dire de cette superposition de l'histoire avec celle du Petit Prince de Saint Exupéry… Tellement bien pensé ainsi que parfaitement mise en situation pour que tout s'imbrique parfaitement pour arriver à une même philosophie de vie. Jusqu'à la musique qui tient une place très importante et apporte avec elle son flot d'émotions. Si Antoine de Saint Exupéry avait Mozart comme belle promesse de la vie, Cécilia Armand nous offre et offre à Elliot un être unique… Sariel à l'ardente beauté auprès de laquelle on ne peut que se brûler…

Stolen Life, porte bien son titre, Une vie volée, peut-elle se retrouver ? Je vous invite à découvrir à votre tour cette magnifique et douloureuse romance dans la laquelle on vibre pour chacun des personnages. Les principaux, tout comme les secondaires qui sont loin de nous laisser indifférent.

Sariel est un jeune homme qui ne vit plus depuis qu'il a vécu un drame. Il ne survit plus non plus, il avance en apnée, il est éteint et abuse de la drogue pour éteindre la douleur en lui. Il n'est que noirceur, il touche le fond plus d'une fois et se dégoûte d'en être arrivé à de telles extrémités pour avoir sa dose. Il se réfugie dans la musique. Alors quand une fois de plus il doit déménager avec son père et changer de nom, il le prend mal, surtout que son père se remet avec une femme et il n'a pas envie.
Elliot est le fils de la nouvelle copine du père de Sariel. Il est lumineux, c'est un artiste, il dessine comme un dieu.
Quand l'ombre et la lumière se rencontrent, ça fait des étincelles. Eliott sait comment toucher et faire revenir Sariel à lui, tout comme le petit prince a réussi à apprivoiser le renard.
Sariel ne va-t-il pas entrainer Eliott dans ses ténèbres ?
Qu'a vécu Sariel pour qu'il soit aussi détruit ?

Wow de wow !!! Ce livre est plus qu'un coup de coeur, il est tellement dément et génial que je n'ai même pas de mots assez forts. Attention, l'auteure le précise bien, elle aborde un sujet dur, difficile à lire, mais franchement prenez sur vous pour ne pas passer à côté de cette pépite car cette histoire est juste énorme.

Sariel est éteint et on va se demander pourquoi. Pourquoi il s'inflige tout ça ? Pourquoi il est aussi dur avec son père ? On comprend qu'il a vécu un truc moche et dur, mais on est loin de se douter de tout.

Eliott lui aussi a des blessures, même s'il ne les montre pas et que ça le met à mal car il n'arrive pas à donner entièrement confiance et à se lâcher.

J'ai découvert ces deux jeunes hommes brisés, cassés, mais qui vont essayer de s'apprivoiser, de se réparer même s'ils ne le font pas toujours de la bonne manière, même si l'un entraine l'autre et vice versa. On va les voir à tour de rôle éteindre l'autre, s'entrainer dans les ténèbres. On va les voir changer aussi, mais tout au long de notre lecture, on va être en apnée car on ne sait pas ce que nous réserve la page d'après.

L'auteure est une magicienne, ses mots sont forts, ses écrits sont puissants, rien n'est romantique, rien n'est tout blanc ou tout noir. Elle va nous entrainer dans une histoire de doutes, de noirceur, de confiance mise à mal, mais malgré tout, il nous est impossible de le lâcher. On va les voir évoluer, se faire mal, se lancer des mots durs pour blesser volontairement l'autre. On va souffrir avec eux et à partir du moment où j'ai tout découvert, tout compris, j'ai hésité à tourner les pages. Je voulais savoir, mais j'avais peur, je savais que j'allais être comme Sariel, brisée ou comme Eliott quand il prend toute la tragédie de Sariel en pleine face. J'ai eu de la haine, de la révolte, j'ai eu aussi mal, très mal et j'ai eu la nausée. Une douleur atroce au fond de moi. Je ne peux que comprendre la noirceur de ce jeune homme.

Une histoire d'où vous n'allez pas sortir indemne. Vous allez souffrir, avoir mal. Les personnages sont plus que touchants, attachants, ils sont brisés et brisent les autres pour faire mal, mais pour les protéger aussi.

Ce livre est plus qu'un coup de coeur. Cette auteure est pour moi une énorme découverte. Deuxième livre que je lis d'elle et deuxième livre que j'adore avec une plume forte, dure, noire mais tellement belle.

Une plume poétique, sensible et émouvante dans laquelle je me suis retrouvée, et tellement addictive qu'il m'a été impossible de refermer le roman, si bien que je l'ai dévoré. Cécilia a une manière particulière de poser des mots sur des maux, de faire ressentir les émotions et les sentiments de ses personnages. Non seulement ça nous permet de mieux les comprendre et de les apprivoiser, mais leur psychologie est également travaillée avec soin, ce que j'apprécie, car c'est un point essentiel pour moi.

J'ai commencé par Stolen Life, car c'est le premier roman en solo de Cécilia chez Black Ink, et le trope « demi-frères » est un de mes favoris, pourtant, j'en lis rarement ! de plus, les thèmes abordés, tels que la musique, le dessin et la lecture, sont des sujets que j'aime particulièrement, car on peut facilement avoir des références et se sentir davantage proches de ces personnages/artistes que l'on apprend aussi à découvrir à travers leur art. Cependant, ce ne sont pas les seuls sujets abordés ; les autres sont plus sombres, plus difficiles. Je ne dirai rien par peur de trop en révéler (il y a néanmoins un avertissement au début du roman) mais certaines scènes n'ont pas été faciles à lire. Que l'on soit concerné de près ou de loin, ce sont forcément des choses qui nous touchent et nous bouleversent, dans la manière de l'exprimer, de le faire ressentir aux lecteurs, et j'ai apprécié que Cécilia en parle et mette des mots dessus, quand bien même il n'est jamais évident de raconter ce genre de traumatisme et de mal-être…

Malheureusement, je ne me suis pas attachée aux personnages. Et cela n'a rien à voir avec le fait que les personnages peuvent être détestables ou incohérents dans leurs agissements, au contraire ! Sariel a vécu des choses terribles et inimaginables, que j'ai d'ailleurs eues beaucoup de mal à lire. C'est un garçon auquel il est facile de s'attacher et de s'identifier, de vouloir le meilleur pour lui après une nuit qui a bouleversé sa vie. Seulement, il y a des réactions et des paroles que je n'ai pas apprécié lire. Il n'en reste pas moins un personnage que l'on a envie de rassurer et de promettre que tout ira bien. J'ai eu plus de facilités avec Elliot, un garçon souriant, prévenant et bienveillant, que j'ai aimé connaître au fil de ma lecture. J'avoue avoir eu une belle frayeur à la fin du roman, me demandant sans cesse si elle avait osé terminer leur histoire de cette façon, pourtant, chapitre après chapitre, j'ai compris pourquoi, et je n'aurais pas pensé à une meilleure fin pour ces deux garçons qui se sont détestés et brisés, avant de s'apprivoiser et de s'aimer.

Stolen Life est une très belle découverte. Je l'ai dévoré et j'ai passé un excellent moment de lecture, que ce soit avec la plume de Cécilia ou avec l'histoire de Sariel & Elliot.

Comment parler de ce livre? Quels mots pour rendre justice à l'histoire de Sariel et Elliott?
Il est des histoires où vous savez dès les premières lignes qu'elles laisseront une trace indélébile sur votre coeur. Stolen Life est l'une d'entre elles.
Dès le prologue, le ton est donné : mon coeur se serre et mes yeux commencent à picoter!

Comment ne pas tomber pour Sariel, ne pas être plein d'empathie pour ce jeune homme brisé. J'ai suffoqué avec lui, ressenti pleinement sa détresse, son mal être, sa tristesse. Il porte un tel fardeau sur ses épaules, s'interdisant de vivre pleinement, ne s'autorisant pas à être heureux depuis cette nuit où sa vie a basculé.
J'ai eu si mal pour lui, j'ai versé tant de larmes pour lui. Je ne compte plus le nombre fois où j'ai voulu plonger dans les pages de mon livre pour le réconforter. Lui dire qu'il allait y arriver, qu'il allait s'en sortir car il est plus fort qu'il ne le croit, et parce que je croyais en lui.
Sariel, tel une tempête, a dévasté mon coeur.

Si l'on est dans la pénombre avec Sariel, celle-ci s'atténue en la présence d'Elliott qui est un soleil. Un soleil qui nous réchauffe de ses rayons et nous ramène dans la lumière. Mais c'est un soleil avec une part d'ombre qui reconnaît et répond aux ténèbres de Sariel.
J'ai trouvé Elliott parfait avec Sariel. Enfin... la plupart du temps, car il y a bien deux choses le concernant qui m'ont chiffonnée. Mais ce n'est pas ce que je souhaite retenir le concernant. Trop jeune, et parfois dépassé, il se fourvoie, et commet des erreurs. Sans dire que je l'excuse, du moins je le comprends.
Car, il veut désespérément aider sauver Sariel, mais n'ayant pas toutes les cartes en mains, il ne sera pas prêt, pas armé pour faire face aux tourments de ce dernier. Face à la vérité nue, insoutenable et effroyable qui se fera jour. Qui pourrait bien l'être de toute manière ?

Entre Elliott et Sariel, c'est une évidence: deux âmes qui se reconnaissent l'une l'autre, deux âmes qui sont l'essentiel l'une de l'autre.
Leur amour est fort, beau, pur, puissant, incommensurable. Mais il peut être aussi salvateur que destructeur.
Sariel et Elliott se sont frayés un chemin jusqu'à mon coeur, pour en coloniser une partie. Je les aime et ne les oublierai pas.

Avec cette lecture, je découvre la plume de Cécilia, une plume belle, finement travaillée, envoûtante et parfois même lyrique. Une plume dont les mots se sont greffer directement sur mon coeur.
Je ne peux que vous recommander de découvrir cette histoire qui m'aura fait ressentir tout un tas d'émotions aussi bien positives et négatives. Une histoire tristement et douloureusement belle, qui ne se lit pas, mais se vit intensément et puissamment!
S'il vous plaît, allez à la rencontre de Sariel et d'Elliott et du bel amour qui les unit.