Coup de bambou, un intitulé de critique un peu provoc... J'avais ce livre dans ma bibliothèque depuis des années. Il évoque un lieu que j'aime beaucoup, la bambouseraie d'Anduze dans les Cévennes. Et bien si l''auteur écrit bien (trop bien ? il s'écoute écrire ?), je n'ai pas du tout était passionné par sa métaphore de l'homme bambou et par la construction de son récit. Trop chronologique ? Trop historique ? Trop poétique ? Trop anecdotique ? Les personnages ne me semblent pas s'incarner dans l'histoire... je m'ennuie. Pas de tension, pas d'attente... Visiter la bambouseraie, cela parlera mieux de ce lieu unique que ce roman trop académique...
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De beaux passages lyriques, mais je n'ai pas "accroché" à l'histoire.
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Alors Bert décida de penser très fort à tout ce qu'il avait aimé : femme, fleur, papillon, montagne et eau qui circule. Il désira être emporté vers les crêtes comme un grain de pollen. Il voulut en même temps garder tous ces secrets amoureux pour lui et se rassurer en les retenant contre lui comme des câlins d'enfant, comme des nounours.
Il décide brusquement qu'il n'est plus sujet au doute, au découragement, à l'impression ou à l'influence. Il sait maintenant qu'il est une machine et qu'en cela réside sa dignité. Le bambou rachitique survit et croît dans des circonstances adverses : en tant qu'homme, il le peut aussi.
Quelle que soit la diversité des lieux qu'ils investissent, tous les bambous sont frères et soeurs, reliés sous la terre par un même pied, immense serpent qui les nourrit, les dirige, les anime.