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EAN : 9782070421831
466 pages
Gallimard (27/05/2002)
3.39/5   41 notes
Résumé :
Le philosophe et théologien Abélard est déjà célèbre lorsqu'il rencontre Héloïse, jeune fille singulièrement intelligente et cultivée. Ses propos audacieux, libres de tout dogmatisme, attirent de toutes parts une foule de clercs, et cristallisent les passions et les haines. Le prestige de cet homme adulé et craint incite le chanoine Fulbert à le choisir comme professeur particulier de sa nièce Hél... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce roman lu il y a quelques années me laisse le souvenir d'une déception.

Le sujet choisi par Antoine Audouard était pourtant en or : les amours tragiques d'Héloïse et Abélard racontées par un contemporain supposé du couple.

Mais ce frère Guillaume, disciple d'Abélard et admirateur transi d'Héloïse, encombre tellement le récit de ses états d'âme qu'on peine à suivre le fil des événements. le style est si exalté qu'il en devient agaçant. Enfin, cerise sur le gâteau - ou devrais-je dire amande sur le blanc-manger - on apprend que la fameuse correspondance entre Héloïse et Abélard n'aurait jamais existé, mais serait l'oeuvre de devinez qui ? Frère Guillaume... encore lui !

Entre imprécisions de style et approximations historiques, "Adieu, mon unique" se perd dans un flou pas vraiment artistique. À celles et ceux qui s'intéressent à ces amants mythiques du XIIème siècle, je conseille plutôt l'excellent "Très sage Héloïse" de Jeanne Bourin.
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A partir de la correspondance historique entre Abélard et Héloïse, Antoine Audouard réinvente la vie et les amours de ce couple entré dans la légende. Certes le témoin de cette passion, Guillaume, prend beaucoup de place dans cette reconstitution, mais l'auteur le dit lui même : la tentation est grande pour le héros de se faire le héros de sa propre histoire. J'ai aimé ce livre car, au delà de la flamme nourrie par le maître de la philosophie du XIIe siècle pour son élève la plus douée, il restitue bien l'empreinte de l'Eglise sur la société médiévale et l'air du temps qui prévalait à cette époque.
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Déçue par ma lecture. le thème abordé, d'heloïse et Abélard, me tentait vraiment, mais je ne m'attendais pas à ça en ouvrant ce livre. On suit leur histoire d'amour par le biais d'un témoin qui est frère Guillaume... J'ai été gênée à certains moments, et agacée aussi par les personnages, surtout celui d'Abélard. Heloïse est trop soumise à mon goût, elle suit son amour sans réfléchir, et Guillaume se tait en suivant son maître, et en ne vivant pas comme il l'entend. J'ai toutefois aimé la plume d'Antoine Audouard, même si ma lecture n'a pas été à la hauteur de ce à quoi je m'attendais.
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Bon travail pour ce récit qui nous transporte à la fin du moyen-âge central dans un monde empli de philosophie. La biographie de pierre Abélard foisonne de touches poétiques et de phrasés parfois envoutants.
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une Histoire magnifique, bouleversante qui m'a laissée sans voix. L'écriture se met au service de cet amour qui transcende l'être. Éblouissant
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Quand j'arrivais dans un lieu reculé où les hommes parlaient avec des cailloux dans la bouche et n'aimaient pas les étrangers, je sortais ma flûte; puis je dessinais sur une tablette les murs de ma maison, un chêne et une église. Ainsi savait-on que je venais d'un endroit où il y avait foyer, Dieu, arbre. Les visages se faisaient moins fermés et on me donnait du pain, du fromage de chèvre et parfois un verre de vin épais comme le sang qu'il fallait boire en souriant.
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J'avais vu des villes déjà, vastes corps de bois et de pierre qui semblaient suivre un plan divin. Mais il régnait ici, malgré la forêt des clochers qui se dressaient comme des mâts, une folie tout humaine, un désordre sale et merveilleux où les ruines et les constructions nouvelles, les coins de rampante misère et les vastes carrés de vigne, les dévastations et l'enthousiasme d'une naissance coexistaient sans qu'une ligne précise les démarquât. C'était comme si un incendie ou une armée de pillards s'étaient acharnés sur la ville, tandis qu'en même temps et sans cesser leur travail, dans la clameur et les ruisseaux de sang, maçons et menuisiers, peintres et tailleurs de pierre, tous métiers ensemble et sans maître, par un élan commun et mystérieux, avaient édifié de nouvelles demeures pour le plaisir des grands ou la gloire du Christ.
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C'était sur le chemin de la terre gelée de France, un jour de l'hiver 1116, quand Louis VI était le roi et Étienne de Garlande son chancelier, Galon évêque de Paris, Pascal II notre très Saint-Père. C'était une saison des misères ordinaires. J'avais vingt années de vie mais j'avais vu plus de lunes que mon compte.
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Je gardai le respect pour celle que j'appelais ma mère, une femme pâle aux mains froides qui ne me donnait pas de nom, espérant sans doute par là que je n'existerais plus. Elle ne me touchait pas, ne me laissait pas l'aumône d'un regard. N'être pas vu de qui l'on veut être vu en apprend sur la vie plus que les férules et les coups _ c'est apprendre à savoir qu'on n'est aimé, que par hasard, par accident.
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Il est apaisant pour l'âme, dans un monde où tous veulent furieusement être présents et laisser la trace de leur passage, de faire de sa propre absence un manteau pour toutes les saisons. C'était ma façon à moi de fuir seul vers le seul_ et sans attendre.
Je ne serais personne. Ou bien, orgueil secret et sans limites qui faisait une différence à laquelle j'étais seul sensible : Personne.
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Videos de Antoine Audouard (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Antoine Audouard
15 décembre 2009 : Mot de l'éditeur : Un inconnu vient se réfugier en un lieu où il croit trouver la tranquillité : une cave donnant sur une petite place, dans un village du Sud. Un inconnu : un Arabe. Le jour, il charrie des tonnes de cailloux sur un chantier de terrassement. le soir il rentre dans son trou. Pourquoi se cache-t-il ? Le village s'agite, une hostilité sourde monte de la terre. Ici, il n'est pas chez lui et ne le sera jamais. L'Arabe n'entend rien, se berce de l'illusion qu'à force de vivre invisible, il finira par disparaître. Lorsqu'un meurtre est commis sur la place, cette illusion se dissipe. Aux yeux de tous, c'est lui le coupable. Mais les forces qui se dressent contre lui sont anciennes, comme le feu, la rage, la peur. Pour leur échapper, se rendre invisible ne suffira plus.
L'Arabe est un grand roman «sudiste», où des personnages de Faulkner ou de Flannery O'Connor traverseraient des paysages à la Giono. le Sud d'Antoine Audouard est lui aussi un vieux pays vaincu, peuplé de figures tour à tour tragiques et grotesques. Ecrit dans une langue où le parler populaire se mêle à un lyrisme altier, ce roman qui multiplie les dissonances et les ruptures de ton est l'oeuvre d'un écrivain accompli.
Antoine Audouard est né en 1956. Il est l'auteur de huit romans, dont Adieu, mon unique et Un pont d'oiseaux (Gallimard).
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