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sur 2493 notes
Je crois que je n'ai pas envie de vous raconter l'histoire de cette saga ni même du premier volume dont voici la couverture, mais simplement de vous donner mon avis avant, pendant et après la lecture de cet ouvrage fort célèbre. Bien qu'étant fortement intéressée par la préhistoire, je m'étais toujours refusée à lire cette saga, campant ainsi sur des positions que mes études d'égyptologie n'avaient fait que renforcer. Les raisons étaient simples : Traiter de la préhistoire sous la forme d'un roman me paraissait plus que risqué. Ceux qui ont étudié l'anthropologie et L Histoire humaine le comprendront sans doute. En effet, l'homme moderne a une fâcheuse tendance à juger les comportements et coutumes de ses ancêtres, ne les voyant qu'à travers le prisme de ses propres tabous et croyances. Or c'est là que l'on tombe dans le piège de la pseudo science. Savoir ce que les humains nous ayant précédés sur cette terre ont pensé est impossible. Nous ne pouvons savoir ce qu'ils ont exactement ressenti, pensé, dit et vécu, car ce qu'il nous reste d'eux se résume à des fossiles, quelques objets ( pas toujours datables ) et lieux où leur empreinte à subsister. Autrement dit, une toute petite partie ( peut-être peu significative à l'époque ) de ce qu'a pu être leur vision du monde et leur façon d'évoluer à une époque aussi reculée. Les romans se voulant historiques ont souvent ce défaut : ils illustrent ( parfois de façon brillante ) l'époque et la société dans lesquelles ils se déroulent, mais les personnages mis en scènes raisonnent à la manière d'hommes contemporains. On peut difficilement le reprocher aux auteurs, n'ayant que pour seuls modèles vivants les hommes d'aujourd'hui ( et très souvent, de leur propre société ), mais il est regrettable que tant d'entre eux se vantent de comprendre et de présenter avec réalisme des cultures aujourd'hui disparues. Mettre en scène et de manière fictionnelle sa propre société quelques décennies en arrière est déjà délicat, alors imaginez pour des hommes séparés de nous par des milliers d'années... Voilà pourquoi je ne souhaitais pas lire les ouvrages de Jean Auel, ne remettant pas ses qualités d'écrivain en cause, mais parce-que je pensais être trop déçue.



Un temps d'attente un peu long dans un aéroport m'a poussée à acheter un livre dans une librairie, et le premier qui me soit tombé entre les mains fut celui-ci. Ne cherchant qu'à faire passer le temps, j'ai mis de côté mes aprioris sur le sujet du livre et me suis plongée dans la lecture du premier volume des " Enfants de la terre ". Mais la lecture du résumé n'a fait que renforcer mes doutes. Je découvris que l'ambition de l'auteur était de choisir un personnage principal féminin afin d'aborder la question de la femme dans la préhistoire. Sujet ô combien délicat ! Je repensais alors à mes débats passionnés sur le sort fait aux femmes dans l'Egypte pharaonique et hellénistique à l'université, à la ribambelle de livres plus ou moins douteux que j'avais lu sur la question, aux positions les plus extrêmes, certains clamant que l'Egypte était dirigée par les femmes tandis que d'autres répétaient à qui voulait l'entendre que l'époque pharaonique fut empreinte d'un machisme des plus odieux... Difficile d'avoir une conversation sereine et sensée sur la question, et encore plus de faire le tri parmi toutes les informations contradictoires disponibles. J'imaginais donc avec quelle difficulté ce doit être de parler de cela à l'époque préhistorique ! D'autant plus qu'au fur et à mesure de ma découverte du livre, je compris que Jean Auel tente de faire d'Ayla ( héroïne du roman ) un féministe primitive ! Et voilà que tous les arguments cités plus haut me revinrent en tête... Pour moi, c'était une erreur fatale de la part de l'auteur d'avoir voulu aborder un thème apparu relativement récemment dans le monde occidental en le transposant à une époque aussi loitaine... En lisant la brève présentation de l'auteur dans les premières pages du livre, je découvris en plus qu'elle n'était pas une universitaire spécialisée dans la préhistoire. A nouveau, mes angoissent remontent. La préface, écrite par un expert sur la question, me rassura cependant un peu sur le sérieux du livre. Je ne souhaite pas m'épancher sur l'histoire en elle-même, mais je me dois tout de même de vous planter le décor : L'intrigue se passe à une époque de la préhistoire où l'homme de Néandertal et les premiers Homo Sapiens se partagent le monde connu, et plus précisément au moment où Néandertal commence à s'éteindre. La possibilité que des métisses aient pu naître de la rencontre entre ces deux types d'hommes, ainsi que la possibilité pour eux d'avoir vécu ensemble fait débat. Mais dans l'histoire de Jean Auel, Ayla, une petite fille Homo Sapiens, dont la famille est victime d'un tremblement de terre, est recuillie par une tribu de Néandertals où elle grandit jusqu'à atteindre l'âge adulte. Si la guérisseuse, le sorcier et le chef de la tribu se prennent rapidement d'affection pour elle, ce n'est pas le cas pour tous les membres du clan, et surtout pour Broud, le " fils de la compagne du chef "... Dès les premières pages de ma lecture, je fus surprise par la qualité des descriptions de ctte époques. Des paysages, de la faune, de la flore, au physiques des être humains en passant par leurs croyances, modes de vie extrêmement détaillés, le travail minitieux de recherche de l'auteur transparessait à chaque page. Jean Auel n'était sans doute pas une spécialiste de cette époque, au départ. Mais elle l'est devenue. On ne peut qu'imaginer l'immense travail de documentation que la volonté d'écrire ce roman l'a poussée à réaliser. Pour quelqu'un qui aime bien s'instruire sur la Préhistoire, tout en étant très loin de pouvoir vraiment la comprendre, " Les enfants de la terre " est une façon très ludique de s'enrichir sur le sujet. Jean Auel a réussi à trouver un équilibre entre l'action et la description. Assez de descriptions pour nous imprégner de l'époque, des lieux, des êtres, tout en faisant de l'action le coeur de l'histoire, créant ainsi un rythme dynamique et entraînant. Parlons de la description des personnages. Auel nous en brosse un portrait à la fois sobre et raffiné pour chacun d'entre eux. La différence entre nous, Homo Sapiens actuels et eux, hommes de Néandertal, ressort clairement mais en douceux, avec finesse et subtilité. Chaque être évolue, change, est riche de différences et de similitudes avec les autres membres du clan. La vie de groupe presentée par l'auteur paraît plosible, et peut même parfois faire penser à certains aspects de nos sociétés contemporaines. Un savant dosage entre différence et similarité garantissant l'équilibre riche et constructeur du roman. Une autre particularité du roman est la façon dont l'auteur aborde le thème de la spiritualité. Nous avons tous trop lu d'ouvrages méprisant et condescendant sur les croyances anciennes et dites primitives de nos ancêtres et même de certaines ethnies vivant plus ou moins coupées du monde. le sauvage ignorant, incapable de comprendre le divin est un concepte qui fut populaire trop longtemps pour qu'il n'en reste aucune trace dans nos esprits. Or ici, la manière dont l'Homme de Néandertal vit sa spiritualité est traité avec respect. On peut être tenté de se sentir " supérieur " lorsque l'on comprend comment ces hommes expliquaient la reproduction humaine, mais ce sentiment peu rspectable s'efface aussitôt pour laisser place à la honte de ne pas pouvoir percer les profonds mystères de leurs croyances. Là encore, c'est une invitation à l'humilité, au respect et à la découverte du l'inconnu. Nous ne pouvons pas savoir avec exactitude comment ces premiers hommes se représentaient le monde matériel et immatériel, mais les possibilités explorées par l'auteur sont intéressantes, possibles et incitent à étudier ces autres voies spirituelles. Un monde bien différent dans lequel nous autres Occidentaux vivons désormais. Un monde où l'homme vit une histoire passionnée avec la nature, tantôt ennemis, tantôt amants. La nature est vénérée, adulée, remerciée mais aussi combattue, domptée, parfois détestée. C'est l'homme à la recherche d'une juste voie entre sa survie, son confort et le respect du berceau dans lequel il est né. Encore un puits de réflexions pour nous qui entrons dans une ère où la protection de l'environnement est dans tous les esprits.



Ma conclusion, après la lecture : Auel a réussi un pari très risqué. Parler et défendre l'idée du féminisme à l'époque de l'Homme de Néandertal et représenter la société préhistorique à travers les Néandertals et les premiers Homo Sapiens relevait du défi. On ne peut qu'être admiratif devant l'immense travail de documentation auquel s'est livrée l'auteur pour écrire un roman sophistiqué, instructif, ludique et dont l'intrigue est aussi plosible que captivante. Si la question du féminisme m'avait quelque peu effrayée au départ, après lecture, je me dis que si ce qu'Auel écrit ne s'est peut-être pas produit, il y a aussi des chances pour qu'il se soit produit. Après tout, la vie que voudrait vivre Ayla reste très éloignée des aspirations de la plupart des femmes d'aujourd'hui. Elle ne recherche pas un affranchissement totale des règles imposées par les hommes, mais plutôt une liberté plus grande, lui permettant d'améliorer sa propre survie et son équilibre mental et physique. Les femmes Homo Sapiens et Néandertal devaient avoir suffisemment de différences biologiques et culturelles pour ne pas concevoir la vie de la même façon, ne pas accepter ni désirer les mêmes choses. Là, la question est de comprendre comment aurait pu réagir un être différent surtout biologiquement ( vu qu'elle fut élevée parmi eux ) des Hommes de Néandertal. C'est après tout possible que cela se serait produit ainsi. Peut-être pas. Peut-être qu'une autre fille Sapiens ne se serait pas comportée de cette façon. C'est une question très complexe à laquelle il y a beaucoup de réponses différentes. le roman de Jean Auel nous en propose une. C'est une possibilité parmi tant d'autres. Et c'est une possibilité traitée avec sérieux et réalisme. C'est aussi une porte qui s'ouvre. Une porte qui s'ouvre sur une longue réflexion personnelle concernant notre condition d'hommes dits modernes, de femmes d'aujourd'hui, et concernant aussi notre rapport à l'autre. L'autre dans toute sa généralité. L'autre Homo Sapiens que l'on rencontre partout sur terre, désormais. le respect de la différence dans toute sa beauté et dans toute la peur qu'elle provoque souvent en nous. L'autre c'est aussi, l'autre part de nous même. Cette partie rebelle, qui est restée libre et ne s'est pas soumise aux règles d'un mode de vie que nous cessons de créer et qui peut parfois nous mettre mal à l'aise. Cette partie qui s'exprime plus encore chez ceux qui veulent faire s'effondrer les barrières qui les séparent de la nature et du reste de l'humanité. C'est un livre émouvant, bouleversant, qui a fait rouler quelques larmes sur mes joues, m'a fait éclater de rire à plusieurs reprises et me laisse encore aujorud'hui dans une réflexion profonde et délicate. " Les enfants de la terre ", c'est un livre qui mérite d'être lu par tous ceux qui se passionnent pour l'être humain, pas uniquement ceux qui étudies la Préhistoire,ni même L Histoire.









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Ce premier tome des enfants de la terre est un texte infiniment satisfaisant à lire mais il me chiffonne un peu paradoxalement.
L'univers fondateur de ces fictions préhistoriques est posé dans ce premier tome. L'auteur décline sa vision du monde néandertalien au travers des descriptions de la vie très structurée d'un clan qui a recueilli enfant le personnage principal (Ayla).
C'est une plongée dans le monde néanderthalien ,au milieu des gens qui l'incarnent. Ces gens et leur univers Ayla les portera en elle et il l'habiteront et ils la nourriront constamment au grées des pages de ces longs romans.
L'auteure est infiniment et sérieusement documentée par de nombreux voyages en Europe ,la documentation exhaustive et la fréquentation de Trinkaus et Marcel Otte. Elle a porté la voix des spécialistes qui ont imposé le caractère sophistiqué de la vie et des réalisations des groupes néanderthaliens.
Dans ce roman on découvre une pharmacopée étendue et leur alimentation variés. Ces populations qui entretenaient un rapport complexes avec les ressources de leur environnement et qui s'occupent de la vie après la mort comme des vivants handicapés en ayant recours aux colorants cuits ou non., pour l'assainissement ,les sépultures et quoi d'autres encore ?
La grande stabilité des traditions de ces collectivités à la longévité exceptionnelle est confondante et l'auteur en tient compte.
Il y a un aspect qui me dérange dans ces pages agréables pourtant qui sont une invitation à un beau voyage dans le temps passé. Les aptitudes technologiques et beaucoup des aspects culturels de la vie de ces gens sont situés par l'auteur dans leur mémoires instinctives ,qui est sexuée comme la repartions des tâches l'est également. Pour moi c'est un seuil qui a gêné mon adhésion à cette lecture. En fait c'est un symbole et une liberté romanesque ,un choix de l'auteur qui est à prendre ou à laisser et qui l'aide à figurer la complexité du monde néandertalien et sa stabilité confondante. Personnellement cette stabilité m'apparait comme un tropisme car les nombreuses nuances géographiques et temporelles sont variées et subtiles. Ce commentaire n'est pas le lieu pour un exposé détaillé des réalisions des « gens du clan » ,comme dit ce roman éloquent. Mais il ne faut pas douter de la grande étendue de leur savoir. La recherche montre que la réalité était encore plus avancée que ce dont l'auteur les crédite. Ce qui m'a frappé c'est la capacité de l'auteur à animer des sociétés complexes qui ont des effectifs faibles (des groupes restreints de quelques familles). Il y a aussi sur le temps longs des rassemblements (des clans) plus vaste entre ces groupes, qui permettent des échanges variés de biens ,de connaissances, de patrimoines génétiques et d'autres patrimoines ,de différents savoirs….
C'est une lecture qui plonge dans une Europe glacées, à la nature foisonnante et qui oblige à vivre des saisons froides où il faut trouver un équilibre capable d'affronter et de structurer cette réalité difficile pour la survie. En donnant aussi du sens à ce monde implacable. Ce texte est plein de vie .Il foisonne de descriptions millimétrées et d'affects nuancés ou tranchés ,mais souvent intenses.

On peut lire ce premier tome avant ou après en avoir lu d'autres. Mais l'univers de ce premier tome est très diffèrent de celui des autres tomes car il est néandertalien.



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Coup de coeur confirmé pour cette 2nde lecture 15 ans après la premiere de ce premier tome des aventures des enfants de la terre.

Cette épopée à l époque de la préhistoire est un enchantement.

Tout commence par un tremblement de terre et la lutte d une petite fille de 5 ans pour rester en vie pendant de longs jours alors qu' elle a vu les siens périr.

La petite fille a enduré bien des épreuves avant d être trouvée et secourue par une femme, Iza, la guérisseuse du clan de l ours des cavernes.
J ai tremblé à maintes reprises pour cette fillette nommée Ayla..
Le clan dirigé par Brun finit par l accepter, elle qui n est pas des leurs, une Autre, une homo sapiens parmi les hommes de neandertal.
Il lui faudra apprendre la langue faite de signes du clan, les coutumes, les croyances. Elle apprendra aussi ce que savent les femmes de cette époque : préparer les repas, la viande chassée par les hommes, fabriquer des vêtements, tisser des paniers...
Auprès d Iza elle se formera au savoir de guérisseuse.
Pas facile de se comporter en femme soumise surtout avec l ignoble Broud.
Mais Ayla est une femme généreuse plus soucieuse du sort des autres que du sien. Elle gagnera le coeur de beaucoup.

J ai adoré découvrir la faune et la flore de l'époque, leur mode de vie.
Même si le clan est très différent des homo sapiens ils sont attachants et dignes de respect.
Brun le chef mérite vraiment sa fonction. Il réfléchit, ne s emporte jamais, se montre juste et bon, pensant à la survie du clan.

Creb le mog ur, le sorcier, est incontestablement mon favori. Difforme depuis la naissance il est un sorcier craint et respecté. Il a recueilli Ayla et iza dans son foyer. Il a aimé Ayla comme sa propre fille.
L intelligence des hommes du clan et des homo sapiens n était pas la même. le clan avait de gros cerveaux et une énorme mémoire par laquelle ils se transmettaient le savoir. Mais ils n avaient pas de place pour les idées nouvelles ou l abstraction. Même mog ur avait du mal à se représenter 20. Par contre il avait bien compris que ceux du clan étaient destinés à s éteindre.

La vie était dure. La chasse pouvait être dangereuse. le clan était solidaire et s entraîdait. Si une femme venait à manquer de lait pour son bébé, une Autre le nourrissait.
L enfance était très courte, les filles puberes très jeunes, mariées et enceintes dans la foulée.
Roman magnifique.
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Livre choisi par Yuzel dans le cadre de la pioche de mai 2016.

J'ai lu ce livre pour la première fois il y a un peu plus de dix ans, et ça avait été un coup de coeur. Je ne suis pas allée au bout de la série, et je voulais donc la reprendre depuis le début.
A la relecture, ce n'est plus un coup de coeur, mais j'ai quand même bien apprécié. le style très descriptif a certains avantages, mais est parfois un peu lourd, et j'ai eu quelques difficultés à prendre mes repère parmi les personnages secondaires. le passage où Ayla n'arrête pas de changer d'avis (chasser/pas chasser), m'a pas mal agacé.
Malgré tout, j'ai aimé suivre les personnages et l'histoire. Cette fois, j'espère continuer la série jusqu'au bout.

Encore merci à Yuzel de m'avoir poussé à reprendre l'histoire d'Ayla.
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Il y a 35 000 ans avant notre ère, Ayla une petite fille de 5 ans perd sa famille lors d'un tremblement de terre. Elle est sauvée par la guérisseuse du Clan de l'ours des cavernes. Elle se révèle très différente des autres membres du clan…
J'ai bien aimé découvrir la « culture » préhistorique à travers les moeurs et coutumes même si l'auteur s'est permis quelques libertés avec celle-ci. J'ai moins aimé la forte différente entre le clan et Ayla qui la faisait être paraître "supérieure" au clan. C'était étrange car j'ai découvert non pas un autre pays mais une autre période. A la fin du livre, je m'imaginais la vie du clan à ces endroits quand je voyais des grottes dans les montagnes. J'ai envie de me lancer dans la suite pour découvrir ce qui arrivait à Ayla et même aux autres (mais je doute que ces derniers soient racontés).
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Alors que je partageais une tete d'Auroch avec mon pote Rahan , celui-ci me demanda tout de go avec ses petits yeux tout fisk : dis-moi captain caveeeerne ( nom de guerre de l'époque ) , j'ai la tres nette impression que tu diversifies assez peu tes lectures..
-Diantre , fichtre lui retorquais-je....enfin breuoarrr ( ce qui , en langage des ages farouches , signifie : pas faux , passes moi le sel , j'ai l'impression qu'il va pleuvoir...) . C'est ainsi que , sur les conseils avisés du fils de Crao , j'attaquais par la face Nord Les Enfants de la Terre et que j'en ressortais presque conquis !

Pourtant , tout comme Ayla , l'adaptation au clan de l'ours des cavernes ne fut pas immédiat . Il m'aura fallu pas mal de pages pour m'immerger pleinement dans ce premier tome et ressentir cette inévitable empathie pour ce clan aux conditions de vie si dantesques . Cependant , une fois l'histoire posée et les differents personnages assimilés , la lecture s'avera tres plaisante !
Ayla , fillette du clan des Autres , réchappe miraculeusement à un tremblement de terre pour finalement etre adoptée par le clan de l'ours des cavernes . Elle dénote physiquement et intellectuellement . Certains la perçoivent comme porteuse de malheur alors que d'autres y voient immédiatement un signe favorable des esprits , etres spirituels regissant alors la vie de tout clan .
Commencera alors une longue et fastidieuse education pour Ayla sous l'égide d'Iza , sa mere adoptive faisant également office de guerisseuse . Creb , le mog-ur ou sorcier , puissant et respecté malgré sa difformité , y apportera également une tres large contribution , tissant ainsi avec l'orpheline des liens bien plus intimes qu'il ne voudra jamais l'admettre . Troisieme personnage des plus importants de la tribu : Brun , chef respectable et respecté preparant sa succession et voyant en Broud , le fils de sa compagne , le digne héritier . Petit probleme , Broud , percevant en Ayla une personnne atypique et charismatique susceptible de lui voler la vedette , ne cessera de nourrir une haine tenace à son egard en lui causant plus souvent qu'à son tour brimades et tracas . Ces trois figures charismatiques unies par les liens du sang que sont Iza , Creb et Brun ( freres et soeur ) seront donc les véritables tuteurs et protecteurs d'une Ayla à qui il faut desormais tout apprendre , y compris se mefier des autres et d'elle-meme..

Une lecture interessante opposant un clan séculaire en passe de disparaitre à une fillette , perçue , elle , comme etant le maillon superieur de l'évolution . C'est ainsi qu'elle se revelera tres souvent bien plus éveillée et imaginative que bien des enfants de son age . Visiblement , un gros travail de l'auteur pour retranscrire de la façon la plus précise qui soit le quotidien de ce clan et en cela , cette rigueur est une indéniable valeur ajoutée à ce récit et en renforce l'adhésion !
Autre point fort , cette opposition Broud / Ayla , source de bien des péripéties !
Si la lecture est plutot fluide , j'ai cependant trouvé certains passages assez longuets , cassant parfois un rythme bien installé . Mais rien de bien méchant au regard du plaisir pris dans son ensemble . Un plaisir contenté par les differents sentiments ressentis en suivant cette petite tres attachante et son combat pour se faire accepter et aimer . Crainte , excitation , tristesse...une kyrielle de sentiments admirablement décrits et partagés par l'auteur !

Ayla , l'essayer , c'est l'adopter ! Excepté Broud , bien sur...
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Attention ! Gros coup de coeur en vue !!

Et dire que ça fait au moins 15 ans qu'il traîne dans ma bibliothèque...

Par où commencer ?
L'héroïne, Ayla, jeune homo sapiens recueillie difficilement par un Clan de Néandertal . Bien que différente, elle sera acceptée petit à petit malgré sa différence par la majorité du Clan. Elle apportera son intelligente, sa grâce et se pliera aux traditions de ce nouveau clan.
Elle parviendra à bousculer les traditions, les conventions régies par les superstitions, la force des totems, la suprématie de l'homme sur la femme.
Elle n'y parviendra pas seule... grâce à des personnages magnifiques, comme le chef Brun, le sorcier Creb et sa mère adoptive Iza.

A travers l'histoire de ce clan, l'auteur apporte bien évidement une part de féminisme dans ses clans patriarcaux mais surtout elle met en exerce ce que l'on retrouve dans nos sociétés d'aujourd'hui.
Comme dans toute société, on retrouve les conservateurs, surtout respecter les traditions, ne pas laisser trop place aux femmes (au cas où elles se rendraient compte qu'elles sont supérieurs aux hommes). L'homme s'en trouverait diminué mais l'Homme ??
Et il y a ceux qui se remettent en question pour le bien de leur communauté surpassant leur propre égo et pouvoir. Ces questionnements, ses remises en question seront (sont) sources d'évolution. Alors oui, le Clan peut être chamboulé et le cadre rassure mais L Histoire montre que les hommes évoluent grâce à cette capacité d'adaptation, de découverte, de tirer le meilleur de chacun dans son individualité qui lui est propre.

Ce qui est intéressant dans ses personnages, c'est que ce sont les anciens qui vont représenter l'avenir, avoir le courage de prendre l'individu à part entière mais le Clan est-il prêt à cela ?
Face à eux, un jeune impétueux, prêt à tout pour prendre le pouvoir - un personnage comme on les déteste mais indispensable pour nous attacher encore plus à cette courageuse et intrépide Ayla.

Cette jeune fille m'a fait penser à deux autres jeunes héros, Scout de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur et le jeune Richard de Black Boy. Tous trois avec leurs interrogations, leurs volontés de bousculer les conventions vont faire avancer en bien leur société ou du moins pousser les femmes et les hommes à y réfléchir et ne plus suivre le troupeau.

Au delà de la vie en société, l'auteur apporte une telle connaissance de la vie sous cette période si peu connue de la Préhistoire (une partie est surement présumée). C'est un livre nature writing, où elle nous fait prendre conscience de tout ce que la Terre regorgeait de vertus, sa faune, sa flore, les éléments, les paysages magnifiques.

J'ai laissé Ayla, hier soir ...j'ai tenté de me plonger dans un autre livre... impossible.. je ne peux pas la laisser comme ça..


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J'ai hésité avant de me lancer dans cette grande aventure qui est de lire 8 tomes d'une longue histoire. Mais ma maman qui a lu cette épopée deux fois à réussi à me convaincre et je l'en remercie.

Donc voici terminé le premier tome de 574 pages qui m'a transporté 35 000 ans avant notre ère quelque part en Europe.

Ayla, petite fille de cinq ans qui appartient aux hommes de Cro-magnon est séparée de ses parents suite à un tremblement de terre.

Elle va être sauvée et adoptée par une tribu au stade du Néanderthal, donc moins évolué que son peuple.

Iza la guérisseuse, Brun le chef et Mog-ur le sorcier vont lui enseigner leur vie communautaire ; mais Ayla qui est très différente aussi bien physiquement que par son raisonnement va s'attirer la haine de Broud le fils du chef.

On tremble et on grandit avec elle et ceux qui sont devenus les siens.

Etonnant et très intéressant, j'ai vraiment hâte de lire la suite et de continuer à me passionner pour découvrir l'évolution de notre espèce.



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J'avais découvert la série le Clan de l'ours des cavernes lors de mon adolescence. C'était une amie qui m'avait conseillé cette lecture, et après quelques réticences dues à la période où se déroule cette histoire (j'avoue ne pas être très fan de la préhistoire), je me suis lancée dans la lecture des trois premiers tomes édités à l'époque.
Comment ne pas s'attacher à Ayla, petite orpheline qui va être adoptée par un clan, un clan bien différent du sien.
La petite fille n'est pas seulement différente physiquement de ceux qui l'ont recueillie. Elle sait rire, pleurer, ce que les membres du clan assimilent à une sorte de handicap. Ils n'ont pas forcément les capacités de comprendre qu'Ayla qui apprend bien plus vite qu'eux, sait s'adapter et surtout sortir hors des sentiers battus ou des règles fixées dans ce clan depuis toujours.
La petite fille grandit, mais commence avoir de plus en plus de peine à se plier aux règles ancestrales : oui, elle sait nager, oui elle a appris à chasser en cachette ce qui représente des actes plus que tabous dans ce clan dont le fonctionnement se base sur des règles établies depuis toujours.
Il faut reconnaitre que l'auteur a réussit un joli tour de force pour rendre intéressant cette histoire. Non seulement nous suivons l'histoire d'Ayla, mais nous emmagasinons une foule d'informations sur les moeurs et les coutumes de l'époque sans nous ennuyer un seul instant.
Certes, tous les personnages ne sont pas aussi attachants que Ayla et on a envie d'en secouer certains, histoire qu'ils sortent de leur carcan et ouvrent enfin les yeux…mais n'oublions pas que leurs capacités n'étaient pas celles d'aujourd'hui...
La fin de ce tome qui voit Ayla bannie de son clan ne donne qu'une envie : lire la suite …



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Challenge A travers l'Histoire 2019
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Ce premier tome , ça doit faire 8 ans qu'il traîne dans ma PAL . Il ne me donnait pas très envie bien que les avis fussent positifs. Et puis pour la première fois je dois enseigner la préhistoire et la vie des premiers hommes donc je le déterre de la PAL et là , surprise , je suis plus que conquise ! Il faut dire que l'auteur a fait tellement de recherches sur cette période que même les archéologues n'ont rien à redire sur sa saga . C'est passionnant de bout en bout ! On s'attache tout de suite à Ayla , une homo sapiens qui se fait adopter par des hommes de Néandertals. Les descriptions nous permettent de nous immerger parfaitement dans ce monde ancien et de mieux en appréhender les conditions de vie .
Je compte du coup poursuivre cette saga fascinante avec le tome 2 :)
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