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3,72

sur 736 notes
Je vais finir par manquer de qualificatifs pour exprimer mon ressenti concernant le style envoûtant de Paul Auster, je continue à être impressionné, subjugué, bref j'adore !
"L'invention de la solitude" nous plonge dans les souvenirs de l'auteur, des souvenirs personnels, il fallait oser se révéler aussi intimement.
Deux parties, la première concerne le père, son père qui vient de mourir.
Parler du père comme d'un sujet philosophique est une chose, parler de son père et de son influence sur les relations familiales et la construction/déconstruction qui en découle en est une autre.
Et justement la façon qu'il a d'évoquer son père est fascinante, la distanciation, la froideur presque clinique qu'il met dans ce récit est troublante, à tel point que l'on s'interroge constamment sur la profondeur de ses sentiments pour son géniteur...
Cette évocation est déconcertante et pourtant elle a le goût d'un vécu que nous partageons tous à différents niveaux, le père ce n'est pas rien, il peut nous rendre fort ou nous détruire par le regard qu'il nous renvoie, par les attentes qu'il comble ou non.
Auster avec son style inimitable nous aspire complètement dans ses observations a posteriori, dans ses analyses rétrogrades, il donne la sensation de comprendre sans juger, d'accepter sans trop regretter, de trouver une cause pour chaque effet en nous relatant nombre de ses souvenirs, souvenirs qu'il rend plus marquants en y intégrant la touche émotionnelle qui y est associée.
On peut parler de quelqu'un en disant ce qu'il est, mais aussi en disant ce qu'il n'est pas, je dois dire que cette approche m'a impressionné.
Ca nous emmène loin, beaucoup se reconnaîtront dans ces évocations c'est une certitude, ce fut parfois mon cas.

Dans la deuxième partie l'auteur parle de lui, là encore son parti pris est surprenant dans la mesure où il met encore une distanciation, il ne dit jamais "je", j'ai mis quelques pages avant de comprendre que "A" le désignait.
Cette partie n'a pas la même texture, même si c'est toujours assez intime avec quelques anecdotes qu'il fallait oser rapporter. Il est possible que l'auteur nous révèle en partie son mode de fonctionnement, son mode de pensée qui est, comment le dire ? Faute de mieux je dirai analytique à l'extrême, mais aussi intuitive et onirique, mais toujours avec un recul évident, une forme d'acceptation de ce qui est, car explicité, donc logique et normal.
Beaucoup de souvenirs évoqués encore, en plusieurs parties thématiques, arts, littérature, amitiés, sans oublier son propre rôle de père, qui peuvent nous donner une idée de la façon dont Paul Auster voit et comprend le monde dans lequel il vit. J'ai trouvé cette deuxième partie plus complexe, j'ai peur d'avoir parfois perdu le fil car ne rentre pas dans la tête de Paul Auster qui veut ;)
Une nouvelle et très belle expérience de lecture !
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Pour ma 500ème critique, j'ai décidé de relire le livre qui a changé ma vie : L'invention de la solitude de Paul Auster que j'ai découvert en 1992.

Bien sûr, avant ce livre il y a eu de très bon livres comme Les dames du lac de Marion Zimmer Bradley, le Moine de M.G. Lewis et le Parfum de Patrick Süskind (pour ne citer qu'eux).

Mais avec ce livre, c'était différent. Pour la première fois je me suis dite - à l'instar d'Agnès Desarthe  : « Tiens, pour une fois, je comprends quelque chose à ma vie... »

J'avoue que j'ai eu très peur de me lancer… et si un quart de siècle plus tard il ne me plaisait plus ? J'ai été très émue de l'apprécier encore plus que la première fois. Il s'en passe des choses dans un quart de siècle d'une vie… cela ouvre de nouvelles perspectives.

Le livre est divisé en deux parties : Portrait d'un homme invisible et le livre de la mémoire. C'est autobiographique mais comme le dit le Maître :

« J'ai moins l'impression d'avoir d'y avoir raconté l'histoire de ma vie que de m'être servi de moi pour explorer certaines questions qui nous communes à tous. »

Tout est dit dans cette phrase, tirée de la Lecture de Pascal Bruckner.

Dans Portrait d'un homme invisible, Paul Auster rend hommage à son père et raconte un peu l'histoire de sa famille paternelle.

Le livre de la mémoire est une sorte d'inventaire de ses sources d'inspiration raconté à la troisième personne. Je suis tombée sur des passages très bouleversants. Si je ne devais qu'en retenir qu'un ce serait :

« C'est un monde perdu. A. se rend compte avec un choc que c'est un monde perdu pour toujours. le petit garçon oubliera tout ce qui lui est arrivé jusqu'ici. Il n'en restera rien qu'une vague lueur, peut-être moins encore. Les milliers d'heures que A. lui a consacrées pendant les trois premières années de sa vie, les millions de mots qu'il lui a dits, les livres qu'il lui a lus, les repas qu'il lui a préparés, les larmes qu'il a essuyées – tout cela disparaîtra à jamais de la mémoire de l'enfant. »

Mon fils, 11 ans, avait 5 ans quand son père est mort. À la dernière fête des pères il m'a avoué qu'il n'avait plus de souvenirs. Cela m'a brisé le coeur.

Ce livre donne tellement d'intensité à la vie avec toutes ces petites choses qui ont l'air de pas grand-chose.

Pour la petite histoire, mon exemplaire a été paraphé par Paul Auster lui-même le 18 juin 2008 à Bruxelles. C'était mon rêve quand j'ai commencé à lire ses livres : le rencontrer. Moment inoubliable que j'ai partagé avec le père de mes enfants.

Voilà, et pendant que je vide la boîte de kleenex je vous laisse sur cette chanson de Billie Holiday, Solitude (tirée du livre).


https://www.youtube.com/watch?v=8eLl84iMsrQ


Challenge multi-défis 2018 (72)
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Un récit initiatique à la construction déroutante. Ce n'est pas le genre de livre avec lequel on se laisse bercer par l'histoire. C'est plutôt elle, qui nous malmène. Pas que ce soit gore ou larmoyant, c'est juste… particulier.

Le déclencheur est le décès du père du narrateur/auteur, qui va l'amener peu à peu à extirper son moi profond sous le palimpseste de la mémoire, un travail de destruction incessant, bride par bride, couche par couche, dans le but de parvenir à s'effacer pour se trouver enfin.

Je ne suis pas certaine cependant qu'aborder cet auteur pour la première fois avec ce livre (mon cas) soit la meilleure approche. Même si Pascal Bruckner dans la postface affirme qu'il s'agit de « l'ouvrage fondateur de Paul Auster. Qui veut le comprendre doit partir de là et tous ses autres livres ramènent à celui-ci. » Je reste sceptique. D'une part, détenir les clés pour décoder un auteur ne m'intéresse pas outre mesure et d'autre part, je suis malgré tout loin d'être certaine d'avoir tout saisi !
Il y a en effet de multiple de clés d'entrée : le deuil, les interconnections de la mémoire à travers les hommes, les lieux, les objets, l'art (c'est ce que j'ai préféré), la nature du hasard, ces coïncidences qui riment, donnent du sens là où il n'y en a pas, sur l'inutilité de voyager pour faire venir le monde à soi, sur la paternité, et tant, tant d'autres. A chacun de trouver les siennes, je suppose.

Mais la construction (ou déconstruction) est déroutante, m'a déroutée en tout cas. le livre se divise en deux parties. La première partie (Portrait d'un homme invisible) est assez « classique ». L'auteur/narrateur nous fait entrer dans son intimité. Il explore ce père qui, déjà de son vivant, brillait par son absence, un père inaccessible, à l'instar d'un « bloc d'espace impénétrable ayant forme humaine ». Une énième tentative pour tenter de le comprendre et le faire exister, le faire naître peut-être, en se basant sur les faits dont il dispose. Même si « les faits ne disent pas toujours la vérité. » Bien que ce soit écrit avec distance, de manière analytique, sans affect pour ainsi dire, comme un témoin des événements, j'ai malgré tout parfois eu la sensation de m'immiscer dans des pensées qui ne me regardaient pas.

Dans la deuxième partie en revanche (Le Livre de la mémoire), Paul Auster nous fait entrer dans son esprit, son cheminement de pensée. En ce qui me concerne, cela a été bien plus chaotique. Je ne voyais pas où il voulait en venir avec son obsession pour la chambre. Franchement, pendant au moins une bonne cinquantaine de pages, si ce n'est plus, à peu près jusqu'au livre 5 (la deuxième partie se subdivise en 13 livres de la mémoire), je me suis demandé ce que c'était que truc. L'auteur parle de lui à la troisième personne en se désignant, lui comme les autres, par une initiale. Un souvenir le conduit sans transition à un autre. C'est décousu, presque écrit de façon mnémotechnique. (Bon d'accord, nettement plus élaboré que mes propres notes.) Ce n'est qu'une fois que ses réflexions commencent à émerger plus distinctement, à mesure qu'il s'efface, qu'il s'enfonce sous les strates de la mémoire, que cela devient intéressant.

Selon moi, ce livre se lit comme une errance, une errance intérieure à travers la mémoire, celle de l'auteur et celle des autres, une errance qui inspire et expire le monde. S'il bouscule par sa forme, il a aussi la particularité de continuer à infuser lentement une fois refermé et se gorger d'arômes inattendus.
« La mémoire non tant que le passé contenu en nous mais comme preuve de notre vie dans le présent. »
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Tout commence par la mort du père. Un père absent, un père solitaire, un père « invisible ». Et son fils, Paul Auster, veut aller à sa rencontre, veut enfin le trouver. Difficile... Il nous relate tout ce qu'il sait de lui, ses manies, sa façon de marcher, de parler (ou de ne pas parler, plutôt), ses relations avec les autres. Il nous dévoile aussi, avec difficulté, la cause probable de son comportement étrange, un secret de famille horrible.
Sa prise de parole est difficile, oui. C'est étonnant pour un écrivain aussi talentueux que lui. Mais c'est compréhensible aussi, puisqu'il s'agit du très intime.
J'ai beaucoup aimé cette première partie intitulée «Portrait d'un homme invisible » , tout entière sincère et naturelle.

Par contre, la seconde partie, « le livre de la mémoire » m'a complètement déconcertée : la narration en je a fait place à celle à la 3e personne, et les personnages n'ont plus d'identité, ils s'appellent « A » (ici, ce A représente l'écrivain, en l'occurrence), S, T....Et je ne comprends vraiment pas où ce A veut en venir. Ce sont des réflexions décousues, de toutes sortes, mais où le thème de la mémoire revient continuellement. Même s'il fait preuve d'érudition, ce qui est très intéressant, je suis désolée de dire que j'ai abandonné, la rage au coeur. Peut-être y reviendrais-je un jour, quand mon taux de bienveillance sera au beau fixe. Ce n'était pas le moment pour moi d'opérer un recul sur les choses, sur Auster, sur moi-même.

Je ne conseille donc pas ce livre (très bon dans la 1e partie mais décousu dans la 2e) à ceux qui veulent faire connaissance avec l'univers austérien. Qu'ils se tournent plutôt vers des romans comme « Brooklyn Follies », « Invisible », « Moon palace », à la fois érudits, explosifs, sacrément sensés et très habiles.
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Lire ce roman aujourd'hui lui donne une nouvelle dimension très particulière, qui n'aurait pas été pour déplaire à Paul Auster si ce n'avait pas été si tragique. En 1979, alors qu'encore jeune homme et père d'un petit garçon de deux ans, l'auteur perd son père très brusquement. Par ce livre, dans lequel il essaie de dessiner le portrait de ce père "invisible", absent, et dont il essaie d'imaginer le moment de sa mort, il s'interroge sur son double statut de père et de fils, évoquant régulièrement Daniel qu'il observe avec amour. Tout le roman oscillera ainsi entre des histoires de père et de fils, s'éloignant petit à petit de son histoire personnelle pour en citer d'autres, construisant une histoire universelle.
Or, quarante ans plus tard, aujourd'hui donc, c'est Paul Auster lui-même qui est hospitalisé et proche de la mort, se retrouvant dans les pas de son propre père comme il tentait de l'imaginer dans son roman, et son fils Daniel est mort très tragiquement il y a un peu plus d'un an. Une boucle se referme sur cette relation que Paul Auster a essayé de décortiquer dans ce roman sombre, désespéré, celui qui le fera connaître et qui tient en germe les romans qui suivront.
Je l'avais lu, peut-être pas fini, il y a longtemps. Je le comprends mieux maintenant et je n'ai cessé de faire des allers-retours, dans mes pensées, entre ce livre et tous les autres que j'ai pu lire de lui: c'est clairement un roman fondateur.
Tous ses thèmes de prédilection y sont: le hasard, la déchéance totale avant la résurrection, l'écriture, Paris, New York, et bien sûr le base-ball.
Lire ce livre aujourd'hui en pensant à lui luttant contre la mort m'a vraiment touchée, et je me dis encore une fois que c'est vraiment un très grand écrivain, capable de nous entraîner dans d'autres sphères de pensée.
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Que dire : perplexe, dépassée, deroutée ? Ce qui est clair c'est que la découverte tardive de de premier livre de Paul Auster, dont j'ai lu et apprécié quasiment tous les autres, est une expérience tout à fait à part dans laquelle j'ai eu bien du mal à reconnaître l'un de mes auteurs favoris.
L'auteur, mais pas l'oeuvre qui se deploiera ensuite à partir de ce livre, car en dépit d'une réelle difficulté à comprendre et donner du sens aux pièces de puzzle dont il est constitué, surtout dans la seconde partie, j'ai eu ça et là la sensation de revisiter certains de ses romans, de percevoir un peu mieux sur quoi reposait leur singularité, et de toucher du doigt la source de laquelle ils émanent autour des thèmes récurrents du hasard, de l'illusion, de la vérité de l'enfance ou bien sûr de la mémoire, thème central de ce premier livre.
Ainsi le merveilleux et onirique Mr Vertigo prend une nouvelle couleur, tout comme les jeux de miroirs du fantastique 4 3 2 1.
Ce livre difficile d'accès me donne en tout cas l'envie de relire la Trilogie new-yorkaise, ma première rencontre ratée avec l'auteur qui du coup résonne avec beaucoup plus de profondeur dans mon souvenir. Laquelle trilogie me donnera peut-être envie à son tour de relire celui-ci...
Vertigineux auteur que Paul Auster !
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Paul Auster est un auteur érudit, et ça se lit...

Pour ceux qui voudraient un livre sans prise de tête, passez votre chemin.
Pour ceux qui voudraient lire un livre qui leur révèle quelque chose, les illumine et les entraîne dans le cerveau d'un auteur, voilà le bon choix.
En explorant le deuil, deuil du fils pour son père, l'auteur dresse un portrait de l'homme face à sa solitude, face à "ses solitudes". L'auteur, comme sous la forme d'un essai, passe en revue toutes les formes que prend son deuil: deuil dans l'écriture, deuil dans la vie personnelle, familiale, deuil à travers la mémoire, soit un voyage passionnant dans le passé de son père et dans le sien.

Pour se libérer, comprendre la solitude de son père et comprendre sa propre vie, l'auteur cite de nombreux auteurs, ce qui reste très enrichissant et instructif/
Pour que son propre fils prenne une forme de vie individuelle et différente de la sienne, l'auteur, désormais père "sans père", exorcise ses démons et nous amène poésie et réflexion.

C'est presque une psychanalyse!
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Une révélation.
Mon premier Paul Auster (oui j'avoue!)
Et la découverte d'un style, même d'une diversité de styles, d'une justesse sobre, d'une profondeur, d'une complexité, d'une érudition.
Parmi mes préférés, l'auteur qui s'en rapproche le plus est Sebald.
Deux parties distinctes, dont on découvre petit à petit les liens.
D'abord l'histoire du père, mal compris, mal aimé, dont il ignorait l'histoire. Un père évanescent, presque inexistant, mais dont le passé éclaire l'existence, et dont l'humanité se dévoile doucement.
Ensuite l'histoire du fils, écrite à la troisième personne, qui devient écrivain en creusant sa solitude et en travaillant sa mémoire. Il croise d'autres fils, d'autres pères, d'autres poètes, il épaule son grand-père, et se construit. Et lui-même se met à exister vraiment par la paternité, et devient père par la prise de conscience du risque de la perte.
Rapidement esquissés ici, ces thèmes d'une grande profondeur dans leur simplicité se croisent pour tisser une trame complexe. Et l'érudition ouvre des horizons et toujours plus d'autres envies de lecture.
Vous l'aurez compris, ce n'est pas mon dernier Auster.
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Ce livre est en deux parties. La première est captivante, l'auteur parle de son père décédé. La deuxième est plus biscornue, part dans tous les sens, ses origines (juif), de son rôle de père… de ses pensées diverses et variées.
J'ai fait ma curieuse, et sur Google, j'ai cherché, découvrir s'il était mort (on ne sait jamais) voir la tête de son fils et ce qu'il était devenu.
Et bien, je fus désenchantée, son fils Daniel est mort en avril 2022, retrouvé inconscient à Brooklyn, mort par overdose, de plus il était inculpé du meurtre d'homicide involontaire par overdose (également) de sa fille de 10 mois.
Alors ma lecture a était périlleuse, je dirais même douloureuse, parce qu'il traite de la peur de perdre son fils et que ce serait pour lui une deuxième mort. Ce roman parle aussi de ses peurs d'être père. de son passé, du futur avec son fils… Tout cela m'a fait mal pour lui, pour tous les parents qui perdent leurs enfants…
Je ne connaissais aucun ouvrage de Paul Auster avant celui-là, donc je pense que je me replongerais dans d'autres écrits…
Mais, j'ai un doute, je sais son histoire, une part de son parcours, néanmoins je me suis ennuyée, si je n'avais pas fouillé dans sa bibliographie, je n'aurais peut-être pas eu la force de finir la deuxième partie.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Je serais incapable de trouver les mots justes pour donner envie de lire ce livre.
Comme à chaque fois que j'ouvre un de ses livres, Auster m'a encore mis une grande claque.
Alors, certes, on adhère ou on adhère pas, mais il est indescriptible.

Aucun mot de sort, je ne vais pas insister. J'ai trouvé MON auteur.
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