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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La nuit de l'oracle...ou les tribulations new yorkaises d'un auteur au creux de sa carrière. Je n'ai pas été emportée par ce roman... pourtant émaillé d'intéressantes idées : la mise en abîme du récit avec l'écriture en tiroir d'un roman au coeur du roman, cette délicieuse tangence entre le réel et des situations qui pourraient basculer dans le registre du fantastique. Mais à force d'attendre en vain que cette bascule s'opère, je me suis sentie un peu frustrée. Comme un baiser suggéré, promis, dont je n'éprouverais jamais le frisson.
Et puis, cet homme éperdument amoureux de sa femme dont la chair est si faible à la première tentation ne m'a pas fait rêver... c'est cet attachement profond et viscéral à son épouse qui me le rendait très sympathique. Finalement, il est un homme très ordinaire et ses déboires ne trouvent de résolution heureuse que grâce à la mort financièrement providentielle de son ami et mentor. Qui parmi vous a été profondément ému par la lecture d'un roman de Paul Auster ? Qui alors pourrait me conseiller LA lecture susceptible de me redonner de la gourmandise pour Auster et ses "obsessions" littéraires?
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Livre à lire sans faire de grandes interruptions. Je m'explique. Un écrivain, qui sort d'un grave accident trois mois après sa sortie d'hôpital, achète un carnet portugais qui déclenchera son envie d'écrire de nouveau. Celle d'un homme, qui ayant échappé de peu à la mort, part poster du courrier et abandonne le domicile conjugal en prenant le premier avion. Tout ça parce que l'après-midi une femme lui a remis un manuscrit. Maintenant on entre encore dans une nouvelle prose. C'est comme ci on lisait 3 livres en alterné. Il y a aussi l'ami de l'écrivain, qui lui aussi est écrivain et qui joue un grand rôle dans le roman. Certains bas de pages prennent plus de place que le texte. Ce qui m'a finalement amusée car il faut retourner en arrière. Construction originale. Bel hommage à ces écrivains qui nous font voyager.
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Très belle écriture, un livre avec une ambiance envoûtante (chatouillant mon obsession pour l'achat de cahiers, carnets...alors que j'ai quitté les bancs de l'école depuis belle lurette).

Mais je suis restée sur ma faim. Des impasses, des péripéties qui n'aboutissent pas.
Paul Auster est un des premiers auteurs que j'ai découvert au fil de ma navigation sur Babelio. Je vais donc lui donner une seconde chance.
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8/10
IMBRICATIONS AUSTERIENNES
Rien de défini par avance, une suite de mouvements humains de pensées sans liens entres elles, une histoire dans d'autres, la nuit de l'oracle se retrouve entre vos mains.
Lire et comprendre Auster c'est s'extraire de tout code littéraire préétablis.
Avec la nuit de l'oracle le lecteur ose autre chose.
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La naissance d'un roman, les questionnements de l'auteur pour rendre les personnages et la narration authentiques.
Un écrivain suite à une maladie entreprend d'écrire sur un carnet bleu qui lui rend l'inspiration.
Sa vie, celle de ses personnages, un manuscrit qui lui est confié… tout cela s'entrecroise
Ces vies se découvrent, telle une matriochka, une histoire en contenant une autre.
En utilisant des faits vécus, des personnages proches, pour construire son roman, fiction et réalité se mêlent, et une sensation de dédoublement s'empare de l'auteur.
C'est bien écrit, intéressant, mais parfois compliqué pour s'y retrouver. D'autant que des notes, parfois sur plusieurs pages, imbriquent la vie de Sidney et celle de ses personnages, ce qui complique un peu la lecture.
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Sydney Orr est un écrivain qui revient de loin. Alors qu'il essaye de reprendre son quotidien de mari et d'auteur, il va entrer dans un tourbillon infernal et cela dès les premières pages, écrites dans un petit carnet bleu. le cahier possède t'il des pouvoirs ou Sydney perd-il la raison ?
Nous voilà plongé dans l'univers de Paul Auster, là où une autre dimension n'est jamais très loin.
L'écriture de Paul Auster est toujours aussi belle, envoutante par sa fluidité et sa précision, elle dessine des tableaux qui me font penser à Edward Hooper.
Dans ce livre, des notes de bas de page s'immiscent de façon étrange dans le livre, nous faisant tourner les pages pour les lire puis revenir en arrière pour reprendre le fil de la lecture. Ce procédé sert le récit et crée une tension en entrecoupant le flux de la lecture et le flux temporel.

J'ai lu ce livre comme un polar en tournant les pages avec envie, même si ce n'est pas mon préféré de cet auteur.
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Une lecture facile malgrè une intrigue dans une intrigue et des bouts de vie enchevétrés les uns dans les autres. Une écriture claire pour amener la réflexion sur le travail de l'écrivain. Pourquoi pas.
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Comme souvent, je finis par le remarquer, chez Auster ça commence super bien et puis, sciemment, comme une volonté de naufrage, il abandonne l'idée première et ne laisse que l'inutile ou du moins le prétexte, l'histoire sans grand intérêt du narrateur, un autre de ses doubles... Tout le monde n'est pas le narrateur de la Recherche... Je pense que j'en resterais là avec cet auteur...
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Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'intrigue. Ce n'est pas à cause du jeu des histoires enchâssées, mais plutôt parce que je trouve aucune saveur dans l'écriture. La faute à la traduction ou simplement parce que passer de Nancy Huston à Paul Auster, le fossé est trop grand ?
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Sidney Orr se remet doucement d'une longue hospitalisation suite à un collapsus qui a failli lui coûter la vie. Ce trentenaire New-Yorkais voit son inspiration d'écrivain renaître grâce à l'acquisition, dans une minuscule papeterie tenue par un chinois, d'un carnet bleu en provenance du Portugal, par lequel il se sent irrésistiblement attiré.
Par un procédé évoquant celui des poupées gigognes, le récit est la transposition de différentes histoires qui ouvrent les unes vers les autres : Sidney entreprend d'écrire un texte dont le héros, Nick Bowen, directeur littéraire, découvre le roman oublié d'une célèbre femme écrivain décédée quelques décennies plus tôt, intitulé "La nuit de l'oracle" . Nous suivons donc à tour de rôle les personnages de Sidney, de Nick, et du narrateur de "La nuit de l'oracle".

Grâce à la fluidité du style et à la maîtrise narrative de Paul Auster, "La nuit de l'oracle" est un récit complètement abordable, un dédale conçu de manière à ce que le lecteur n'y soit jamais perdu.
On y retrouve l'évocation de certains des thèmes chers à l'auteur et récurrents dans son oeuvre.
Celui du hasard, tout d'abord, pour lequel il semble éprouver une sorte de fascination. Il est question ici de ces événements imprévisibles, parfois anodins, qui peuvent changer le cours d'une vie. Nick Bowen, tout comme Sidney Orr, ont échappé de justesse à la mort, ce qui les amène à reconsidérer le but de leur existence, à la recentrer sur ce qui leur paraît vraiment essentiel.
Il s'interroge aussi, par l'intermédiaire notamment du personnage de Sidney, sur la part de hasard qui préside à l'élan créatif. Peut-on déterminer l'importance qu'a ce hasard vis-à-vis de l'inspiration, et la distinguer de celle des influences inconscientes, basées sur les souvenirs enfouis de l'écrivain, les réminiscences des oeuvres qu'il a lui-même lues, et dont il s'inspire sans s'en rendre compte ? Quels sont, en résumé, les mécanismes qui se mettent en place lors de l'écriture d'un roman ?

Paul Auster ne fournit pas véritablement de réponses à ces questions, préférant explorer différentes pistes. Tantôt, il suggère que l'oeuvre est surtout influencée par les événements de la vie réelle, et qu'elle est la conséquence de l'impact de ces événements sur l'écrivain. Tantôt il n'hésite pas à avancer l'idée que c'est au contraire la fiction qui s'impose à l'auteur, comme si elle avait une volonté propre. Les faits réels et ceux qui naissent de l'imagination sont ainsi placés sur le même plan, ou en tout cas séparés par une frontière très subtile. La fiction et la réalité s'interpénètrent, l'une se nourrissant de l'autre, et inversement !

C'est ce qui fait en partie l'intérêt de "La nuit de l'oracle" : chacun peut y glaner la théorie qui lui paraît la plus plausible, quant à la genèse de l'oeuvre littéraire, à son mûrissement dans l'esprit de l'auteur. On peut tout aussi bien, à l'image de Paul Auster, ne pas tirer de conclusion définitive et accepter la part de mystère -voire de surnaturel- qui préside à l'élaboration de l'oeuvre.

Voici un roman qui pousse à la réflexion sans lourdeur, d'autant plus que l'auteur mène son intrigue à la façon d'une enquête, énonçant des hypothèses, émettant des interrogations... le lecteur est ainsi en permanence sur le qui vive, impatient de connaître la suite de(s) l'histoire(s) !


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