AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 848 notes
5
30 avis
4
27 avis
3
18 avis
2
4 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pas facile la vie d'écrivain, ce n'est pas Sidney Orr qui va me contredire; Par exemple la peur de la page blanche. Pour Sidney se sont ses ennuis de santé qui l'inquiète, une note d'hôpital impayée.
Lors d'une balade dans Brooklyn notre convalescent entre dans une minuscule papeterie et est attiré par de minuscules carnets. Il n'en faut pas plus à Paul Auster pour nous entrainer dans une histoire dans l'histoire.
Je ne pense pas me tromper en disant que les écrivains ont des rituels, des façons de travailler qui pensent-ils évitent les pannes ou défaillances. Sidney lui c'est son petit carnet bleu qui le fait espérer, retrouver de la matière pour son prochain roman.
La magie Austerienne a encore fonctionné, la nuit de l'oracle m'a emmené dans des endroits inquiétants où sont rangés des centaines d'annuaires téléphoniques, des papeteries éphémères.
Une fois de plus Paul Auster m'a mené par le bout du nez, j'aime tellement son univers, découvrir des pistes semées d'embuches ou démêler des écheveaux d'idées. Ne me demandez pas si j'aime l'écrivain....
Commenter  J’apprécie          9911
Voilà encore un grand Paul Auster, qui s'est déchainé dans « La nuit de l'oracle ». Quelle maestria intellectuelle ! Quel sens du personnage et de la situation ! Tout s'enchaine naturellement et sans effort, alors même que tout est emberlificoté, où la réalité et la fiction s'emmêlent de façon extérieurement raisonnable, je dis bien « extérieurement ».
Chaque fois (ou presque) que je lis « du » Paul Auster, je jubile, je souris, je ris même toute seule.


Reprenons : Sid est un jeune écrivain qui sort d'un séjour de quatre mois à l'hôpital, où il a failli mourir. Il est marié à Grace, et est tombé amoureux d'elle grâce à son « absence de lutte intérieure, équilibre mental qui semblait lui épargner les conflits et les agressions habituels de la vie moderne : doute de soi, envie, sarcasme, le besoin de juger ou de diminuer autrui, l'intolérable et brûlante souffrance de l'ambition personnelle ».
« Je suis tombé amoureux du silence radieux qui brûlait en elle » : que c'est beau, n'est-ce pas !
Mais le monde n'est pas si simple qu'on ne le croit... Ceci est un roman austérien, donc il faut s'attendre à ce que le hasard fasse bien – ou mal – les choses !
« le monde n'est pas raisonnable et ordonné, il est régi par le hasard. Des événements fortuits nous guettent à chaque jour de nos vies, et ces vies peuvent nous être ôtées à tout moment – sans la moindre raison ».


Et là, Paul Auster va s'en donner à coeur joie : son héros croit régir le monde qui l'entoure, mais il sera confronté en l'espace de neuf jours à une série d'évènements décalés, tragiques ou moins tristes, imaginés ou réels. de l'inénarrable Mr Chang, propriétaire du « Paper palace », (la papeterie où il trouvera un carnet bleu made in Portugal qui l'enchantera, au sens littéral du terme) au grand ami de la famille, John Trause et son fils famélique et démoniaque, en passant par son héros de papier Nick qui échappera de peu à une poutre tombée d'un toit et qui par la même occasion laissera tout tomber pour recommencer une autre vie...tous, je dis bien tous valent leur pesant de vie. Tous ont l'épaisseur de la réalité, et tous se cogneront aux réalités et aux rêves de la fiction.
Car chez Auster, tout part de et revient à la littérature, à l'acte d'écrire.


Quand je vous disais que c'est jubilatoire ! La littérature, c'est la vie, et la vie, c'est la littérature. Paul Auster, par le plus grand des hasards, nous le fait comprendre de façon magistrale.
Commenter  J’apprécie          7016
Une nuit, je me réveille tout en sueur. le coeur battant d'un rythme si effréné que même John Bonham n'arriverait pas à suivre le tempo, j'avais l'impression de revenir de la mort. Sans lunettes noires, est-ce cette lumière blanche et éblouissante qui m'a fait rebrousser chemin. A moins que ça soit l'odeur d'un bourbon 15 ans d'âge qu'on agitait sous mes narines qui m'a attiré de l'autre côté de ce long couloir sombre. Toujours est-il que si je vous écris, c'est que je suis revenu parmi vous. Pour le meilleur ou pour le pire. Tout dépend de l'inspiration. Justement en panne, j'erre dans les rues de Brooklyn, le souffle court, la pression qui monte. Même pas un bar d'ouvert, pour se prendre une pression et libérer la mousse de son fût métallique. A quoi ça sert que je rentre chez moi, m'installer devant un clavier où les lettres ne se bataillent même plus entre elles pour s'afficher à l'écran. Se servir un verre, alors... Alors, j'erre, je dérive dans cette putain de vie, sans plus aucun but, si ce n'est boire ou écrire... Sous ce ciel gris. "Le ciel avait la couleur du ciment : nuages gris, air gris, petite pluie grise portée par des bouffées de vent gris."

Au bout de l'errance, je découvre une minuscule boutique encastrée entre deux immeubles délabrés. La papeterie de Maître Chang, rêve d'un chinois en Amérique. Je pénètre l'antre obscure, faible lumière qui me fait m'interroger sur l'ouverture d'un tel magasin perdu dans ce quartier. Pourquoi je ne l'avais jamais vu ? Suis-je rester si longtemps dans le noir à attendre la mort ? M. Chang me rassure, devant ma mine usée, son rideau de fer ne s'est ouvert qu'hier. Je lui prends, subjugué par sa couverture en moleskine et la douceur de ses pages, un carnet bleu. D'un bleu presque gris sous ce ciel du jour obscur.

De retour à mon appartement, les jambes fatiguées par cette promenade forcée et l'inactivité de ces derniers jours, je me sers un verre, m'assois dans le fauteuil de mon bureau et commence à ouvrir le carnet bleu. A peine ai-je écrit une première phrase que les autres coulent sur le papier comme la bière hors de son fût. J'écris un roman sur un écrivain qui écrit un roman sur un type qui lit un roman. le roman dans le roman dans le roman, en somme. Pas prise de tête, il faut juste avoir les idées bien en place et prendre quelques bières pour accompagner la lecture, l'écriture, cette petite musique d'ailleurs ou du hasard. C'est du grand art. Aussi agité et inquiétant que d'écrire l'annuaire, je ne sais jamais où va m'entraîner l'auteur à la prochaine page. le réel se mélange à la fiction, comme un shot de bourbon qui tombe dans un verre de bière.
Commenter  J’apprécie          550
Sur le carnet bleu, l'écrivain en mal d'inspiration se retrouve comme par magie comblé de mots. Le stylo est bavard, presque sorcier lorsqu'il rencontre le papier du carnet précieux.
Qui écrit ? L'auteur ou les mots ? Les mots ont-ils le pouvoir sur l'écrivain, vont-ils écrire le récit de sa vie, son futur, en le piégeant entre les lignes fantastiques ?
Un livre à l'écriture originale où on ne se perd jamais malgré les histoires qui s'entrecoupent, entre réalité et imaginaire. Au lecteur de choisir ce qu'il veut que la réalité soit, s'il veut la pimenter d'un peu de fantastique.
Les histoires dans les romans sont vivantes et peuvent changer le cours d'une vie...
Commenter  J’apprécie          433
Quel conteur, ce Paul Auster!
Un roman d'une beauté et d'une virtuosité époustouflantes, que j'ai lu quasiment d'une seule traite, et que j'ai adoré.

Paul Auster fait partie de mes auteur.e.s préférés, un de ceux de qui je me sens proche. Un auteur dont je suis bien triste d'avoir appris qu'il lutte en ce moment contre un cancer.
J'ai lu beaucoup de romans de lui, mais il me reste quand même à lire, entre autres, le livre des illusions, Tombouctou, Monsieur Vertigo, et le fameux 4321.
Cette Nuit de l'Oracle m'a vraiment bluffé et ému tout à la fois, comme ça l'avait été pour Moon Palace, ou La Trilogie New-yorkaise, ou Leviathan.

Il y a d'abord la construction vertigineuse du récit, avec l'écriture d'un roman dans le roman, écriture faisant elle-même même référence à un autre roman, avec tout ce jeu de notes en bas de pages au début du récit, ces changements de rythme, etc… Bref, un chef-d'oeuvre narratif.

Et puis il y a tous ces thèmes « austériens », la frontière entre le réel et la fiction, le pouvoir performatif, magique de l'écriture romanesque et des objets qui s'y attachent (ah, ce fameux cahier bleu!!!), et puis aussi la question de l'identité, de qui est vraiment l'autre, des limites floues entre passé, présent, et avenir, de la réalité du souvenir, etc….

Et enfin, il y a tant d'humanité, de compassion, d'amour, toutes choses plus fortes que les malheurs qui s'abattent sur vous.

C'est l'histoire de Sidney Orr, un jeune écrivain new-yorkais sans beaucoup de succès et plein de dettes, qui vient de sortir d'un grave accident de santé qui l'a laissé entre la vie et la mort à l'hôpital pendant plusieurs mois.
Il tente de refaire surface dans sa vie d'écrivain sous l'impulsion étrange d'un cahier portugais bleu, qui semble lui procurer une inspiration quasi inépuisable pour écrire un nouveau roman, dont nous suivons la narration.
Marié à la belle et charismatique Grace, dont le comportement est parfois inexplicable, et ayant comme ami un grand écrivain et éditeur, John Trause, plus âgé que lui, dont le fils Jacob est à la dérive dans la toxicomanie, c'est leur histoire tourmentée et tragique, mais pleine de tant d'affection et d'amour que nous allons suivre dans ce roman, histoire dont je ne vous dévoilerai rien, je vous en laisse faire la découverte; d'ailleurs la façon de raconter y est tout aussi importante que ce qui est raconté (comme toujours dans les bons romans).

Bref, à mon humble avis, une réussite absolue, et un livre que je conseille aux amoureux (es) d'Auster, ….et aux autres.

Commenter  J’apprécie          366
L'écrivain Sidney Orr relève d'une longue maladie. Alors qu'il pensait ne plus pouvoir écrire, il retrouve l'inspiration grâce à un carnet bleu. « Ces carnets sont très sympathiques, mais ils peuvent aussi être cruels et tu dois prendre garde à ne pas t'y perdre. » (p.53) Il commence à écrire l'histoire de Nick Bowen, personnage qui a trouvé le manuscrit de Sylvia Maxwell, La nuit de l'oracle. Absorbé par son nouveau roman, Sidney a l'impression que les frontières entre réalité et imagination deviennent poreuses. « C'était un lieu illusoire qui appartenait à ma tête, et où je me trouvais aussi. Dans ces deux lieux en même temps. Dans l'appartement et dans l'histoire. Dans l'histoire dans l'appartement que j'écrivais encore dans ma tête. » (p. 39) Alors que les mots lui reviennent enfin, il doit faire face à des difficultés d'ordre privé. Très amoureux de son épouse Grace, il a le sentiment que celle-ci lui échappe et il n'a que son imagination pour combler les blancs. « Depuis que j'ai acheté ce carnet, tout se déglingue. Je ne pourrais plus dire si c'est moi qui me sers du carnet ou le carnet qui se sert de moi. » (p. 166 & 167)

Les longues notes de bas de page de Sidney Orr sont des explications, des souvenirs et des justifications qui finissent par constituer une histoire parallèle à celle qu'il raconte. Dans ce roman, Paul Auster propose en fait une multitude d'histoires : il y a l'histoire racontée par Sidney Orr et ses interminables digressions en bas de page, le roman que celui-ci écrit et le manuscrit La nuit de l'oracle – texte que l'on aurait furieusement envie de lire tant il semble obséder le personnage créé par Sidney Orr. À la fois histoires gigognes et histoires en maillons, chacune dépendant de l'autre, ces textes se contaminent les uns les autres et entraînent le lecteur dans un labyrinthe narratif tout à fait étourdissant. Sans aucun doute, La nuit de l'oracle est le meilleur roman de Paul Auster que j'ai lu jusqu'à présent.
Commenter  J’apprécie          332
Les romans de Paul Auster peuvent se redécouvrir encore et encore, comme un de ces meubles secrétaires pleins de petits et grands tiroirs où on trouve toujours quelque chose de nouveau à observer.
Quelle mise en abyme que celui-ci! Après plusieurs mois à la frontière de la mort, Sidney Orr revient dans le monde des vivants. Sa vie de convalescence se résume, pour l'instant, à des promenades de plus en plus longues dans les rues new-yorkaises et la préparation de petits plats pour sa femme Grace qu'il aime plus que tout. On est dans les années 80; (Mais le roman a été écrit en 2003).
Lors de ses pérégrinations, il tombe un jour sur le Paper Palace, une petite papeterie coincée entre des immeubles. Curieux, il entre, sympathise avec le propriétaire, M.R Chang, et achète un carnet bleu fabriqué au Portugal qui, il le découvrira dès qu'il sera rentré, lui redonnera l'envie d'écrire, une envie qui se transformera aussitôt en frénésie. Il commence, ainsi, l'histoire de Nick Bowen, un new-yorkais qui quitte tout du jour au lendemain, prend le premier vol et se retrouve très vite sans rien, absolument rien d'autre que le costume qu'il portait ce jour-là, à Kansas City.
Paul Auster alterne ainsi entre l'histoire de Sidney Orr et celle de Nick Bowen, jusqu'à ce qu'arrive sur le tapis l'ami de longue date de Grace, John Trause, lui aussi écrivain. Et on pénètre dans du pur univers austérien où les personnages se partagent des éléments de la vie d'Auster lui-même, dont en particulier son fils toxicomane et délinquant, Daniel Auster, que l'on retrouve sous les traits de Jacob, le fils de John Trause, qui, lui a vécu plusieurs années à Paris, comme Auster, ainsi qu'un divorce difficile d'avec la mère de Jacob avant de se remarier.
Je l'ai sans doute déjà écrit dans d'autres critiques d'un de ses livres, mais je le répète ici: Auster a à la fois l'art d'écrire de telle manière que cette écriture semble spontanée, simple, et de nous emmener dans des directions complètement inimaginables. le personnage, qui vit en partie dans ses réflexions littéraires, se retrouvera embarqué dans des situations inattendues, scabreuses, à cause de ce carnet bleu qui l'a littéralement envoûté. Il découvrira également une facette peu reluisante de lui, et de ses proches, qu'il ne soupçonnait pas auparavant. Bref, son monde vacille, quitte son axe pour se diriger vers la tragédie...
Du grand Paul Auster.
Commenter  J’apprécie          323
Je rédige ma critique juste après avoir terminé ce livre, car il donne envie d'écrire. J'ai acheté ce livre tout à fait par hasard, je ne connaissais pas l'auteur. Mais une chose dont je suis sûre maintenant, c'est que je lirai d'autres oeuvres de Paul Auster.
Parce que pour moi, c'est une oeuvre d'art. Une oeuvre d'art littéraire.

On ressent les émotions qui peuvent habiter un écrivain, ses doutes, ses attentes, le fait de sentir une histoire venir, une histoire qui submerge l'esprit, qui fait se sentir dans un état second, mais soudain se bloque, soit pour s'arrêter définitivement, inachevée, ou qui reprend son fil parfois des mois ou des années plus tard. Comme pour un peintre.
On découvre qu'une histoire inventée peut avoir souvent une part de réalité, prenant sa source dans la vie de tous les jours, sans que l'écrivain ne s'en rende compte. Peut-être est-ce ainsi.

C'est un livre qui parle d'amour, d'amour profond, de la vie avec ses joies et ses déboires, de la survie dans un monde pas facile qui est le nôtre, du désir farouche de garder la tête hors de l'eau, mais aussi la tête droite.

C'et aussi un livre qui parle d'imaginaire et de mystère, où l'on doute souvent si ce que Sid, le personnage central, vit, est réel ou non.

Et la force de Paul Auster est aussi dans le fait de raconter l'histoire d'un écrivain, qui lui-même invente et raconte une histoire, dans laquelle une troisième est contée.
C'est comme un jeu de miroirs qui reflète, non pas une image identique, mais une image modifiée.
Peut-être cela porte-t-il un nom en littérature, je ne sais pas.

J'ai vraiment fort apprécié ce livre.
Commenter  J’apprécie          192
J'ai trouvé ce livre de Paul Auster lors d'un passage dans une bouquinerie de Bécherel (la cité du livre). Pour moi, lire Paul Auster, c'est toujours l'assurance de passer un bon moment. Et ce fut encore une fois le cas… Sidney Orr est écrivain et sort d'une longue période de maladie qui l'a laissé très affaibli et assez traumatisé. Pendant cette période, il a pu compter sur le soutien de son épouse Grace et sur leur ami John, lui aussi écrivain. Cependant, le couple a contracté une dette médicale importante, l'écriture n'est pas encore revenue et le travail de Grace ne peut pas suffire. Lors de sa promenade quotidienne, il tombe un beau jour sur une papeterie, dans laquelle il trouve un carnet bleu, fabriqué au Portugal. L'écriture revient, de façon presque magique. Pour autant, Grace a une attitude étrange, l'histoire qu'il écrit avec fougue sombre dans une impasse et leur ami John réclame l'aide de Sidney pour son fils Jacob, dépendant à la drogue et instable. Sidney a le sentiment que les évènements échappent de plus en plus à son contrôle… J'ai aimé dans ce roman, ce qui pourrait rebuter beaucoup d'entre vous j'en ai conscience, le jeu auquel se livre Paul Auster, retrouvant par ailleurs l'ambiance de ses tous premiers romans (voir la trilogie New yorkaise). Tout d'abord, au début du récit, les notes de bas de page prennent la moitié de la page, obligeant le lecteur à sauter du récit principal au récit secondaire (et vice versa). Puis, le roman qu'écrit Sidney prend tout le texte, et nous voici parti encore une fois dans un deuxième roman, qui prend le pas sur le premier. Ensuite, une certaine réalité semble échapper à Sidney, conséquence peut-être de sa maladie, ou bien de cet étrange carnet, acheté dans cette non moins étrange papeterie. Qui sait ? L'émotion n'est pas absente de cette lecture, loin de là, quand on sait ce qui est arrivé plus tard à la petite fille de l'auteur, et à son fils, et qu'on voit s'agiter le personnage de Jacob et qu'on constate combien le personnage de Sidney est obsédé par la mort des nourrissons. Une lecture qui parle d'écriture mais aussi de la peur et de l'imaginaire.
Lien : https://leslecturesdantigone..
Commenter  J’apprécie          90
S'est-il inspiré d'Hemingway?
Sidney Orr est un écrivain en mal d'inspiration, Il sort en ville pour la première fois depuis plusieurs semaines, il vient de quitter l'hôpital, où il était soigné.  Il n'a pas encore retrouve la forme olympique...il est physiquement amoindri mais également il doit  faire face à une dette de 36000 $, à la suite de son hospitalisation.
Il marche dans les rues de Brooklyn pour se remettre en forme et entre dans une librairie....là il tombe en arrêt devant un magnifique carnet bleu fabriqué au Portugal...un carnet qui lui redonne l'envie d'écrire. Un carnet qui l'inspire !
Son héros sera un écrivain habitant New-York. Un écrivain hanté par la page blanche.
Et il commence à écrire, et n'arrête pas. Quant à nous nous passons alternativement des pensées de Sidney aux aventures de son personnage, de la réalité à l'imagination de Sidney.
Son personnage sera Nick Bowen agé de 35 ans. Nick est un directeur littéraire d'une maison d'édition, lassé de son travail, rencontrant de surcroît des problèmes de couple. Il vient de recevoir un livre écrit par Sylvia Maxwell  "La nuit de l'oracle." 
Paul Auster nous présente les hantises de la création littéraire, les sources d'inspiration de l'auteur, ses petites manies et superstitions et surtout  les corrélations entre l'imagination de l'auteur mise en mots et la réalité que lui, Sidney vit, et l'éventuelle influence des premiers sur le second.
Le petit carnet bleu lui donne des ailes, il sera vite rempli de mots...et il faudra vite en trouver un autre, mais ça c'est une autre histoire.
Quant à Hemingway, qui m'a inspiré pour le début de cette chronique, on disait de lui qu'il notait ses idées, ses remarques sur ces carnets fermés par un élastique, des carnets qui portent son nom dans les papeteries...mais parait-il c'est une fiction...une fiction qui a cependant la vie dure, puisque nombreux sont ceux qui demandent ces objets rituels...dont ils ont besoin pour leurs notes ou leur inspiration du quotidien.
Objets inanimés avez-vous donc une âme?
Lien : https://mesbelleslectures.co..
Commenter  J’apprécie          91




Lecteurs (2169) Voir plus



Quiz Voir plus

Paul Auster

Sous quel pseudonyme a-t-il publié un roman ? (indice : ce pseudonyme est également le nom de certains de ses personnages)

Paul Dupin
Paul Retsua
Paul Benjamin
Paul Palace

10 questions
286 lecteurs ont répondu
Thème : Paul AusterCréer un quiz sur ce livre

{* *}