Indispensable à qui désire savoir si son chat est freudien ou doit entrer en analyse.
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Un peu déçue par ce petit recueil dont j'attendais plus de plaisir de lecture. A part quelques nouvelles comme la première, celle sur Musio celle sur Farah et celle sur Rousset, ces textes échouent à expliquer ce que le chat peut apporter à une psychanalyse. Je crois pourtant qu'il y aurait beaucoup à dire sur ce que les animaux nous donnent et le chat avec sa discrétion est un auxiliaire idéal pour une psychanalyse. Ce recueil passe un peu à côté.
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J'ai même entendu mon maître confier à l'un de ses patients qu' « heureusement que je n'avais pas le langage ! », parce que je m'apercevrais aussitôt que je suis nue ! Ça m'a beaucoup perturbée, cette affaire, et pas mal empêchée de dormir. J'ai pas trop aimé l'idée ! C'est vexant, cette espèce de condescendance, non ? ! Et quand je fais mes besoins, -sans jamais avoir été énurétique, moi – croit-il donc que je n'ai pas de pudeur, et que je les recouvre, pour le seul plaisir de la motricité ?!
Page 94 (Philippe Porret : Félins pour l'autre ?)
Mais ce qui l'avait impressionnée, et qu'elle avait d'autant mieux découvert puisque cela lui était étranger, elle l'avait appris de ses patients : c'était cet attachement vital, désespéré au petit animal quand les attachements à l'entourage viennent à manquer (...)
Il se passe beaucoup de choses entre un patient et son analyste, et notamment quelquefois le passage de ce qui pourrait parfaitement s'étouffer ou se diluer dans la banalité narrative et quotidienne vers quelque chose de fondamental qui va permettre l'existence, la reconnaissance dans un moment crucial de ce qui a été vital. Et dans sa mémoire restait vive la présence de ce très brillant jeune physicien qui, au bord de l'effondrement, lui dit un jour à la fin d'une très éprouvante séance, en croisant ses bras et en serrant ses épaules, les yeux embués de larmes : " Je n'aurais pas survécu sans mon chat. "
Elle s'allongea sur le divan, muettement, sans y avoir été invitée . (...) Ce matin là, elle se disait :" Le petit chat est mort."
Elle savait d'où lui venait cette phrase, de quelle pièce de Molière, de quel personnage, dans quel contexte, dans quel registre, mais elle n'avait pas envie d'en parler. Cela seulement résonnait : " Le petit chat est mort. " Elle se demandait quel était ce chat, ce petit chat, et comment il se faisait que, si proche de sa naissance, puisque c'était un petit chat, il fût mort. Un peu oppressée par cette idée de la mort, elle qui était la dernière de sa fratrie, elle tourna légèrement la tête vers le milieu de la pièce pour sentir sa présence derrière elle, posa vaguement son regard sur les dessins du tapis et c'est une chatte qui lui apparut, une chatte qui se promenait çà et là, allant sous le bureau, revenant sur le tapis, se glissant sous un fauteuil, une chatte toute semblable à celle que Colette fait revivre dans un de ses derniers livres, la Chatte dernière, une morte précisément, qu'une voyante prétend voir, alors qu'appelée par l'écrivain voguant sur son "divan-radeau", elle avoue que décidément, elle ne voit rien, avant de déclarer finalement qu'elle voit surgir un être des dessins du tapis, une forme vivante qui bouge dans la pièce, la Chatte disparue quatre ans pus tôt : elle la voit là, qui va, vient, et se promène, présente et invisible. A Colette qui lui demande ce qu'elle fait, la voyante répond seulement : " Elle fait comme elle veut puisqu'elle est morte. "
Tonmaître, c'est un drôle de nom, n'est-ce pas ?, il semble y tenir tant il le répète quand il rentre des courses : « C'est ton maître, c'est ton maître », comme si je ne le reconnaissais pas.
Page 27 (Jean-François Solal : Le chat de Tonmaître)
Lou se proposant de prendre un chien et proposant à Freud de prendre un chat et Freud affirmant que non, il ne prendrait pas de chat à la maison car il y avait ce qu'il faut en éléments féminins,
Patrick Avrane - Les pères encombrants .Patrick Avrane vous présente son ouvrage "Les pères encombrants" aux éditions PUF. http://www.mollat.com/livres/avrane-patrick-les-peres-encombrants-9782130619550.html Notes de Musique : 02 So Long, Sundays