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Jean-Marie Planes (Préfacier, etc.)
EAN : 9782907202374
L'Horizon chimérique (01/05/1992)
3.38/5   4 notes
Résumé :
Parmi tous ses livres, Jean Balde avait une prédilection pour "Le Goéland". Pour l'écrire, elle avait partagé, durant plusieurs mois, la vie des pêcheurs et des ostréiculteurs du bassin d'Arcachon. C'est dans cet univers pittoresque et dur que nous plonge ce roman, autour d'un jeune homme marqué par le destin, farouche et révolté, et qui finira par triompher de l'adversité.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'ai aimé découvrir la vie rude des ostréïculteurs et pêcheurs, au début du XXème siècle, sur ce Bassin d'Arcachon que je connais bien. Jean Balde décrit parfaitement les personnages et les lieux, les lumières du Bassin, tout comme la vie à Bordeaux, à la même époque. N'ayant connu ces lieux que 30 ans plus tard je me souviens bien du train qui longeait le Bassin et arrivait à Arès.
Ma grand-mère paternelle l'empruntait l'été pour venir du Lot-et-Garonne.
Les personnages sont durs, comme la vie u'ils mènent, et les enfants ne sont pas choyés comme aujourd'hui.
Ils m'ont fait penser aux héros de Dickens et aux Misérables de Victor Hugo.
Les cabanes de pêcheurs, l'île aux Oiseaux, les quais de Bordeaux sont décrits par petites touches, à la manière des impressionnistes.

Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Il est le sauvage ami du bassin vert glauque, gris de lune ou bleu ; l’ami des dunes boisées, odorantes et violettes, à l’âme solitaire ; l’ami des nuages cendrés et couleur de boue que le vent pourchasse. Il voit aller et venir les petites barques pareilles à des fourmis noires. Il voit s’élever et s’abaisser les voiles grises, les voiles rousses, les hommes courbés jeter le filet et le retirer. Il les dépasse et les domine. Il est par moments plein de joie, d’orgueil et de cris. Il est le goéland gris argent que nulle main humaine n’a touché. Son poitrail n’a jamais trempé que dans le vent, le soleil et l’eau. Il est la vie vierge. Le ciel est à lui, et l'océan, et le monde... p 98-99
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Le temps s'éclaircit. Dans la céruse enfumée du ciel, une fissure se creuse, grotte d'argent vierge, d'où tombent des rayons blancs comme des feux de phare. Michel a passé sa tête dans l'ouverture de l'abri. Une ondée de vent filtré par les pins rafraîchit sa face. Le sous-bois respire. Mais comment la brise atlantique imprégnée de sel et d'un goût de larmes, passant et repassant sur lui depuis son enfance, n'a-t-elle pas encore lavé son sang de sa souillure ? p 30
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La lune montait, perle flottante, dans le ciel gris-bleu. Le soir créait entre l'eau, les dunes et les grandes surfaces aériennes ces rapports fondus, impalpables, qui donnent au moindre reflet brillant le prix d'un joyau. Une pinasse appareillait, et la brise secouait la voile folle, l'écoute échappée balayant le clapotis de grands coups de fouet. p 161
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Le temps était doux. Tout ce paysage de ciel, de dunes et d'eau paraissait imprégné d'un ton gris radieux, saturé d'or pâle, avec des dégradations, des partis plus denses, des tonalités puissantes du côté des pins, qui venaient se fondre dans une immense impression d'espace.
(...) Le ciel prenait l'éclat blond qu'on voit dans les tableaux des maîtres hollandais. Tout cela ample, largement ouvert sur l'horizon, avec le charme des choses immergées dans l'air qui en modifie et accorde les sourdes nuances. Une tiède et vide journée de mars. p 129
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... les mots se dérobaient, les vrais mots pour dire ce qui était remué au fond de lui-même : pudeur, jalousie, appel obscur vers la vie normale. C'est le grand malheur, quand on souffre, de ne montrer de soi qu'une grossière image. La douleur a des contractions qui déforment la source des larmes. p 46
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