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EAN : 9782840496618
368 pages
Seguier Editions (14/04/2016)
3.7/5   10 notes
Résumé :
Bettina Ballard ? Une figure, une intelligence, une plume de la mode ! Correspondante de Vogue à Paris avant-guerre puis à la Libération, rédactrice « mode » à New York dans les années 50, sa carrière et plus largement sa vie sont un long défilé d’artistes, de femmes du monde, de couturiers, de photographes et de mannequins. Vous lirez ici l’arrière-décor des défilés, les portraits ô combien personnels de Schiaparelli, Chanel, Balenciaga, Dior ; vous découvrirez la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
De son embauche comme rédactrice débutante à son arrivée comme correspondante au bureau parisien de Vogue, Bettina Ballard revient sur son ascension au sein de la rédaction du magazine de mode. Embauchée pour sa jolie plume, la nouvelle recrue trouve très vite ses marques et entend prouver sa valeur au reste de la rédaction. Elle apprécie particulièrement l'ambiance conviviale et chaleureuse qui règne au sein de l'équipe : « Vogue était une démocratie où tous avaient leur mot à dire, même l'employée la plus modeste comme moi ». Grâce à sa parfaite maîtrise de la langue française, Bettina se voit bientôt confier le poste de correspondante américaine dans le bureau parisien et embarque pour la capitale où elle emménage dans un appartement au charme un peu fané et à l'ambiance « terriblement proustienne ». Là, elle se fait peu à peu une place et devient la « petite Américaine » des artistes et des photographes, tout en jouant de sa plume cancanière pour raconter les derniers commérages parisiens.
Le temps de quelques pages, Bettina Ballard nous fait partager avec elle l'ivresse d'appartenir à un monde exaltant. Spectatrice méticuleuse et privilégiée, elle se pose en fine observatrice d'un milieu dont elle découvre et apprivoise les codes au fil des saisons et des défilés. Avec beaucoup de dextérité et d'humour, elle évoque la stérilité de la vie mondaine et parvient à croquer en quelques phrases des portraits aussi justes que truculents de ses contemporains. Au gré de ses souvenirs se dessine ainsi peu à peu le portrait d'un biotope singulier, où se côtoient stars capricieuses, artistes torturés ou caractériels et personnalités hautes en couleurs. Si ses descriptions se placent résolument sous le signe de l'humour, on devine néanmoins sans peine toute l'admiration et le respect que l'ex-rédactrice de mode témoigne à ces grands artistes. de fait, ne vous attendez pas à un portrait au vitriol ; si Bettina Ballard sait jouer de sa plume la plus impitoyable et la plus acide, c'est surtout envers elle-même qu'elle se montre la plus critique. Se réservant l'essentiel de ses piques et petits sarcasmes, elle fait preuve d'un sens de l'autodérision remarquable, qui constitue assurément une des forces de ces mémoires.
Mais aussi irrésistible de drôlerie soit-elle lorsqu'elle relate certaines anecdotes exquises, Bettina Ballard sait aussi se montrer grave et mélancolique quand elle évoque le penchant destructeur de son ami Bérard pour l'opium ou encore ses regrets d'avoir quitté Paris avant l'invasion allemande. Désireuse de participer à la guerre, elle quitte alors le magazine pour s'engager dans la Croix-Rouge : « Je voulais plus que jamais savoir de quoi j'étais capable en temps de guerre ». En ces temps troubles où « s'occuper de mode semblait incongru », Bettina aspire à fuir ce milieu superficiel et presque exclusivement féminin.
A travers ses souvenirs, c'est aussi en filigrane, une merveilleuse déclaration d'amour à la ville de Paris que nous livre l'auteure, « l'endroit où l'on percevait le pouls de la mode avec la plus grande acuité ». Témoignage d'une époque aussi précieuse qu'éphémère qu'elle nous dépeint avec force détails, et d'une vie trépidante faite de voyages aux quatre coins de l'Europe, de rencontres prestigieuses (L'Algonquin Round Table avec Dorothy Parker, Coco Chanel, Balenciaga...), de défilés et de cocktails interminables. Gravitant dans cette société sophistiquée et élégante, on assiste à un véritable défilé des plus grandes personnalités du milieu de la haute-couture.
Dès lors qu'elle évoque le travail de ces créateurs, Bettina Ballard renoue avec ses réflexes de rédactrice mode. Ses analyses précises témoignent de son incontestable expertise en la matière. Avec un sens de la pédagogie affirmé, elle pointe du doigt les spécificités de chaque couturier et nous montre dans quelle mesure ils ont révolutionné le milieu de la mode. Elle nous explique la démarche dans laquelle s'inscrit chaque styliste, décortique le sens et l'esprit de leurs créations : Schiaparelli et son goût pour l'excentricité, Balenciaga et son discours sur les proportions, Chanel et sa volonté de libérer le corps de la femme...
A une époque où il est de bon ton de qualifier de réac quiconque cède à la nostalgie d'une époque révolue, certains reprocheront sans doute au discours de Bettina Ballard un certain conservatisme. Il semble pourtant difficile de remettre en cause le constat dressé par l'auteure quant à l'évolution de ce milieu décrié dont elle nous dévoile les arcanes : « Les Françaises les plus élégantes n'ont plus l'influence qu'elles possédaient avant-guerre sur la haute couture. [...] le rôle des clientes est désormais de choisir entre les modèles proposés, et non plus de les inspirer. » Reprenant les mots d'Eugenia Sheppard, elle déplore le déclin du bon goût et de l'amour des beaux habits au profit d'une production industrielle et d'une approche purement consumériste où les « vêtements ne signifient plus aujourd'hui que dollars et cents ». « Il n'y a plus rien d'intime dans la mode, plus rien de personnel. Tout le monde peut acheter une version bon marché des robes de la duchesse de Windsor [...] Les modes naissent et disparaissent trop vite pour qu'on ait le temps de les aimer. ». « Les femmes aiment toujours les photos de mode et suivent attentivement les dernières tendances [...] mais n'achètent que ce que les magasins ou les magazines leur disent d'acheter, prouvant par leur conformisme leur manque d'intérêt profond pour la mode. »
Loin d'être rétrograde, Bettina Ballard semble au contraire porter un regard lucide et éclairé sur un milieu aussi fascinant qu'impitoyable. Un univers féroce dont elle fit d'ailleurs elle-même les frais avant d'entamer sa carrière de rédactrice mode, comme en témoigne cette anecdote douloureuse au cours de laquelle elle revient brièvement sur sa tentative et ses espoirs de percer en tant que modèle. Un rêve qui ne franchira cependant jamais le seuil de la cabine d'essayage, toutes ses ambitions brutalement douchées par le jugement impitoyable de Vera Lombardi, l'assistante de Chanel.
Un témoignage passionnant à découvrir absolument !
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MASSE CRITIQUE
Merci à BABELIO et à SEGUIER EDITIONS
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« Enfin traduit en France, In My Fashion de l'Américaine Bettina Ballard, écrit en 1960, témoigne d'un monde englouti : celui des héros flamboyants de la haute couture » (dixit)

J'ai apprécié et vous invite à découvrir cette lecture sur le monde impitoyable de la mode même si je me suis contentée de reprendre un commentaire, ne sachant pas trop comment chroniquer et puis cela résume bien ma pensée.
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Avant tout, merci aux éditions Séguier et à Babelio / Masse Critique pour ce livre.

En général, je préfère lire des biographies plutôt que des autobiographies, pour la simple raison que j'ai toujours peur que la personne qui raconte sa vie ne se donne le beau rôle et n'enjolive un peu les choses, toujours à son avantage. Je faisais donc exception à mes habitudes en lisant "In My Fashion" de Bettina Ballard. Après lecture, je dois avouer que l'auteur ne s'est pas trop laissée tenter, et je pense qu'elle est restée relativement "neutre". Il y a plusieurs moments où elle avoue avoir commis des erreurs, avoir eu honte, ou tout simple remarqué sa "bêtise" avec le recul des années.

Je dois dire que suis rentrée dans ma lecture assez facilement. Bettina Ballard se concentre principalement dans cet ouvrage sur ses années passées dans le milieu de la mode, avec peu voir pas d'informations sur sa vie personnelle. On passe donc toute la période de sa petite enfance, pour débuter à peu près au moment où elle commence à travailler (et assez vite pour Vogue).
J'ai trouvé cette première partie du roman - et par première partie je veux dire, avant guerre - intéressante puisque l'on découvre son évolution dans le milieu de la mode, ses débuts au Vogue parisien et sa vision de Paris d'un point de vue très américain. Je trouve cela souvent très instructif d'avoir une personne qui n'est pas française décrire les choses : on les voit sous un angle différent. Cette période est assez "frivole" et on a une très bonne représentation de l'époque. Bettina Ballard nous décrit les talents et nouveaux talents (qui sont parfois ses amis), tels que Chanel ou encore Balenciaga, pour ne citer qu'eux. Avec les quelques anecdotes racontées sur eux par Bettina Ballard, on les découvre dans un contexte moins "professionnel", ce qui est assez intéressant.

Mais ma période préférée a été je pense celle de la guerre et des années qui ont suivi. Bettina Ballard décrit son arrivée progressivement, et nous permet d'avoir une vision plus "mondiale" de la guerre, de part son départ aux Etats-Unis, mais aussi par son engagement au sein de la Croix Rouge. Son retour en France était vraiment très intéressant à suivre, avec quelques moments qui m'ont vraiment passionnés. Comment elle retrouve les gens, le moral des français, les événements marquants qu'ils ont traversé. Puis vient la période où il faut se remettre à travailler, mais comment parler de mode après ce qu'il s'est passé ? Elle ne retrouve pas tout de suite l'enthousiasme de ses collègues français. L'arrivée de Christian Dior est là encore une étape importante et est très bien expliquée par Bettina Ballard. Il apparaît un peu comme le "phénix" qui redonna à Paris sa place d'honneur dans le monde de la mode. L'importance de Dior dans le contexte de l'époque est vraiment bien expliqué et détaillé.

Après Dior arrive la dernière partie du livre, et je dois dire, celle que j'ai la moins appréciée. Elle est toujours intéressante, mais j'avais surtout l'impression de lire une multitude de paragraphes sur une personne différente. Il y avait déjà quelques passages comme cela dans le livre, mais pas sur autant de pages. Il n'était plus vraiment question de Bettina Ballard au final mais vraiment et uniquement "sa mode" - comme l'indique le titre - qui l'entoure au quotidien.

Et c'est bien là le seul bémol que je mettrais au livre, et qui m'empêche de lui mettre 5 étoiles. J'aurais aimé quelques passages un peu plus personnels, plus de "Me and My Fashion" que de "My Fashion" tout court. On ne sait rien de son mari, de sa vie, et on n'a pas vraiment d'informations sur son départ de Vogue... on devine tout juste.
Je trouve qu'une petite note plus personnel, tel qu'elle a pu le faire pour sa vie à Paris avant la guerre, aurait rendu l'ensemble plus sympathique et touchant.

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Pour resituer Bettina Ballard, nom inconnu dans nos contrées, surtout soixante ans après la fin de sa carrière, disons qu'elle pourrait être la grand-mère ( la mère ?) d'Anna Wintour, la prêtresse figée du magazine Vogue, tout du moins une de ses prédécesseures dans la fonction de rédactrice de mode estimée, adulée et crainte.
Les éditions Séguier, toujours très pointues pour redonner vie à des manuscrits de personnes ayant brillé ( parfois sans trop d'éclat) dans les milieux artistiques, publient "In my fashion", souvenirs jamais traduits chez nous depuis leur parution au USA en 1960. le livre est introduit par une préface enthousiaste de Frédéric Mitterrand qui ne dit pas moins que c'est " l'un des plus beaux livres écrit sur le Paris du XXe siècle, à l'instar de "Paris est une fête" de Hemingway " et que Bettina raconte tout cela avec précision, humour et charme.
Frédéric, on va se calmer un peu ( mais je vous comprends, une préface ça se paye, pas un lecteur même blogueur), redescendre sur terre, ranger l'argenterie et se poser deux minutes sur votre chaise longue Charlotte Perriand. On ne pourra pas enlever à ce livre son témoignage gentillet sur le monde de l'élégance parisienne dans les années 30 et 50, un monde définitivement disparu, où la vicomtesse de Machin Chose passait sa journée à être élégante, courant de manucure en bottier, de salon d'essayage ( haute couture) en soirée chez le Baron Bidule de Truc. Un univers de très grand luxe où une poignée quelques personnalités, triées sur le volet, se pavanait coupe de champagne à la main droite et la main gauche qui explorait des dessous... Ho là.... que rapporte-je là ? Non, non, rien de tout cela dans le bouquin de Bettina ! On ne couche pas chez Bettina ! On est élégant que diable ! On mange de l'omelette au caviar arrosée au champagne Lançon, on pose son séant moulé dans une robe Balenciaga, on est invité à passer le week-end dans la splendide demeure du baron de Truc Muche, on rit d'une bonne blague de la délicieuse épouse de l'ambassadeur des Etats-Unis, vous savez Betsy Rockmachin, la fille du grand industriel, une très grosse fortune, on s'extasie sur la dernière robe Schiaparelli que porte la divine Mrs Mac Michu qui a épousé Lord Mac Michu ( évidemment..) et qui a un si joli pied à terre de 256 m2 donnant sur la Concorde... Voilà, le livre c'est essentiellement une liste ininterrompue d'amis que Bettina Ballard s'est faite à Paris avec l'étiquette Vogue collée sur le front, tous plus beaux, sympathiques, brillants, drôles les uns que les autres. Un monde de luxe que la rédactrice du célèbre magazine américain adore et qu'elle ne quittera jamais même pendant la guerre. Car voyez-vous, Bettina a contribué à l'effort de guerre en s'engageant trois ans à la Croix Rouge . Cela nous vaut les pages les plus drôles du livre. Il faut la voir faire ses valises, refusant la tenue réglementaire, la troquant pour des tailleurs Chanel et prévoyant d'emporter sa cape en opossum par crainte de chambre non chauffée. Humour ? Pas sûr ..
La suite sur le blog.
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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J'ai littéralement adoré ce livre, dévoré, presque idolâtré!
Il raconte la vie de Bettina Ballard dans les années 20 puis pendant la guerre puis après la guerre, sa vie dans le monde impitoyable de la mode. Je n'aurais jamais imaginé que la mode fût un univers aussi chatoyant, aussi passionnant, aussi virevoltant. J'ai été emportée par le charme de l'auteur. On dirait qu'un sourire, qu'un rayon de soleil accompagnent chacun de ses traits de plume, une plume légère comme du taffetas et douce et incisive à d'autres moments.
La tournure de ses phrases fait que l'intérêt ne baisse jamais pour aucun des instants qu'elle ose partager avec nous, comme si elle nous invitait par la petite porte à travers le beau monde et la belle société. Elle nous raconte avec délice ses amitiés, avec Chanel, Christian Dior, et tant d'autres! Impressionnante de rigueur et extravagante juste ce qu'il faut pour courir le monde et rapporter la vie des people de son temps, Bettina Ballard m'a complètement plongée dans son univers grâce à ses mémoires!
Vous pourriez juger la mode de frivole, inutile et consumériste, ou pour les "riches", ce n'est pas ce que Bettina raconte en tout cas. Historiquement cela dit, ses mémoires me semblent très importantes.
Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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critiques presse (1)
Telerama
25 mai 2016
Excentrique et impitoyable, la faune de la mode des années 1920-1950 défile dans ces Mémoires, qui renvoient aussi l'écho de toute une époque.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Bettina Ballard ? Une figure, une intelligence, une plume de la mode ! Correspondante de Vogue à Paris avant-guerre puis à la Libération, rédactrice « mode » à New York dans les années 50, sa carrière et plus largement sa vie sont un long défilé d’artistes, de femmes du monde, de couturiers, de photographes et de mannequins. Vous lirez ici l’arrière-décor des défilés, les portraits ô combien personnels de Schiaparelli, Chanel, Balenciaga, Dior ; vous découvrirez la frivolité et le luxe d’un monde que seule l’Histoire mit entre parenthèses.
Ces mémoires n’avaient jamais été traduits en français tandis qu’ils sont depuis longtemps introuvables aux États-Unis. Ils confirment la prédiction qu’une amie perfide fit un jour à Bettina Ballard : « Si vous aviez fait de bonnes études, ce qui n’est évidemment pas le cas, vous auriez été un véritable écrivain. »
In My Fashion est un bijou, une photographie sensible, un grand parfum d’époque.

Traduction d’Arthur Dreyfus, Préface de Frédéric Mittérrand, postface de Pierre Barillet
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Quand on m'a arrêté, je portais ma robe de jersey beige de Balenciaga, vous vous en rappelez ? Je l'ai portée jour et nuit pendant des mois. Je l'ai fait nettoyer, bien sûr, et elle a toujours la même allure. Eh bien, après ma toilette, j'avais tellement froid que je dansais pour rétablir ma circulation et me réchauffer. Je sifflais de toutes mes forces pour me donner le rythme. J'ai tout dansé : la rumba, le tango, la valse, le fox trot, et même le charleston. J'ai beau chanter faux, je continuais jour après jour. C'est ça qui m'a empêchée de devenir folle, et qui m'a réchauffée dans cette cellule froide et humide. Je ne danserai peut-être plus jamais, Bettina, mais je vous promets que je suis devenue presque aussi douée qu'une professionnelle, surtout au tango.
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Video de Bettina Ballard (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bettina Ballard
Chronique de Pascale Frey sur onlalu à propos de l'ouvrage "In my fashion", de Bettina Ballard, paru aux éditions Séguier en avril 2016.
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