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Ce n'est un secret pour personne, je suis « Balzacolâtre » depuis le début de l'adolescence et j'ai décidé de lire « La comédie humaine » dans l'ordre en relisant, si j'ai envie, certains romans…

Il s'agit de la troisième nouvelle des « Scènes de la vie privée » et l'incipit est splendide, mettant l'eau à la bouche du lecteur :

« Il est pour les âmes faciles à s'épanouir une heure délicieuse qui survient au moment où la nuit n'est pas encore et où le jour n'est déjà plus. »

Balzac nous raconte la manière dont un jeune peintre talentueux, reconnu par ses pairs, décoré, Hippolyte Schinner rencontre, à la suite d'une chute dans son atelier, Adélaïde sa voisine et en tombe amoureux.

« Il reprit bientôt connaissance et put apercevoir, à la lueur d'une de ces vieilles lampes dites à double courant d'air, la plus délicieuse tête de jeune fille qu'il eût jamais vue, une de ces têtes qui souvent passent pour un caprice du pinceau ; mais qui tout à coup réalisa pour lui les théories de ce beau idéal que se crée l'artiste et d'où procède son talent… »

Il la regarde d'abord avec les yeux du peintre, détaillant son visage, la manière dont elle évolue avec sa mère dans leur appartement plutôt miteux, qu'il décrit avec moult détails, comme il le fait toujours.

Puis, il la contemple avec les yeux de l'amour, l'émotion apparaît ainsi que le cortège des doutes : comment expliquer les relations des deux femmes avec un homme d'un certain âge et son acolyte qui est sa pâle copie, qui viennent tous les soirs jouer et perdre aux cartes.

La jalousie, le doute font leur apparition, alimentés par les potins, surtout lorsque Hippolyte perd sa bourse chez les deux femmes : vol, malhonnêteté, vie dissolue ? Il se met alors à réinterpréter tous les faits, gestes et paroles sous l'emprise du doute.

Balzac nous livre une belle étude du sentiment amoureux, avec ses élans et ses doutes, sur fond de vie difficile, la beauté observée par un artiste, mais aussi l'importance de l'imagination, du rêve sur l'amour et sur l'existence et il pose une autre question : l'amour peut-il guérir un être s'il mène une vie un peu dissolue, le racheter en quelque sorte ?

J'éprouve toujours autant de plaisir à lire ses analyses, ses descriptions et la manière dont il manie la langue française.
challenge XIXe siècle 2017
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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"La Bourse",est une nouvelle parue en 1882 aux éditions Mame-Delaunay, dans les Scènes de la Vie privée de la Comédie humaine.
Il s' agit d' une nouvelle très agréable à lire tellement les principaux protagonistes agissent avec une grande délicatesse, beaucoup de noblesse d 'âme et de dignité.
La baronne de Rouville, élève seule sa fille, Adélaide. le baron de Rouville, décédé a laissé sa femme sans ressources.La mère, la Baronne, et sa fille vivent dans
l 'indigence. Mais les deux femmes utilisent un trésor
d' ingéniosité pour cacher leur misère. Ces deux femmes, la mère et la fille, ont la dignité chevillée dans leur âme. Aucune plainte sur leur état matériel ou leur misère. Elles "respirent" la dignité et la noblesse. Leur maintien est altier et noble.
Dans le même bâtiment, habite, Hippolyte Schinner, peinte pauvre qui trouve plus pauvre que lui. Il vit avec sa mère. Cette dernière est une fille-mère qui au prix de tant de misère éleva, seule, son fils. Ce dernier rencontra la jeune fille,Adélaide d' une façon fortuite car un jour étant sur une échelle, Hippolyte chuta et s' évanouit.A son réveil, le premier visage qu 'il voit est celui d Adélaide; Il fut ébloui par sa beauté.Il devint amoureux d'elle.Les deux jeunes sentent qu' ils sont faits l 'un pour l 'autre.
Hippolyte se rend un jour chez la baronne et sa fille pour les remercier de l' avoir sauvé.Et là, il rencontre deux vieux qui sont habitués à venir jouer aux cartes avec la baronne. Les vieux perdent toujours volontairement et ainsi de façon tacite, ils aident la baronne qui est la femme leur ami, le baron. Cela intrigue Hippolyte qui ne sait comment juger ces deux femmes. Un jour, Hippolyte oublie sur la table sa bourse qui contient quelque argent
et lors qu 'il revient de mander s 'il a laissé quelque chose
sur la table, on lui qu 'il n 'a rien laissé .Entre-temps, Hippolyte est devenu un peintre célèbre et a acquis une grande renommée.C 'est un peintre adulé.Les artistes eux-mêmes reconnaissent Schinner pour un maître, et les marchands couvraient d' or ses tableaux .
Je ne peux pas et ne veux pas en dire plus pour ne pas priver le potentiel lecteur du plaisir de la lecture et son dénouement .
J 'ai fait une très belle lecture et ai eu beaucoup de plaisir..











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Une délicieuse nouvelle appartenant aux Scènes de la vie Privée de la Comédie Humaine.
Ici, la Bourse, ce n'est pas une histoire du monde de la finance, mais une histoire touchante dans laquelle Balzac nous emmène avec beaucoup de délicatesse et de finesse dans le monde de l'intime.

Hippolyte Schinner est un peintre d'origine pauvre qui commence à connaître la célébrité et avec elle l'aisance financière et aussi les commandes toujours plus nombreuses, et de plus grand format, et le besoin de trouver un atelier plus grand.
Tombé de son échelle dans cet atelier, il est soigné par ses voisines, la baronne de Rouville et sa fille Adélaïde, une jeune femme d'une merveilleuse beauté, dont il devient amoureux.
Invité chez la baronne, il est intrigué par la venue tous les soirs de deux étranges personnages vêtus comme les nobles du 18ème siècle, qui viennent jouer et régulièrement perdre aux cartes. Il va lui-même participer à des parties de cartes avec la baronne et Adélaïde jusqu'à ce que sa bourse contenant pas mal de pièces d'or disparaisse. Ses interrogations et ses soupçons devant ce vol vont disparaitre dans une fin que je ne vais pas dévoiler, ce serait dommage pour une intrigue aussi courte. Sachez simplement que tout finit bien.

Voilà une histoire bien agréable, qui nous change des récits bien plus sombres de ce cher Honoré, mais où l'auteur, en fin analyste de la vie sociale, nous révèle les fortunes et infortunes diverses qu'a connues la vieille noblesse à l'époque de la Restauration.

A lire si l'on n'a pas trop le temps et c'est la garantie de passer un très bon moment guidé par ce génial écrivain.
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Une histoire d'amour troublante et surprenante!
Un jeune peintre Hypolithe Schinner se réveille dans les bras d'une beauté nommée Adélaïde après un évanouissement survenu dans son atelier. Adélaïde et sa mère la baronne Rouville vivent au quatrième niveau au dessus de l'atelier du peintre. Aussi vite, amoureux de la jeune fille il se rendra chaque soir chez ses voisines vivant apparemment dans la pauvreté mais ont des allures plus ou moins bourgeoises. plusieurs questions préoccupent le peintre: Pourquoi le comte Kergarouët vient-il chaque soir y perdre de l'argent dans une partie de jeu? Pourquoi entretient-il un lien particulier avec ces deux dames? Pourquoi une forte calomnie poursuit ces deux femmes?...Mais quand il perdra sa bourse dans cette maison, soupçonnant les deux femmes de l'avoir volée, ses sentiments subiront une affliction indéniable. Il cherchera à prendre le dessus sur son amour afin de parvenir à oublier ces deux dames mais il n'y parvient pas, aussi pense-il convertir la belle voleuse par la force de l'amour. Quelques jours après, lorsqu'il revient voir ses deux voisines, il est surpris de voir Adélaïde toute changée désagréablement comme si elle avait été malade...mais ça ne sera pas la seule surprise de sa soirée...
Une histoire aussi détaillée sans que l'on ne s'ennuie, la transformation des passions du personnages se ressent aussi naturellement! Un très beau livre et bien écrit!
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La Bourse a le format d'une nouvelle, et le goût d'une fable moraliste. Dans le second volume de la Comédie Humaine que je viens d'achever, elle fait un peu figure d'entremets. Il n'y est nullement question de la Bourse (de Paris ou d'ailleurs), comme je le croyais, mais d'une certaine bourse, qui va faire basculer la vie sentimentale d'un peintre talentueux en devenir. Cette nouvelle, cette "scène de la vie privée", m'a semblé sans prétention et ne laisse pas de souvenir indélébile, très loin des grandes compositions De Balzac, mais on y imagine très bien la vie d'artistes du temps de Delacroix, et elle est distrayante et assez réussie.
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Cette très courte nouvelle parle d'un coup de foudre et des doutes déchirants qui s'ensuivent. Instantanément frappé par la beauté d'une voisine, un jeune peintre talentueux viendra à s'interroger sur la probité de celle-ci et ses moeurs réelles à la suite de la disparition d'une bourse pleine d'argent qu'il a perdu au domicile de sa belle. le rôle exact de deux vieillards qui la fréquentent chaque soir le laisse également perplexe. Les explications seront trouvées.

J'ai aimé ce court récit. Balzac va aux faits sans s'égarer, nous fait bien partager les états d'âme et angoisses de Schinner. J'ai aussi trouvé cocasse qu'il avertisse le lecteur de la nécessité de bien décrire l'appartement des Leseigneur de Rouville, comme s'il se prémunissait à l'avance d'éventuelles critiques à cet égard. D'autant plus que ladite description n'est même pas vraiment longue, enfin. Bref sans doute pas un tome marquant de la Comédie, mais une petite incursion plutôt agréable.
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On trouve dans "La Bourse" toute la puissance De Balzac ; la puissance de son style, pour dire la vie de ces personnages, pour dire le monde, pour dire sa pensée et bien plus. Lui seul a su dire avec une telle puissance les vicissitudes, les joies et les tourments !... Et dire que cette nouvelle n'est même pas sa meilleure !... Ah !... Quel grandeur que l'oeuvre balzacienne !... Quel plaisir toujours de lire un Balzac !... de lire sa prose, tellement riche, tellement belle, tellement émouvante !... Quel bonheur, quel plaisir, quelle joie, quelle allégresse, quelle euphorie !...
Quelle bonheur que de découvrir tant de beauté, tant d'émotions, tant de richesse, tant de force...
Balzac est probablement le seul écrivain au monde à avoir écrit des romans qui transcendent les genres, mêlant le roman philosophique, la poésie en prose, le roman psychologique, le roman d'aventures...
Et "La Bourse", quelle belle nouvelle est-ce !... Courte, mais si belle, un peu mélancolique, puissante, simple, et surtout, surtout ayant la plus grande des qualités, étant balzacienne !... On passe par toutes les émotions, en lisant ce Balzac.
Encore un excellent livre de mon Balzac chéri, de mon Balzac adoré !...
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Une autre nouvelle des Scènes de la Vie Privée.
Un jeune homme se trouve introduit dans un ménage composée de la mère et sa fille. Ménage qui a visiblement connu des heures plus fortunées. Bientôt de tendres sentiments unissent les jeunes gens. Mais des rumeurs courent sur les deux femmes, de plus deux gentilshommes viennent tous les soirs jouer et y perdent de l'argent. Les deux femmes sont elles honnêtes ?

Une nouvelle tout à fait agréable à lire. Je me suis étonnée que l'un des gentilshommes s'appelle comte de Kergarouet comme dans celle nommée le Bal de Sceaux. Est ce le même personnage ?
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Hippolyte Schinner est un jeune peintre, il a son atelier dans un immeuble où juste au dessus de lui logent une dame et sa fille. Un jour où Schinner a un accident toutes deux lui viennent en aide, et dès lors une aimable amitié se forme entre eux. Puis peu à peu Hippolyte tombera amoureux de la jeune Adélaïde. Mais les apparences joueront contre les deux femmes ; pourquoi semblent-elles entretenues et pauvres à la fois ? L'amour du jeune peintre sera mis à rude épreuve, tiraillé entre le qu'en-dira-t-on et la sincérité des ses sentiments. Que faire ? Qui croire ? S'aimer ? Se marier ?
La Bourse est la quatrième et dernière nouvelle du recueil qui compose La maison du chat qui pelote, le bal de Sceaux et la Vendetta, et comme ces trois là elle traite de la question de l'amour et du carcan du mariage, ces nouvelles forment une sorte de fresque qu'il faut vraiment lire ensemble pour bien en saisir l'ampleur, et dans lesquelles Balzac nous dépeint avec une force et un réalisme saisissant toutes les illusions du mariage et les mauvais choix qui découlent de la pression exercée sur les jeunes femmes de l'époque.
Chaque nouvelle est une histoire unique, Balzac réussit à créer chaque fois une atmosphère totalement nouvelle et des personnages nouveaux, mais en même temps il y a un tout qui les relie ensemble. L'amour, les dilemmes, le tragique, le beau, le laid.
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Brève nouvelle qui se déroule dans le monde des artistes, s'inscrivant dans le contexte plus large de la Comédie humaine De Balzac où il examine comment nous percevons les autres et les critères que nous utilisons pour le faire. La paranoïa entre en jeu. La peur de communier et d'être associé à la mauvaise foule est dominante et l'argent influence la plupart des actions, y compris l'amour.
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