AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,64

sur 977 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est le premier livre d'Honoré de Balzac que je lis.
J'ai eu un certains mal à m'accrocher au début à cause d'une longue description pourtant utile afin que l'on s'imagine avec plus de précision les personnages, les lieux et le contexte.

Au début, j'ai cru que j'allais avoir affaire à une histoire militaire, basée sur la guerre entre les royalistes et les républicains. Finalement, il y avait une passion entre Marie de Verneuil et le marquis de Montaurant et bien sûr, comme tous bon romans historiques qui se respectent : une histoire politique. La contexte historique est précis même si, je le redis, le début était assez difficile à lire mais il faut s'adapter car c'était le style de l'époque de l'auteur.

Ce roman montre la dureté de l'époque, la terrible guerre civile qui avait éclaté au moment de la révolution, la fourberie de gens sans scrupule le fanatisme religieux, les complots etc.

Un vrai roman historique avec un parfait registre réaliste que nous connaissons chez Honoré de Balzac !
Commenter  J’apprécie          210
le roman, Les Chouans, a été publié en 1834. Ce livre fait partie de la Comédi humaine d' Honoré de Balzac. Ce roman montre la révolte des Légitimistes qui sont restés fidèles à la monarchie et désirent sa restauration ..
Sous la Révolution française, des paysans bretons s' arment pour le retour du roi et contre la troupe républicaine du commandant Hulot . Une aristocrate,Marie
de Verneuil, est envoyée par Joseph Fouché pour séduire et capturer leur chef, le Marquis de Montauran dit le Gars . Elle doit être aidée par un policier habile, ambitieux et peu scrupuleux, Corentin .
Commenter  J’apprécie          180
Je n'ai pas du tout aimé ce premier roman De Balzac ! L'entrée dans ce roman fut très laborieuse pour moi : beaucoup de difficultés sur les descriptions des affrontements entre Chouans et Bleus que j'ai trouvées peu "lisibles", dans le sens où la compréhension du terrain et des mouvements des troupes n'était pas claire pour moi. Toute la première partie du roman m'a paru presque fantasmagorique, comme un rêve éveillé dans lequel toute vraisemblance est abolie et l'exagération des actes et des sentiments domine.

Ensuite, les deux héros qui s'affrontent, la belle espionne Marie au service des Bleus et le séduisant marquis qui commande les Chouans, m'ont semblé beaucoup trop romanesques pour être crédibles. Malgré l'indéniable beauté du style balzacien, l'évolution passionnée des sentiments et les revirements incessants des deux héros - je t'adule, je te trahis, je veux mourir d'amour pour toi, je veux te tuer, je t'adore, je t'abhorre... - m'ont laissée de glace.

Tant pis, dans ce registre historique sur la même période, j'ai de loin préféré le magnifique Quatrevingt-treize de Victor Hugo ! Je me consolerai dans quelques mois avec un autre roman du Balzac plus mature, comme le cousin Pons ou la cousine Bette qui m'attendent depuis un bon moment déjà.

Challenge multi-défis 2022
Challenge XIXème siècle 2022
Commenter  J’apprécie          158
La deuxième guerre de Vendée, qui se déroule sur les marches de la Bretagne, entre Fougères et Alençon en 1799, met aux prises les Bleus envoyés de la République venus mater la rébellion chouane, noblesse et paysannerie réunie. Ce roman, écrit dans un style soigné mais quelque peu vieilli aujourd'hui, se décompose en trois parties et met en scène une histoire d'amour sur fond de drame historique. La première partie plante le décor, la seconde présente les protagonistes dont la belle Marie de Verneuil et le mystérieux Gars et la troisième noue l'intrigue et la dénoue.

D'ailleurs ce roman est très théâtral et ne manque pas d'actions, de trahison, de ruse et de passion. Balzac dresse ici un portrait sans concession de la paysannerie bretonne, montrée à travers ses archaïsmes. L'ambiance est parfois dure, voire cruelle et certaines scènes de guerre décrivent bien l'ambiance de cette époque dans cette région.

La tension dramatique ne faiblit pas et le lecteur est bien tenu, par ce roman qui complétera utilement le "Quatre vingt treize" d'Hugo.

Même s'il ne s'agit pas du plus grand roman du XIXème siècle, c'est un bon roman d'aventure dans la lignée de Walter Scott ou de Fennimore Cooper.
Lien : http://www.canalblog.com/cf/..
Commenter  J’apprécie          140
Même choisie, la lecture ne fut pas si aisée que cela.

J'ai bien cru abandonner lors des 30 premières pages. C'était comme dans mon souvenir. Je n'arrivais pas à lire ces pages au style lourd, trop descriptif et où aucune action ne semblait jamais vouloir venir poindre. Je m'ennuyais ferme, mais je me suis fait violence parce que dans l'édition dont je disposais, j'ai quand quand même pu admirer des reproductions de gravures, de littographies de manière assez régulière (toutes les 7 pages environ). C'était un peu comme une distribution de bons points.
Il y avait aussi une abondance de notes en bas de chaque page qui me donnait une foule d'informations sur les intentions de l'auteur lors de l'écriture de son ouvrage, Les variantes entres les éditions, le contexte historique, des précisions sur le vocabulaire employé… J'ai choisi de les lire ou au contraire de parfois les sauter volontairement pour rester plus concentrer sur le récit initial. Sans doute que ma formation d'historienne m'a beaucoup aidée car je n'étais point si perdue dans le jargon alors employé.

Je ne sais pas si je me suis habituée ou si véritablement, il y a eu plus d'actions, de mouvements dans le récit, mais passé les 50 pages d'une lecture assez laborieuse, je suis rentrée dans l'intrigue. Je vous le dis tout net, je n'étais pas captivée comme on peut l'être dans un bon polar, ou transie avec un thriller à vous glacer les sangs, mais les phrases coulaient avec plus de naturel, de fluidité. Les éléments paraissaient moins figés. Je notais une certaine mobilité dans l'ensemble comme si enfin les tableaux prenaient vie !
J'ai pu accélérer le rythme sans devoir lutter contre le sommeil. Les constructions, la syntaxe était plaisante. Je n'en faisais pas d'analyse pure, mais je pouvais remarquer l'habileté des figures de style, la volonté de trouver les mots justes.

Les personnages sont flamboyants, rarement ternes car sinon pourquoi les faire apparaitre dans un roman qui se veut passionné avant tout. Ils n'y avaient point leur place.
Je ne me suis pas vraiment attachée à eux comme je peux le faire parfois. Cependant, ils étaient parfaits dans les tableaux que voulait bien nous dépeindre Balzac.

Je suis allée au bout et sans dire que je suis tombée "amoureuse" de l'écriture De Balzac, on va dire que j'ai enfin pu terminer un de ses livres. Pour moi, c'est une petite victoire et un véritable plaisir.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
Commenter  J’apprécie          90
Faut-il mépriser Balzac ? Pour cela, faut-il nier le plaisir de lecture qu'il procure ? Certes il en rajoute dans la plantation du décor et ramène un peu trop sa fraise pour que le lecteur (celui de son temps, qui n'est pas passé par Proust et Robbe-Grillet) sache exactement ce qui a lieu et pourquoi. Certes le monde De Balzac est trop balisé, trop expliqué et le narrateur trop sûr de lui. Mais faire cette critique-là, celle que martèle Robbe-Grillet, c'est ne pas tenir compte de la distance historique qui nous sépare d'une oeuvre de tout premier plan. Lire Balzac, ça devient intéressant quand on perçoit qu'il n'existe pas de témoignage plus précis sur la mentalité française durant la première moitié du dix-neuvième. Les Chouans, c'est intéressant quand on se rend compte que l'histoire d'amour qui nous est contée se situe exactement à la frontière entre l'amour dix-huitième, celui de la galanterie, du libertinage et des jeux complexes de la séduction aristocratique, et l'amour romantique, celui de la passion tragique, du mal du siècle, du grand déballage poétique des sentiments. L'amour de Marie de Verneuil et du comte de Montauron s'inscrit en même temps dans un contexte de tensions politico-militaires et dans ce qui en est l'effet (ou la cause ?), une redéfinition des rapports humains et, en particulier, amoureux, l'amour ancien-régime basé sur la noblesse et les jeux de séduction, faisant place peu à peu, et sans jamais s'effacer complètement, à un amour républicain, libre de se déclarer quand bon lui semble et de la manière qu'il veut. Sommes-nous vraiment sortis des tensions à l'oeuvre dans Les Chouans ? Sans doute pas. Ne méprisons donc pas Balzac.
Commenter  J’apprécie          81
Avis mitigé. Premier "vrai" roman De Balzac, Les Chouans m'ont laissé l'impression d'un mariage d'une carpe et d'un lapin. Il y a des passages qui augurent bien de la puissance de la Comédie Humaine, notamment certains dialogues de haut vol, mais j'ai souvent eu l'impression à la lecture du roman, de me trouver dans "Au théâtre ce soir" ou dans une pantomime tirée de la "Comedia del arte".
L'action est située dans le temps historique qui a vu la réussite du coup d'état de Bonaparte : le 18 brumaire an VIII .Depuis bientôt dix années l'ouest de la France est en ébullition . La République passe mal ; les agents anglais espionnent et soudoient (l'or anglais ! ) , les aristos redressent la tête....Des bandes de paysans menées par quelques nobles locaux battent le pays de Fougères, moitié pour le Roi , moitié pour leur compte. Terme générique pour désigner les rebelles de l'ouest, les Chouans, ne doivent pas être confondus avec l'insurrection vendéenne, beaucoup plus structurée. C'est dans ce cadre historique bien circonscrit que Balzac , tel un marionnettiste , insuffle vie à ses personnages de théâtre.
On a là, en haut de l'affiche, Mme de Verneuil : Belle "ci-devant", dont les parents ont été guillotiné, et néanmoins espionne à la solde de Fouché. Chargée par l'âme damnée de la Révolution, de livrer , par de subtiles...et compliquées manigances, le chef des Chouans, le marquis de Montauran....Jeune et idéaliste combattant du retour du Roi sur le trône de France.
Plus bas sur l'affiche apparaissent le nom du chef de la demi-brigade Hulot, militaire républicain intègre et chargé par le Directoire de contrecarrer les actions des Chouans.
Puis Francine , jeune confidente de notre héroïne Marie de Verneuil ! Suivent de nombreux faire-valoir , belles figures de chouans paysans et de nobliaux mal dégrossis servant à Balzac d'écrin aux amours de Marie de Verneuil et d'Alphonse de Montauran. Car vous l'aurez compris, la belle espionne Marie de Verneuil , tombe amoureuse folle du ci-devant Montauran ! Corneille n'est pas loin.....
J'abrège.... Comme au théâtre, les coups du sort arrivent toujours à bon escient pour relancer l'action. Certaines scènes flirtent avec un tragi-comique que n'aurait pas renié Dumas. Pourtant c'est une guerre implacable qui sert de cadre aux aventures de nos tourtereaux. Blancs ou Bleus ne font pas de quartiers , et il est difficile de déterminer pour quelle faction penche Balzac, alors que l'on connaît bien son monarchisme légitimiste !
Finalement ce sont peut-être les descriptions déjà très "balzaciennes" qui m'ont le plus ravi. Il est vrai que l'auteur a le souci du détail et de l'exactitude qui font d'une partie du livre un ouvrage quasi historique. Ainsi les pages d'ouverture qui décrivent minutieusement le paysage fougérois où se meuvent les futurs protagonistes de l'histoire : une scène d'ampleur cinématographique !


Commenter  J’apprécie          71
Roman de jeunesse écrit trop vite ? Influence des romans d'aventure de Walter Scott ou James Fenimor Cooper ? L'édition du livre de poche insiste en effet beaucoup sur les parallèles à établir entre les ouvrages de ces auteurs et Les Chouans, qui se référerait au genre du roman d'aventure en vogue au début du XIXe siècle, bien qu'il soit présenté comme le premier roman de la Comédie humaine.

Lecture qui me laisse une impression mitigée, en raison des nombreuses invraisemblances, aussi bien des situations que des motivations des personnages, des explications partielles, des ellipses, des contractions et contradictions.

Mademoiselle de Villeneuve est toujours belle, admirée, calomniée ou jalousée ; pasionaria romantique, elle traverse nombre d'horreurs, de massacres et de tortures, mais tout cela glisse comme des circonstances vite oubliées. Elle ne pense qu'aux tourments et revirements de sa passion aussi soudaine qu'improbable, peu important ses conséquences. Et personne ne lui tient rigueur de la légèreté de ses revirements, tantôt Républicaine ou royaliste, au gré de ses rencontres.

Le choix fixé sur sa personne pour sa dangereuse mission d'espionne séductrice est mystérieux, tant elle ne semble pas rompue à l'exercice ; les explications tardives du roman peinent à convaincre, comme si elles surgissaient du chapeau De Balzac au fur et à mesure du déroulement de l'intrigue, qu'elles soient cohérentes ou non avec les éléments donnés auparavant.

Une lecture pas désagréable pourtant : les descriptions des paysages sont poétiques, les personnages secondaires sont bien campés, les situations rocambolesques à souhait. Il manque sans doute un choix que n'a pas fait Balzac entre la noirceur du thème de la guerre civile, et l'insouciance des héros du roman d'aventures.
Commenter  J’apprécie          60
Cycle de la Comédie humaine : "Scènes de la vie militaire"
Premier roman publié De Balzac, paru en 1829 (il a 30 ans).
Septembre 1799, entre la Normandie et la Bretagne. Une troupe républicaine menée par un certain Hulot est prise en embuscade par des paysans royalistes, les Chouans (ils utilisent le cri de la chouette pour communiquer entre eux sans se faire repérer). Fouché envoie une jolie espionne, Marie de Verneuil, séduire le chef noble des Chouans, le marquis de Montauran, dit le Gars, afin de le faire tomber. Mais nos 2 héros tombent immédiatement amoureux... "Et savez-vous si vous m'aimerez dans six mois, et alors quel serait mon avenir ?... Non, non, une maîtresse est la seule femme qui soit sûre des sentiments qu'un homme lui témoigne ; car le devoir, les lois, le monde, l'intérêt des enfants, n'en sont que les tristes auxiliaires, et si son pouvoir est durable, elle y trouve des flatteries et un bonheur qui font accepter les plus grands chagrins de ce monde. Être votre femme et avoir la chance de vous peser un jour !... A cette crainte je préfère un amour passager, mais vrai, quand même la mort et la misère en seraient la fin. Oui, je pourrais être, mieux que toute autre, une mère vertueuse, une épouse dévouée ; mais pour entretenir de tels sentiments dans l'âme d'une femme, il ne faut pas qu'un homme l'épouse dans un accès de passion." Si la scène d'ouverture est très réussie et immergente, le chapitre 2, comme dans La Peau de chagrin, est le ventre mou du livre et se révèle indigeste et ennuyeux, avec un scénario embrouillé. Les scènes d'amour romantique alternent avec les scènes de bataille rocambolesques, on se croirait dans du théâtre antique, les personnages principaux étant très (trop) romanesques. « Ils arriveront enfin à ce lit fatal où, comme dans un tombeau, se brisent tant d'espérances, où le réveil a une belle vie est si incertain, où meurt, où naît l'amour, suivant la portée des caractères qui ne s'éprouvent que là. »
Il est question de mensonges, de manipulation et de trahison, de fausse lettre, de jalousie et d'amour exalté... Heureusement, la langue est belle, et les personnages secondaires aux surnoms savoureux sont très attachants (Galope-Chopine, Marche-à-Terre, Pille-Mich, l'orphelin).
Commenter  J’apprécie          50
Moi qui apprend à découvrir et à aimer Balzac cette année en ayant apprécié de nombreux courts récits - voire nouvelles - de la Comédie Humaine, je me mets désormais à ses grands romans, grands par la taille mais surtout par la réputation.
J'attendais beaucoup des Chouans, moi qui suis une grande lectrice de romans historiques, particulièrement intéressée par cette période. J'en attendais peut-être trop finalement. Car il y a beaucoup de romans différents ici. Un roman historique, oui, mais où les motivations des personnages ne sont pas clairement exposées : on est Blanc ou Bleu, mais sans explication, de part son origine ; sans véritable motif d'ailleurs, pillage, vengeance, mais le retour du roi semble lointain.
Un roman d'aventures aussi, de capes et d'épées presque, un roman de guerre en tout cas, avec un style épique pour certains affrontements. Mais justement, la chouannerie n'est pas une guerre, Balzac ne décrit donc pas des combats, mais des coups de mains, des ruses et des trahisons.
Ce que j'ai surtout ressenti, c'est un roman d'amour, et surtout un roman sentimental - voire sentimentaliste. Marie aime le marquis, Francise aime son fiancé chouan, Corentin désire Marie, la Goua reste la "jument de Charette", la Barbette aime Galope-Chopine... Il y a de l'amour dans tous les camps, du désir aussi. Je vois donc les Chouans comme une réécriture de Roméo et Juliette, les deux amants ne pouvant s'aimer car étant dans des camps opposés, trahis par des Iago - hommes ou femmes - jaloux.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (4569) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous La Peau de Chagrin de Balzac ?

Comment se comme le personnage principal du roman ?

Valentin de Lavallière
Raphaël de Valentin
Raphaël de Vautrin
Ferdinand de Lesseps

10 questions
1308 lecteurs ont répondu
Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur ce livre

{* *}