AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Frédéric Gross-Quelen (Traducteur)
EAN : 9782953054071
186 pages
La Dernière Goutte (21/01/2010)
3.6/5   10 notes
Résumé :
Vieil horloger paralytique, Macias Möll a deux passions : réparer des montres et dévaler la pente de la petite place sur son fauteuil roulant avec l objectif d améliorer son chronomètre. Or, après chaque nouveau record, des parents signalent la disparition d'enfants. Les autorités ne tardent pas à s intéresser à cet étrange phénomène qui projette, bien malgré lui, le discret horloger sur le devant de la scène.

Enigme policière doublée d une réflexion... >Voir plus
Que lire après Les enfants disparaissentVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je découvre cet auteur argentin, Gabriel Báñez, avec ce roman déroutant publié à Buenos Aires en 1993, "Les enfants disparaissent". Est-ce une enquête policière ? Un roman sur la physique et la métaphysique ? Une oeuvre politique dans un pays confronté à de multiples crises ? Un défi au temps ? L'intrigue est cependant assez ténue. Macias est paralytique. Sa vie est rythmée par son métier d'horloger - il est fasciné par le mécanisme des montres qu'il répare et les instruments qui mesure le temps -, et par les records qu'il tente de battre avec son fauteuil en dévalant une pente qui part d'une petite place de son quartier, tous les soirs, à la même heure. Des enfants l'accompagnent et saluent à chaque fois ses exploits, en ont fait leur mascotte. Mais certains de ces enfants disparaissent. Réseau de prostitution infantile, trafic d'organes, le trouble surgit dans ce quartier et Macias est naturellement interrogé par la police. Est-il suspect ou témoin ? Les médias et les politiques s'en mêlent mais il n'y a aucun indice au point que certains se demandent même si ces enfants ont bien disparu, s'il y a une affaire. Ces disparitions ont eu lieu à chaque fois que Macias a battu un record sans qu'on en sache la raison. Macias, bien que suspecté, apparaît de moins en moins comme un criminel et il ne cesse de son côté d'interroger ces faits qui le bouleversent. Une oeuvre forte et originale au mécanisme précis comme celui d'une horloge.
Commenter  J’apprécie          490
Macias , un horloger paralytique cherche à battre un record de vitesse en fauteuil roulant sur les pentes d'une petite place où des enfants l'acclament et lui jettent des papiers de bonbons. Mais... à chaque descente et surtout à chaque amélioration du temps, des enfants disparaissent.
Le temps est au coeur même du récit dont il bat la pulsation.
Le temps sous toutes ses formes : sablier, clepsydre, cadran solaire, mécanismes précis et fins de montres et d'horloges, que Macias répare à la loupe. le fauteuil du paralytique lui- même est un instrument compliqué, sans cesse amélioré, pour mesurer le temps.
Ce livre déroutant donne l'impression de lever un coin de voile sur une autre réalité où le temps, l'espace, les causes et leurs conséquences obéissent à d'autres lois. Un peu comme ces rêves qui nous paraissent crédibles et nous laissent une impression profonde et tenace en
dépit de leur incohérence.
Gabriel Banez sait avec la force de l'évidence créer un sentiment d'étrangeté qui nous pousse
à nous questionner sur notre perception du monde et sur des réalités sous-jacentes que nous ne savons ou ne voulons pas voir.
Avec le personnage de l'enquêteur, on est confronté à la notion de «vérité officielle».
La vérité officielle de son enquête est qu'il n'y a pas de lien entre les descentes de l'horloger et les disparitions d'enfants.
Banez nous offre ainsi des pistes symboliques.
Ici les faits sont têtus, les enfants disparaissent !
Mais pour quoi ? Et pour qui ? le temps est-il un allié ?
Faut-il se souvenir ou oublier ?
Une histoire saisissante jusqu'à ... la dernière minute !
Commenter  J’apprécie          30
Je n'aime pas la foule, je déteste les bousculades qu'elle occasionne, j'abhorre la promiscuité et le manque de courtoisie que révèle chez certains individus les rassemblements publics...
C'est par conséquent avec parcimonie que je fréquente les manifestations culturelles qui génèrent des déplacements de masse. Je me suis pourtant rendue cette année à l'Escale du Livre, qu'organise l'association Escales littéraires Bordeaux Aquitaine, attirée par la présence, entre autres, d'Alessandro Baricco et de Marie Nimier, que je n'ai même pas aperçus, rebutée par les longues files d'attente aux abords de leurs stands, et par l'ambiance électrique qui en émanait...

Mais je n'ai pas regretté cette visite, qui fut l'occasion de "taper la causette" -tranquillement, en toute intimité, presque- avec quelques-uns de ces passionnés qui vous donnerait envie d'envoyer au diable l'avarice pour rafler l'intégralité de leurs présentoirs : les éditeurs indépendants.
C'est, en l'occurrence, avec un représentant de "La dernière goutte", maison d'édition strasbourgeoise, qu'eut lieu l'un de ces sympathiques échanges, à l'issue duquel je suis devenue l'heureuse acquéreuse de deux romans de Gabriel Báñez, auteur argentin qui m'était jusqu'alors totalement inconnu : "Les enfants disparaissent" et "Le mal dans la peau" (avouez que, déjà, rien que les titres sont alléchants !).

Le héros du premier est Macias Möll, un horloger paralytique qui met un soin particulier à démonter, réparer, nettoyer, remonter les précieux et minuscules mécanismes qui le fascinent.
L'autre passion de Macias est la course contre le temps, celle à laquelle il participe chaque fin d'après-midi aux commandes de son fauteuil roulant, et dans lequel il dévale toujours la même pente, avec pour objectif de passer sous la barre des douze secondes. Acclamé par les enfants qui assistent, enthousiastes et excités, à l'impressionnante descente, il attend chaque jour ce moment avec une fébrile impatience.
Mais de funestes événements viennent assombrir la joie que lui procure ce passe-temps (!) : de manière énigmatique et soudaine, des disparitions d'enfants surviennent à chaque nouveau record que bat Macias. Les parents des victimes montent une association dont Macias est malgré lui désigné comme le principal représentant. Il se retrouve ainsi au centre d'une agitation qui contrarie sa bien-aimée routine.

L'horloger vit en effet comme en décalage avec la société qui l'entoure. Il donne l'impression de vivre dans un monde à part, où se fondraient présent, passé et futur, où seule importe la réalité indéniable, universelle et éternelle du temps qui, inexorablement, s'écoule. Sans doute est-ce pour cela que Macias aime tant les enfants qui vivent sans se préoccuper du passé ou de l'avenir, ancrés dans l'instant sans cesse renouvelé. La contemporanéité n'a à ses yeux aucune importance, et n'a aucune prise sur lui : il est totalement indifférent au contexte de la société dans laquelle il vit.
Avec une attitude faussement naïve, il méprise l'absurdité de la politique, la bêtise des médias, l'incompétence de la police, qui au cours de l'enquête sur les disparitions à la fois s'agite et piétine, comme engluée dans un immobilisme que Macias, intimement en osmose avec le mouvement perpétuel du temps qui passe, ne peut que considérer avec dédain.

"Les enfants disparaissent" est baigné d'une atmosphère subtilement étrange, qui suscite un certain malaise. Sous ses allures de fable absurde, ce roman évoque une Histoire douloureuse, sans jamais la nommer, celle de la « guerre sale » menée pendant la Dictature militaire du général Videla, dont le macabre bilan fait état de 30 000 victimes.
Mais j'ai aussi eu le sentiment que le récit de Gabriel Báñez nous ramène à une évidence immuable et universelle : celle de la disparition inévitable, pour tout individu, de ce temps béni -car c'est celui de tous les possibles- qu'est l'enfance...

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
Commenter  J’apprécie          00
Pour élargir mon panel de lecture, je suis allée me perdre au fin fond de l'Argentine avec cet auteur inconnu pour moi.

La 4ème de couverture semblait me vendre du rêve avec un air de polar.
Autant dire que j'en suis restée ébahi par si peu de construction d'intrigue: ok les enfants disparaissent, ok on fait un lien avec un horloger, et...? Aucune structuration d'intrigue pour moi, des faits invraisemblables qui arrivent sans crier gare. Il y a sûrement de l'imaginaire, du symbolique où j'ai tenté de me mettre dans l'univers de Murakami mais alors que nenni!!! Même l'épilogue n'a pas de sens...!
Je me suis ennuyée au plus haut point.
L'Argentine n'est même pas mis à l'honneur dans le roman.
Le seul point positif c'est la facilité de lire l'écriture de cet auteur.

Bref, une lecture sans réel plaisir...
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (1)
Actualitte
21 novembre 2011
Avec son horloger champion de sprint en fauteuil roulant, Gabriel Banez ausculte le temps, le décortique en grains de sable s'écoulant d'un sablier, l'écoute dans les mécanismes compliqués de ces machines que Macias entretient pour lui.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La pancarte qui avait été accrochée à l'entrée indiquait : " En raison d'une disparition, le magasin sera fermé." certains lui avait présenté leurs condoléances, mais personnes n'avait essayer de pousser plus loin les investigations, et lui n'avait pas cherché à lever l'ambuiguïté
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : argentineVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (22) Voir plus



Quiz Voir plus

Les classiques de la littérature sud-américaine

Quel est l'écrivain colombien associé au "réalisme magique"

Gabriel Garcia Marquez
Luis Sepulveda
Alvaro Mutis
Santiago Gamboa

10 questions
371 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature sud-américaine , latino-américain , amérique du sudCréer un quiz sur ce livre

{* *}