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EAN : 9783596120482
(30/11/-1)
3.86/5   7 notes
Résumé :


Quatrième de couverture
Artemisia Gentileschi, une de ces artistes extrêmement douées, parmi les rares femmes que l'histoire ait retenues. Née en 1598, à Rome, de famille pisane. Fille d'Orazio, peintre de grand talent. Victime d'un infamant procès public pour viol. Elle créa un atelier de peinture à Naples.

L'une des premières femmes qui soutinrent à travers leurs paroles et leurs œuvres, le droit de travailler selon ses aptit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre s'appuie sur la vie d'Artemisia Gentileschi, fille du peintre de la Renaissance Orazio Gentileschi, peintre elle-même ; de ses difficultés à être respectée en tant que femme, de ses voyages en Europe. C'est une réflexion assez loin d'une simple biographie. En fait, Anna Banti, l'auteur, fait même peu référence à la peinture et s'est d'ailleurs ce qu'on peut lui reprocher, pourquoi donc s'intéresser à une artiste si ses réflexions sur la peinture et sur le monde de l'Art y sont absentes ? Artemisia est d'ailleurs décrite comme blonde alors que son autoportrait la représente avec des cheveux noirs (passons ce simple détail). le livre est très bien écrit et c'est ce qui fait tout son intérêt. L'importance est accordée aux humeurs d'Artemisia, oscillant entre bonheur et malheur comme seuls les italiens savent le faire. de ce point de vue, l'auteur s'identifie à son personnage : ce n'est plus d'Artemisia qu'il est question mais bien d'Anna Banti, réfléchissant sur le rôle de la femme à une époque où l'Art était réservé à l'homme. Artemisia fait un peu penser à Camille Claudel, une femme volontaire et passionnée, souffrant de son manque d'intégration.
Anna Banti ajoute à ce récit son épopée et la trace indélébile d'une guerre qui a détruit son premier récit. Nous voici donc en présence d'un livre réécrit tant bien que mal, peut-être meilleur que le premier, nous ne le saurons jamais, mais un peu décousu, avec des sautes temporelles ajoutant à l'errance du personnage. Un livre intéressant, donc, mais dur à lire, il me semble. Ajoutons un détail : Anna Banti nous décrit le passage d'Artemisia en France puis en Angleterre, une France repoussante remplie d'infectes individus « un peuple indiscret, des rues mal famées, du mauvais pain, des accoutrements ridicules ». A l'opposé de l'Angleterre accueillante : les gens sont « beaux », « le ciel (…) fait à la mesure de la terre ». Visiblement l'auteur garde une dent contre les français !...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Depuis quand m’a-t-elle quittée ? […]. Je ne l’entendrai plus protester et refuser […]. Elle est rentrée dans la lumière lointaine des trois siècles passés, et elle me l’envoie en pleine figure en m’aveuglant […]. Artemisia ne répond pas, son éloignement est incommensurable, stellaire. À la fin je reconnais sa suggestion muette dans ma répugnance pour sa vie à Naples […]. Je l’ai poussée à adopter le comportement d’une mère seule et imparfaite, d’un peintre à la valeur douteuse, d’une femme altière mais faible, d’une femme qui voudrait être un homme pour échapper à elle-même. Et je l’ai traitée de femme à femme, sans discrétion, sans respect viril. Trois cents ans supplémentaires d’expérience ne m’ont pas appris à racheter les erreurs humaines d’une compagne ni à lui reconstruire une liberté idéale, celle qui l’émancipait et l’exaltait au cours des heures de travail si nombreuses […]. On ne peut, je l’admets, rappeler à la vie et comprendre un geste exprimé il y a trois cents ans : à plus forte raison un sentiment, et ce qu’était alors tristesse ou joie, remords ou tourment soudain, pacte de bien et de mal. Je me repens : et après un an où les ruines sont ruines […] je m’en tiens à ma courte mémoire pour condamner cet arbitraire présomptueux qu’est le partage, avec une femme morte trois siècles auparavant, des terreurs de mon temps. Il pleut sur les ruines que j’ai pleurées […]. Les deux tombes d’Artemisia, la vraie et la fictive, sont maintenant identiques, poussière respirée. Pour cette raison, non plus exaltée, mais secrètement expiée, l’histoire d’Artemisia continue
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