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Jean-Marc Mandosio (Traducteur)
EAN : 9782082105675
290 pages
Flammarion (07/08/2006)
4.07/5   65 notes
Résumé :
Quatrième de couverture - Ce livre raconte une bataille qui a changé l'histoire du monde, mais qui n'est pas aussi célèbre que Waterloo ou Stalingrad ; beaucoup de gens n'en ont même jamais entendu parler. Cette bataille, c'est celle d'Andrinople, qui eut lieu le 9 août 378 dans la province romaine de Thrace, aujourd'hui la partie européenne de la Turquie. Ce jour-là, les Romains subirent face aux barbares la défaite la plus désastreuse depuis celle qu'Hannibal leur... >Voir plus
Que lire après Le Jour des barbares - Andrinople, 9 août 378Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Un bon exemple d'une bonne analyse historique stricto sensu avec des manques méthodologiques assez gênants cependant ....
..... mais avec des qualités certaines incontestablement .

En 378 une bataille à Andrinople , entre l'empereur romain d'orient et Les Goths et leur alliés variés et originaires de la steppe , décide de l'avenir politique et culturel de l'Europe .

Se profile à l'horizon historique , un empire d'orient miraculé bien que défait , qui tiendra bon jusque 1453 et pour ce qui est de l'empire d'occident , il expirera officiellement en 476 .
Et ce sont les goths qui recueilleront son dernier souffle et qui destitueront le dernier empereur aux noms fameux d'Auguste et de Romulus ! .
L'auteur se place en amont de la bataille d'Andrinople et montre la cascade d'évènements imprévisibles qui concourront à cette défaite qui changera l'histoire de l'Europe en ouvrant la voie au moyen-âge germano latin que nous avons connu en occident . .

C'est une analyse historique orthodoxe car l'auteur reprend en paratexte les sources historiques disponibles , tout en les commentant et en les comparants . L'ouvrage mobilise également des données géographiques , archéologiques , culturelles , le tout étant fondu dans le corps du texte , en suivant un plan principalement chronologique .

C'est un texte effectivement agréable et facile d'accès . le fond est limpide et les données sont mises en perspectives sur des trames temporelles parfois courtes , parfois millénaires .
L'auteur démontre que le monde romain n'était pas en décadence et que la chute n'était pas inexorable .
Ainsi si on se bousculait aux frontières orientales et occidentales de l'empire , cette société romaine était une société foncièrement cosmopolite très désireuse et très capable d'intégrer ces populations car cela correspondait à un réel besoin de l'empire , comme à un réel besoin des barbares .

L'auteur démontre d'ailleurs pertinemment que les élites administratives de l'empire avaient d'ailleurs façonnées une véritable idéologie officielle qui allait dans le sens de l'accueil , de la romanisation et de l'intégration des barbares , il y avait un discours officiel dans l'air .
Cet ouvrage permet aussi de mesurer que ces populations étaient déjà sensiblement acculturées au monde romain . Pour certains de ces peuples il y avait même une véritable dépendance au monde romain .

Sans nier que la société romaine du 4e siècle était assez figée et rigide , A.Barbero espère démontrer que cela restait néanmoins une société vivante encore bien adaptée à son environnement géopolitique . La chute n'avait donc rien d'inéluctable selon l'auteur .

Son point de vue est intéressant mais ils ne permet pas de mesurer les difficultés structurelles de l'empire , au niveau social , fiscal , et militaire . Je crois que la lecture d'un ouvrage sur le monde romain au bas empire s'impose , afin que le lecteur curieux puisse découvrir l'époque et qu'il puisse mesurer correctement les difficultés structurelles de cette société fonctionnelle mais cependant foncièrement en difficulté , car confrontée à des problèmes majeurs , népotisme , corruption , insuffisances monétaires , enferment social rigide ....

Un aspect très positif du texte est de bien engager le lecteur dans l'antiquité romaine tardive , de ressentir les spécificités nombreuses de cette époque , de mesurer en quoi concrètement il ne s'agit pas d'une société décadente.
C'est une société qui se confronte à des difficultés sociales et économiques , avec de grandes difficultés mais non sans succès . Des difficultés économiques et structurelles spécifiques ne font pas forcement une décadence ...

Fondamentalement l'auteur argumente trop peu ces thèses , pas de notes , pas de citations contradictoires , mais reconnaissons-le , une bonne bibliographie incontestablement . C'est d'ailleurs très dommage car ces vues de l'auteur sont remarquablement intéressantes , mais pas toujours très solidement amenées . il laisse trop d'ambiguïté autour de certains de ses arguments .

L'auteur parle d'émigration , il s'agit d'un phénomène autre . Un phénomène complexe et de plusieurs statuts différentiels qui portent d'ailleurs plusieurs noms en latin et en grec , réduire ce phénomène au terme d'immigration , qui est très histoire contemporaine de surcroit est trop réducteur . Evitons donc tout anachronisme et ne jouons pas les cassandres .

Ce qui a détruit l'empire ce n'est pas les barbares , c'est les faiblesses de l'empire d'occident . D'ailleurs L'empire d'orient restera intact .

Le tournant d'Andrinople comme étant nocif à l'état romain , à mon humble avis , consiste non pas en une explosion des effectifs barbares qui pénètrent l'empire et dépasserait ses capacités d'absorption .
Non , en fait ce qui change alors , c'est que après Andrinople les barbares ont pour la plupart de véritables visées politiques , personnelles souvent pour les élites de certains peuples , soit carrément nationale pour d'autres populations . Il ne s'agit plus de rémunérations , de subsides , de razzias , de ponctuels bénéfices . Il est désormais question pour certaines de ces populations de bénéfices politiques et patrimoniaux tangibles localisés durablement dans l'empire et aussi de la prise de contrôle de territoires et de statuts social sur le territoire même de l'empire donc .

C'est ce changement qui créera en occident une situation de nature à détruire l'état romain sans cependant détruire la romanité pour autant .

Il n'e s'agit pas véritablement et consciemment , pour les barbares , de détruire l'état romain , mais d'en tirer profit et de le façonner , à l'avantage des nouveaux venus , plus que d'afficher et de mettre en oeuvre donc une volonté de le détruire véritablement .

D'ailleurs l'idée politique d'empire survivra en Europe en gros jusque la guerre de 14/18 .
L'acculturation des barbares à Rome était en bonne voie , restait encore à acculturer la société romaine à la civilisation barbare , mais ce fut une autre paire de manche .
Ce fut long et cela se passa en occident et c'est le haut moyen-âge occidental qui récoltera les fruits de cette fusion ...

Je recommanderais très chaleureusement la lecture du Musset , Les Invasions : Les vagues germaniques , Nouvelle Clio .
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En général quand je lis un bouquin consacré aux invasions barbares, celui-ci survole des décennies de pérégrinations et de turpitudes. Alessandro Barbero se concentre ici sur un point focal, un point dont il veut démontrer la qualité de non-retour, une durée temporelle très courte centrée sur une bataille « après laquelle plus rien ne sera pareil » : Andrinople, 9 août 378.

Au-delà du Danube, les Goths sont menacés par les sanguinaires Huns. Pour se soustraire au danger, ils demandent l'asile à l'Empire Romain. Celui-ci accepte car il a besoin de travailleurs et de soldats.
Barbero nous présente l'entrée des Goths dans l'Empire en 376 comme une véritable opération humanitaire moderne, mais qui à cause des défiances de part et d'autre et de la corruption des fonctionnaires romains, tourne mal. Les Goths se révoltent et désintègrent littéralement les quelques forces romaines présentes pour les encadrer. Deux ans de razzias en Thrace et de luttes indécises suivront jusqu'à Andrinople où Valens, l'empereur d'Orient, vient régler lui-même le problème puisque ses subordonnés en sont incapables.

La bataille est décrite en détail, basée surtout sur les écrits d'Ammien Marcellin. J'ai été surpris d'apprendre qu'en cette antiquité tardive les deux adversaires s'affrontaient plus comme les phalanges grecques 700 ans plus tôt que comme les légions de Jules César. L'armement aussi a évolué : la cotte de maille a fait son apparition et les cavaliers sont harnachés comme des chevaliers Normands. L'auteur insiste aussi beaucoup sur le fait que, quasiment jusqu'au dernier moment, l'approche diplomatique était employée et aurait pu régler la situation de manière pacifique.

Je ne dévoile rien en disant que les Romains ont perdu. Barbero veut nous prouver que cette bataille est l'évènement à partir duquel on peut considérer la mort de l'Empire comme inéluctable. Pourtant juste après c'est un empereur d'Orient énergique, Théodose, qui reprend les rênes et rétablit la situation. Mort inéluctable peut-être, mais mort lente, qui viendra de l'intérieur, car les forces « barbares » qui commettront dans l'Empire d'Occident les dégâts que l'on sait seront pour une large part des mercenaires affiliés aux armées romaines. Tiens, c'est vrai ça ! C'est l'Empire d'Occident qui s'effondre alors que toute l'aventure a lieu en Orient. Mais pourquoi ? Barbero tente l'explication mais je ne la détaillerai pas car je suis déjà trop long, diable !

Le livre n'est pas assommant et se lit plus comme un roman que comme un barbant pavé d'Histoire. Il contient d'autres éléments dont je n'ai pas parlé, notamment à propos de la confrontation religieuse catholiques-ariens qui doublait et complexifiait le conflit romains-barbares. Son succès sur Babelio prouve qu'il est accessible à tout le monde.

Mais qu'attendez-vous ??
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En soi, la question que pose ce livre pourrait être : qu'est-ce qui fonde un événement historique ? Ou, plus laconiquement : qu'est-ce qu'un événement historique ? Pour répondre à cette question, qu'il ne pose d'ailleurs, Alessandro Barbero invoque la bataille d'Andrinople, qui a eu lieu le 9 août 378. Barbero s'étonne que cette bataille, si décisive sur le plan politique pour l'évolution de ce qui est encore un empire romain uni (pour un peu moins d'un siècle encore), soit si peu connue et si peu évoquée dans les livres d'histoire. Il est vrai que, déjà, la période du Bas-Empire souffre d'un défaut de reconnaissance et, pire, d'une image de décadence qui mériterait d'être sérieusement nuancée. Pourtant, Andrinople a tous les atouts pour être une bataille connue. Les ingrédients sont les suivants : plusieurs milliers d'hommes qui s'affrontent sous un soleil de plomb, un empire gigantesque mais mal défendu, un empereur impopulaire et incompétent, une horde de barbares déferlant des plaines d'Europe centrale vers la capitale de l'empire. A l'arrivée, une défaite des Romains, la mort d'un empereur, une capitale menacée. Et pourtant, 378 doit s'incliner devant d'autres dates plus connues : 410, le sac de Rome par Alaric et, surtout, 476, la déposition de Romulus Augustule par Odoacre, signifiant la fin de l'empire romain d'Occident.

La bataille d'Andrinople est, sans conteste, un événement historique. Méconnu, certes, mais dont les historiens ont déjà souligné l'importance : elle résume son époque, en même temps qu'elle donne un coup d'accélérateur sans précédent aux mutations qui agitent l'empire romain depuis le début du IIIème siècle. Il y a un avant et un après Andrinople, car l'anéantissement de l'armée romaine, plus encore que la mort de Valens qui n'est pas exceptionnelle dans l'histoire antique romaine, a des répercussions immédiates - à l'échelle de l'histoire, c'est-à-dire sur quelques décennies -, comme la "barbarisation" à marche forcée de l'armée romaine. Ce sont ces bandes guerrières qui, au Vème siècle, prendront le pouvoir sur un Occident sans pouvoir central fort, laissant l'Orient, plus peuplé, plus riche et doté de vraies institutions de pouvoir, seul héritier du grand empire romain.

Alessandro Barbero suit un plan chronologique : manière de restituer simplement les causes, l'événement et ses effets. Barbero fait la part belle à la contextualisation, choisissant le temps long pour permettre d'expliquer ce qu'est l'empire romain à la fin du IVème siècle, pour dire aussi qui sont les barbares. Les barbares, c'est un ensemble de peuples hétéroclites, différents par leurs langues, les régions dans lesquelles ils vivent, leurs coutumes. Les barbares, ce sont surtout ceux qui ne vivent pas sous les lois de l'empire romain et ne paient pas l'impôt. Barbero le rappelle : il y a entre Rome et les barbares une longue histoire, faite de confrontations (cf la forêt de Teutobourg) mais aussi d'interdépendance. Rome engage depuis longtemps les peuples barbares - Francs, Alamans, Goths ... - comme mercenaires pour défendre les frontières. Les barbares en tirent des revenus ou bien des vivres. L'influence culturelle, elle, vient des Romains : nombreux sont les barbares qui parlent latin, ou grec, et sont convertis au christianisme.

Dans ce contexte, Andrinople apparaît comme un désastre inattendu. En 376, affolés par la progression des Huns, les Goths demandent aux Romains de passer dans l'empire pour s'y établir. Valens, empereur d'Orient, accepte : la main d'oeuvre est nombreuse et volontaire. Mais une série d'événements provoque la révolte des Goths. Jusqu'au dernier instant, la bataille peut être évitée. Les errements politiques et stratégiques, la couardise des uns, la méfiance et la brutalité des autres conduisent l'empire à l'un de ses pires désastres militaires. Andrinople est un événement qui met fin à l'empire romain : pas brutalement, non : il faudra encore cent ans pour que les effets soient entiers.

Le jour des barbares est un essai intéressant. Barbero est remarquable en vulgarisateur historique, prenant le temps de planter le décor d'une bataille historique à plusieurs niveaux. Ammien Marcelin, sa principale source antique, est un compagnon de presque toutes les pages, et les outils bibliographiques donnés en fin d'ouvrage permettent de creuser le sujet. Car, il faut le dire, deux cent cinquante pages sur, non pas une bataille, mais une époque, contenteront aisément le profane mais laisseront sur sa faim le passionné. Beaucoup de pistes mériteraient d'être détaillées ; un exemple : lorsque Barbero évoque les coteries alamanes et franques, inquiètes de la progression des Goths dans le cursus honorum romain, il n'en dit pas plus alors que là est probablement l'une des clés de la réaction anti-barbare post-Andrinople. A la manière d'un Paul Veyne (Quand notre monde est devenu chrétien), Barbero réussit cependant à parler avec honnêteté intellectuelle et dans un style concis d'un événement qui, fruit d'une conjoncture malheureuse, détermina, en un sens, l'évolution politique de l'Europe pour les siècles suivants.
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Chassés par les Huns, les Goths affluent vers le Danube au grand dam de Valens, empereur d'orient.

S'armant au fur et à mesure de leurs victoires (culminant en 378 à Andrinople) et profitant de l'incompétence, de la trop grande clémence et de l'orgueil de l'empereur, ils atteindront les murailles de Constantinople.

Cette passionnante histoire que nous raconte Barbero pourrait nous faire réfléchir à ce que devient un monde civilisé tentant d'intégrer un grand nombre d'immigrés...
En effet, Attila, un des Goths incorporé à l'armée impériale conduira le sac de Rome en 411....
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Un petit livre très clair sur la bataille qui vit les Goths vaincre l'armée romaine d'orient en 378. C'est une date symbolique qui pour lui marque le début de la fin de l'empire romain.
Barbero en explore les raisons et les prémices.
Les barbares sont considérés comme une ressource qu'il ne faut pas gaspiller : l'empire manque de bras pour travailler la terre et de soldats - ces barbares savent cultiver la terre et se battre. de fait, beaucoup ont déjà été intégrés dans l'empire, se sont romanisés et ont grimpé dans la hiérarchie sociale. L'empire accueillait les barbares en grand nombre, bien avant que les Goths passent le Danube en 376 - avec l'aide des fonctionnaires romains, il faut le souligner. A ce moment-là, ce sont des réfugiés qui demandent asile du fait de l'avancée des Huns sur leur territoire. C'est l'incapacité des fonctionnaires romains à gérer leur grand nombre qui va déclencher la guerre. Et pour la première fois depuis longtemps, les barbares sont victorieux.
En un sens, la bataille ne change rien car le pouvoir romain, en orient comme en occident, continue d'avoir besoin des barbares pour fonctionner, en particulier besoin de mercenaires. D'un autre côté, ce jour marque bien que l'empire n'a plus le choix et ne maîtrise pas les événements quand il s'agit des barbares.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
[Théodose, nommé empereur d'Orient après la bataille d'Andrinople]

Le nouvel empereur allait mettre fin, une bonne fois pour toutes, aux controverses religieuses qui semaient la discorde chez ses sujets et qui, à l'époque de Valens, avait affaibli l'autorité impériale; il ne tolérerait plus que ces disputes théologiques pour intellectuels grecs menacent la stabilité de l'empire d'Orient. Un an après avoir pris le pouvoir, Théodose publia un édit de trois lignes, décrétant que les sujets de l'empire était désormais tenus d'observer la seule vraie religion, à savoir la religion catholique; toutes les autres sectes chrétiennes étaient dissoutes d'office, ne pouvaient plus posséder d'édifice religieux ni pratiquer leur culte, et si quelqu'un n'était pas d'accord, il serait puni non seulement par Dieu dans l'autre vie, mais aussi par les autorités dans celle-ci.
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il devient même possible de prendre conscience d'une chose que les Romains, auparavant, n'avaient jamais voulu voir: le fait que, très souvent, ces bandes de pauvres hères qui s'introduisent clandestinement dans l'empire, puis vivent d'expédients jusqu'à ce qu'ils soient pris dans une rafle, sont seulement des gens qui fuient la faim, la misère, la violence des tribus ennemies. Des gens qui ne connaissent pas d'autre langage que la force, mais qui en réalité pourraient fort bien être accueillis et mis au travail, puisque du travail, dans l'empire, il y en a tant et plus.
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Il voyaient l'immensité des murs qui qui défendaient Constantinople , et derrière ces murs tous ces édifices à plusieurs étages qui paraissaient s'étendre à perte de vue ; et plus ils prenaient conscience des dimensions de la cité, plus ils étaient démoralisés .Ils finirent par renoncer à l'assiéger et s'en allèrent :
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Selon cette légende, dans un lointain passé un chef goth, Filimer, avait découvert au milieu de son peuple des sorcières appelées en langues gothique Haliurunnae. Chassées de la tribu et contraintes d'errer dans les steppes, les sorcières s'étaient unies à des esprits maléfiques qui habitaient ces lieux déserts; et de cet accouplement monstrueux était née une race non moins monstrueuse, qui n'était qu'à demi humaine: les Huns.
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Les Romains, pour se stimuler et démoraliser l'ennemi, poussèrent tous ensemble leur cri de guerre, qu'ils appelaient du nom barbare de « barritus » (« barrissement ») ; et c'était vraiment un cri plus animal qu'humain., un mugissement débutant sur une note basse, puis montant de plus en plus jusqu'à devenir assourdissant. Les soldats romains - qui pour partie, rappelons-le, étaient des immigrés - l'avaient appris auprès des tribus germaniques.

1213 - [Champs Histoire n° 974, p. 116]
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Vidéo de Alessandro Barbero
Avec Alessandro Barbero & Diego Marani Rencontre animée par Fabio Gambaro
Italissimo ce sera début juillet et – toute l'équipe du festival croise les doigts – en présence du fidèle public de la manifestation. Dans cette attente, le festival adresse un signe à ses spectateurs : une journée de rencontres et de lectures construites autour Dante et Goliarda Sapienza, deux piliers de la culture italienne, que réunit un pont de cinq siècles.

De Dante Alighieri, le « père de la langue italienne », cette année marque le 700e anniversaire de la mort. Sa Divine Comédie, chef d'oeuvre parmi les chefs d'oeuvre, célèbre en trois chants, de l'Enfer au Paradis, en passant par le Purgatoire, la représentation du monde catholique au Moyen-Âge. le texte est devenu une référence incontournable de la culture occidentale, son influence est incommensurable.

L'historien médiéviste et romancier Alessandro Barbero publie une biographie trépidante du héraut des lettres italiennes. Un portrait vivant qui révèle l'homme de son temps, loin de la sacralisation du Poète à laquelle se livrent bien des commentateurs ! « Je ne cherche pas à expliquer pourquoi, sept cents ans après la mort de Dante, il vaut encore la peine de lire La Divine Comédie : je raconte la vie d'un homme du Moyen Âge, qui eut des parents, des oncles, des tantes et des grands-parents, qui alla à l'école, tomba amoureux, se maria et eut des enfants, s'engagea dans la politique et fit la guerre, connut des succès et des malheurs, la richesse et la pauvreté. Sauf que cet homme est l'un des plus grands poètes qui aient jamais foulé la terre. »

Avec le soutien de l'Ambassade d'Italie en France et du Consulat italien
À lire – Alessandro Barbero, Dante, trad. de l'italien par Sophie Royère, Flammarion, 2021.
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