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3,35

sur 681 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le résumé de la quatrième de couverture est "perturbant", et je me suis encore une fois laissée influencer par une formulation erronée. Mais je ne spoilierai pas ici. Donc faites attention, et méfiez-vous des quatrièmes. :)

Une question se pose d'emblée, le véritable titre du roman est "the sense of an ending" mais il a été réintitulé "une fille, qui danse". Pourquoi cette virgule - qui n'est d'ailleurs pas présente dans le texte? Mais peut-être, étant donné la maîtrise de l'auteur envers la langue, et le fait qu'il ait été linguiste, est-il intervenu dans ce choix. Cependant je ne crois pas trop à cette théorie, mais passons.



Je connaissais Julian Barnes seulement à travers un autre de ses romans "le perroquet de Flaubert" et une fois encore je suis bluffée par sa maîtrise de la langue, son adresse pour jouer avec les mots, et surtout à employer le bon au bon moment. L'auteur dénote aussi un subtil effet humoristique au travers de ses propos dont le thème est plutôt sérieux au demeurant.

En découvrant le personnage d'Adrian, son côté supérieurement intelligent et éternellement jeune, je n'ai pu m'empêcher de penser au roman de Donna Tartt "le maître des illusions". Mais la ressemblance avec le roman s'arrête là, car le narrateur, Tony Webster est aussi banal que vous et moi.

Là où il est un peu moins ordinaire que la moyenne est qu'il se pose beaucoup de questions, sur le sens de la vie, le poids du temps et le temps qui passe, le passé et sa répercution sur notre vision de l'avenir... et surtout le poids des mots.

Un personnage, que je n'ai pu apprécié, même si je commence un peu à comprendre sa position - qui ne justifie pas pour autant son attitude - est Véronica. Quelle pinbèche cette fille! (...)
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Fraîchement retraité, Tony se définit comme un homme moyen dans tous les domaines, familial, professionnel, amical. Il a opté pour une vie qui ne le dérange pas trop, pour la sécurité plutôt que la témérité, l'évitement plutôt que l'affrontement. Conformément à ses aspirations, la vie de Tony a connu quelques accomplissements et quelques déceptions.


Quand un cabinet d'avocats l'informe d'un héritage inattendu, 500 Livres et le journal intime d'Adrian, ami de jeunesse qui s'est donné la mort, toutes les certitudes patiemment échafaudées par Tony pour préserver sa tranquillité et sa bonne conscience volent en éclats. le voilà replongé malgré lui dans un passé vieux de 40 ans, au temps de ses études, partagées avec Colin, Alex, Adrian et Veronica, avec qui il a connu une liaison explosive, tumultueuse, toxique, soldée par une rupture lorsque Veronica a choisi Adrian.


Pourquoi Adrian s'est-il suicidé ? Qu'est devenue Veronica ? Que se serait-il passé si … Une fille, qui danse (pourquoi cette étrange virgule dans le titre ?) est un roman intimiste, au style ciselé y compris dans ses touches d'humour frôlant souvent l'absurde. Julian Barnes invite ses lecteurs à partager une touchante et profonde réflexion sur le temps et la mémoire. Doit-on s'attendre à ce que l'âge nous adoucisse ? Est-ce que le temps qui passe affaiblit nos décisions les mieux étayées pour les rendre bancales, et rend nos certitudes fantaisistes ? Les souvenirs sont-il fiables ? Ne garde-t-on pas en stock que tout ce qui sert l'image que nous souhaitons afficher, d'hommes et de femmes bons, aimables. Au terme de ce roman à l'atmosphère mélancolique et crépusculaire, Tony, “celui qui n'a jamais rien pigé et ne pigera jamais rien”, Veronica dixit, trouvera des réponses à ses lancinantes questions et pigera. Enfin. Trop tard ?
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Tony, Alex et Colin forment un trio de lycéens soudés. Ils intègrent bientôt à leur groupe, Adrian. Celui-ci, intelligent et charismatique, prend bientôt l'ascendant sur ses condisciples. Arrivé à l'université, Tony découvre l'amour auprès de Veronica mais leur relation s'étiole assez rapidement et Tony apprend bientôt qu'Adrian et Veronica ont noué une relation amoureuse. Les liens sont définitivement rompus entre les anciens camarades d'école. Quarante ans plus tard Tony, divorcé et retraité, va découvrir un lourd secret qui éclaire d'un jour totalement nouveau ce qui s'est passé lorsqu'ils avaient vingt ans.

Voilà un roman à la fois cynique et nostalgique sur les erreurs de jeunesse, les conséquences de nos actes et les manquements de la mémoire. Au fil du récit, on se rend ainsi compte que Tony n'est peut-être pas la victime qu'il pensait être après avoir appris que Veronica et Adrian étaient ensemble. En revisitant son passé, en se remémorant certains épisodes, en relisant des courriers adressés à Adrian, Tony se rend compte qu'il a peut-être joué un rôle actif dans la suite des événements. Julian Barnes nous dresse ainsi le portrait d'un homme largement dépassé par son passé mais aussi par son présent, comprenant les choses à retardement.

Le récit est extrêmement bien construit, éclairant petit à petit les zones d'ombre et donnant à voir sous un jour nouveau les faits passés. Ce qui pourrait être triste et sordide est heureusement compensé par une bonne dose d'humour et par une analyse très pertinente de l'âme humaine et de ses travers. C'est juste et percutant, cela mêle habilement émotions et ironie. Un grand plaisir de lecture.
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Dans la première partie, Tony nous parle de ses jeunes années, de ses trois amis de lycée, de ses premiers amours (surtout de la mystérieuse Véronica, allumeuse, manipulatrice et instable Véronica) et du non moins mystérieux Adrian.
Adrian se suicidera à la fin de brillantes études universitaires, alors qu'il était en couple avec la fameuse Véronica. Tony savait que son ami et son ex-petite amie étaient "ensemble" , il leur avait écrit une lettre (qui n'est pas dévoilée dans la première partie mais que l'on peut lire dans la totalité dans la seconde partie du roman).

La seconde partie commence 40 ans après ce suicide. A la retraite, Tony reçoit un leg du testament de la mère de son ex-petite-amie. le testament est étrange et fait mention d'un journal qu'Adrian aurait tenu avant son suicide. Tony s'interroge sur ce journal que Véronica ne veut pas lui donner ; il s'interroge aussi sur ses souvenirs : sont-ils le reflet fidèle du passé ou est-il de toute façon illusoire d'avoir une vision objective du présent et encore moins du passé ? L'écriture est sobre et pleine de questionnements : il nous explique sa relation manquée avec Véronica dans des années soixante soi-disant "libérées", son mariage, son divorce, ses relations avec sa fille…..

Tout au long du roman des interrogations surgissent sur notre façon de nous souvenir et le fonctionnement de notre mémoire : "L'histoire est cette conviction issue du point où les imperfections de la mémoire croisent l'insuffisance de la documentation". Cette citation revient deux fois et serait une citation de Patrick Lagrange, un français (que j'ai cherché et n'ai pas trouvé sur wikipédia).

En conclusion : Un livre très intéressant où faux semblants et vraies digressions nous éclairent (très partiellement) sur la complexité de quatre personnages : Tony, Véronica, Adrian et la mère de Véronica.).
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Cette histoire est assez obsédante je dois dire, à peine refermé le livre que je me retrouve à me poser toutes sortes de questions qui resteront bien sûr en suspens, sans réponses. Car Julian Barnes sait y faire; en dire juste assez, dévoiler certaines choses, laisser s'immiscer le doute - les choses se sont-elles réellement passées ainsi ? - et nous voilà en proie aux interrogations, aux interprétations, aux suppositions. Et c'est bien ainsi que se construisent nos mémoires, arrangeantes souvent, défaillantes parfois, mais jamais neutres ni objectives. Et au bout du compte, quelque chose nous échappe, de notre propre histoire.
J'ai beaucoup aimé ce roman bref mais au rythme lent, à cette histoire qui s'enroule et se déroule, qui revient sur ses pas, remonte aux origines, pour découvrir un nouvel angle, un nouvel éclairage, qui à son tour, etc...
On éprouve à la lecture de ce roman le "sentiment" du temps subjectif, on est transporté dans ses anneaux circulaires et en spirale.
Oui, Julian Barnes sait y faire, c'est bien écrit - de nombreuses très belles phrases -, et bien traduit (à part le titre que je ne trouve pas à la hauteur, surtout quand l'original est "the sense of an ending".
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Tony Webster est un homme d'une soixantaine d'années. Il vit dans la banlieue de Londres, est divorcé et retraité. Il a gardé de bonnes relations avec son ex-femme et voit sa fille de temps à autre. Il a mené une existence assez terne, il aime la tranquillité et ne pas être trop bousculé.

Une lettre reçue va bouleverser sa routine et lui faire réviser une partie de son passé, sa jeunesse étudiante exactement, lorsqu'il avait pour meilleur ami Adrian et pour amoureuse, Véronica. La vie a séparé tout le monde, néanmoins Tony a appris quelques années plus tard le suicide d'Adrian, suscitant quelques questions sans réponse.

C'est difficile d'en dire davantage. le roman est surtout consacré aux réflexions de Tony sur la mémoire, le passé, la façon dont on le recompose régulièrement, pour ne pas trop en souffrir. Il ne peut pas s'empêcher de contacter Véronica afin d'avoir des éclaircissements sur la mort d'Adrian.

L'auteur nous laisse dans un certain flou pendant longtemps et dans le dernier quart du livre, les révélations se succèdent, laissant voir à chaque fois une autre facette de l'histoire, confrontant Tony à ce qu'il a fait .. ou pas.

Au final, une réflexion plutôt brillante sur la manière dont nous croyons mener nos vies et les petits accommodements qui nous permettent de ne pas perdre la face vis-à-vis de nous-même.

J'ai acheté ce roman après avoir vu le film qui en a été tiré "A l'heure des souvenirs", film que j'ai aimé et qui est assez fidèlement adapté.
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Quelle bonne surprise cette lecture. Que de bons mots et de belles citations. Je l'aurais lu en papier, il aurait été décoré d'une multitude de notes !

C'est l'histoire de Tony. Il y a 2 parties. Dans la première nous découvrons un Tony, jeune, insouciant, qui vit entre ses amis et ses cours de fac puis dans la seconde, nous retrouvons Tony à 60 ans, plus mûr, plus terne. Un drame s'est passé pendant ses années fac, un événement qu'il n'a jamais oublié et qui a marqué le passage à sa vie d'adulte. Alors, quand 40 ans après, il reçoit une lettre testament d'une personne qu'il pensait avoir oublié, tout refait surface et il est submergé par les interrogations et surtout les souvenirs.

Un roman court sans aucune longueur. Un roman sur le temps qui passe et qu'on ne peut modifier, mais seulement accepter. Un roman qui fait réfléchir sans jugement ou compassion.

Je l'ai écouté en audio. La voix de Théo Frilet est parfaite pour le rôle de Tony. le narrateur a d'ailleurs prêté sa voix dans le film Les Animaux Fantastiques pour le rôle de Norbert ainsi que pour l'audio du livre.

En écrivant ses mots et en cherchant des informations sur ce roman, je découvre qu'il a été adapté au cinéma cette année sous le titre "A l'heure des souvenirs".

Vous aurez compris que je vous recommande cette lecture.
Lien : http://the-love-book.eklablo..
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Une file qui danse, c'est Véronica. Elle était le pole d'attraction d'une bande de copains de lycée. Elle est sortie avec deux d'entre eux, avec Antony, le narrateur, une histoire pitoyable, fruit d'une équation amoureuse défectueuse, et avec Adrian, le plus brillant de tous et qui a eu la lucidité - la folie? de mettre fin à ses jours dans le zénith de sa vie plutôt que d'accepter la lente et vulgaire dégradation des années. Ces années, ce temps qui passe et qui est le sujet principal du présent roman. le temps qui retranche - qui défais les illusions, qui érode la plasticité de la pensée, éteint le feu des sentiment; le temps qui ajoute - qui additionne les échecs, qui accumule les regrets, qui allonge la liste des compromissions. Ces années agissent aussi sur les souvenirs, les édulcorent, les travestissent quand elles ne les effacent pas totalement. Ce roman, concis et facile à lire illustre un des réalités les plus importante de notre vie, sans pour autant apporter un regard neuf sur cette question.
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Une fille, qui danse de Julian Barnes est un roman sur le souvenir des amitiés et des amours de jeunesse, sur l'écoulement du temps, sur la vie, sur les questionnements personnels. Lorsque Tony atteint la soixantaine, un testament fait resurgir son passé et l'entraîne à comprendre pourquoi son ami d'enfance Adrian, le plus brillant, s'est donné la mort alors qu'il n'avait que 20 ans. Dans la première partie, l'auteur nous fait suivre la vie des mousquetaires de l'amitié. Un trio de 3 amis auquel se joint un quatrième, différent, plus intelligent, plus mûr. C'est l'âge de l'éveil des sens et des sentiments mais l'arrivée de Véronica dans le groupe déclenchera des tensions entre eux. Elle va de l'un à l'autre des amis entraînant un drame. Dans la seconde partie, le lecteur retrouve Tony à soixante ans, en retraite, il retrace sa vie, une existence terne, un mariage qui a tourné court. Une événement va l'obliger à renouer des contacts avec Véronica et l'amènera alors à comprendre certains des événements de leur jeunesse. Ce roman contient de très belle pages sur l'amitié, sur la trahison, sur la jalousie et la colère qu'elles engendrent, sur la construction de la personnalité, sur la mémoire, sur le vieillissement. C'est également une belle fresque de la société anglaise des années 60. Ce livre est émouvant, fin, il ne bouscule pas le lecteur, mais l'entraîne dans son atmosphère.
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[Certains éléments de l'intrigue sont révélés dans la critique]

Je me souviens. Ce n’est pas anodin du tout qu’Une fille, qui danse commence ainsi. Je pourrais vous raconter en quelques mots l’histoire – je vais même le faire, parce que sinon on ne va rien comprendre – mais ce sur quoi porte le livre, c’est avant tout les mensonges et re-créations de la mémoire. Le narrateur, Tony Webster, le découvre très tôt, quand l’ennuyeux professeur d’histoire, au lycée, interroge ses élèves sur ce qu’est l’Histoire. Adrian, le nouveau qui a rejoint le groupe d’ami de Tony et qu’ils admirent tous, avec leurs yeux d’adolescent, répond que L’Histoire est cette conviction issue du point où les imperfections de la mémoire croisent les insuffisances de la documentation. Le narrateur, surjouant un peu le personnage de rebelle qu’il s’est décidé d’incarner, notamment aux yeux d’Adrian, répond quant à lui que l’Histoire, ce sont les mensonges des vainqueurs. Peut-être, répond le professeur, mais ce sont aussi les mensonges que les vaincus se racontent à eux-mêmes.

Toutes les clés du roman sont là, à quelques pages du début. Il ne reste plus qu’à dérouler les événements, comme un long ruban rapiécé. Nous voyons tout par les yeux de Tony. La première partie se passe dans les années 60. Lui et ses copains sont au lycée, plein d’espoirs et d’illusions. Au moment d’aller étudier à l’université, le groupe est bien obligé de se séparer. Adrian, si brillant, part à Cambridge. Tony, lui, mène des études d’histoire dans un université moins prestigieuse. Il y rencontre Veronica, avec laquelle il commence une relation pour le moins ambiguë. Non sans ironie, le narrateur remet en cause l’image si libérée que le lecteur pourrait avoir des années 60, en indiquant que la plupart des gens n’ont vécu les années 60 qu’une fois les années 70 arrivées – réfléchissant, comme en passant, sur l’évolution des mentalités. A trop mettre en avant les innovations de l’histoire, on oublie souvent le temps que mettent les choses à passer dans les mœurs. On ne peut pas dire que cela se passe très bien entre lui et Veronica, et dans le récit du Tony la jeune femme nous apparaît complètement incompréhensible, changeante, si ce n’est capricieuse. Ils se séparent bientôt. Quelques temps plus tard, Tony reçoit une lettre d’Adrian qui lui apprend que lui et Veronica sortent désormais ensemble. Tony leur écrit un billet amer. Il se dépeint pourtant, un peu grand-seigneur, déçu mais prêt à leur pardonner et à passer à autre chose. Il part dans un road-trip pour l’Amérique, y rencontre une jeune fille avec laquelle l’amour lui apparaît soudain très simple et apprend à son retour, effaré, qu’Adrian s’est suicidé. Quelle explication donner à cela ? Le roman fait alors un bond dans le temps, et c’est un Tony cinquantenaire, divorcé, au tournant d’une petite vie médiocre, qui reçoit un étrange courrier qui fait ressurgir tout ce passé tumultueux. L’histoire conte alors son enquête auprès d’une avocate, de Veronica et de son frère. Comprendra-t-il pourquoi Adrian a mis fin à ses jours ? Percera-t-il enfin le mystère qui entoure Veronica ?

Le lecteur va alors de surprises en surprises. Les mensonges et les illusions du narrateur éclatent un à un, laissant apparaître la vérité par bribes. Et si Tony semble s’être lâchement rattaché à ses histoires de vaincu, il semble tout aussi frappé que nous par le contraste entre son souvenir et ce qu’il découvre au fur et à mesure. Au fond, Julian Barnes nous dit combien le passé est changeant et indéfinissable : on doit bien s’en modeler un petit quelque chose qu’on emporte avec soi, et l’on finit par croire à sa petite idole d’argile, mais combien de détails aura-t-on alors effacé ou déformé ? Tony ne comprendra que bien tard l’impact qu’il aura eu dans la vie d’Adrian et de Veronica – peut-être même ne le comprendra-t-il jamais. Au moins ne pourra-t-il plus souscrire au beau roman dont il était le héros et apprendre à faire avec ses remords.

Un ouvrage profond et prenant à la fois – c’est simple, je l’ai lu en une journée – et qui nous fait réfléchir sur ce que nous nous racontons pour nous reconstruire.
Lien : https://gnossiennes.wordpres..
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