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EAN : 9781095772003
Anamosa (03/03/2016)
4.17/5   9 notes
Résumé :
Grâce à ce parcours buissonnier dans les salles de peinture du Louvre, c'est une autre manière, légère et sans complexe, de découvrir le musée le plus visité au monde et l'histoire de l'art qui est proposée ici. Parce qu'on peut aussi rire au musée ! Un Henri IV au sourire passablement niais bien gainé dans sa tunique d'Hercule, un moine tonsuré du XVe siècle qui vole comme une fusée, une toile de Rubens saturée de putti...
Et pourtant, vous êtes au Louvre, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce qui est bien quand on fouille dans une librairie c'est qu'on tombe parfois sur un livre qui nous enchante alors que jamais oh grand jamais on n'aurait pensé l'acheter.

J'ai déjà fait ici des balades dans les musées mais des balades très bon chic bon genre, là je vous propose de l'irrévérence, de l'insolence, de l'humour, du rire, du grotesque. Mais qu'est-ce que j'ai passé un bon moment !
Le Louvre, trois séries de tableaux de trois écoles de peinture : les nordiques, l'école française, et les écoles italiennes et espagnoles.
Une double page par tableau avec la reproduction du tableau et parfois un zoom sur un détail, un petit encart explicatif très sérieux et surtout surtout un commentaire décalé, insolent, méchant, drôle.

Parce que ces tableaux ce sont des nanars, terme qui désigne à la fois le navet, l'ennuyeux, le raté.
Je vous préviens ça décoiffe car chaque tableau est sous-titré et là y a de la joie : Coquillage et crustacés, la Croisière s'amuse, Covoiturage, Désaccord parfait .....On n'est pas dans le livre d'art classique.
Parce que dans un musée aussi magnifique et grandiose soit-il, il y a aussi des oeuvres ..euh..moins réussies.
Je vais vous donner quelques exemples parmi mes favoris, pas trop pour ne pas déflorer le plaisir de lecture de ce livre.
tenez la tête de Saint Jérôme dans le tableau de Jan Cornelisz Verheyen sous titré Gym Tonic
Ou ce portrait d'Henri IV par Toussaint Dubreuil, sous-titré Défilé printemps-été
Enfin Saint François d'Assise de Giotto (eh oui ) sous titré Volare et qui fait dire aux commentateurs (euh là je vous encourage à voir mon blog avec les reproductions ce sera plus parlant)
Redevenons un peu sérieux, c'est une belle et joyeuse leçon d'observation d'une oeuvre, apprendre à ne rien prendre pour argent comptant, s'interroger sur les ratages, sur les positions incongrues, les couleurs effrayantes, les détails ahurissants, repérer les déséquilibres du tableau, ses anomalies. Il y a parfois et c'est extrêmement drôle les avis de critiques de l'époque ! Sidérant de flagornerie ou d'imbécilité pour certains. Il y a aussi bien sûr des informations tout à fait précises sur le tableau, sa provenance, son histoire.

Mine de rien on prend une leçon et comme à tout bon écolier il faut une récompense les auteurs nous proposent une oeuvre « A voir absolument » nettement plus réussie du même peintre ou de la même école histoire de voir bien la différence et de ne pas mourir idiot.
Vous voilà déculpabilisé et vous allez enfin oser dire qu'une oeuvre est ...moche
Comme c'est un livre sérieux malgré tout vous trouverez les plans des salles du Louvre où vous pourrez admirer ces oeuvres. Je parie qu'elles vont faire un tabac.

Le livre a une belle présentation, une jolie typographie, des couleurs bien claquantes. J'ai énormément aimé cette façon décalée de nous ouvrir à l'art, on en redemande.

A offrir à un ado rebelle à l'art, à un amateur qui croit que les critiques officielles sont paroles d'Evangile, à la famille le Quesnois en déplacement au musée.

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Qui n'a pas éprouvé, un jour au musée, une irrépressible envie de rire devant un portrait involontairement ridicule à cause d'un strabisme, d'une perruque grotesque, d'un nez proéminent ou d'une tenue improbable ? Qui ne s'est pas mordu les lèvres pour ne pas s'exclamer "Qu'il est moche, ce tableau !" devant une composition bancale ou pompeuse ? Et puis, l'on s'est retenu, persuadé d'avoir tort, d'être ignorant.
Dans ce livre, Cécile Baron, enseignante de l'histoire de l'art, et François Ferrier, écrivain, nous décomplexent, nous déculpabilisent en nous faisant partager de manière insolente , les tableaux de Louvre qui les font se gondoler gentiment. Près de 30 oeuvres sont ainsi soumises aux fourches des deux auteurs ; classées en 3 écoles (celle du Nord, les françaises, les espagnoles et italiennes), elles sont renommées par les auteurs ( Gym tonic , Cartilages et crustacés, La croisière s'amuse, Sainte n'y touche...) ; un avis franc et drôle, une légende claire et précise, un seconde oeuvre en parallèle qu'ils trouvent bien meilleure, les accompagne. Pour les curieux, un plan permettra d'aller les voir "pour de vrai",
Petit format pour cet ouvrage vivifiant et libérateur, édité par Anamosa dont le catalogue est bien appétissant.
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Je consi­dère Domi­nique comme une bien­fai­trice de l'humanité des lecteurs et lectrices. Je n'avais pas un moral extra­or­di­naire et ce livre m'a fait beau­coup rire et m'a remis en forme. Pour­quoi « une bien­fai­trice » et non « la » bien­fai­trice ? Car je donne égale­ment ce titre à tous les auteurs qui me font du bien . Cepen­dant, les signaler à mon inten­tion doit être récom­pensé comme il se doit ! Vous devez lire cet ouvrage, surtout si, comme moi, dans les musées, il vous est arrivé de mourir d'ennui en traver­sant certaines salles . Savoir que, si l'on porte un regard critique sur des chef d'oeuvre (s'ils sont au Louvre, ce sont bien des chef d'oeuvre non ?) on est en bonne compa­gnie, m'a fait un plaisir immense.

Avez-​vous déjà remarqué le nombre de vierges à l'enfant qui tiennent très mal le bébé qu'on leur a mis dans les bras ? Si vous avez essayé de tenir le vôtre de cette façon, il serait à coup sûr tombé par terre. Peut-​être qu'elle ne l'aimait pas tant que ça, ce bébé, et après tout, avec tous les soucis qu'il lui donnera plus tard, on peut la comprendre. Je suis aussi souvent agacée sur les remarques basiques que j'entends sur l'art de notre époque, pour ça aussi cela me fait du bien qu'on se moque des oeuvres qui, bien qu'anciennes et consa­crées, ne sont pas si bien construites que ça ! Je me demande si, depuis que ce livre est paru, des gens se promènent avec ce guide sous le bras et se tordent de rire dans cette véné­rable insti­tu­tion en regar­dant ce genre de tableau et en lisant le commen­taire qu'en on fait nos auteurs.
Lien : http://luocine.fr/?p=6265
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Livre très sympathique qui se lit tout seul.

Ce petit livre permet de regarder l'art différemment.

En s'attardant devant des oeuvres parfois étranges, parfois incongrues et en mettant leurs particularités en valeur, ce petit livre nous offre une visite inédite du musée du Louvre, ne la manquez pas, vous ne la regrettez pas.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Au moins, on ne pourra pas dire repro­cher à Louis Lagrenée de gâcher de la toile ! Il a incon­tes­ta­ble­ment travaillé les effets de matière, à tel point qu’on ne sait plus quoi regarder : le paysage flou et sucré à l’arrière-plan, les muscles bien dessinés des athlètes sans maillot, les mètres de drapés vire­vol­tants, sans oublier le crin blanc de la queue nerveuse du centaure, ni la trans­pa­rence de l’eau.

Au premier plan, un homme âgé – quoique fort bien bâti- se roule part terre de dépit, tirant la queue d’un autre candidat, qui a telle­ment abusé des hormones que son corps en a été modifié, moitié cheval, moitié vache (notez la robe, si carac­té­ris­tique des normandes). A l’arrière-plan, un candidat en plein effort. Certes, il appuie légè­re­ment son pied gauche sur un rocher, mais il pour­rait déco­cher ses flèches en faisant des pointes s’il le voulait tant il a travaillé ses quadri­ceps. Concen­trons nous sur Déna­jire : pour­quoi avoir investi dans autant de tissu pour se retrouver un sein (fort beau d’ailleurs) à l’air ? Est-​ce pour cela qu’elle arbore un air si tragique ou bien est-​elle déçue d’être embar­quée par le cultu­riste blond ? L’énorme jarre située en bas à gauche prend alors tout son sens : tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse.

Grâce à ce tableau, Luis Lagrenée a été reçu membre de l’Académie royale de pein­ture. Autre temps, autre mœurs.
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Qu'est ce qu'un "nanar" ? C'est une oeuvre qui permet un déplacement du sens qui n'était pas prévu par le peintre. C'est une peinture, soudain, qui permet une double lecture. La noble et la triviale. L'officielle et la personnelle. L'objective et la subjective. Là où la communauté artistique vous propose du grandiose, du répertorié, vous voyez du kitsch, du sentimental, du pompier, de l'amusant. Là où le dramatisme, le chagrin, le tragique, le chant sublime se déploient , votre esprit fait un trou. La petite griffure de l'ironie lacère la toile. Vous gambadez et papillonnez sur une fresque admirable comme un garnement fait du patin à roulettes sur une robe de bal bien repassée. Vous surfez sur un tableau célèbre avec votre désinvolture, votre humour et votre ignorance des codes.
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Saint Jérôme est un personnage majeur de l'histoire de l'Eglise. Né vers 347 à stridon, il vécut en ermite dans le désert de Calchis en Syrie, fut ordonné prêtre et devint le secrétaire du pape Damase Ir qui lui demanda de traduire la bible en latin. En raison de cette proximité avec le pontife, et même si le statut de cardinal n'était pas encore réellement défini à l'époque, il est souvent représenté avec l'habit rouge caractéristique de cette fonction. Après la mort du pape, il fonda un monastère à Bethléem et consacra la fin de son existence à l'écriture de l'ancien testament en latin et à des commentaires sur la bible.
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L'école caravagesque d'Utrecht est un groupe de peintres qui firent le voyage à Rome au début du XVIIème siècle et qui furent tout particulièrement marqués par l'oeuvre de Caravage. une fois rentrés au Pays Bas, ils s'inspirèrent de sa technique de clair obscur et peignirent des tableaux bibliques, mythologiques, ainsi que des scènes de genre qui montrent souvent des buveurs ou des groupes de musiciens.
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Le sculpteur pygmalion qui vivait sur l'île de Chypre avait choisi de rester célibataire en raison de la conduite immorale des Propétides (femmes considérées comme des sorcières ou des prostituées). un jour il tomba amoureux de la statue qu'il venait de créer, implora la déesse Aphrodite de lui donner la vie, et une fois sa prière exaucée, se maria avec elle.
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