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EAN : 9782915810745
174 pages
Editions Plume de carotte (20/10/2011)
4.33/5   6 notes
Résumé :
Les plantes sont partout dans notre quotidien, dans notre assiette bien sûr mais surtout dans la moindre de nos traditions. Quel remède, quelle formule magique, quelle superstition ne contient pas son végétal fétiche ? Cet herbier retrace les événements de la vie aussi bien personnel que sociaux et toutes les plantes qui y sont intimement liées.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
…Jasmin, lilas, c'étaient nos divisions nos soldats…

Quand même un poil plus guilleret que les « Roses blanches », je ne vais pas plomber l'ambiance non plus…

Les éditions plume de carotte (que j'affectionne particulièrement pour leur qualité) nous offrent ici encore un superbe ouvrage sur l'ethnobotanique.

L'herbier d'une vie… rien que le titre est une invitation.

De la naissance au mariage, de la vie en société, du bien-être, des funérailles ; tels sont les grands thèmes abordés par ce recueil

Survol large sur les relations intimes entre l'homme/la société et le végétal, voyage entre le pas de notre porte jusqu'au bout du monde, entre aujourd'hui et hier, entre dépaysement et familiarité…

Et justement, c'est ce survol large qui est une des forces du livre : pas de botanique pure et dure avec coupes microscopiques annotées ni de monographies des diverses essences, pas trop d'ethnologie développée. le juste milieu qui permet de parcourir ce livre sans se lasser, sans se saouler, sans se prendre la tête, au gré d'une envie-entre deux lectures par exemple-Ce qui n'empêche nullement le lecteur intéressé ou curieux d'approfondir l'une ou l'autre thématique abordée.

Des arbres à clous que nous pouvons encore croiser au cours d'une ballade, du suc de la chélidoine qui traite les verrues, de la fameuse mandragore et ses pouvoirs magiques, de la couronne de laurier du vainqueur en passant par des recettes magiques qui semblent abracadabrantes et qui prêtent à sourire (bon, d'accord, parfois c'était vraiment à dormir debout voire dangereux, n'empêche, le datura avec un peu de tabac, ça a l'air sympa…mais non, je blague) pour les cartésiens que nous sommes…

Promenade (au delà du caractère « matériel » : nourriture, fibres textiles, construction, chauffage, médicament…) au sein des liens symboliques qui se sont tissés entre l'homme et la plante. Folklore, superstition, symboles, mythes, remèdes de bonnes femmes, délires d'allumés, magie… mais nous sommes au 21eme siècle voyons !

Ok, mais avant que nous ne transformions les plantes par sélection, croissement et autres manipulations génétiques, n'oublions pas que l'essentiel de notre pharmacopée est, à l'origine, végétale, et d'autre part, amis du 2.0 et des Iphones, même en 2014, qui en effet, n'a jamais offert un brin de muguet, n'a apporté des chrysanthèmes à la Toussaint, n'a rêvé de trouvé un trèfle à quatre feuilles, n'a jeté du riz aux jeunes mariés…

Autre force de ce livre, les superbes photos pleine page pour chaque thème abordé, je vous mets ci-joint le lien web histoire de vous donner une idée, même si pour moi ce ne sont pas les plus belles…mais bon…

http://www.plumedecarotte.com/ouvrage_fiche.php?id=82

Alors, heureux qui comme un lys ?

En tout cas, un bel objet pour qui veut aborder le sujet d'une bien jolie manière.

Fred-Fichetoux-Beg mode le temps des fleurs activé
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Selon une croyance très répandue, il ne fait pas bon dormir à l’ombre d’un noyer. Fièvre, maux dentaires, fluxion de poitrine, apparition d’êtres maléfiques : la liste est suffisamment longue pour éloigner tout dormeur averti ! Téméraire, les Ardéchois se contentaient de jeter une pierre sur l’arbre après leur somme, pour ne pas contacter une pneumonie. Mieux vaut peut-être jouer la prudence comme les Girondins et se coucher sous un noyer par une nuit sans lune, quand toutes les ombres ont disparu…
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Il fut un temps, dit-on, où les fées, vexées des outrages profanés à leur égard par l'Eglise, se retranchèrent dans la forêt des contes en oubliant de veiller sur la destinée des nouveau-nés. Maladies, sortilèges et mortalité infantile profitèrent de cette désertion pour emporter de nombreuses vies à peine amorcées...
Pour pallier l'absence de protection des enchanteresses, les plantes, en bons petits soldats, vinrent offrir leur aide aux foyers. C'es ainsi qu'une armée de pratiques magiques et de superstitions végétales remplacèrent tant bien que mal les baguettes des fées.
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Les rituels de transfert des maladies aux arbres sont toujours d'actualité en France comme en Belgique. Certains troncs imposants sont ainsi couverts de clous rouillés mais aussi de pointes et de vis flambant neuf.
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Force est de constater qu'au fil des ans, le langage des fleurs a perdu de sa fraîcheur et que de nombreuses plantes médicinales, autrefois familières, sont aujourd'hui des anonymes pour les promeneurs.
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Du petit garçon qui naît dans les choux aux chrysanthèmes que l’on dépose sur les tombeaux, notre vie est émaillée du recours aux plantes. Plongez-vous dans ce passionnant herbier qui nous concerne tous.
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