Leur dernier été

Il est des personnes qui n'ont vraiment pas de chance. Prenez cette charmante jeune femme qui exerce le beau métier de tueuse à gages – je suis toujours curieuse de savoir quelle formation diplômante elle a suivi pour exercer ce si beau et si rare métier. Quelque chose me dit tout de même que sa formation contenait des lacunes : elle a en effet été elle-même assassinée. Ajoutons qu'une femme d'un certain âge, totalement inconnue des services de police (il est tant de personnes pour qui l'on utilise la formule inverse que je ne résiste pas à l'envie d'utiliser celle-ci), a été retrouvée morte, assassinée, au même endroit. Les deux affaires auraient-elles un lien ? C'est ce que le commandant Xabi Etchegoyen doit découvrir – et bien sûr, découvrir l'identité du coupable.
Oui, Strasbourg pourrait être une ville calme – d'ailleurs, c'est une très belle ville. Ce n'est pas Denis, père de famille, et sa femme Isabelle qui diront le contraire – jusqu'à ce que leur vie bascule. Tout cela à cause d'une photo. Tout cela à cause d'une affaire jamais véritablement résolue qui nous renvoie à l'été 1987. Qu'est-ce que Denis peut bien cacher ? Qu'est-ce qui lui fait si peur ? Je n'irai pas jusqu'à dire que son jugement se trouve altéré par les erreurs commises dans le passé au point qu'il compromet son présent, son avenir, et celui des êtres qui lui sont chers mais… oui, finalement, c'est tout de même ce que j'ai écrit.
La peur, ce n'est pas le sentiment principal éprouva par Elise Cervantès au début de l'intrigue. Fille d'une mére qui l'a élevée seule, elle est mère d'un petit garçon qu'elle élève… seule. Journaliste, elle ne peut pas se permettre de refuser un sujet, et c'est ainsi que son travail l'amène à rencontrer Xabi Etchegoyen, oui, le commandant chargé de l'enquête sur la mort des deux femmes trouvées dans l'Ill. Avantage d'être journaliste : mener une enquête plus facilement. Inconvénient : plus nombreux qu'on ne le pense. Surtout quand l'enquête tourne autour de la compagnie Hartmayer Industries, une industrie fa-mi-liale dans laquelle le grand patron, après avoir quasiment renié un de ses fils, a hâte de voir le cadet, qu'il a si bien préparé, lui succéder. La famille, c'est très important, on ne le répètera jamais assez. Ironique, moi ? Presque pas.
Passé, présent, présent, passé…Les deux sont indissolublement liés, et si les réponses sont à trouver dans le passé, si le passé demande des réponses, l'accumulation de frustration, de rancoeur, justifiées ou non, peuvent entraînée des conséquences désastreuses.
Leur dernier été ? Un livre que j'ai aimé découvrir.
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Mickaël Solmeyer attend, depuis des années, une reconnaissance professionnelle. Pendant ses études, il pensait que son travail paierait. Élève brillant, il était persuadé que l'ascenseur social lui permettrait une grande réussite. Hélas, il s'est aperçu que l'argent et l'hérédité sociale supplantaient les efforts. La désillusion et la haine ont envahi son esprit. En décembre 2016, il bascule et tue sa voisine, après qu'elle lui ait fait une remarque au sujet des cartons qu'il stocke sur son palier. Ce meurtre marque un tournant, dans sa manière de régler les problèmes. le corps de la vieille dame est retrouvé dans l'Ill. C'est à cet endroit qu'un autre corps a été découvert : celui d'une tueuse à gages.


Le commandant Xabi Etchegoyen est chargé des enquêtes. Il comprend qu'il doit découvrir quelle était la dernière mission de la tueuse professionnelle. Ses investigations le mènent dans le milieu de la finance. Les noms qu'il fait émerger lui laissent entendre qu'il ne peut agir librement, que l'affaire risque d'être étouffée. Il s'appuie alors sur une journaliste, Élise Cervantès.


Un père de famille, David, quant à lui, ne peut pas faire appel à la Police. Il a reçu, par mail, une photo qui l'angoisse. Qui lui a envoyé ce cliché ? Dans quel but ? La suite montre qu'il n'aurait pas dû régler cette question, lui-même.


L'histoire se déroule en décembre 2016, puis elle est entrecoupée de passages relatant des faits de 1987. Au départ, il est impossible de faire le lien entre les différents sujets. Nicolas Barrois distille les informations de manière parcimonieuse et il m'a été impossible de deviner ce qui les reliait. Les protagonistes sont suivis de manière indépendante et les connexions ne sont pas indiquées. La seule qui s'établit est une opposition : […]


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Un premier roman pour cet auteur qui laisse entrevoir de belles choses pour la suite.

Après la découverte de deux corps, la police et une journaliste vont plonger dans une enquête étonnante mais également embarrassante, touchant à un homme influent.

Mickaël, est un homme banal qui vit une vie banale, mais il ne faut pas l'embêter sous peine de mal finir. Sa voisine âgée va malheureusement en faire les frais, pour terminer sa vie au bout d'une corde.

Et quand une photo elle aussi banale sans expéditeur est reçue par son destinataire, le passé peu glorieux de quelques individus qui ont aujourd'hui fait leur vie, ressurgit.


Une écriture et un style particulièrement bien maitrisés pour un premier roman. J'ai été happée par l'histoire dès les premières pages.

Un climat assez malsain, et un passé inquiétant entourent Hartmayer cet homme influent, qui dirige une grande compagnie et qui voit en son deuxième fils un successeur.

Au fur et à mesure de la lecture on sent un malaise chez cet homme, et surtout on prend conscience des choses qu'il est capable de réaliser pour sauver sa peau. Cette épée de damoclès qui flotte sur sa tête est bien trop lourde pour les autres personnes concernées.

Le rythme est soutenu et l'intrigue rendue intéressante notamment par des dialogues forts et un suspense présent du début à la fin.

Les personnages, tout en ayant des caractères différents, ont en fait de nombreuses choses en commun : soit découvrir la vérité, soit au contraire essayer de l'oublier.

Le dénouement n'est pas explosif, mais il est amené de manière sous-jacente et petit à petit; ce que j'ai trouvé très intéressant et inhabituel.

Ce premier roman est très encourageant pour la suite de cet auteur qui réussit à construire une histoire originale dans un climat lourd et pesant.

Je vous conseille cette lecture.



Belle lecture !



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Belle, très belle surprise que ce premier roman de Nicolas Barrois, Si je dois commencer par le négatif, ce sera de vous dire: Ne vous arrêtez ni à la couverture ni au résumé ( en espérant ne vexer personne ) car cette histoire est tout simplement passionnante, bien plus que cela ne laisse présager de prime abord. J'ai commencé cette lecture il y a plusieurs semaines, puis l'ai mise de côté, non par un manque d'intérêt mais pour des raisons personnelles qui m'amenaient à lire des choses un peu plus gaies et faciles. Je l'ai donc relu de la première page afin de me remettre dans l'ambiance et je ne l'ai plus lâché. Nicolas Barrois plante avant tout des personnages forts, le potentiel de chacun saute immédiatement aux yeux, puis de façon tellement fluide et évidente, il nous plonge au coeur de toute une série d'événements qui fil à fil, m'ont embarquée pour ne plus me lâcher. Une construction d'une grande intelligence, une intrigue sans exagération, un jeu d'époques qui attise la curiosité, j'ai véritablement passé un excellent moment.
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C'est souvent avec appréhension que je commence le premier roman d'un auteur. J'ai l'impression d'avoir un poids sur les épaules et j'ai surtout peur de ne pas aimer l'histoire et pour un premier roman c'est parfois dur à encaisser.

Il y a des auteurs qui ont le talent de vous alpaguer dès les premières pages, je ne sais pas si c'est dû au style ou à l'histoire racontée mais c'est ce qui s'est passé quand j'ai commencé ma lecture.
Mickaël Solmeyer est un homme aigri qui pense avoir tout raté de sa vie. Bien-sûr pour lui rien n'est de sa faute mais celle de son entourage (amis, petite-amie, collègues et chef). Alors quand sa voisine de palier lui fait une énième réflexion, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et il la tue de plusieurs coups de couteau. le déclic va se faire dans son esprit, le pas est passé, il va continuer de régler ses comptes.
David Lagarde, la veille de Noël reçoit un drôle de courriel, pas de texte, uniquement la photo d'un groupe de jeunes qui remonte à une trentaine d'année. D'un coup une scène de son passé qu'il a tenté d'oublier lui revient comme un uppercut. Quelqu'un le menace. Et les choses vont empirer quand ses gosses se font kidnapper.
Elise, jeune mère célibataire qui écrit des piges pour un journal est appelée sur les lieux de la découverte d'un cadavre. Sur place, elle va faire la connaissance de Xabi Etchegoyen, le commandant en charge de l'affaire. Ils vont s'entraider, car tout porte à croire que la jeune femme retrouvée morte, une tueuse à gages, était en affaire avec Franck Hartmayer, un puissant homme d'affaires également député. Et les supérieurs de Xabi cherche à étouffer l'affaire ce qui n'est pas du tout au goût du flic qui veut que la vérité éclate.

Comme je le disais plus haut, j'ai été totalement embarqué dans cette histoire. J'avais peur au départ d'être un peu paumé par le grand nombre de personnages mais finalement pas du tout. Certains chapitres remontent dans le temps, pour nous plonger dans ce qu'il a pu se passer en 1987. J'avais hâte de savoir ce que le passé avait avoir avec le présent.
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