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3,16

sur 73 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Allez hop, je me lance un défi pervers, parler d'un livre sur lequel je n'ai pourtant rien à dire, qui ne m'a jamais laissé entrer dans ses pages, dont le style m'a laissé froid comme du marbre et dont l'histoire ne m'a pas parlé un seul instant.

Alors, non, je ne vais pas descendre ce livre en flèche en m'étalant sur sa nullité, parce que je peux bien voir ce n'est pas le cas. Non, ce billet est simplement le constat de mon inadéquation avec ce roman.

Le terme roman déjà me semble presque une supercherie, une tromperie sur la marchandise et après tout pourquoi pas, si le résultat vous prend à revers, par surprise, pour le meilleur. Ne pas trop se fier à la 4eme de couverture, nous sommes plutôt ici dans un essai érudit sur les livres et les passions qu'ils peuvent engendrer. Une fois la déception passée, alleché à tort que j'etais par le résumé romanesque à souhait, que dire?

L'intrigue est totalement délayée dans des observations, des réflexions couchées sur le papier dans un style fonctionnel et si éloigné d'une littérature qui me touche, où chaque phrase semble détachée des autres, sans souci de justesse narrative ou d'une logique liant le flot de pensée. Ces phrases alignées les unes derrière les autres sont comme une écriture par îlots, des bouts de terre à la dérive, loin les uns des autres, loin de moi surtout. Incompréhensibles. Moins par leur sens que par leur agencement, comme un mode de pensée dont je n'aurais pas déchiffré le mécanisme.

Je le redis, ce livre n'est pas mauvais même si je ne peux que constater notre profonde incompatibilité.
Et les couvertures de Zulma sont toujours graphiquement superbes. du meilleur effet quand je fais semblant de m'intéresser à ce que je lis dans le métro.
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Cela commence comme un roman, avec un début prometteur et intrigant, avant de basculer tantôt vers le recueil de souvenirs, tantôt vers un micro-essai sur la littérature.
On peut louer l'érudition de l'auteur, être convaincu par sa Défense et illustration de la lecture, apprécier son goût de la littérature monde, mais quel pensum que ce petit opus ! Il pèse dix tonnes tant son ton peut être pontifiant. Un peu d'humour n'aurait pas fait de mal à ce mince traité qui véhicule davantage les humeurs ronchonnes de l'écrivain que les joies d'un amoureux des livres.
Et comme la culture a aussi horreur du vide, la fin nous offre un bel exemple de ce qui arrive à ce qui est creux.
Allez, on referme cette Maison aux livres aux allures de palais des glaces en se disant qu'on relirait bien le Nom de la rose d'Umberto Eco, un tourbillon de vie et d'humanisme.
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Qui ne révérait pas d'hériter d'une bibliothèque, d'une maison aux murs remplis de livres jusqu'à saturation, quel que soit le coté où notre regard se porte, sans absolument aucun autre élément que des livres ? C'est ce qui arrive à notre protagoniste, de retour dans son pays après un séjour à Sarajevo. La situation ne serait pas aussi abracadabrante si le testateur inconnu n'avait posé comme condition à ce leg opportun que son nom ne demeure connu que du notaire seulement. Au-delà même de cette offre extravagante, l'auteur est assailli de questions, et en premier lieu, celle d'accepter ou non, ce cadeau, dont il ne connaît ni la provenance, ni le but. Car en plus d'être un auteur reconnu, notre heureux protagoniste est un lecteur exceptionnel, il a lu et retenu les plus grands, capable de citer de mémoire des titres lus. 

Il y a d'abord les premiers questionnements de l'auteur : découverte de cet héritage improbable, interrogations sur l'identité du défunt, questionnement sur le fait d'accepter ou de refuser ce cadeau. L'auteur est, en effet, effrayé par cette idée, pour le moins étrange, et le but recherché de l'homme qui l'a eu. Puis c'est la prise de possession de cette maison des livres. Si le plus important se trouve dans cette maison mystérieuse, une fois ses interrogations retournées dans tous les sens, on va suivre les déambulations de l'homme au sein de la maison-bibliothèque, ses flâneries spirituelles et toutes les remarques qui lui viennent au contact des livres que ce Monsieur ainsi nommé a soigneusement et consciencieusement accumulés. C'est à la fois une longue réflexion, émaillée de nombreuses digressions pêle-mêle, la nature du Lecteur, dont il refait consciencieusement le portrait, déjà esquissé auparavant chez Alberto Manguel ou Borges. Une réflexion qu'il file de la même façon sur L Auteur, les actes de lire et d'écrire, que dans les positions qui sont les siennes, il est à même de parler.

J'avoue avoir eu l'impression que l'auteur se complaisait à tourner en rond dans ses réflexions autour de la lecture et de l'acte d'écrire dans cette maison qui aurait vite fait de devenir une geôle confortable et voluptueuse entre les centaines de bouquins qui font office de barreaux sur les murs. Une prison, un labyrinthe, dont le moindre livre fait écho à un autre titre, indéfiniment, et qui se construit en monde propre, en un monde dont le personnage craint de s'y perdre totalement. J'ai eu également quelques réticences avec le style de l'auteur, un peu pompeux à mon goût, trop centré sur lui-même plutôt que sur le contenu. Ou des observations éculées, une accumulation de lieux communs, qui ne mènent nulle part.


Voilà une longue réflexion de portée générale et toute personnelle, car les nombreuses digressions sont l'occasion de s'arrêter quelques lignes sur ses auteurs et livres favoris, sur des thèmes qui lui sont chers - je relèverai celui de la métaphore de la toile d'araignée qu'il rapproche de cette maison - et une volonté de comprendre, mais en vain, l'organisation de cette bibliothèque aux origines mystérieuses. Le problème des labyrinthes, c'est qu'il arrive que l'on s'y perde, je crois que je m'y suis un peu perdue dans celui d'Enis Batur, car je n'y ai réellement pas trouvé de sortie qui me satisfasse.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Je suis passée complètement à côté. Trop d'autofiction, trop d'étalage d'érudition, trop métaphysique.
J'aimais bien l'idée pourtant. Mais l'exécution de m'a absolument pas embarquée. Ce n'est pas ce que j'avais envie de lire, bien trop pompeux et suffisant à mon goût. Ennuyeux, quoi. Pourtant j'adore les romans où il ne se passe rien. Je l'ai abandonné très très vite.
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