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sur 1994 notes
Témoignage de l'enfance de Simone de Beauvoir, petite fille colérique se considérant comme incomprise.

-- Qui va découvrir des plaisirs de personnes adultes, comme la lecture ou les conversations importantes.


-- Simone va devenir une jeune femme qui rêve de liberté et d'émancipation.

Dans ce premier tome il y a surtout les questionnements sur les problèmes de la société ou de la religion que peut avoir toute personne qui rêve de s'affirmer. Simone se questionne déjà sur la question de la condition féminine dès ses premières années dans la vie d'adulte.

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J'ai lu ce livre après en avoir entendu une lecture par Guillaume Galienne, sur France Culture. L'ambiance, le style, la syntaxe m'avaient d'emblée époustouflée. J'ai retrouvé ces atouts majeurs en lisant le livre. de plus, je voulais découvrir Simone de Beauvoir en tant que femme, sans ses opinions féministes et politiques. Et ce fut un plaisir fou ! J'ai particulièrement aimé comment elle décrit son enfance, une évocation poétique toute en sensibilité et en finesse. J'ai découvert cette magnifique relation avec sa soeur, que j'ignorais totalement avant de lire le livre. Ensuite, j'ai constaté que le propos féministe n'était pas développé dans ces mémoires. En revanche, on assiste à une lente prise de conscience sur le carcan de son milieu familial et à cette calme rébellion contre ses privations de liberté intellectuelle. Enfin, j'attendais avec impatience qu'elle parle de sa relation avec Sartre. Hé bien il faut attendre la page 400 !! Haha ! Elle m'a bien eue ! Et je ne vous dirai pas ce qu'elle en dévoile, à vous de lire le livre !
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Elégante, raffinée, d'une agréable beauté, l'écriture de Simone de Beauvoir fait de ce livre autobiographique une petite pépite dorée. C'est elle qui marque l'esprit, le ravit, lui donne du plaisir. C'est elle que j'ai admiré. C'est que le contenu, même s'il m'a permis de découvrir les premières heures de la vie de l'auteure, même s'il m'a permis de penser une période que je ne connaissais pas, peut ennuyer et lasser. Sans cette écriture, gracieuse, je ne me serais sans doute pas liée à l'histoire racontée, je ne serais pas passée outre les défauts remarqués. J'aurais aimé, par exemple, que Simone de Beauvoir date les périodes évoquées, qu'elle me permette d'inscrire son histoire dans la grande Histoire. J'aurais aimé qu'elle nous épargne les détails insignifiants, Mais quand la beauté de l'écriture est là, rien à faire tout est pardonné... C'est forcément à conseiller.

Lien : http://mezelamin.blogspot.fr..
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Ne pas se fier à la quatrième de couverture : si l'on rencontre Sartre au cours des Mémoires d'une jeune fille rangée, il n'y apparaît que très tardivement et brièvement. Il faudra lire le volume suivant des récits autobiographiques de Simone de Beauvoir pour en savoir plus sur les relations de ce couple mythique.
L'auteur nous livre un récit complet de son enfance, qui démarre avec ses plus jeunes années. le travail de rétrospective qu'elle a réalisé est prodigieux.
Lire la suite : http://www.bizzetmiel.com/simone-de-beauvoir-memoires-dune-jeune/
Lien : http://www.bizzetmiel.com/si..
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C'est sans conteste l'un de mes livres préférés. Je l'ai lu pour la première fois il y a 6ans, et régulièrement je l'ouvre de nouveau pour me replonger dans la vie de cette grande femme qu'est Simone de Beauvoir. L'écriture n'est pas lourde et ennuyeuse comme on peut souvent l'attendre de la lecture d'un mémoire. Je le recommande pour découvrir Simone de Beauvoir plus en détail.
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Née en 1908 à Paris où elle a grandi, Simone de Beauvoir avait presque tout d'une «jeune fille rangée». Son père, qui aurait préféré avoir des fils, se contenta d'établir avec son aînée un rapport purement intellectuel. Sa mère, très pieuse, fut dévastée quand sa fille lui avoua qu'elle ne croyait plus en Dieu. Alors que sa vie était encore confinée dans le carcan d'une éducation restrictive, Simone de Beauvoir se promit qu'elle serait heureuse et elle ne connut de cesse qu'elle n'eût trouvé l'objet de ce bonheur –qui se révéla assez tôt à elle : elle écrirait. Une oeuvre qui accompagnerait le monde tout en le contenant.

Auteure du livre intitulé « le deuxième sexe » repris comme étendard par le mouvement féministe, Simone de Beauvoir ne s'est pas mariée, ni n'a eu d'enfant. Passionnée par la philosophie autant que par la littérature, certains ont vu en elle un être purement cérébral, une «femme froide»…

Dans les « Mémoires d'une jeune fille rangée », c'est une tout autre femme que j'ai découverte. Intransigeante face aux diverses parades d'une religion subie plutôt que choisie et face à une pensée sclérosée par de nombreux interdits, Simone de Beauvoir avait cependant la passion de la vie, la passion du bonheur.

« Mon expérience humaine était courte; faute d'un bon éclairage et de mots appropriés, je n'en saisissais pas tout. La nature me découvrait, visibles, tangibles, quantité de manières d'exister dont je ne m'étais jamais approchée. J'admirais l'isolement superbe du chêne qui dominait le parc paysagé; je m'attristais sur la solitude en commun des brins d'herbe. J'appris les matins ingénus, et la mélancolie crépusculaire, les triomphes et les déclins, les renouveaux, les agonies. Quelque chose en moi, un jour, s'accorderait avec le parfum des chèvrefeuilles. Chaque soir, j'allais m'asseoir parmi les mêmes bruyères, et je regardais les ondulations bleutées des Monédières; chaque soir le soleil se couchait derrière la même colline : mais les rouges, les roses, les carmins les pourpres, les violets ne se répétaient jamais. […] Face au ciel changeant, la fidélité se distinguait de la routine, et vieillir n'était pas nécessairement se renier.»


Simone de Beauvoir abordait chaque relation dans l'espoir de trouver une communication profonde qui lui permette de s'épanouir librement, à sa façon et sans aucun compromis. Elle allait devoir redéfinir le mot «femme», alors qu'il était totalement galvaudé, porteur d'une seule réalité qui n'admettait aucune alternative.

«On ne nait pas femme, on le devient.» Il me tarde de lire la femme que deviendra Simone dans «La force de l'âge»...
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lue étant jeune étudiante mais très intéressée, c'était l'image même d'une femme qui était émancipée compagne et rivale peut-être de Sartre dont les écrits nous passionnaient à l'époque.
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La deuxième révélation.
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Simone décrit sa jeunesse dans ce roman: d'abord, elle décortique son enfance, tout à fait à la manière de Sartre dans son roman “Les Mots”. J'y ai retrouvé les mêmes critiques acerbes, la même décortication presque scientifique, dénué d'affect, une réelle inspection plus détachée que toutes rétrospections.
Puis le roman s'élargit, parle à travers Simone de la vie et sa complexité, toute la littérature qui l'a éduquée, perdue ou retrouvée, enflammée ou révulsée. Et surtout les essais multiples, et bien souvent menant à l'échec, d'une adaptation de ses principes éthiques et vitaux, de ses croyances et conception philosophique, à la vie décevante, surprenante, inconnue malgré tout le savoir que Simone avait pu en tirer au travers de ses lectures et ses perceptions au filtre de ses parents, de son éducation catholique, des amis qu'elle vénère.
Je dirais que le roman a commencé à vraiment m'intéresser à partir de là 3eme partie: là, les enjeux amoureux, philosophiques, la vie à l'époque, y sont développés, analysés, dans une recherche toujours très personnelle sur le sens de la vie, l'essence humaine. Et surtout, j'ai adoré l'entrée de Sartre dont j'ai connu l'état d'esprit notamment à travers son roman autobiographique “les mots”, et que la description de Simone complète à merveille, bien que trop peu (mais c'est normal ça n'est pas du tout le sujet de son autobiographie !).
Et puis il y a eu aussi l'entrée et l'impact de Zaza et de Stépha qui m'ont beaucoup plu. Simone est passée par bien des phases pour beaucoup ont résonné en moi, et résonneront je pense en beaucoup de lecteurs qui s'intéressent à la littérature et la philosophie, ou encore la religion. Il faut s'accrocher tout de même dans les débuts, la lecture est relativement longue. Mais pour ma part ça en vaut la peine pour les dernières parties, qui soulèvent de grandes questions, donneront d'ailleurs peut-être des réponses à certains. Et puis la fin, sublime, une fin qui m'a émue malgré mon apparent détachement tout au long du livre. En réalité, je me suis attachée à Simone et Zaza… sans m'en rendre compte, imperceptiblement, presque à mon encontre. La place de la famille, de l'amour, de la société et des bonnes manières sont en perpétuels débats, et ce livre, bien que relatant l'époque entre les deux guerres, résonne encore dans ma tête, parce que la vie au final n'a pas changé. Les moeurs, le contrôle familial, certes oui; mais le sens et la quête de sens de la vie, l'amour, la dépendance en font encore bien partie! Alors, bien qu'au début j'ai hésité à arrêter, je suis ravie de cette fin !
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Formidable et joli livre découvert en fin d'adolescence.
Un livre sur le développement personnel d'une femme qui a senti très vite sa différence, ses faiblesses et son pouvoir. Un livre prenant et exaltant. Mais également un livre lent propre à cette période. Parfois quelques longueurs dans mon souvenirs d'adolescente. Mais surtout quelques phrases qui même alors sonnaient faux à mon oreilles, telle que cette affirmation de la prise de conscience de son statut de femme et de la supériorité qu'elle pouvait en tirer alors qu'elle n'avait pas dix ans … un livre féministe selon la définition de l'époque. Avec quelques exagérations néanmoins. Un livre qu'il faut lire avec la vision de l'époque, loin des meetoo et autres mouvements contemporains. Un livre qui s'inscrit dans la démarche émancipatrice des femmes à la façon Austen.
Un bon souvenir quoi qu'il en soit !
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