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Il me faudra au moins cinq lectures pour tout comprendre et savourer encore davantage cet anti-manuel ! C'est dense et foisonnant ! L'écriture est joueuse, limpide et intense. Et je retrouve avec jubilation cette distance amusée-amusante de Bégaudeau. Une véritable entreprise de démystification - démythification que ce manuel-là ! Mais c'est aussi un livre d'amour pour la littérature, un amour lucide, gai, sans chichis et pas idéalisé. Un amour rabelaisien en quelque sorte ! Moi j'aime que François Bégaudeau aime la littérature parce qu'il lui fait de beaux enfants !
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A condition d'aimer les facéties, vous trouverez ce livre rafraîchissant. Sa structure est originale, ses angles d'attaque aussi. Un bémol : l'auteur s'amuse ici ou là à se moquer des provinciaux, ce qui n'est pas très original et sonne toujours un peu faux (un parisien vient souvent de province). François Bégaudeau ne serait-il pas né en Vendée ??
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Je regrette de n'avoir pas fait d'études supérieures en littérature. Mais, cela ne m'empêche pas de lire même des ouvrages difficiles. Et puis, aujourd'hui, des éditions associent des dossiers qui permettent d'approfondir un texte, un poème.
François Bégaudeau est vendéen. Il est né en 1971. Je suis venue en Vendée en 1991 et depuis, je ne l'ai pas quittée. C'est un beau département, pas très loin de la Charente-Maritime, le berceau de ma famille maternelle.
Je n'ai pas très bien compris cet anti-manuel de la littérature.
Peut-être est-ce en réaction au système éducatif français. Je pense qu'il est important de connaître les classiques de la littérature pour apprécier l'oeuvre que l'on a entre les mains. D'ailleurs dans cet anti-manuel, François Bégaudeau recourt à des écrivains et poètes illustres pour éclairer son propos. La pédagogie est sans doute moisie depuis Jules Ferry. La littérature est émancipatrice pour la femme en dépit de la domination du mâle dès l'invention de l'imprimerie. La littérature s'est démocratisée.
Finalement, dans cet ouvrage, j'ai apprécié l'humour de l'auteur malgré le noyautage par le blablas.
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J'ai beaucoup apprécié cet anti manuel de littérature non seulement parce que le sujet de fond est réellement bien traité mais aussi parce que la forme est soignée, le style intéressant et humoristique, les extraits de texte bien choisis. Je l'ai lu car j'ai trouvé son titre intéressant à la bibliothèque...Au final je l'ai acheté pour le garder et le consulter à l'envie.
Si parfois, on pourrait croire que l'auteur aime bien "s'écouter parler" comme l'a dit un autre lecteur, je pense pour ma part qu'il y a beaucoup d'auto-dérision et , quoi qu'il en soit, une prise de position nette et tranchée qui, personnellement me réjouit par sa franchise et très souvent sa justesse. Merci à François Bégaudeau pour cette analyse critique et pour ses références qui nous assurent de belles soirées en perspective!
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Autrefois, les potaches devaient peiner sur des manuels de littérature, tels que le célébrissime « Lagarde et Michard », ouvrages composés d'une présentation succincte des auteurs accompagnée de quelques pages choisies de leurs oeuvres, le tout présenté dans le cadre de grandes périodes historiques ou de grands mouvements intellectuels. L'auteur, ex-prof de français en « zone sensible » semble avoir voulu renouveler le genre, considérant sans doute que cet outil était devenu peu adapté aux capacités de ses élèves capables de littérature (tout le monde pouvant être « écrivain ») mais par d'autres moyens râpeux ou slammeux.
En réalité que trouve-t-on dans cet antimanuel ? La même chose : une présentation succincte d'auteurs (vu à travers le prisme déformant du gauchisme hargneux) et quelques pages choisies sous des critères très personnels. Et une énorme différence : autant Lagarde et Michard cherchaient à obtenir un maximum d'objectivité et d'exhaustivité dans leur travail, autant Bégaudeau se veut totalement subjectif et subversif et ne s'intéresse qu'à ses préférences personnelles : Genet, Sarraute, Duras, Sartre et Beauvoir, etc... Un conformisme gauchiste ringard à pleurer. Et se permet d'oublier, de traiter par-dessus la jambe ou d'ignorer si ce n'est d'insulter ceux qu'il n'apprécie pas : Céline, Vian, Kafka ou les « hussards » (Nimier, Morand et autres) qu'il qualifie de « Bande d'écrivains de droite des années cinquante-soixante. Jamais lus, pas que ça à faire. Sectaire et je vous emmerde. »
Bouquin sans intérêt, inutile voire détestable dans lequel un personnage veule, ironique, sarcastique et méprisant (ce qui perçait déjà en filigrane dans son film « Entre les murs ») se permet, profitant de sa notoriété médiatique, d'asséner approximations et idioties (il est persuadé que la littérature n'a pas d'avenir et qu'on pourrait parfaitement se passer d'elle…), d'étaler son inculture et de distiller sa propagande « déconstructionniste ». Finalement ce n'est pas une si mauvaise chose qu'il ait quitté les rangs du corps enseignant.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Méfions des « antimanuels » comme des « manuels », ce sont des réflexions qui se veulent « à contre-courant », l'auteur se refuserait d'imposer quoi que ce soit mais ferait de simples réflexions teintées d'humour. Or il se trouve qu'il reste un aspect « je-sais-mieux-que-tout-le-monde » parce que je suis édité, célèbre, que j'ai enseigné en banlieue etc. C'est un peu agaçant.
Au début il y a des questions intéressantes et un bon déboulonnage de statues et l'on apprécie que l'auteur casse cet académisme des lettres, de l'écriture réservée à une élite (dont il fait partie). Les notes de bas de page qui sont des dialogues d'autodérision avec son éditeur comme autant de clins d'oeil aux lecteurs un tant soit peu « lettrés », allège le propos mais, sous couvert d'humour et de détachement n'en restent pas moins pontifiantes et professorales.
Les choix de textes qui illustrent cet antimanuel sont intéressants et couvrent un large spectre de l'histoire littéraire. Les références personnelles de l'auteur mi-sérieuses et mi-provocatrices (écueil de ce genre d'ouvrage) me semblent parfois discutables surtout lorsqu'il confond littérature (roman, poésie, théâtre) et chanson : le passage citant Didier Wampas est ennuyeux et donneur de leçon au possible et ne parlons pas de la citation de Cabrel ! Peut-être est-ce fait pour agacer des lecteurs qui trouvent certaines chansons faibles (souvent) mais n'en sont pas forcément pour ça des cuistres réactionnaires, même s'ils lisent avec bonheur les auteurs de droite. J'en fais partie et en suis fier et ne serai pas pour ça aussi grossier que M. Bégaudeau. J'ai vite sauté ces pages épaisses.
On notera cependant, pour sauver l'ouvrage du marasme, un passage digne d'intérêt sur Rimbaud. Pourquoi cet abandon de la poésie tout-à-coup? Bégaudeau montre bien que la littérature est un métier comme un autre, qu'on peut abandonner, y consacrer une partie de sa vie et n'y plus revenir ou au contraire y consacrer toute sa vie.
Ce propos vise à désacraliser le fait littéraire (ce que fit Rimbaud) avant que n'enflent les prétentions.
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Prenant place dans une longue série d'antimanuel de quelque chose, celui-ci, consacré à la littérature, a été confié à François Bégaudeau. L'auteur ne délaisse cependant pas son style et livre ici quelque chose de singulier… mais précieux !
Singulier parceque le style de l'auteur ne semblait pas, au départ, devoir correspondre à ce type d'ouvrage. Et pourtant, il s'exprime ici pleinement, du corps du texte au glossaire en passant par les annotations. Et sur ses 300 pages, il tente de définir la littérature, ce qu'elle est et ce qu'elle n'est pas. Sujet vaste et difficile que celui de définir le concept même de littérature, bonne ou mauvaise, pour ce que l'on peut savoir de ce qui est bon ou mauvais. Et ce n'est pas ce que réussit Bégaudeau. Il ne pouvait pas y arriver de toute façon. Ce qu'il réussit, c'est à nous intéresser à différents style de romans, par le biais de texte proposés mais aussi par la description qu'il en fait tout du long. Drôle souvent, absurde aussi, mais réellement intéressant, cet antimanuel constitue une bonne surprise dans le registre de la commande…
Lien : http://www.jeuxvideo-live.co..
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Le point positif de cet Antimanuel de littérature: les extraits sont tous très bien choisis. Pour le reste, évidemment, c'est bien écrit, mais l'impression que me donne ce livre, c'est qu'on a affaire à un auteur qui adore s'entendre parler.
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Quatre parties, quatorze chapitres, soixante deux questions, cinquante auteurs cités, cinquante cinq textes, un glossaire de soixante dix neuf mots.
Cet antimanuel a tout d'un manuel mais n'en n'est pas un ou plutôt si, c'est un manuel sans en être un.
Bégaudeau réussit à théoriser, à faire réfléchir, à amuser et à illustrer.
Derrière une série de questions d'apparences surréalistes, il décortique les affirmations péremptoires, les réponses toutes faites à des questions passionnantes mais rarement abordées de front : Qu'est ce que la littérature ? Qui définit la bonne littérature ? La grande littérature ? Qu'est ce que le style ? Qu'est ce qu'un bon texte ? Qu'est que la langue ? Quelle langue pour dire quelle vérité ? Etc.
L'auteur provoque.
L'auteur digresse.
L'auteur joue de la langue.
L'auteur joue avec la langue.
L'objet du livre me semble de faire tomber de son piédestal la Littérature avec ce l'majuscule qui fige, qui rebute, qui semble n'avoir pour objet que d'en interdire l'accès. Il oppose à cette littérature élitiste, le plaisir des mots, de la découverte, du cheminement et du faire. Il redonne une place à l'expression populaire exprimée dans la chanson par exemple.
Antimanuel militant qui nécessite parfois un réel effort de lecture car la langue toute en ironie et dérision ne se laisse pas toujours aisément apprivoiser.
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http://www.telerama.fr/livres/antimanuel-de-litterature,36750.php

une critique que je partage. et,étudiante en lettres, je ne me suis sentie ni méprisée par mon manque de culture sur certains points, ni prise pour une idiote par les nombreux renvois de balles entre auteur et éditeur (que j'ai trouvés très drôles par ailleurs)
à noter : une excellente anthologie de textes
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