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3,07

sur 286 notes
Il me restera de ce livre un passage que j'ai beaucoup aimé où Beigbeder parle de l'écriture comme d'une nécessité, un truc vital qui permet de mieux se comprendre soi-même.
Oui, ce livre est une introspection mais son auteur reste le même : brillant mais tellement dérangeant et égocentré. Je suis toujours curieuse de retrouver son talent et son intelligence, mais chaque fois refroidie de sentir misogynie, condescendance et désespoir. Un cocktail de sensations qui finit par emporter mon plaisir à lire son travail.
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Première approche de Frédéric Beigbeder avec ce titre qui m'a particulièrement attiré. J'étais mitigée après avoir vu deux - trois entretiens où j'hésitais entre il est loufoque ou il est cultivé voire intéressant.

Après certaines critiques l'accusent de parler de lui comment faire autrement quand on écrit son autobiographie ?

Frédéric Beigbeder, sa vie, ses amours, ses emmerdes et ses addictions (il cumule) est une bonne lecture.

Il est sincère, les temps ont changé, l'homme doit s'adapter à la nouvelle gent féminine. Étant mère d'un garçon, je me suis souvent demandé quel serait son avenir.

Après, c'est un style très agréable à lire, le livre est très vite lu. Il a le sens de l'humour, est cultivé, intelligent, spirituel et pratique à merveille l'autodérision.

Il se sert de citations d'autres auteurs et transmet l'envie de les lire.
Il ne mâche pas ses mots et dit ce qu'il pense. On est d'accord où pas.

« À l'intention des spécialistes : dans la guerre entre féministes, je me situe plutôt dans le camp d'Élisabeth Badinter et de Sylviane Agacinski que dans celui de Sandrine Rousseau et d'Alice Coffin. »

« La cathophobie est un racisme parfaitement autorisé, voire encouragé en France. »

Et à propos des enfants des années 60 :

« Ils ont vécu des existences inventives, des amours à rebondissements, des traumatismes à retardement. Ils se sont abimés parce qu'ils ont vécu. ».

L'auteur prend du recul et analyse une époque tout-à-fait différente de maintenant. Pas meilleure mais pas pire.

Ce fut une lecture instructive qui m'a donnée envie de poursuivre mes lectures. Je vais tenter 99 francs que j'ai laissé de côté parce que la publicité ne m'a jamais intéressée.

Finalement je ne regrette pas ma curiosité et vous conseille d'en faire autant.
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En cinq chapitres enlevés, d'une authenticité remarquable, une chronique primesautière sur la fin des illusions de la jeunesse, qui se double d'un plaidoyer conservateur pour l'église, l'armée, et le mariage. Il est délectable de penser avec Beigbeder (un de nos moralistes les plus sous-cotés) et en même temps, comment ne pas y trouver une trace de canular littéraire tel qu'il a été préfiguré par les Copains de Jules Romains, brocardant justement l'armée, l'église et le mariage à Ambert et Issoire. Une lecture incontournable pour tout mâle blanc cishet en 2024.
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Frédéric Beigbeder, à défaut d'être un immense auteur, et en plus d'être un bon critique littéraire, présente pour moi le double avantage de ne pas se prendre trop au sérieux et de me faire rire.
Je sais qu'il provoque des crises d'urticaire récurrentes à tous les adeptes du wokisme, de Sandrine Rousseau à Annie Ernaux. Et justement à propos de cette dernière, ses propos qui ne lui feront pas que des amis entrent en résonance avec mon propre agacement pour la lauréate du Nobel. Je cite : « Annie Ernaux a capitalisé toute sa vie sur la honte de sa jeunesse… Elle a hérité de ses parents épiciers un talent pour l'exploitation d'un fonds de commerce. ... Elle a réussi à fabriquer une oeuvre à la fois creuse et plate. Les physiciens s'interrogent sur la possibilité d'un tel artefact. Normalement quand c'est creux ça ne peut pas être plat … Ernaux est une exception unique [ ouh là là, ça sent un peu le pléonasme] dans l'histoire de la trigonométrie. » Plus sérieusement Beigbeder dénonce l'inélégance de la lauréate se réjouissant de ce que le prix Nobel n'ait pas été décerné à Houellebecq. Et puis dans une pirouette en guise de chute, Beigbeder conclut : « On est énervé par ce qui vous ressemble. Annie Ernaux m'agace car je suis aussi exhibitionniste qu'elle."
Jai souri à presque toutes les pages du livre, indulgent pour les outrances d'enfant gâté de son auteur qui manie l'autodérision avec un certain bonheur : « C'est pathétique. Je ne suis pas libre parce que je suis hétérosexuel. Je suis esclave de mon désir démodé. Je suis vexé. »
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Les autres commentaires de cet ouvrage donnent le ton : j'ai trouvé ce livre « sans queue ni tête », premier et second degrés. Pas d'organisation, vulgaire, et pourtant, j'ai beaucoup aimé les autres ouvrages de l'auteur. Comme l'a très bien dit un internaute : chacun lit dans Beigbeder ce qu'il a envie de lire. le livre aurait pu être meilleur s'il avait été plus réfléchi (peut être est-ce le propre du terme « confessions »?). J'ai arrêté ma lecture à 82% par ras-le-bol. J'espère que son prochain ouvrage sera meilleur. Je ne conseille pas forcément ce livre de l'auteur mais plutôt Barrage contre l'atlantique.
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Comme tout pamphlet ce livre comporte des passages excessifs, critiques poussées au delà du raisonnable...
Mais que de remarques pertinentes sur les ravages du "wokisme", du "nouveau féminisme"! Haro sur les mâles blancs hétéro nous explique Beigbeder et je ne vous dit pas si, en plus, ils osent se revendiquer catholiques.
Quelle habilité, quelle légèreté et facilité d'écriture, c'est un plaisir de lecture. On ne peut rester insensible à ces propos, en positif ou en négatif!
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Frédéric Beigbeder est intelligent, pas de doute.

Il manie ses confessions avec humour, ironie, légère provocation... mais hélas sur certains chapitres je me suis un peu ennuyé (la retraite chez les frères ou dans le régiment, interminable)...

Quand il évoque #MeToo en revanche, ou de manière général des sujets de société, c'est beaucoup plus intéressant.

Sa lucidité sur lui même est peut-être ce qu'il y a de plus impressionnant.
Je ne l'avais jamais lu, et ne connaissait que son personnage publique, que je crois d'ailleurs d'une grande sincérité.

Néanmoins, vous avez compris que je n'accorde à ce livre qu'un intérêt très limité, du fait de sa construction où des chapitres très bons côtoient des chapitres qui ne m'ont pas passionné.
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Tourner les pages de cet ouvrage, c'est accepter de se retrouver en immersion dans une vie que beaucoup qualifieront de « patachon ». Pour ma part, j'en fais une lecture plus personnelle, la vie de Beigbeder, elle se définit comme une vie déstructurée pleine de réflexions profondes, de remises en cause et également d'un soupçon de « je fais du mieux que je peux avec les armes que l'on m'a données ».

Pas question de tomber dans le pathos ou le tragique, l'auteur a ce don assez incroyable qu'on lui envierait presque, celui de tout saupoudrer d'humour afin de relativiser ce qui lui tombe sur le dos. Et si finalement, il avait raison ? Si finalement, il fallait apprendre à rire, à sourire et même se moquer ouvertement de ce que la vie nous réserve…

Ce livre respire l'honnêteté et la mise à nu sans aucune pudeur. le chapitre concernant la consommation de cocaïne et ses effets néfastes mériteraient d'être lu dans les établissements du secondaire tellement l'expérience transpire la réalité.

À la fois touchant et révoltant par moment, l'auteur nous livre sans détour et fioriture son amour démesuré pour les femmes et le désir qu'il a pour elles. Parfois cru, il explique comment résister au sexe féminin est complexe. Mais le temps qui défile lui fait finalement comprendre que le plus important – et sans nul doute le plus compliqué – ce ne sont pas les nuits torrides avec une femme différente à chaque fois, mais bien de retomber amoureux de celle qui vous accompagne au quotidien et qui supporte vos frasques.

Exercice littéraire ou introspection, on peut se poser la question. Pour ma part, je l'ai reçu et interprété comme un petit guide pratique pour retrouver une vie où règne l'harmonie et faire taire les vieux démons qui nous entraînent dans une vie chaotique…
Lien : https://ogrimoire.com/2023/0..
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Difficile de lire à tête reposée un auteur si médiatique, si exposé.
Je ne nie pas le talent littéraire de Beigbeder. J'avais lu 99 Francs et je l'avais apprécié. Oui, un quinquagénaire blanc, hétérosexuel et bourgeois peut écrire.

Certaines pensées font mouche, parfois drôles, parfois percutantes, parfois provocantes, rarement fades. Elles sauvent l'ensemble du naufrage et ont rendu ma lecture plutôt agréable.

Le premier chapitre « Je suis une victime » fut mon préféré alors que d'autres n'apportaient pas grand-chose à ce livre pourtant très court. J'apprécie la prise de risque, quoique je me sois agacé avec sa définition de l'homme hétérosexuel ; je ne le suis pas, hétérosexuel, mais je n'ai jamais vu mon entourage comme cela. Beigbeder n'est pas le centre du monde et même pas du sien, c'est ce qui est triste.

Les détracteurs de l'autoédition considèrent qu'un livre doit passer le filtre d'une maison d'édition, sans savoir que ces dernières poursuivent un premier objectif : le fric. 19.90 euros pour quelques lignes de billets de blog.

Oui, je préfère des auteurs engagés comme lui à d'autres, mais ne vous faites pas avoir ni par le titre ni par la photo. Confessions d'un hétérosexuel légèrement dépassé est à emprunter à la bibliothèque ou à un quinquagénaire frustré séduit par la maquette.

Lien : https://benjaminaudoye.com/2..
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Ah Frédéric Beigbeder... Comme beaucoup j'ai aimé ses premières oeuvres, j'ai adoré son cynisme décadent, son ironie mordante, mais là, il faut admettre, on est sur du sous-produit, presque de la contrefaçon. Je suis trop dur? Peut-être. C'est vrai que j'ai lu d'une traite l'opuscule de M. Beigbeder, que j'ai ri quelquefois, et que j'y ai même pris plaisir. Mais je finis par me lasser des obsessions de l'auteur, ressassées ad nauseam, avec un style qui peine à faire mouche tant il est usé. L'auteur se dit has-been? Très bien, qu'il nous fasse rire avec sa nouvelle condition plutôt que d'écrire comme un homme démodé. le pire c'est que l'on trouvera dans le livre quelques pages intéressantes qui touchent des vérités universelles et dépassent un peu les névroses du romancier. Beigbeder c'est un peu le grand frère littéraire que l'on aimerait tous avoir, celui qui fait toutes les bêtises avant nous et nous fait bénéficier de son expérience de la vie, qui nous apprend des gros mots et nous fait fumer notre première clope. Sauf qu'en grandissant, on se rendrait compte que ce grand frère est resté bloqué des années en arrière, et qu'il nous ferait désormais un peu pitié avec ses vannes puériles et ses combines aux grosses ficelles.
En conclusion, on pourrait dire que le dernier roman de Frédéric Beigbeder est un sympathique divertissement même si ce n'est clairement pas son meilleur. Par contre, proposer à 20 balles un fascicule de moins de 200 pages, dont 2 chapitres (sur cinq!) sont issus de publications antérieures, ça fait un peu cher la blague.
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