Première approche de
Frédéric Beigbeder avec ce titre qui m'a particulièrement attiré. J'étais mitigée après avoir vu deux - trois entretiens où j'hésitais entre il est loufoque ou il est cultivé voire intéressant.
Après certaines critiques l'accusent de
parler de lui comment faire autrement quand on écrit son autobiographie ?
Frédéric Beigbeder, sa vie, ses amours, ses emmerdes et ses addictions (il cumule) est une bonne lecture.
Il est sincère, les temps ont changé, l'homme doit s'adapter à la nouvelle gent féminine. Étant mère d'un garçon, je me suis souvent demandé quel serait son avenir.
Après, c'est un style très agréable à lire, le livre est très vite lu. Il a le sens de l'humour, est cultivé, intelligent, spirituel et pratique à merveille l'autodérision.
Il se sert de citations d'autres auteurs et transmet l'envie de les lire.
Il ne mâche pas ses mots et dit ce qu'il pense. On est d'accord où pas.
« À l'intention des spécialistes : dans la guerre entre féministes, je me situe plutôt dans le camp d'Élisabeth Badinter et de
Sylviane Agacinski que dans celui de
Sandrine Rousseau et d'
Alice Coffin. »
« La cathophobie est un racisme parfaitement autorisé, voire encouragé en France. »
Et à propos des enfants des années 60 :
« Ils ont vécu des existences inventives, des amours à rebondissements, des traumatismes à retardement. Ils se sont abimés parce qu'ils ont vécu. ».
L'auteur prend du recul et analyse une époque tout-à-fait différente de maintenant. Pas meilleure mais pas pire.
Ce fut une lecture instructive qui m'a donnée envie de poursuivre mes lectures. Je vais tenter
99 francs que j'ai laissé de côté parce que la publicité ne m'a jamais intéressée.
Finalement je ne regrette pas ma curiosité et vous conseille d'en faire autant.