AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,09

sur 279 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Première approche de Frédéric Beigbeder avec ce titre qui m'a particulièrement attiré. J'étais mitigée après avoir vu deux - trois entretiens où j'hésitais entre il est loufoque ou il est cultivé voire intéressant.

Après certaines critiques l'accusent de parler de lui comment faire autrement quand on écrit son autobiographie ?

Frédéric Beigbeder, sa vie, ses amours, ses emmerdes et ses addictions (il cumule) est une bonne lecture.

Il est sincère, les temps ont changé, l'homme doit s'adapter à la nouvelle gent féminine. Étant mère d'un garçon, je me suis souvent demandé quel serait son avenir.

Après, c'est un style très agréable à lire, le livre est très vite lu. Il a le sens de l'humour, est cultivé, intelligent, spirituel et pratique à merveille l'autodérision.

Il se sert de citations d'autres auteurs et transmet l'envie de les lire.
Il ne mâche pas ses mots et dit ce qu'il pense. On est d'accord où pas.

« À l'intention des spécialistes : dans la guerre entre féministes, je me situe plutôt dans le camp d'Élisabeth Badinter et de Sylviane Agacinski que dans celui de Sandrine Rousseau et d'Alice Coffin. »

« La cathophobie est un racisme parfaitement autorisé, voire encouragé en France. »

Et à propos des enfants des années 60 :

« Ils ont vécu des existences inventives, des amours à rebondissements, des traumatismes à retardement. Ils se sont abimés parce qu'ils ont vécu. ».

L'auteur prend du recul et analyse une époque tout-à-fait différente de maintenant. Pas meilleure mais pas pire.

Ce fut une lecture instructive qui m'a donnée envie de poursuivre mes lectures. Je vais tenter 99 francs que j'ai laissé de côté parce que la publicité ne m'a jamais intéressée.

Finalement je ne regrette pas ma curiosité et vous conseille d'en faire autant.
Commenter  J’apprécie          4714
L'auteur que j'ai toujours apprécié m'avait tenté avec le titre de son ouvrage, parce que moi même arrivée à 50 ans, j'ai du mal à comprendre la société d'aujourd'hui. Je ne suis pas un homme, je ne suis pas lesbienne, et j'ai toujours milité pour le droit des femmes MAIS aujourd'hui, je ne me sens plus du tout féministe comme le conçoit la nouvelle génération.
Je recommanderais cette lecture à ceux qui se sentent décalés dans les vérités qu'on nous assène tous les jours dans les médias. Il n'y a plus de discussion possible dans les conceptions que l'on peut se faire de la société dans laquelle on veut évoluer. On n'a jamais autant parlé de bienveillance et pourtant, on n'a jamais autant vu d'intolérance…
Même si je n'ai pas son parcours, notamment dans les sphères de l'intelligentsia ou du showbiz comme F. Beigbeder, j'approuve certains de ses propos où les hommes, et bientôt les femmes, sont paumés dans les rapports à autrui.
Commenter  J’apprécie          250
Tourner les pages de cet ouvrage, c'est accepter de se retrouver en immersion dans une vie que beaucoup qualifieront de « patachon ». Pour ma part, j'en fais une lecture plus personnelle, la vie de Beigbeder, elle se définit comme une vie déstructurée pleine de réflexions profondes, de remises en cause et également d'un soupçon de « je fais du mieux que je peux avec les armes que l'on m'a données ».

Pas question de tomber dans le pathos ou le tragique, l'auteur a ce don assez incroyable qu'on lui envierait presque, celui de tout saupoudrer d'humour afin de relativiser ce qui lui tombe sur le dos. Et si finalement, il avait raison ? Si finalement, il fallait apprendre à rire, à sourire et même se moquer ouvertement de ce que la vie nous réserve…

Ce livre respire l'honnêteté et la mise à nu sans aucune pudeur. le chapitre concernant la consommation de cocaïne et ses effets néfastes mériteraient d'être lu dans les établissements du secondaire tellement l'expérience transpire la réalité.

À la fois touchant et révoltant par moment, l'auteur nous livre sans détour et fioriture son amour démesuré pour les femmes et le désir qu'il a pour elles. Parfois cru, il explique comment résister au sexe féminin est complexe. Mais le temps qui défile lui fait finalement comprendre que le plus important – et sans nul doute le plus compliqué – ce ne sont pas les nuits torrides avec une femme différente à chaque fois, mais bien de retomber amoureux de celle qui vous accompagne au quotidien et qui supporte vos frasques.

Exercice littéraire ou introspection, on peut se poser la question. Pour ma part, je l'ai reçu et interprété comme un petit guide pratique pour retrouver une vie où règne l'harmonie et faire taire les vieux démons qui nous entraînent dans une vie chaotique…
Lien : https://ogrimoire.com/2023/0..
Commenter  J’apprécie          170
J'ai l'impression qu'il vend mieux ses livres qu'il ne les écrit. Il faudrait mettre là-dedans du Michel Fugain à débusquer le rat, lui qui s'est fendu de quelques réparties à l'adresse de Julien Doré et de Benjamin Violet qu'il accuse de mercantilisme. Ben oui, ca manque un peu de chair, un peu d'émotion, de romantisme, lâchons le mot, soyons fous ! J'ajouterais pour Doré sa lenteur insupportable ! Ben oui quand on chante, ce doit être entrainant, ce n'est pas du 2 de tension ! Qu'est-ce que l'intrinsèque dans les valeurs symboliques ? Mais il (Beigbeder) ne rate pas une rentrée médiatique qu'il chante plutôt, business oblige ; il la convertit en performance je dois dire, alors que combien d'autres à la même enseigne ne cachent pas sur leur visage leur déconfiture. J'aime son couplet sur la femme ! Ca dépote un peu dans cet univers pauvre de tout !
Commenter  J’apprécie          122
Frédéric Beigbeder, à défaut d'être un immense auteur, et en plus d'être un bon critique littéraire, présente pour moi le double avantage de ne pas se prendre trop au sérieux et de me faire rire.
Je sais qu'il provoque des crises d'urticaire récurrentes à tous les adeptes du wokisme, de Sandrine Rousseau à Annie Ernaux. Et justement à propos de cette dernière, ses propos qui ne lui feront pas que des amis entrent en résonance avec mon propre agacement pour la lauréate du Nobel. Je cite : « Annie Ernaux a capitalisé toute sa vie sur la honte de sa jeunesse… Elle a hérité de ses parents épiciers un talent pour l'exploitation d'un fonds de commerce. ... Elle a réussi à fabriquer une oeuvre à la fois creuse et plate. Les physiciens s'interrogent sur la possibilité d'un tel artefact. Normalement quand c'est creux ça ne peut pas être plat … Ernaux est une exception unique [ ouh là là, ça sent un peu le pléonasme] dans l'histoire de la trigonométrie. » Plus sérieusement Beigbeder dénonce l'inélégance de la lauréate se réjouissant de ce que le prix Nobel n'ait pas été décerné à Houellebecq. Et puis dans une pirouette en guise de chute, Beigbeder conclut : « On est énervé par ce qui vous ressemble. Annie Ernaux m'agace car je suis aussi exhibitionniste qu'elle."
Jai souri à presque toutes les pages du livre, indulgent pour les outrances d'enfant gâté de son auteur qui manie l'autodérision avec un certain bonheur : « C'est pathétique. Je ne suis pas libre parce que je suis hétérosexuel. Je suis esclave de mon désir démodé. Je suis vexé. »
Commenter  J’apprécie          93
Après que sa maison fut vandalisée en représailles de propos qu'il a tenu, le journaliste s'interroge sur la cohérence de cette société et nous présente une rétrospective d'une partie de sa vie.
Entre ses débordements, ses addictions et son avis bien tranché, vous avez certainement déjà entendu parlé de Frédéric Beigbeder. Il est celui qui a a collectionné les femmes, qui a tenté par plusieurs moyen de se sortir de ses addictions et qui a beaucoup ébranlé les féministes notamment.

C'est un roman écrit sans détour, avec ironie , aussi culotté que pertinent! Que l'on partage ou pas son avis sur les sujets abordés, il a un argumentaire cohérent et reste ouvert sur le débat qu'on lui refuse souvent.
L'auteur dépeint sa réalité de manière incisive tout en remettant en question avec brio notre regard sur les événements récents. Bien sûr, il explore beaucoup l'angle du féminisme, et si je ne suis pas en accord sur tout, je me suis enrichie de sa vision et de l'ouverture à l'autre. Chacun sa façon de voir, j'y tiens!

C'est donc de sa vérité dont il s'agit, de son regard sur notre monde aux allures d'un immense chaos mené par le désir et la sur-consommation.

J'ai apprécié cette lecture, ce style et de pouvoir confronter indirectement mon propre avis à celui d'un autre. Je crois profondément que c'est cela qui fait évoluer!
Commenter  J’apprécie          70
Après avoir longtemps vanté les mérites de la défonce, tant dans sa vie personnelle que dans son oeuvre littéraire, Frédéric Beigbeder semble avoir enfin décidé de changer de voie. Bien qu'il ne soit pas encore définitivement sevré, il se présente désormais comme un homme nouveau, débarrassé de ses vieux démons et soucieux de redorer son image, voire d'éviter aux autres les écueils dans lesquels il est tombé.

Dans cette confession, il raconte notamment ses déboires avec les féministes qui ont tagué son domicile, ainsi que son séjour dans une abbaye où il a découvert la vie monastique, sans trop y goûter. Il a également passé un week-end dans une caserne militaire pour renforcer ses nouvelles velléités de vie saine, mais a vite compris que ce n'était pas forcément le meilleur endroit pour cela.

Malgré tout, on sent que Frédéric Beigbeder a enfin pris conscience de la ringardise du personnage de dandy libidineux et drogué qu'il nous a longtemps vendu. Mieux vaut tard que jamais. Aujourd'hui, il avoue ne plus rien comprendre à son époque, ni au wokisme ni au néo-féminisme. Il découvre ô mystère qu'il vieilli !

En tout cas, cette confession est plaisante à lire et regorge d'anecdotes et de rencontres. On y sent une sincérité touchante, même si l'on sait que, comme le dit Frédéric Beigbeder lui-même, la parole d'un toxicomane est d'une fiabilité toute relative.
Reste à espérer que cette rédemption sera pleine et irréversible.
Commenter  J’apprécie          51
Un collègue m'a prêté ce livre en me disant qu'il s'agissait d'une «bonne lecture pour l'été, à prendre au deuxième degrés».

Et oui c'est aussi mon avis: une bonne lecture. A prendre au deuxième degrés. J'ai beaucoup ri en découvrant certains chapitres, notamment ceux qui concernent la cocaïne et le sexe. Ce mélange d'humour et d'autodérision fonctionnent vraiment bien.
Commenter  J’apprécie          40
Qu'est-ce que j'aime la plume, féroce, primesautière et habile à la formule, de Beigbeder! Je vais même faire une confession, j'ai commencé à acheter le fig'mag pour avoir le bonheur de lire sa critique littéraire hebdomadaire, c'est dire!

Dans ce livre, il se livre. Ou, plus exactement, il livre son désarroi de mâle de cinquante ans, blanc, hétéro, catho et bourgeois, la "race" bannie, honnie, traquée par les néo-féministes intégristes qui voient dans l'Homme un adversaire, un ennemi à abattre, un agresseur, un dominateur.

Et vous voulez que je vous dise: j'ai beaucoup aimé cette lecture! Bon, y a évidemment un côté provoc' (ce ne serait pas du BGBD sinon!) mais j'y ai vu une sincérité et une authenticité très touchantes pour ma part.

Oui, le combat contre les violences sexistes est légitime et nécessaire mais je ne fais pas partie de celles qui voient dans tout homme un violeur (thèse défendue par Miaki ONO) et encore moins de celles aux yeux desquelles le monde idéal serait un monde débarrassé des hommes.

Bref, 167 pages de bonheur de lecture, pleinement assumé par une féministe qui ose le pari du "vivre-ensemble" pour faire barrage à l' "annulation" des hommes.
Commenter  J’apprécie          40
Comment ne pas se reconnaitre dans ce titre quand on est moi ? Peut-être le mot « légèrement » est-il un euphémisme me concernant ? Frédéric raconte sa vie ; et c'est passionnant. Non pas que sa vie soit passionnante, elle ne m'aurait pas plu mais c'est lui qui est passionnant. Il est ce que l'on appelle un écrivain. de rien il écrit le plaisir.
« J'ai changé » On connait ce leitmotiv chez d'autre ; il est vrai pour la plupart des gens. l nous raconte son évolution.
Suite à une expédition conduite par des décérébrés sur sa maison de Guéthary, avec production de tags vengeurs il s'explique. D'abord sa douleur de voir la maison dans laquelle sa femme et sa fille dormaient violée par des lâches ; ensuite la cause de la colère des tagueu(r)ses : il fut directeur du magazine Lui jusqu'en mars 2017 et il signa en 2013 la pétition des « 343 salauds » contre la pénalisation des clients de prostituées. A chacun de juger si cela mérite une violation de domicile. Il faut se rappeler que les tags ont continué sur les murs de la librairie Mollat de Bordeaux à la sortie de ce livre. Entre un écrivain qui assume et explique ce qu'il pense et de lâches anonymes qui taguent nuitamment, mon choix est fait.
J'ai retrouvé, malgré notre différence de dix ans en ma faveur, beaucoup de similitudes entre ma condition de dépassé et la sienne. Un livre qui fait du bien, à moi au moins.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (486) Voir plus



Quiz Voir plus

Frédéric Beigbeder

Frédéric Beigbeder est d'origine béarnaise. Que signifie son nom de famille en béarnais ?

Horizon lointain
Bord de mer
Belle vue
Littoral calme

12 questions
194 lecteurs ont répondu
Thème : Frédéric BeigbederCréer un quiz sur ce livre

{* *}