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EAN : 9782330080648
368 pages
Actes Sud (03/05/2017)
3.32/5   30 notes
Résumé :
Lorsque Leslie Hampton meurt de manière inattendue, sa fille Elizabeth est brisée par le chagrin. Quand l'autopsie conclut à un décès par strangulation, la police soupçonne qu'elle a succombé à l'une des crises de colère de Ronnie, le frère d'Elizabeth, handicapé mental, qui vivait avec elle. Elizabeth le croit incapable de meurtre, mais qui d'autre aurait pu vouloir s'en prendre à une vieille dame sans histoire ? Tandis qu'elle se plonge dans le passé familial, Eli... >Voir plus
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Un thriller psychologique sous Lexomil...

Après la lecture de Ne reviens jamais, troisième roman de David Bell publié en France, et même si le titre trouve son explication dans la seconde partie du roman, personnellement j'ai plutôt envie de le prendre comme un conseil inconscient de l'auteur adressé à ses lecteurs, un conseil que je vais en tout cas m'empresser de suivre désormais.
C'est parce que j'avais dévoré Fleur de cimetière, suspense psychologique addictif qui avait fait connaître en 2013 David Bell au lectorat français, récompensé d'ailleurs la même année par le Prix Polar international de Cognac, que son nouveau roman m'a attiré et que je n'ai pas tardé à l'ouvrir, dans une période où j'avais envie de me plonger dans un polar simple mais efficace. Ayant été agréablement surpris et captivé par Profil bas de l'irlandaise Liz Nugent, je pensais renouveler l'expérience avec ce nouveau David Bell, même s'il s'annonçait clairement moins original. J'ai assez vite déchanté.

Elizabeth Hampton, jeune étudiante dans l'Ohio, apprend le décès soudain de sa mère Leslie. Celle-ci habitait la modeste maison familiale dans une petite ville pas très loin de l'université et, veuve depuis plusieurs années déjà, consacrait sa vie et une bonne partie de l'assurance-vie dont elle avait hérité à la mort de son mari à s'occuper de son fils aîné Ronnie, handicapé mental. Dès son retour dans la maison familiale, Elizabeth se précipite au chevet de son frère pour tenter de le réconforter, et appelle son oncle Paul, le frère de sa mère, qui représente avec Ronnie la seule famille qui lui reste. Quand la police lui apprend que sa mère a visiblement été victime d'un meurtre et que son frère est le principal suspect, elle tombe des nues. Il faut dire que cela faisait près de deux mois qu'elle n'avait plus parlé avec Leslie. Mère et fille s'étaient vivement disputés au sujet de l'avenir et de Ronnie, Leslie voulant à tout prix que sa fille lui promette de s'occuper de son frère le jour où elle ne serait plus là. Or, si Elizabeth adore son frère, elle ne se voit pas vivre la même vie que sa mère, c'est d'ailleurs ce qui l'avait poussé à poursuivre les études, espérant pouvoir s'extirper du destin qui semblait tout tracé pour elle depuis son enfance, celui de devenir aide-soignante à vie de Ronnie.
Heureusement que Paul, son oncle, est là pour réconforter et aider Elizabeth, d'autant plus que malgré ses 69 ans il est prêt à prendre en charge Ronnie dont il a toujours été proche.
Mais ce dernier, du fait des soupçons qui pèsent sur lui, est envoyé par la police dans un établissement spécialisé pour subir des examens quand, dans le même temps, le dévoilement du testament de sa mère va réserver bien des surprises à Elizabeth...


Evidemment, le principal retournement de situation, qui a lieu dans la seconde partie du roman, nécessitait obligatoirement une solide mise en place de l'intrigue, des différents protagonistes et de leurs interactions.
Le problème, ou plutôt l'un des principaux problèmes, est que ce drame familial qui ouvre le roman n'est déjà pas en lui-même d'une folle originalité. À ceci, il faut ajouter que les personnages, s'ils ne sont pas non plus totalement inintéressants, restent malgré tout assez lisses, trop ternes pour susciter chez le lecteur une empathie ou un attachement suffisamment profond qui leur permettrait de faire oublier un début d'intrigue à l'encéphalogramme quasiment plat. Et ce n'est pas non plus l'écriture fonctionnelle mais sans relief ni saveur de David Bell qui peut sauver la mise. Dans ces conditions, pour un roman de 360 pages (grand format), la mise en place qui occupe un tiers du texte paraît donc très longue, même si les chapitres courts et quelques petits éléments disséminés ici et là, annonciateurs d'une suite probablement plus intéressante, permettent de franchir le cap sans tomber dans un ennui fatal.

Heureusement, dès le second tiers du roman, le rythme s'accélère enfin un peu et plusieurs petits évènements s'enchaînent et permettent de relancer l'intérêt du lecteur et, surtout, d'attiser sa curiosité. Rien d'extraordinaire pourtant, et jusqu'à la fin on restera bien loin de l'efficacité narrative et addictive de Fleur de cimetière du même auteur.
Pourtant, dès la moitié du roman à peu près, Ne reviens jamais se transformerait presque en page-turner : accélération de l'intrigue, elle-même ponctuée de quelques rebondissements bienvenus et plutôt intéressants, quelques fausses pistes alimentées par des comportements suspects.
Mais, s'il réussit malgré tout à le tenir un minimum en haleine jusqu'à la fin, David Bell ne parvient jamais à réellement surprendre son lecteur et reste dans l'ensemble bien trop sage et prévisible pour susciter l'enthousiasme.

Ceux qui ont lu et apprécié Fleur de cimetière seront évidemment terriblement déçus tant ils auront du mal à croire que les deux romans ont bien été écrits par le même auteur, quant aux autres, les moins exigeants trouveront là un récit sans grande surprise qui leur fera malgré tout passer quelques heures, avant d'être totalement oublié.
Sans être pour autant foncièrement mauvais ou inintéressant, Ne reviens jamais donne vraiment l'étonnante impression d'avoir été écrit par un David Bell en pleine cure de Lexomil...


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C'est plutôt curieuse que j'ai commencé ma lecture de Ne reviens pas de David Bell. On m'annonçait une incursion dans une famille normale qui a pourtant l'air d'avoir beaucoup de secrets, car sinon pourquoi une retraitée sans histoires aurait été assassinée chez elle, sans vol, sans raison particulière ? Enfin, sans raison, a priori.

Depuis la mort de son mari, Leslie s'occupait seule de son fils trisomique. Sa fille Elizabeth, étudiante à quelques kilomètres, n'était pas franchement proche d'elle. Quand Elizabeth apprend la mort de sa mère et que peu de temps après son frère est suspecté meurt soudainement, personne ne peut croire ce que quelqu'un ait pu l'assassiner, elle. C'est pourtant ce qu'affirme la police. Elizabeth, qui n'était pas très proche de sa mère, va aller de surprises en surprises et réaliser qu'elle ne connaissait vraiment pas sa mère. Et quand son frère est suspecté d'être l'assassin, elle ne sait plus quoi faire…

David Bell nous présente une famille normale. En apparence, du moins. C'est la mort de Leslie qui va faire voler en éclat cette apparente normalité. Et Elizabeth va découvrir que sa mère lui cachait de nombreux secrets…

J'ai plutôt bien aimé cette histoire. Mais arrivée à peu près à la moitié du livre, je me suis demandée pourquoi ce titre, Ne reviens jamais, et pourquoi cette couverture, très urbaine et laissant supposer une histoire de prostitution. Bien loin de notre petite retraitée. A priori.

En avançant dans ma lecture, j'ai fini par comprendre et j'avoue avoir été surprise de voir jusqu'où l'auteur avait envie de nous embarquer. C'est un roman plaisant. Mais il ne restera pas inoubliable. Mais l'un des autres romans de l'auteur me fait de l'oeil – c'est souvent comme ça, c'est pénible au bout d'un moment – Fleur de cimetière.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Elizabeth Hampton étudie et enseigne l'histoire à l'université de L'Ohio. A 26 ans, elle se veut indépendante et a bien l'intention de mener sa vie comme elle l'entend. Elle a un frère Ronnie vivant toujours avec sa mère Leslie.

Elle est partie de chez elle depuis six semaines suite à une dispute au sujet de Ronnie. Leslie voulait lui faire promettre de veiller sur son frère Ronnie, si un jour elle n'était plus là.

Un coup de fil lui annonce le décès de sa maman. Elle se précipite pour réconforter Ronnie et elle apprend en arrivant que Leslie a été victime d'un meurtre et que son frère est le principal suspect.

Effondrée, elle trouve réconfort auprès de son oncle Paul qui avait promis de prendre soin de Ronnie.

Elizabeth doute de la culpabilité de son frère, elle est convaincue de son innocence d'autant plus qu'il se passe des choses bizarres ; un cambriolage à son domicile, un testament modifié...

C'est un grand format de 357 pages que j'ai littéralement englouti en peu de temps. Ce drame psychologique familial est captivant et sombre à souhait.

De courts chapitres, un rythme lent au départ, le temps que les choses se mettent en place et le récit s'accélère au fil des pages. David Bell distille avec finesse des intrigues, des pistes et indices. Il y a des rebondissements, des fausses pistes et cela devient peu à peu un page turner. J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à la lecture.

Je remercie les éditions Actes Sud pour cette surprise inattendue.


Ma note : 8.5/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.b..
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Ne reviens jamais est ma première introspection dans l'univers de David Bell, je suis donc entrée avec beaucoup de curiosité dans ce livre !

Ce roman est parfait pour les amoureux de romans policiers traditionnels, David Bell livre ici une histoire de famille, intime, personnelle qui ne cherche pas à révolutionner le genre mais bien à respecter tous ses codes tout en apportant une intrigue intéressante. Je dirai que cette lecture est vraiment parfaite si on souhaite suivre un canevas classique et bien ficelé.

Le début voire la première moitié du roman met du temps à s'installer car elle forge, explique tout le background familial et présente de façon pointilleuse les différents protagonistes, les faits de la mort suspecte, la peur de l'héroïne de devoir affronter une vie similaire à celle de sa mère qui du fait de sa mort ne peut plus s'occuper de son frère handicapé mental. le rythme lent est à mon avis nécessaire car il met en exergue l'atmosphère intrinsèque à ses petites villes américaines et qu'il instaure une ambiance progressivement dramatique.

David Bell maîtrise donc parfaitement les usages du thriller psychologique et réussit à y imposer son style notamment du cadre spatial très bien décrit. J'aurais aimé que le caractère addictif de l'histoire arrive plus vite et que les personnages aient une personnalité plus charismatique mais cela reste une bonne lecture du genre.

En définitive, un bon polar qui reste assez classique tant dans l'intrigue que dans les personnages.

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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L'entrée en matière du livre est le commencement de l'enquête.
Les 200 premières pages sont trop lentes à mon goût, et Elizabeth Hampton me semble vraiment naïve.
Ensuite, l'histoire connaît un peu de rythme, avec quelques rebondissements et la lecture devient plus intéressante.

En lisant d'autres critiques, je constate que beaucoup de lecteurs avaient deviné la fin. Mais moi, je me suis fait berner en restant trop concentrée sur un des personnages.

Encore un auteur que je découvre et que j'apprécie.

Mot du livre : madrier

Je valide l'Ohio du Challenge USA
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
31 juillet 2017
Habilement mené, ce suspense plaira surtout aux fans de thrillers psychologiques.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
J’avais supposé que Ronnie ne m’appréciait pas plus que ça, surtout parce que j’avais conscience d’avoir érigé un mur entre nous. Je l’avais laissé à la charge de ma mère ces dernières années, gardant mes distances, allant jusqu’à prendre le large chaque fois qu’il y avait des problèmes. J’imaginais qu’il s’en était aperçu- il était trop intelligent pour ne pas le faire – et qu’il avait décidé d’adopter la même approche avec moi.
- Il a chanté vos louanges aujourd’hui. Je crois qu’il se rend compte de ce qui est arrivé à votre famille, et de la position dans laquelle ça vous place tous les deux" a dit le médecin. Puis il a ajouté une phrase toute simple, peut-être celle que j’avais le plus besoin d’entendre. Et peut-être que je l’entendais d’autant mieux qu’elle venait d’une personne extérieure à la famille, une figure d’autorité indépendante : "Vous êtes sa plus proche parente"…
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La bouche de ma mère était retroussée en une ligne tendue, presque grimaçante. Elle n’avait pas l’air d’être partie en paix, comme le voulait le cliché. Elle avait l’air d’avoir souffert. Ma mère n’était pas coquette ; tout ce que je savais des vêtements, de la coiffure et du maquillage, je l’avais appris dans des magazines ou grâce à des amies. Mais elle avait toujours fait moins que son âge. Elle était restée mince et énergique au fil des ans, et seules quelques mèches grises parsemaient ses cheveux.
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Pourquoi me posez-vous toutes ces questions ? ai-je demandé. Vous venez de me dire qu'elle était morte. Elle a soixante-neuf ans. Elle vivait comme une nonne. Elle n'allait jamais nulle part. Elle ne faisait rien, à part s'occuper de mon frère. Pourquoi me demandez-vous tout ça ? Qu'est-ce qui lui est arrivé ?
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La vieillesse est un putain de naufrage. C’est peut-être la seule chose pire que de se retrouver seul
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Et j'ai constaté une vérité universelle : la mort donne faim. Soit parce que les gens décident de croquer la vie à pleines dents à la suite d'un décès, soit parce qu'ils ne savent pas de quoi parler en ce genre d'occasion.
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Video de David Bell (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de David Bell
Vidéo en anglais. Trailer de "Cemetery Girl" de David Bell
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