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EAN : 9782070130405
256 pages
Gallimard (07/10/2010)
3.15/5   212 notes
Résumé :
Le détective Achille Dunot souffre d’une étrange forme d’amnésie. Depuis un récent accident, sa mémoire ne forme plus de nouveaux souvenirs, si bien qu’il se réveille chaque matin en ayant tout oublié des événements de la veille.
Quand le chef de la police lui demande d’enquêter sur la disparition d’Émilie Brunet, une des femmes les plus riches du pays, Achille décide de tenir un journal dans lequel il consignera le soir, avant d’aller se coucher, les enseign... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (56) Voir plus Ajouter une critique
3,15

sur 212 notes
Achille Dunot est réputé pour être le meilleur enquêteur de la région. Malheureusement un accident vient perturber la coordination de ses petites cellules grises.
Souffrant d'une amnésie antérograde, il ne forge plus de nouveaux souvenirs. Si les choses vécues avant l'accident sont restées intactes, les évènements qui suivent ne sont plus imprimés dans sa mémoire.
Dunot oublie donc systématiquement les actions de la veille.
Malgré ce handicap gênant, a fortiori pour un détective, son ami le commissaire Gisquet sollicite son aide pour résoudre une affaire singulière : la disparition d'Emilie Brunet, l'une des femmes les plus riches du pays. Partie en randonnée avec son amant, elle n'a plus donné signe de vie.
Son mari, Claude Brunet, éminent neurologue, est le suspect numéro un. L'homme, d'une intelligence redoutable, a des mobiles mais pas d'alibi.
Fervent lecteur de romans policiers et admirateur sans borne de l'oeuvre d'Agatha Christie, Achille Dunot décide, pour mener à bien son enquête, de consigner par écrit tous les évènements de la journée écoulée.
Interrogatoires, impressions, pensées, réflexion et comparaisons avec les écrits d'Agatha Christie, voici donc Dunot à la fois enquêteur, héros, lecteur et auteur de son propre roman policier.
Mais au fil des jours, alors que ses lectures deviennent chaque matin plus longues et laborieuses, Dunot se trouve confronté à un insoluble malaise : ses mots reflètent-ils correctement sa pensée ? Ne réduisent-ils pas la réalité ?
Tandis qu'Achille s'enfonce dans ses doutes, Brunet, le mari de la disparue, affiche une assurance et des théories sur le crime parfait pour le moins intrigantes.

Dès son premier livre, "Eloge de la pièce manquante", Antoine Bello a montré un penchant prononcé pour les intrigues insolites, les énigmes singulières, les puzzles et autres constructions de l'esprit. Depuis, il n'a cessé de jouer avec les codes du roman policier pour mieux égarer, surprendre et réjouir son lecteur.
Avec "Enquête sur la disparition d'Emilie Brunet", l'écrivain évoque les livres d'Agatha Christie qui l'ont enchantés durant son adolescence et continue son exploration des normes du roman policier, se moquant, comme le fit en son temps la reine du crime, des règles imposées habituellement à ce genre très codé.
Entre parodie, pastiche et hommage, le roman, émaillé de nombreuses références aux différents écrits de la grande dame britannique, s'ingénie à détourner, inverser voire transgresser tous les clichés du genre policier.
A commencer par son personnage principal, Achille Dunot, sorte d'Hercule Poirot amnésique aux prises avec un adversaire brillant et une mémoire pour le moins déficiente.
Seuls les mots inscrits sur le papier le renseignent sur la réalité, à la fois générateurs d'angoisse et porteurs de vérité.
Ce thème de la création littéraire est au centre de cette oeuvre à la trame circulaire, faisant la part belle à l'indécidabilité et dans laquelle le lecteur, constamment aux aguets, cherche à travers les mots, les indices qui le conduiront à la pièce manquante du puzzle.
Légère, ludique, stimulante, cette intrigue délicieusement retorse fera certainement perdre la tête aux lecteurs en quête du mot de la fin.
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Original et brillant.Un livre bien attractif!

Original déjà car à la croisée des chemins: c'est un mélange des genres.A la fois un essai sur le roman policier, une réflexion fort intéressante sur le processus de l'écriture, et une véritable enquête, comme le titre l'indique, avec un suspect, des recherches policières.

Original aussi dans sa forme.Le texte est le journal d'Achille Dunot ,détective, ce qui peut sembler banal. Ce qui l'est moins , c'est que certaines phrases sont floutées , d'autres raturées mais lisibles.L'explication ne nous est pas donnée tout de suite. Bien intriguant!

D'autre part, on sait dès le départ qu'Achille souffre d'une forme rare d'amnésie, que j'avais découverte dans l'excellent " Avant d'aller dormir": il oublie chaque matin tout ce qu'il a fait ou pensé la veille...Ce qui complique son enquête, on s'en doute!

Et c'est un fan d'Agatha Christie.Pour ceux qui adorent la reine du crime, voilà un régal car il fait sans cesse des rapprochements avec les différents romans qu'elle a écrits.

Et puis, il ya le seul suspect, le mari de la femme disparue, Émilie Brunet...Un suspect manipulateur et très intelligent.

Au jeu du chat et de la souris, entre Brunet et Achille, qui va gagner? Je vous laisse le découvrir...

Le seul hic du texte, pour moi, c'est qu'on a souvent l'impression que l'essai l'emporte sur l'histoire racontée. A mélanger les genres, l'auteur en fait un peu trop et le lecteur se perd parfois dans les méandres de ce méli-mélo.

Mais le plaisir de la lecture est intense, on réfléchit aux ressorts des romans policiers, à l'acte d'écrire et on aime aussi tous les clins d'oeil à Agatha; j'ai envie de lire d'autres romans de lui.

Une enquête sur l'enquête : singulière et hors des sentiers battus.
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Bof bof bof. Un enquêteur en incapacité de travail car il ne peut pas se souvenir de ce qui s'est passé la veille est quand même mis sur l'enquête de la disparition de la femme, très riche, d'un professeur d'université en médecine qui, visiblement l'a épousée pour son argent. On vous repasse une intégrale des différentes enquêtes d'Hercule Poirot en égratignant allègrement Agatha Christie. On vous propose un prétendu duel entre l'auteur potentiel et l'enquêteur diminué et tout cela pourquoi ? Pour pas grand chose.

Donc si vous avez emprunté ce livre à la bibliothèque comme moi, lisez quelque page, mais surtout, n'allez pas dépenser le premier cent pour l'acquérir. Il y a beaucoup mieux.
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Antoine Bello est un auteur français né aux USA et ayant la double nationalité.
Étrange ouvrage que celui-ci. Difficile, du coup, de le chroniquer.

Effectivement, comment critiquer un livre dont les qualités en font le défaut et qui n'a pour défaut, que les partis pris de l'auteur.

Il n'est pas rare qu'un auteur utilise le roman de genre pour tenter, en parallèle, un exercice de style.

Il est sûrement moins fréquent qu'un auteur ait tenté un double exercice de style au travers d'un roman de genre.

Mais un triple exercice de style confine au génie... ou au cataclysme assumé.

Et c'est le cas avec ce roman, ce qui explique, probablement, que la plupart des lecteurs aient soit adoré, soit détesté ce livre. Comme je ne suis pas comme les autres (j'espère pour les autres), je suis d'un avis mitigé. J'ai apprécié le risque et les exercices de style, moins le livre en tant que roman policier.

Car, développer un roman policier sous la forme d'un journal intime dans lequel un enquêteur souffrant d'amnésie antérograde note les indices qu'il récolte afin de ne pas les oublier durant son sommeil est déjà un exercice difficile à soutenir sur la durée. Effectivement, par essence, on écrit son journal intime sans style, de façon lapidaire, en allant directement au sujet. D'autant plus lorsque, chaque matin, on imagine avoir à tout relire pour se remettre à niveau. D'un roman, on attend justement l'inverse : du style, des circonvolutions littéraires, des faux semblants...

Faire, à travers un roman policier, un essai sur l'oeuvre d'Agatha Christie et de son personnage fétiche, Hercule Poirot, peut avoir un attrait certain... pour les amateurs d'Hercule Poirot et d'Agatha Christie... par contre, vous risquez de perdre les autres, ceux qui n'ont jamais lu de romans d'Agatha Christie, ceux qui ont déjà lu, mais qui n'ont pas apprécié et ceux qui ont un peu lu, mais sans plus...

Développer une partie d'échecs entre le criminel et l'enquêteur, une partie d'échecs épistolaire où chacun a accès aux écrits de l'autre et où l'enquêteur se doit de cacher certains faits à son adversaire, mais sans se priver de ceux-ci... voilà qui a de forts risques de devenir rébarbatif.

Mais si on rajoute un autre exercice de style dans la mise en page en raturant volontairement des phrases, en biffant des bouts de texte, pour des raisons que le lecteur devinera, mais qui lui seront révélées plus tard, on obtient un roman totalement à part et assurément clivant. Certains se prendront au jeu notamment parce qu'ils seront en possession des clés (pour ceux qui auront lu Agatha Christie) et les autres décrocheront faute de trouver un réel intérêt à l'ensemble.

Personnellement, je n'ai jamais lu Agatha Christie et ne connais Hercule Poirot qu'à travers l'interprétation de Peter Ustinov au cinéma (notamment dans « Mort sur le Nil »). Mais j'aime bien les prises de risques et les exercices de style. du coup, j'avais un peu les yeux entre deux bésicles.

Je ne parlerai pas de la plume de l'auteur, difficile de la juger à travers un « journal intime ». Pour ce qui est de l'histoire, il s'agit d'un jeu du chat et de la souris ou chacun des deux ennemis semble souffrir d'un problème de mémoire, mais pas d'intelligence.

Pour ce qui est des exercices de style, voyons les un après l'autre.

Le journal intime n'est pas une nouveauté dans le domaine de la littérature. Véritable journal (« le journal d'Anne Frank ») ou bien histoire racontée sous forme d'un journal sensé être écrit par le héros ou, encore, journal intime trouvé en cours de route et donnant des directions à suivre au fur et à mesure des lectures sporadiques... les exemples ne manquent pas. Quand le contenu est réel, la véracité des faits décrits peut prendre le dessus le style et compensé certaines faiblesses de ce dernier. Quand le contenu est fictionnel, et que le roman tout entier est rédigé sous cette forme contraignante, l'intérêt peut vite décroître. C'est un peu le cas dans « La disparition d'Émilie Brunet ».

Un essai sur un auteur culte de romans policiers, à travers un roman policier, voilà qui est un parti pris casse-gueule. Déjà, il faut avoir une culture sur le sujet suffisant pour pouvoir en discourir sur le long terme. Il faut apporter des arguments, des hypothèses, « thèser », « anti-thèser », conclure... Pour que l'exercice soit réussi, il faut déjà tenir se pari. Mais une fois ce pari tenu, il en est un autre, bien plus redoutable, à relever : conserver l'intérêt du lecteur. Pour celui ou celle qui connaît l'oeuvre de Christie par coeur, pas de problème, mais quid des autres ? Réussir à faire débattre deux personnages sur des histoires et des romans que le lecteur ne connaît pas, voilà qui n'est pas chose aisée.

Exercice de mise en page... Je dois avouer que c'est déstabilisant de voir des ratures dans le livre que l'on est en train de lire. Pour la première, on se demande si c'est une erreur. Ensuite, on comprend que c'est le détective qui rature certains passages qui ne doivent pas être intéressants... pourtant, on se sent obligé de les lire tout de même. Puis, quand viennent les biffures... on se demande ce qu'elles cachent, on tente de lire à travers le noir, de changer d'angle de vue... puis on abandonne quelque peu frustré... et, frustrer un lecteur, voilà qui est un grand risque.

Enfin, la partie d'échecs épistolaire. Pour que la partie d'échecs soit un succès, il faut deux adversaires intelligents, pugnaces et batailleurs. Difficile de démontrer, par écrit, l'intelligence d'une personne seulement à travers des situations mises en place par l'auteur. Pourtant, il faut que le lecteur soit persuadé de l'intelligence des deux hommes pour que le duel ait un intérêt. Sortir de grandes phrases, des théories savoureuses, ne suffit pas à apporter cette certitude. Quand, en plus, l'auteur se saborde en faussant le duel à travers le questionnement du détective finissant par se demander si les indices qu'il a recueillis son réel ou bien le fruit de son imagination, le duel a bien du mal à passionner.

Pour ce qui est du reste... justement, je suis resté sur ma – faim, fin – (on peut lui donner les deux orthographes) pour des raisons que je ne révélerais pas pour ne pas déflorer l'histoire à celles et ceux qui envisageraient de lire un jour ce roman.

Au final, si j'ai tout de même lu ce roman jusqu'au point final, ce qui démontre tout de même certaines qualités à l'ensemble, je suis convaincu que l'auteur aurait gagné à être moins exigeant, moins ambitieux et ne pas dépasser le double exercice de style qui aurait déjà été un pari assez risqué. Mais je ne vais pas jeter la pierre à ceux qui prennent des risques. Mieux vaut se rater en tentant que réussir à ne rien faire.
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Tout d'abord, le liste des personnages du roman, c'est intéréssant au niveau du repérage,ça va m'aider, me dis-je. Je tourne la page : je constate que le roman va être écrit comme un journal daté...Puis les phrases qui suivent sont rayées..Tiens, tiens...
Je lis l'intégralité du texte...d'autres phrases rayées, au feutre, non lisible...Hum, hum...
Et puis bien sûr, Achille Dunot, le détective, dont nous lisons le carnet nous livre ses secrets "d'aide-amnésique"!!
ça , c'était pour la forme du roman qui n'est pas commun et qui a son attrait.

Ensuite, l'intrigue, nous invite à suivre un mari, Claude Brunet, inquiet de la disparition de sa femme, Emilie, et son amant Stéphane Roget.
Claude Brunet est le premier suspect. Il est passionné par le cerveau et ses pouvoirs; il régle sa vie sur le cerveau. Emilie, riche héritière, de parents décédés, va tomber folle amoureuse de lui. Claude est dans sa bulle, tel qu'il dit"ce n'est pas notre cerveau qui façonne notre pensée, mais notre pensée qui façonne notre cerveau"(p60). de ce fait "Claude a le charisme du gourou.Il irradie un charme magnétique"invoque Mlle Laplace ,avec laquelle il aura eu une liaison.
L'intrigue tourne autour de ce suspect hors du commun...Qui crée la curiosité.
Achille et Claude ont des points communs : l'amnésie , les oeuvres d'agatha Christie et Hercule Poirot, la notion du crime parfait.
Achille a cet handicap qui lui fait revenir à la case départ tous les matins. Sa femme est très aidante, heureusement. Cette situation va-t-elle être de plus en plus difficile??? Je vous laisse deviner.
Parce que ce roman se lit comme un polar, qu'il est "cérébral"et fouillé en références littéraires, qu'il est attachant,qu'il se dévore pour connaître le dénouement!!
Franchement, je ne veux pas en dire plus pour garder le suspens, mais j'ai passé un excellent moment. de plus, j'ai même acheté un Agatha Christie pour me plonger à nouveau dans cet univers...Un bon roman et une très bonne découverte .
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critiques presse (1)
LeFigaro
18 mai 2012
L'écrivain s'est visiblement amusé à écrire cette Enquête sur la disparition d'Émilie Brunet. Et, comme c'est écrit avec talent et plein d'esprit, on ne cesse de s'amuser aussi: les 280 pages sont avalées d'un trait, avec gourmandise.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
"Il n'existe jamais qu'un seul suspect, ou alors c'est la preuve que quelqu'un essaie de lui faire porter le chapeau."
Vous comprendrez qu'a ce compte, je demande à être éxonéré des soupçons qui pèsent sur moi. N'ai-je pas en effet le douteux privilège d'être votre SEUL suspect et de posséder trois EXCELLENTES RAISONS de tuer Emilie (l'argent, la jalousie et la satisfaction d'avoir commis le crime parfait)?
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Je ne sais plus qui a dit que dans un roman policier, chaque mot compte: même ceux qui n'ont pas d'importance pourraient en avoir, ce qui au fond revient au même.

A l'aune de ce principe, j'ai épluché mon texte avec une circonspection scrupuleuse, en redoublant de vigilance dans les passages qui, au premier abord, le méritaient le moins. Plus une phrase me paraissait anodine, plus je la soupçonnais de receler un sens caché.
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" la vie d'un texte commence véritablement à sa parution. Il se nourrit des commentaires qu'il engendre, prospère des controverses qu'il suscite. Une recension dédaigneuse, d'excessives louanges le renforcent également. Il devient peu à peu la somme de ses lecteurs, l'éventail de ses lectures."
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-Cela ne change rien au fait que vous la trompiez.
-Bien sûr que si. Dans mon monde, je la trompais. Dans le sien, je lui étais fidèle. Ce que nous appelons réalité n'est que l'intersection de nos mondes respectifs.
-J'imagine que dans votre monde, vous êtes innocent de la disparition de votre femme?
-Absolument.
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Sa victoire ne signifie pas mon échec. Il est possible après tout que certaines affaires soient indécidables. Quand trop d'explications se présentent la sagesse consiste parfois à n'en choisir aucune.
J'arrive à la dernière page. Mes yeux se ferment. Pour autant, je ne pose pas le cahier sur la table de la cuisine avant d'aller me coucher. Je le range à sa place, dans la bibliothèque, au milieu des livres d'Agatha.
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