Une jolie histoire, ou l'on se dit que finalement le bonheur est parfois bien plus proche qu'on ne le pense.
Une petite parenthèse détente dans mes lectures noires habituelles :)
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Cette mer assourdissante provoque des vibrations en moi, comme un massage de l’âme qui brise les pelures de protection érigées par les règles du savoir-vivre et de la bonne éducation. Des tremblements me secouent, à cause des pleurs que j’essaie de réprimer de toutes mes forces. Que se passe-t-il donc? Je me sens perdue. Tous les changements sont difficiles, même ceux pour lesquels on a opté en toute conscience.
J’appartiens à ce groupe de femmes qui, au milieu des années soixante-dix, ont pris la vie de front et essayé de tout concilier et de tout réussir: travail, famille, couple, vie sociale. Dans les générations précédentes, les mères à l’extérieur, c’était l’exception. Je faisais figure de pionnière pour ma famille. Prendre pied dans l’enseignement s’est avéré pour moi un coup de cœur. J’adorais les petits et ils me l’ont bien rendu. Prendre soin de ma maison, m’occuper de ce nid familial, c’était une grande source de joie parce que j’ai toujours pensé que c’était là que je puiserais mon équilibre et mon épanouissement. Alors, je m’y suis appliquée. Bien cuisiner, bien recevoir et vivre dans un intérieur impeccable de propreté. C’était mon leitmotiv.
Le bord de la mer m’aspire comme un aimant, une force surnaturelle me happe et j’avance près d’un sentier qui mène à la plage. Hypnotisée par tout ce bleu, je reste immobile à côté d’une balancelle. J’ai déjà vu l’immensité de la mer, mais jamais comme celle-là. Et cette clameur des vagues!
Respecter les décisions personnelles est un geste d'amour, ..., même si parfois, c'est douloureux.