Les Flamboyants

Hubert ben Kemoun est un auteur de romans jeunesse français, qui produit des titres qui parlent aux plus jeunes, avec, à chaque fois, une leçon pédagogique ou moralisatrice. Ici, l'histoire se passe dans un hôpital psychiatrique pour enfants, nommé « Les flamboyants ». Un éducateur est subitement retrouvé mort, suite à une chute dramatique depuis une terrasse. La police mène son enquête auprès de cinq jeunes internés – Kenny, Martial, Claudius, César et Samuel – pour comprendre les raisons de cette mort. Mais la chose n'est pas aisée, puisque les cinq enfants souffrent chacun de maux psychiques terribles, qui fait terriblement ralentir l'enquête. Patience et bienveillance sont de mise pour venir à bout de l'interrogatoire.

Les questions posées par l'inspecteur, mais surtout les réponses apportées par les cinq personnages, nous permettent non seulement d'en apprendre plus les sur les problèmes personnels dont était victime David, l'éducateur fraîchement décédé, mais surtout, sur les raisons qui amènent les cinq jeunes dans cette clinique spécialisée. Chacun souffre de maux qui les empêchent de vivre convenablement en société. Ils ont été malmenés dans leur passé, ils souffrent de manque de reconnaissance, de troubles psychiques, ils ont perdu la notion du temps et parfois le goût de vivre. Mon attitude face à ces cinq cas est assez spéciale, puisque je n'ai pas forcément été touchée par leur histoire, mais plutôt gênée, mal à l'aise à leurs côtés. Ce sont de drôles de personnages, qui ne comprennent pas forcément tout ce qui se passe autour d'eux, ou du moins la gravité de certaines situations.

De même, je parlais au début de ma chronique de messages pédagogiques, comme j'ai pu en lire dans d'autres livres de l'auteur, comme Soir de rage, par exemple, qui peignait la construction d'une relation père-fils. Mais dans Les flamboyants, j'ai du mal à cerner le message voulu par Hubert ben Kemoun. Sans douce est-ce lié à la bienveillance, à la patience, à l'écoute… face à des situations ou à des personnes difficiles. Mais le livre manque de densité pour pouvoir faire passer de vrais messages percutants et pérennes.

Un roman jeunesse court, qui dresse le portrait de cinq enfants en clinique psychiatrique, abîmés par la vie. Un sujet fort, sensible, mais qui manque de densité pour être particulièrement touchés.
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"Les flamboyants", c'est le nom d'un IME ou d'un établissement approchant qui accueille des enfants en situation de handicap.
"Les flamboyants" ce sont aussi Kenny, César, Martial, Claudius et Samuel. Cinq garçons cabossés par la vie, perdus dans les méandres de leurs difficultés, bref, pensionnaires aux Flamboyants.
Un matin, la police débarque. le corps d'un éducateur a été retrouvé éclaté sur la terrasse de l'établissement. Les derniers à l'avoir vu sont nos cinq loustics.

L'enquête commence, pour le plus grand plaisir des lecteurs qui assistent avec jubilation aux raisonnements alambiqués des jeunes, qui mettent à l'épreuve de la patience du capitaine Guy ("Comme les sapins avec les boules ?" demande Kenny) Delaunay.
Chacun a ses problèmes, sa personnalité, ses tics de langage. Leur vision du quotidien de l'institut montre bien qu'ils comprennent nettement plus de choses que ne le pensent la plupart les adultes qui les encadrent. Ils ont aussi leurs secrets, que le lecteur découvre petit à petit, et qui sont tous à l'origine de leurs troubles. Cela donne d'ailleurs l'impression que les difficultés scolaires sont systématiquement liées à une situation familiale défaillante, ce qui arrive mais n'est pas une généralité.

Cela dit, j'ai aimé cette histoire, la première que je lis d'Hubert Ben Kemoun. Plus pour ses personnages attachants plus que l'enquête en elle-même, mais il m'a donné envie de découvrir ses autres romans.

Grâce à la Masse critique Babelio Jeunesse, j'ai redécouvert avec beaucoup de plaisir la plume délicate et enjouée d'Hubert Ben Kemoun que je suis en jeunesse depuis mes débuts en tant que professeur documentaliste (et cela ne date plus d'hier !!). On rentre très facilement dans ce petit roman en se laissant porter par la verve de Samuel qui porte son regard de jeune ado à problème sur les adultes qui l'entourent avec beaucoup de pertinence et d'humour. Avec ses copains de dortoir, César, Marius, Claudius et Kenny, ils sont les témoins de l'affaire criminelle du jour qui secoue le train-train du centre d'accueil pour jeunes à problèmes, Les Flamboyants. David, l'éducateur de nuit est retrouvé mort étendu sur la terrasse après avoir fait une chute par la fenêtre du troisième étage. Au cours de l'interrogatoire mené de main de fer par le capitaine de police qui va s'arracher le peu de cheveux qui lui restent, Samuel et ses acolytes à qui il donne aussi la parole, vont nous livrer une part de leurs secrets les mieux gardés tout en nous aidant à résoudre l'enquête. Ici, la trame policière est un très joli ressort narratif pour donner la parole à ces enfants un peu à part que l'on juge bien rapidement « attardés ». Malgré leurs troubles du langage, leur manque affectif, la peur et la culpabilité en bandoulière, on découvre dans ce court roman 5 petits personnages hauts en couleurs, hyper drôles et attachants qui du haut de leurs dix ans, sont capables de percer à jour leurs éducs, psy ou un bien grand et sérieux commissaire de police afin de les faire tourner en bourrique simplement par jeu ou plus sérieusement pour continuer à taire et garder bien dissimuler en eux un lourd secret de famille qui les brise. C'est vraiment un récit très réussi, très vivant (les dialogues sont pour certains des petites pépites !), lu d'une traite et qui permet de parler de maltraitances infantiles sans tomber dans la lourdeur, le tour de force d'Hubert Ben Kemoun étant aussi de nous faire sourire en abordant cette thématique pourtant tristounette. Un livre pour les CDI de collège que je vais m'empresser à la rentrée de proposer à mes chères petites têtes blondes et brunes !

Cinq petits garçons ont assisté au décès de leur éducateur. Cinq témoins ou cinq coupables ? C'est ce que la police va tenter de savoir mais avec difficulté car ces cinq petits garçons sont bien particuliers.

Petit roman jeunesse/ado qui se lit facilement. La thématique, au-delà de l'enquête, est le handicap, sa considération dans la société et la violence faite aux enfants.
Ces cinq petits bonhommes sont attachants. Leurs histoires respectives ne sont pas toutes détaillées mais on en sait suffisamment pour comprendre que la vie n'est pas facile tous les jours. L'histoire en elle-même n'est qu'un prétexte pour les mettre en avant, eux, leurs handicaps et le traitement qui en est fait. Ça manque un peu de consistance et j'aurai aimé en savoir plus sur les pensionnaires et sur l'institution qui les accueille.

Dans l'ensemble, c'est une lecture facile, rapide, qui me marquera de par ses personnages plus que de par son contenu qui est assez léger finalement.

Ils sont 5, Samuel, César, Martial, Kenny et Claudius, à vivre en internat au centre de soins "Les Flamboyants". Tous amochés par la vie, on saura pourquoi au fil de la lecture.
C'est Samuel qui raconte. Leur animateur David est allongé sur la terrasse ce matin. Peut-être est-il mort ? Oui, mort de chez mort, dirait Samuel. Cela signifie enquête, questions, interrogatoires, toutes choses que les garçons n'aiment pas.
Dans ce texte court, on va apprendre par bribes la cause de la mort de l'éducateur mais on va surtout découvrir qui sont nos 5 jeunes amis : pourquoi sont-ils ici, par quelles épreuves sont-ils passés, leurs pensées sur les évènements, sur leur entourage. Drôle et dérangeant.