Coupable d'avoir été violée

Bienvenus en Tunisie, pays grandement archaïque, injuste, stupide, misogyne, et pas mal intégriste. Voilà exactement les mots que je n'ai cessé de penser en lisant ce livre, en plus bien entendu de faire des bons de 10 mètres 50 devant le comportement abject des policiers, des juges, etc, etc,… Car voilà tout d'abord le problème, bien que victime d'un viol par des policiers, cette jeune fille est coupable aux yeux de son pays ! Alors si cela nous paraît aberrant, dans ce pays qu'est la Tunisie c'est justifié. Soit disant atteinte aux bonnes moeurs qu'ils disent… du coup, tous les coups bas sont permis, mensonges, intimidation, rappelle de l'honneur des mâles de la famille, (alors ça c'est à pleurer tellement que c'est bête !), etc, etc…

Et c'est là que commence véritablement le livre, en même temps que le deuxième calvaire de cette femme. Car au moment (la nuit même) où elle voudra porter plainte, elle sera renvoyée d'hôpitaux en hôpitaux, de commissariats en commissariats, où elle sera mal traité par les policiers qui n'arrêteront pas de la menacer, - au point qu'ils la forceront à signer une fausse déclaration où les deux victimes deviennent coupables ! -, où qu'ils lui conseilleront « gentiment » d'abandonner sa plainte sous prétexte que les agresseurs ont une vie ; elle, accessoirement ils s'en foutent… (!)

Et quand enfin elle parviendra à porter plainte, troisième coup de théâtre, (...)
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Une vision très critique de la Tunisie moderne, post-révolution. Un témoignage, touchant, prenant. Attention toutefois à ne pas tomber dans le manichéisme, et aux français qui lisent ce livre et qui pensent vivre dans un pays de liberté, le pays des droits de l'homme, ne pas oublier qu'ici aussi les droits de la femme sont bafoués et qu'en cas de viol ici aussi les victimes sont souvent jugées coupables, coupables de porter des jupes trop courtes, coupables de comportements provocateurs, coupables de se sentir libres justement. Garder les yeux ouverts, l'esprit ouvert.

J'aime lire des témoignages, et ce titre choquant m'a attiré.

Meriem est une jeune tunisienne, féminine et coquette, amoureuse d'Ahmed.
Un soir, alors qu'ils étaient ensemble, le couple se fait arrêter par trois policiers. Meriem sera alors violée à plusieurs reprises, alors qu'Ahmed sera racketté.
Meriem et Ahmed vont se battre pour faire reconnaître les droits de Meriem, malgré la justice qui sera contre eux.

Ce témoignage m'a choquée. Vivant dans le pays des droits de l'homme, je ne peux concevoir qu'une femme puisse être traitée comme un vulgaire objet, soumise aux hommes. Ce qu'a vécu Meriem est inhumain et inadmissible, et j'espère qu'un jour, la femme sera reconnue à sa juste valeur, qu'importe le pays ou la religion pratiquée.
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La belle et la meute