Je sais en refermant ce livre que je n'en retiendrai décidément pas grand chose d'ici quelques mois en dehors d'un sentiment d'ennui et d'agacement.
Ce n'est pourtant pas que l'histoire de ce vieillard m'ait laissé indifférent, j'ai connu exactement le même fait dans ma famille mais cette mise en scène de son malheur ne porte pas au lyrisme poétique du style de ce roman, ni à sa théâtralisation.
Aucun de ces personnages, réunis autour de lui, ne m'a paru attachant et ce n'est pas la volubilité descriptive de leur réflexion personnelle qui m'a passionné.
Tout y est assez téléphoné : les parents meurent, bien sûr, dans un accident de voiture, le jeune femme dans un autre et même la révélation finale n'en est pas une. Tout y est répétition constante, élongation descriptive de petits faits insipides.
L'écriture de mme
Benameur passant allègrement de la troisième personne à la première, de la position d'observatrice bavarde à celle de la parole laissée à ses protagonistes augmente aussi, pour moi, la confusion d'un texte sans tirets ou guillemets.
S'ajoute à cela des phrases obscures dans le genre :
« Si la femme de Loth avait porté un enfant, elle aurait résisté à l'appel du passé, pour sauver la vie à venir » (là c'est bien, j'ai tout compris)
« Anna, elle, était enceinte de la mort de leur fille. Elle ne s'est pas retournée. »
(Et là cela devient beaucoup plus compliqué !
J'ai décidément bien du mal avec ces romans feelgood sur la pseudo résilience béate façon Cyrunilk. On ne se refait pas ou alors il va falloir que j'invite trois accortes jeunes femmes à la maison !!