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4,04

sur 899 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lorsque le docteur Lassale rassemble en sa demeure quatre personnes recrutées par annonce, pour l'assister à l'automne de sa vie, comme l'assistaient autrefois les membres de l'équipe chirurgicale, ni lui ni les élus n'ont de vision claire de la marche à suivre ni même du but ultime des tâches assignées (portrait d'une enfant défunte, rangement et tri, simple présence nocturne) le lecteur est d'ailleurs à la même enseigne. le huis-clos ainsi provoqué va déclencher de multiples prises de conscience et mettre à vif d'anciennes blessures pour mieux les guérir.

Beaucoup de non dits dans ce roman, qui peuvent laisser le lecteur sur sa faim. On découvre peu à peu les failles de chacun. Des liens se créent. Et la communion du groupe amène a une rédemption par procuration pour le maître d'oeuvre de l'assemblée.

S'il est aisé de suivre l'évolution des relations entre les personnages et leur propre cheminement, il m'a manqué un préambule et un épilogue pour avoir l'impression d'une mission accomplie. le projet du docteur Lassalle reste mystérieux et abscons. Je suis restée un peu en dehors de ce parcours, juste séduite par l'écriture et tenue en haleine par la résolution de plusieurs énigmes, dont on n'a pas toujours la solution.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Quel que soit le sujet de son roman, Jeanne Benameur sait faire vivre ses personnages et nous communiquer leur ressenti, amenant souvent un écho dans notre propre vie.
Dans sa grande maison paisible, Octave Lassalle, chirurgien au crépuscule de sa vie, s'entoure de quatre personnes qu'il a recrutées par petite annonce. Elles l'accompagneront au cours de ses journées et de ses nuits.
Des liens se tissent. Des liens qui feront évoluer le cheminement personnel de chacun.
C'est un roman sur :
le bilan d'une vie
la douleur de perdre un enfant
la force des liens qui se tissent entre individus et la résonnance dans leur propre vie.
L'atmosphère de cette lecture est paisible, comme l'est la grande maison.
Et pourtant, bien des blessures dans la vie de chacun. Mais Jeanne Benameur les transcrit avec tant de douceur, de délicatesse, de bienveillance qu'elles ne pèsent pas et cicatrisent au fil des liens tissés.
Les répétitions, loin d'être lourdes, contribuent à cette quiétude.
Un petit regret, j'aurais aimé connaitre les termes de la petite annonce passée par Octave.
Encore un beau roman de Jeanne Benameur.
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On croit, passé les premières pages, qu'on aura droit à un débat sur l'aide médicale à mourir. L'auteure a plutôt choisi le côté vivant du personnage principal, Octave Lassalle, un vieux médecin retraité qui vit seul dans sa grande maison. C'est un hommage à l'humanisme, aux liens qu'on tisse les uns avec les autres, pas nécessairement ceux de la famille mais plutôt ceux reliés à notre condition de mortels. Une très belle écriture porte le récit et nous achemine trop vite vers une fin que j'ai trouvé précipitée.
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Je souhaitais lire depuis longtemps cette autrice.
Cela tombe bien, car on m'a justement offert ce livre.
J'ai trouvé le sujet bien macabre et je dois avouer que même si l'écriture est plutôt belle, quelques phrases particulièrement pertinentes, je n'ai pas été emballée du tout.
Cela ne m'a pas semblé crédible pour deux sous et je n'ai donc pas pu y croire, ne serait-ce qu'un instant.
Dommage, car je pense que l'autrice gagne à être découverte.
Je pense que je vais donc choisir un autre de ses ouvrages.
A suivre donc.
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je ne peux dire mieux l'enchantement à lire Jeanne Benameur que Cath36 et Lune ! voilà nous sommes quatre nous aussi !
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Je suppose qu'il existe un terme pour qualifier ce livre où il ne se passe pas grand chose et dont l'accès n'est pas facile.

Je le vois un peu comme 'la grande maison'.

En bas le jardin, le moment présent, on observe, on ressent, on touche.
A l'intérieur, Octave Lassalle et ses 4 accompagnateurs, avec leurs petites histoires, toutes en rapport avec la mort.
Et tout autour de la maison, un halo de mystique, de sacré, de Haiku.

Les Haikus, trois phrases qui, si elles en font vibrer l'auteur, peuvent dire tout ou rien en fonction de ce qu'on y met. Et le livre est ainsi écrit.

Au début j'ai trouvé ces mots très beaux, mais à la fin, grosse overdose, j'ai craqué! Une grosse colère envers ces mots, certes beaux, mais auxquels je n'avais plus la ni force ni l'envie de donner un sens.









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Des chapitres courts et des phares brèves, répétitives rythment ce récit
qui met en scène un vieillard solitaire et ses quatre "accompagnateurs".
Chacun des personnages dont les univers s'entrecroisent, porte en lui une blessure.
Ici, tout est dans l'atmosphère dégagée par la grande maison, ceux qui y ont vécu et ceux qui s'y retrouvent. Le lieu est feutré, calme comme la vieillesse, ignorant de la fébrilité du monde.
A l'opposé du roman d'action, ici tout est dans la réflexion, le questionnement et les souvenirs.
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La chirurgien cardiaque, Octave Lassalle a toujours compté sur une équipe pendant des opérations. Maintenant, à quatre-vingt dix ans, il voit venir le moment où il n'est plus capable de maîtriser seul sa vie et s'entoure à nouveau d'une équipe pour l'aider et lui faciliter la vie.

Il a soigneusement fait une annonce et a mis beaucoup d'efforts pour trouver des personnes, qui l'entourreronz à l'avenir jour et nuit. Dès le début, il leur fait pleinement confiance. Il donne à chacun des quatre employés une clé de la maison, et une chambre à coucher. Ils ont le droit d'entrer et de sortir à la maison du vieil homme à leur guise, aussi en dehors de leurs heures de travail.

Belles paroles, phrases élégantes, chapitres merveilleux: le livre a déclenché l'enthousiasme chez nombreux lecteurs, mais malheureusement pas chez moi. Tout se passe lentement, très lentement, dans le rythme du viel homme qui se promène dans sa maison. Il me manquait une histoire, un peu plus de contenu, un peu d'action au lieu de penser toujours au passé, au deuil et à la mort. D'une certaine manière, les gens me sont restés tous assez indifférents et ils se ressemblaient trop avec leur calme, presque dépressive de faire face à leurs problèmes. Octave Lassalle et son équipe ne pouvaient pas me touchez.
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Profanes, de Jeanne Benameur, est d'abord un bon sujet posé dès ses premières pages. Une sorte de dispositif avec son cortège d'interrogations et de mystères à venir. Un homme, à l'hiver de son existence, qui engage quatre jeunes personnes qui vont devenir, à tour de rôle dans la journée, ses « auxiliaires » de vie. C'est comme une expérience scientifique, une alchimie à découvrir dans une éprouvette qui est la maison de ce vieil homme. Les liens vont se tisser, naturellement ; les secrets du passé se dévoiler, progressivement. Au fil des pages, Jeanne Benameur touche du doigt tout un tas de sujets profondément humains : les souvenirs, les regrets, les remords, la rédemption, l'espoir et le désespoir, la renaissance. Elle le fait avec de constantes références au caractère sacré de nos vies (rien à voir avec la religion) et des relations entre les êtres. D'une certaine façon, le thème principal de Profanes rappelle celui d'Ensemble c'est tout d'Anna Gavalda. Mais évidemment, le style n'est pas le même, à l'opposé, pourrait-on dire. La romancière utilise beaucoup de phrases courtes, parfois un seul mot. Comme une réflexion scandée, du slam littéraire, si l'on veut. Ca palpite, ça vibre, ça émulsionne sous la plume de Jeanne Benameur. Cependant, il y a un tel contrôle, une telle précision dans sa prose qu'on peut parfois trouver qu'il y manque un brin de spontanéité et de liberté. Il est trop encadré, trop « manigancé », ce livre, en fin de compte. Ce sentiment diffus n'empêche aucunement d'y prendre du plaisir. Profanes ne révèle pas tout, non plus, de ses personnages. Il leur reste suffisamment de pensées secrètes et de zones d'ombre pour leur laisser une part de mystère. Et au lecteur de remplir les vides, comme dans tout bon roman qui se respecte.

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Mon avis : Je n'avais jamais entendu parler de Jeanne Benameur avant de voir le billet de Faurelix sur son blog. le hasard a fait que je tombe par sur son livre "Profanes", je l'ai commencé dans la foulée.

A quatre vingt dix ans, Octave, chirurgien de métier se voit terminer sa vie tout seul, sa fille est morte dans un accident de voiture et sa femme l'a quitté. Il décide de passer une annonce pour "recruter" une équipe comme au bon vieux temps pour finir ses vieux jours. Trois femmes et un homme.

Marc viendra le matin, il ouvrira la maison et s'occupera du jardin, Héléne, peintre, prendra la suite et devra immortaliser toutes les choses du passé ensuite viendra Yolande chargée de vider la maison de ses choses inutiles et pour terminer Béatrice étudiante infirmière passera la nuit.

Le moment est venu de les faire se rencontrer :

Page 9 «Ils sont là, derrière la porte. Il ne faut pas que je rate mon entrée. Maintenant que je les ai trouvés, tous les quatre, que je les ai rassemblés, il va falloir que je les réunisse. Réunir, ce n'est pas juste faire asseoir des gens dans la même pièce, un jour. C'est plus subtil. Il faut qu'entre eux se tisse quelque chose de fort. Autour de moi, mais en dehors de moi.»

Un cocon se forme d'êtres meurtris, amochés, cinq destins vont se croiser pour pouvoir se guérir, s'apaiser et se réconcilier avec la vie. La maison d'Octave va devenir un refuge.

Passé la première page et la rencontre avec Octave, j'avoue que j'ai eu un peu de mal à accrocher au portrait des autres personnages mais je pense que cela est du à l'écriture parfois un peu ampoulée ; mais dès que tous les destins se mêlent , l'histoire devient passionnante.

Un bon moment de lecture, le style d'écriture m'a un peu gêné mais je note de renouveler l'expérience "Jeanne Benameur"

Quelques notes au passage :

- " Il n'y avait qu'à laisser faire la vie. Quand tu la retournes , elle te retourne".

- " La seule chose que j'ai exigée d'Anna, c'est qu'il n'y est pas d'incinération. Son corps devait se joindre à chaque brin d'herbe, à chaque parcelle de terre. le corps De Claire doit reverdir dans chaque arbre, dans chaque pousse de printemps".

Lien : http://lisalor.loulou.over-b..
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