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EAN : 9782332660381
Edilivre-Aparis (19/03/2014)
4.42/5   6 notes
Résumé :
Ancienne femme battue, Nunzia Benedetti s’emploie dans ce texte à mettre en évidence la mauvaise foi et la lâcheté des conjoints violents qui acceptent rarement leur responsabilité dans l’engrenage qu’est le processus de violence conjugale. Mais elle s’interroge aussi sur un point trop souvent négligé en cette matière, à savoir l’aide qui pourrait être apportée aux personnes violentes, parfois en proie à un grand désarroi, les rares fois où elles ont conscience de l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
LA SENTENCE de Nunzia Benedetti
Nouvelle
Editions Edilivre Mars 2014
25 pages
« C'était juste un mauvais rêve, c'est impossible, IMPOSSIBLE… » et pourtant ! L'homme est au tribunal, il essaie de défendre son point de vue. Comment se défendre lorsque l'on est accusé de violence, de coups et blessures et de viol sur son épouse et d'homicide sur ses enfants ?
Il rationnalise pour se rassurer bien sûr, c'est normal de boire, de frapper sa femme, de crier sur ses enfants, c'est juste parce qu'il ne sait pas faire autrement, il a toujours connu ça, lui. Son père déjà…
C'est intéressant d'avoir l'avis de l'accusé sur les faits. L'approche faite par l'auteur éclaire, glace le sang, nous fait frissonner, les mots coulent comme des cailloux bringuebalés par la rivière en colère. Mais quoi, « ça prend comme l'alcool et la drogue, insidieusement de verre en verre, de gifle en gifle… » écrit Nunzia Benedetti avec force. Il est une victime ? Personne ne veut l'aider ?
Encore une fois, j'ai pris plaisir à lire cette nouvelle de Nunzia qui a l'art de faire toucher du doigt ce que peut être l'enfer, la souffrance, le mal être. Au travers de ses mots, elle distille la prise de conscience. La vie n'est pas un fleuve tranquille, nous sommes tous égaux et pourtant comme le disait si bien Coluche « il y en a pour qui ce sera plus dur que d'autres » Merci à Nunzia de nous le rappeler ici avec humour, d'autant que la chute est excellente.
http://superrollingwords.blogspot.fr/
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Un livre court mais intense. Un style incisif.
On suit pas à pas le cheminement de cet homme dans sa relation avec cette femme. D'abord, c'est presque romantique : rencontre, premier rendez-vous… Mais très vite, c'est la main mise sur sa vie : « il fallait bien la protéger des mauvaises influences », alors bien sûr on serre la vis. Et puis, vient le mariage, l'homme assoit son autorité. Forcément, un jour ça dérape…une petite gifle, quoi ! Pas de quoi en faire toute une histoire !!!!
Et le livre progresse ainsi. Toujours raconté du point de vue de l'homme. Avec sa logique implacable. Finalement, elle l'a bien cherché, non ?
Nunzia Benedetti nous accroche d'emblée et nous emmène inexorablement vers la chute finale qu'on n'avait pas vu venir. Quelle sera la sentence ?
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je suis entrée directement dans la peau de la jeune femme j'ai senti ces peurs j'ai vu à chaque pages ces bleus ces blessures. J'ai même ressenti les coups sur ma peau et mon corps j'ai eu des frissons pour la jeune femme
en deux mots un très bon livre
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Je ne trouve pas les mots pour traduire mon ressenti. Cette nouvelle est fort bien écrite. J'étais une spectatrice écoutant cet homme, se justifiant, un personnage (odieux, détestable) faisant preuve d'une mauvaise foi évidente...
Vous êtes emporté par l'histoire. Vous vous rappelez du titre : »La sentence ». Et là, vous l'attendez la sentence.
La chute est extraordinaire, elle m'a rendu le sourire.
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Lecture intéressante où la femme battue essaie de se mettre à la place du bourreau pour comprendre sa façon de penser.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J'ai été élevé à la dure vous savez.
C'était pas un tendre mon père. Il buvait, il nous frappait tous , ma mère devait me tenir pendant qu'il me donnait des coups de ceinture.
Des coups, il m'en donnait tout le temps, pour des bêtises de rien.
Dès qu'il rentrait, nous n'avions plus de souffle, à guetter sur qui il tomberait et pour quelle obscure raison ...C'était comme ça, personne ne disait rien, il ne fallait jamais le contredire.
Moi, j'étais celui qu'il aimait le moins, mais le pire c'était pour ma mère, quand elle ne hurlait plus il sortait les pinces...
Des pinces monsieur le juge, des tenailles si vous préférez. Quand elle s'évanouissait, il la réanimait pour recommencer...
Moi, je n'ai jamais utilisé de pinces, je ne suis pas comme lui...
La baignoire! Mais c'était un moment d'égarement, rien de plus.
Je ne cherchais pas vraiment à la noyer, je voulais juste lui faire peur.
Elle le savait bien puisqu'elle m'avait pardonné.
Elle m'avait pardonné, je vous jure!
C'était pas méchant la baignoire...j'avais juste un peu bu, c'est tout, pas de quoi fouetter un chat n'est-ce pas?
C'est parce que je l'aimais trop!
Il ne fallait pas qu'elle me quitte, j'aurai réussi à arrêter de boire, mais ça ne se fait pas du jour au lendemain ces choses-là.
Elle n'était pas assez patiente avec moi.
Plusieurs mois qu'est-ce que c'est dans un mariage?
On est marié pour le meilleur et pour le pire n'est-ce pas?
Elle n'était pas assez patiente ni assez docile, elle ne restait pas à sa place de femme!
Il faut que chacun reste à sa place non?
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