Lu dans le cadre de l'un de mes cours de licence...
Ces trois mages en question sont Lamartine,
Vigny et Hugo. Chacun à sa manière, ils poursuivaient l'objectif d'amplifier la pensée sociale, religieuse et politique de leur époque. le poète romantique se voulait guide en somme.
Lamartine est peut-être celui qui est parvenu presque complètement à conjuguer toutes ses aspirations en devenant la principale personnalité du gouvernement provisoire en 1848. On connait également l'engagement politique de
Victor Hugo et ses opinions qui le conduisirent à l'exil. le plus discret sans doute reste
Alfred de Vigny. Désabusé et pessimiste, il préféra se retirer dans la solitude de son domaine. Cependant, il manifesta toujours ses sympathies et son soutien aux opprimés et aux parias et aida considérablement les poètes méconnus, tant moralement que matériellement..
Ils professaient également un même rejet des dogmes et se tournaient davantage vers le déisme. Là, c'est la partie la plus compliquée de l'essai pour moi. Ne m'intéressant nullement aux religions en général, j'avoue n'avoir que peu de connaissances sur l'histoire de la religion chrétienne. Ce serait bien simple si toute la question se résumait à croire ou ne pas croire en Dieu, mais hélas, c'est un peu plus compliqué que cela. En conséquence, les doutes et élans exprimés par nos trois Romantiques - évidemment fort palpables dans leurs
oeuvres poétiques - m'ont tout de même laissée de glace.
Reste enfin la place de la littérature. Pour Hugo et
Vigny surtout, qui avaient d'abord pensé qu'un rôle politique pouvait contribuer à servir le peuple, il devint évident que seule la littérature pouvait remplir ce rôle. Théâtre, roman, poésie... peu importe. Leurs oeuvres portent la trace de cette volonté, il suffit de relire
Les misérables ou
Cinq-mars pour ne citer que ceux-là.
Dans une époque turbulente, de la monarchie de Juillet au second Empire, les trois poètes n'ont cessé de s'interroger sur la destinée humaine, et ont certainement laissé une empreinte durable dans la mémoire collective. Si Hugo est sans conteste le plus populaire des trois, il est intéressant de se rappeler que Lamartine n'est pas seulement l'auteur du "Lac" et n'était certainement pas ce "pleurnichard" moqué par
Mark Twain, tandis que
Vigny ne se résume pas au poète qui vivait dans sa "tour d'ivoire".
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