Comme d'habitude aux éditions fayard, les ouvrages historiques sont souvent très bien documentés et celui ci ne fait pas exception à la règle. Il nous permet de mesurer le changement qui s'opéra chez les grecs avec le règne d'Alexandre le Grand et ceux de ses successeurs. L'étude porte sur le territoire Egyptien. L'hellénisme ayant entraîné une modification profonde du cadre civique, du cadre politique et religieux , les hommes ne pouvaient conserver un cadre de pensée identique à celui de la Grèce classique.
L'auteur montre bien à quel point Alexandre a été à l'origine d'une véritable révolution culturelle en favorisant la compréhension et les liens entre les peuples de son Empire. En cela, la culture grecque qui s'était jusque là toujours pensée comme supérieure à celle des autres peuples (à part quelques exceptions près pour des auteur que leurs contemporains qualifiaient d'amis des barbares avec un certain mépris) a commencé à s'ouvrir aux influences extérieures.
Le métèque prend alors une autre dimension et les lagides se sont donné pour stratégie de pouvoir de reconnaitre les autres religions et les autres peuples à part entière afin de fédérer leurs sujets sous leur royauté protectrice. On voit bien dans le récit de l'auteur les carrières qui se sont ouvertes à des grecs, mais aussi à des hommes d'autres ethnies dans ce royaume lagide.
Belle étude donc, à laquelle, si on devait faire un reproche, ce serait sans doute d'être finalement très centrée sur les conquérants grecs. On aurait aimé avoir plus de développements sur leurs pendants Egyptiens et voir notamment comment ces derniers ont quant à eux appréhendé leur intégration dans ce royaume Lagide et la place qui leur était laissée par ces conquérants.
Commenter  J’apprécie         20