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EAN : 9782352880882
301 pages
City Editions (05/09/2007)
3.5/5   5 notes
Résumé :

Rome, 24 après J.C, avant-veille des jeux Apolliniens. Le gladiateur Maximius Furius découvre dans les latrines de son école un esclave gravement blessé. Avant de mourir, cet esclave a juste le temps de dénoncer un complot... contre l'empereur Tibère lui-même ! Maximius Furius se retrouve au cœur de cette sombre machination contre le pouvoir. Au cours des vingt-quatre heures suivantes, il doit mener l'enquête p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Besse Pierre Edouard – "Le complot Tibère : Manius Maximus Furius, enquêteur impérial" – City éditions poche (Hachette), 2009 (ISBN 978-2-35288-236-7)

Lors d'un voyage touristique familial en Sicile, voilà-t-il pas que je me suis trouvé à court de lecture du soir ! Catastrophique catastrophe à laquelle compatiront toutes les "babelioteuses" et tous les "babelioteurs" !
J'ai vainement cherché quelque livre en langue française dans le minuscule rayon librairie du stand de presse de l'aéroport de Catane (où le livre n'occupe plus qu'une place dérisoire, même en langue italienne), puis j'ai cherché à dérober le roman que mon fils était en train de lire, mais il s'est insurgé à grands cris et protestations, lui qui a littéralement pillé ma bibliothèque ! J'ai eu beau lui expliqué qu'il commettait là le crime d'ingratitude filiale, rien n'y a fait.

Heureusement, mon petit-fils d'une dizaine d'années – lui aussi (déjà !) lecteur compulsif ne voyageant que lourdement chargé en imprimés variés – a volé à mon secours en me prêtant – d'un ample geste royal – l'un de ses livres qu'il venait de terminer. D'un air convaincu, il m'a expliqué que cette lecture "s'imposait" puisque l'histoire se déroule sous l'Empire Romain, mais – air inquiet, il connaît déjà la tendance à l'usucapion propre à tout lecteur acharné – que je devrais le lui rendre, hein ! Promesse, serment, je dois avoir l'air honnête à ses yeux, ouf, il me prêta l'ouvrage, d'un air devenu suspicieux...

Je fus surpris par la qualité de l'écriture (avec ce type d'édition bon marché destinée à la jeunesse, on subit souvent de désagréables surprises en la matière), ainsi que la relative virtuosité de l'auteur dans l'imbrication de plusieurs intrigues (procédé à tiroirs), même si lesdites intrigues finissent vers la fin par sembler embrouillées au point de ne plus trop comprendre qui complote au juste contre qui en manipulant quelle tierce personne...

L'intérêt de ce roman réside avant tout dans le tableau sans fard de la société romaine et des rouages du fonctionnement impérial pendant le règne de Tibère (14 à 37 après JC) flanqué de son préfet Séjan.
Certes, l'auteur adopte ici le point de vue fort critique de l'historiographie traditionnelle plutôt défavorable à cet empereur (ce que les historiens tempèrent aujourd'hui), mais il en profite tout de même pour rendre compte de façon plutôt réaliste des moeurs impitoyables de cette époque. Qu'il s'agisse de châtiment ou d'émancipation, la vie d'un(e) esclave est entre les mains de son propriétaire, et celle d'un gladiateur n'a que la valeur du spectacle sanglant qu'il est susceptible de garantir dans l'arène ; les moeurs intimes sont exposées sans détour, qu'il s'agisse de la pédérastie ou du prêt des épouses pour garantir une lignée.

Seul regret, je n'ai toujours pas trouvé dans cet ouvrage de réponse à la question que je me pose depuis des décennies au sujet de la Rome antique : comment cette civilisation en vint à organiser ces spectacles à grand succès populaire de mise à mort de gens (gladiateurs ou martyrs livrés aux bêtes féroces), dans une arène, devant des milliers de spectateurs et spectatrices enragé(e)s ? Même les nazis tentèrent jusqu'au bout de dissimuler leurs crimes et massacres, tentant à l'heure de la débâcle d'effacer le plus de traces possible...
Sanglants, meurtriers et féroces, les "jeux du cirque" tant prisés par le public de la Rome Antique restent un cas isolé de mise à mort collective en dehors de tout rituel sacrificiel.

Un livre à lire par les parents, qui décideront si leur progéniture est en âge de comprendre un récit aussi violent.
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A Rome, en 24 ap. J.-C ., à l'avant-veille des jeux Apolliniens, le gladiateur Maximius Furius découvre un esclave grièvement blessé dans les latrines de son école de gladiateurs. Celui-ci lui révèle qu'un complot contre l'empereur Tibère se prépare. Maximius se retrouve au coeur d'une sombre machination contre le pouvoir et va mener l'enquête pour enlever les soupçons qui pèsent sur lui.

Là, j'ai fait une plongée dans le Rome de Tibère. Après un passage par les latrines, j'ai suivi mon gladiateur (il était jeune, il était beau et sentait bon le sable chaud...) dans son enquête, tremblant pour lui car je l'aimais bien, ce personnage.

Cela change d'avoir pour enquêteur, non pas un drôle petit homme à la moustache lissée ou un grand anglais fumeur de pipe et possédant une loupe... Un gladiateur, c'est l'exotisme assuré. En plus, c'est une période que j'aime découvrir, mais pas dans les livres d'histoires. Moi, j'aime l'histoire quand elle est romancée.

De plus, l'auteur a réalisé un solide travail de recherche historique... On prend du bon temps, tout en se cultivant ! Que demander de plus ?

Bref, ce roman, ce fut un véritable plaisir à lire. Très bien écrit, sans être lourd ou illisible. L'histoire pleine de rebondissement... on ne s'embête pas, on ne baille pas.

Je le recommande mais pas aux allergiques à l'Histoire.
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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