AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782842639105
256 pages
Le Dilettante (05/04/2017)
3.7/5   5 notes
Résumé :
Avec Christophe Bier, fils de Pic de la Mirandole et de Brigitte Lahaie, le bis a son Bossuet, le X son Savonarole et la culture populaire, depuis la gazette à un sou jusqu'aux dernières bobines de Jean-Pierre Mocky, son encyclopédiste le plus jubilatoire et son érudit le plus impitoyable. En clôture de l'émission Mauvais Genres sur France Culture, Christophe Bier monte en chaire pour pleurer la mort d'un bisseux illustre, déplorer le départ d'un cinéaste navrant ou... >Voir plus
Que lire après ObsessionsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
"Septembre 2017 : l'émission radiophonique - Mauvais genres- de France Culture aura vingt-ans.
Je suis "entré en Mauvais Genres" en 2001, comme simple invité. (...) A ma surprise, l'émission se révéla un grand oral. J'y gagnai mon brevet de chroniqueur. (...)" - Voici donc cent trente et plus... de chroniques de Christophe Bier réunis dans ce volume ,à la couverture aussi clinquante, kitsch, déjanté que le contenu des billets d'humeur et hommages divers de ce chroniqueur...

14 années de chroniques ... de "Mauvais Genres"..; avec comme expressions qui reviennent inlassablement : singulier, outrancier, démesuré, convulsif, fascinations se démarquant de ce "détestable bon goût " ambiant !...

"Mauvais Genres" englobent une multitude de réalités : le porno, le cinéma populaire, la prostitution, les figures méconnus ou atypiques des arts , le roman noir, le courage des éditeurs de textes "coquins" [Dont un hommage appuyé et justifié à Jean-Jacques Pauvert ], la littérature populaire, les cinémas d'horreur ou de fantastique..."l'armoire à flagellation " de la Bibliothèque Nationale , le théâtre, les arts !... Tout cela avec un regard différent, provocateur !!

Comme vous pouvez le constater , les sujets sont des plus hétéroclites....dans les univers les plus disparates et éloignés !!

Heureuse de lire des hommages à des personnalités que j'apprécie aussi personnellement : comme Jacques Dufilho, Jean-Jacques Pauvert,l'artiste-graveur gantois, Frank Maseerel, et une photographe américaine que je viens de découvrir grâce à une des chroniques de Christophe Bier :
Jane Evelyne Atwood, qui a réalisé sur la durée, des reportages sur les femmes en prison, et la prostitution féminine à paris [cf "Rue des Lombards " ], etc.

Je dois me contenter d'un survol, d'une lecture superficielle de ce livre, car il doit rejoindre au plus vite les montagnes jurassiennes pour l'anniversaire d'un ami... qui, tel que je le connais dans ses goûts, a sûrement dû fréquemment écouter ce chroniqueur, insolent, "hors-normes"... de France Culture !!


Commenter  J’apprécie          340
Afin de célébrer les 20 ans de l'émission Mauvais Genre (diffusée sur France Culture), l'indispensable Christophe Bier compile 132 chroniques enregistrées entre septembre 2003 et juin 2016.
Grand connaisseur du cinéma populaire, auteur d'un monumental DICTIONNAIRE DES LONGS MÉTRAGES FRANÇAIS PORNOGRAPHIQUES ET ÉROTIQUES, admirateur de comédiens typés (comme Daniel Emilfork), passionné par les nains, collaborateur sur de nombreux fanzines et magazines (dont, jadis, Mad Movies), réalisateur d'un documentaire sur Eurociné et acteur pour des cinéastes aussi divers que Jean-Pierre Mocky, Norbert Moutier, John B. Root ou Ovidie (il tient le rôle principal, celui d'un sexologue distingué, dans l'excellent « Pulsion »), Bier, en touche à tout enthousiaste, nous propose ici un véritable catalogue du « mauvais genre ».
Que recouvre cette expression ? Difficile à dire. Disons simplement que tout ce qui n'a généralement pas droit de citer à la radio ou à la télévision, tout ce qui est ignoré du grand public et méprisé par l'intelligentsia (quoique cela soit, heureusement, en train d'évoluer) intéresse ce fin connaisseur. En empruntant les chemins de traverse de la culture « mainstream », Bier ne se cantonne pas dans un domaine mais, au contraire, brosse un large panorama du « mauvais goût » assumé. Avec, cependant, quelques points de repère, quelques jalons placés sur cet itinéraire insolite: la censure, l'érotisme (sans véritable distinction entre le soft et le hard), le fétichisme, la provocation, les freaks, les destins tragiques et les personnalités oubliées. Beaucoup de chroniques, forcément, prennent la forme d'un hommage, épitaphe gravée à la mémoire de seconds rôles disparus des écrans, de starlettes du X, de troisième couteau à la gueule immédiatement reconnaissable, de cinéastes besogneux négligés par la théorie des auteurs. Avec les années qui s'écoulent et la standardisation culturelle imposée disparaissent peu à peu, inéluctablement, les artisans ayant oeuvrés dans le péplum fauché, le western spaghetti, le mondo movie crapoteux, l'érotisme bizarre, l'horreur excessive, l'exploitation non politiquement correcte, etc.
Littérature, bande dessinée, peintures, films, expositions, etc. Bier brasse tout un pan de la sous-culture (quel vilain mot !) de ces cent dernières années : il s'intéresse aussi bien aux serials réputés « perdus » qu'à Alain Payet, chantre du hard crad français, à Mickey Hargitay, bodybuilder sadique du délirant « Vierges pour le bourreau », qu'à des bandes d'explotation comme « Super Nichons contre mafia ». Pour ne citer qu'une poignée d'exemples, la démarche de Bier étant de refuser le consensuel académisme des César pour leur préférer « l'imaginaire délirant » de l'horreur sanglante et de la pornographie.
Et, sur papier, notre érudit redécouvre les trésors du roman noir, du fumetti, invitant le curieux à fouiller les vide-greniers afin d'y dénicher du Erich von Götha, un livre de cul publié chez Media 1000 (« le cloaque de l'édition ») ou même à relire un BRIGADE MONDAINE, ces pseudo polars bardés de scènes chaudes aux titres ronflants et aux couvertures suggestives que l'on trouvait, voici une vingtaine d'années, dans les supermarchés et les relais d'autoroute. Avant qu'ils soient remplacés par des mamie porn consternants ou un énième Marc Levy.
C'est la grande force de ces OBSESSIONS : le lecteur pourra piocher dans ces pages ce qui l'intéresse et, peut-être, poursuivre son exploration des recoins insalubres des cinémas de quartier ou des bibliothèques, se mettre à la recherche de « Drôles de zèbres », la comédie désolante de Guy Lux (dans ce délire accablant mais frénétique, Sim se travestit bien sûr en Baronne de la Tronche en Biais, se balance à une liane et croise Coluche, Patrick Topaloff, Michel Leeb, Claude François et les Clodettes, Léon Zitrone, un nonce apostolique et un singe qui parle), ou de « la doctoresse à des gros seins », mètre étalon (hum) de la démesure porno d'Alain Payet (les physiques les plus variés dessinent les contours d'un univers baroque, entre Fellini et Mocky, peuplé de nains, de vieillards lubriques, de transsexuelles, de fat mamas comme celles de Miss Gélatine et ses copines). Heureusement, certains films sortent aujourd'hui des limbes grâce au travail de passionnés comme Ecstasy of Films, le Chat qui fume ou Bach Films, petits éditeurs dvd auxquels Bier rend également hommage.
A ces obsessions, sommes toutes attendues, on en ajoutera d'autres, plus curieuses, comme cet ode au magicien gaffeur Garcimore ou les références gay de la mythique série télévisée « Les Mystères de l'Ouest ».
Sans ordre (on devine que l'auteur lui préfère le chaos) autre que chronologique, ces 132 chroniques constituent une mine d'informations à dévorer !

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le gardien est en congé [Jacques Dufilho ]

Voici quelques fragments précieux et imprévisibles d'un comédien qui cultivait le paradoxe à son plus haut degré. Paysan par vocation, attaché aux valeurs traditionnelles de la messe en latin et monarchiste légitimiste, collectionneur de Bugatti, Jacques Duffilho défendait surtout un théâtre d'avant-garde exigeant et soutenait les cinéastes les moins conservateurs. A défaut du second rôle encensé par les César, nous préférons nous souvenir du grand-rôle principal d'-Une journée bien remplie-, première oeuvre de Jean-Louis Trintignant, portée par un Dufilho magistral en ange exterminateur poétique, sillonnant les routes en side-car. (p. 52)
Commenter  J’apprécie          60
L'éditeur des défis

(...) Le grand écart entre l'anti-héros de Maurice Leblanc et la société le faisait rêver. Pauvert fut, à sa façon érudite, élégante et audacieuse, le gentleman-cambrioleur de l'édition française.
[émission du 4 octobre 2014 ]
Commenter  J’apprécie          90

Lire un extrait
Videos de Christophe Bier (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christophe Bier
Conférence animée par François AngelierUn nouveau cycle de conférences invite à une plongée dans les «mauvais genres» littéraires – polars, littérature érotique, science-fiction. Cette séance évoque la sensualité, l'érotisme et la pornographie qui innervent l'histoire de la littérature.Avec Christophe Bier, historien du cinéma X et de la littérature populaire, Marylin Jess, ex-star du X des années 1970 et 1980, Philippe di Folco, écrivain et scénariste, et Éric Walbecq, spécialiste de la littérature du XIXe siècle à la BnF.Rencontre animée par François Angelier, producteur sur France Culture, et Monique Calinon, chargée de collections en littérature française à la BnF.Séance enregistrée le 14 novembre 2023 à la BnF I François-Mitterrand.
+ Lire la suite
autres livres classés : prostitutionVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (16) Voir plus



Quiz Voir plus

L'érotisme en littérature

Lequel de ces romans de Diderot, publié anonymement, est un roman libertin ?

Le Neveu de Rameau
Les Bijoux indiscrets
Le Rêve de D'Alembert
La Religieuse

6 questions
354 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature libertine , érotisme , érotiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}