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sur 544 notes
L'invention de Morel, c'est l'histoire d'un évadé qui se réfugie sur une île inhabitée. Sur cette île, le personnage principal va faire la «rencontre» inattendue de visiteurs.

Un livre d'une centaine de pages. SURTOUT, ne lisez pas le quatrième de couverture. L'ensemble de l'intrigue y est dit de façon plutôt légère. Même si, au bout du compte, l'intérêt du livre réside dans les réflexions du personnage et dans sa relation ou dans sa non-relation avec un autre personnage du récit.

Certains y voient un chef d'oeuvre. Pour ma part, cette lecture m'a passablement ennuyé. J'ai eu de la misère à embarquer dans l'histoire. D'ailleurs, il me semble que plusieurs passages du début (avant le quart du roman) manquaient de clarté.

Le gros morceau du livre se résume à la contemplation d'une femme et dans des réflexions légèrement philosophiques. À vous de voir si cela vous intéresse.

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Grand admirateur de Borges, je n'avais jamais été tenté de lire ce court roman d'Adolfo Bioy Casares qui a révélé l'auteur en 1940 et en fait un précurseur du « réalisme magique », une dizaine d'année avant l'apparition du terme et du vase courant littéraire qui s'en suivit.
Considéré comme un classique de la littérature sud-américaine du XXe siècle, malgré sa brièveté cette nouvelle ne se laisse pas aborder avec facilité. Mais au fil du récit, je me suis laissé captiver par le fil narratif, au point d'entamer une seconde lecture, immédiate, dans la foulée de la première et qui m'a permis d'admirer la quasi perfection du récit et du dénouement progressif de l'intrigue.
Je ne dévoilerai rien de l'histoire qui donne toute sa saveur au roman et laisse le maître Borges (ami pendant quarante ans de Bioy Casares avec qui il dinait chaque jour et avec lequel il écrivit des nouvelles à quatre mains sous le nom d'auteur de Bustos Domecq) conclure dans la préface du livre de novembre 1940 :
« (…) L'invention de Morel (dont le titre fait finalement allusion à un autre inventeur insulaire, à Moreau) acclimate sur nos terres et dans notre langue un genre nouveau.
J'ai discuté avec son auteur les détails de la trame, je l'ai relue ; il ne me semble pas que ce soit une inexactitude ou une hyperbole de la qualifier de parfaite. »
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La lecture de L'invention de Morel m'a été pénible et ce, malgré sa brièveté (c'est un court roman, ou une longue nouvelle selon votre goût, 118 pages dans l'édition de poche 10/18 que j'ai lu).

Premièrement, l'oeuvre est tellement connue et commentée que je savais déjà la nature et la fonction de l'invention de Morel (je parle bien ici de l'invention -la machine- en elle-même) ce qui rend la première grosse moitié du récit un peu longue : comment rester suspendu au mystère auquel est confronté le narrateur lorsque l'on sait déjà ce qui se cache derrière ?

Deuxièmement, j'ai trouvé le narrateur antipathique, puéril et j'ai été dérangé par ses motivations - ou plutôt ses obsessions. Sa vision de l'amour, de la séduction, apparemment faite de coercition, de domination, de possession et de l'imposition de soi à l'autre m'a paru particulièrement passéiste et dérangeante, même pour un livre écrit en 1940. Son idée fixe, tout au long du roman, est donc de nous exposer ad nauseam à ses stratagèmes pour, littéralement, s'imposer à Faustine.

Troisièmement, j'ai trouvé le style lourd et peu digeste. Ceci étant, cela peut être dû à la traduction ?

Ces trois écueils mis de côté, force est de reconnaître que la proposition de l'auteur est brillante et source de nombreuses réflexions, riches et profondes. Je laisse cependant à d'autres le soin de partager ici leurs analyses, commentaires, contextualisation : c'est un plaisir que je ne goûte pas vraiment.
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Un livre qui, loin de m'avoir déplu, m'a néanmoins laissée tiède. Voilà un fugitif dont on ne sait rien, si ce n'est qu'il survit sur une île déserte. du moins déserte jusqu'à ce que Morel et sa bande arrivent: des gens bizarres, pas très liants, peu intéressés à ce qui les entourent... Lu au premier degré, ça passe, ça peut même capter ta curiosité et te pousser à aller au bout de l'histoire. Mais j'ai bien senti qu'il y avait une sous-couche plus profonde, plus intello, plus intéressante, quelque chose touchant à une réflexion sur l'immortalité, la mort, la solitude aussi. Force est de constater que je n'avais pas ma pelle sur moi et que j'ai bien conscience de ne pas avoir réussi à creuser assez profond.
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Pour fuir la justice de son pays, un homme part se réfugier sur une île qui a la réputation d'être maudite. Dans ce lieu abandonné, la vie est spartiate, difficile, et les jours se suivent péniblement. Un jour, alors que l'île est censée être déserte, le narrateur voit d'autres gens, mais toute forme de communication apparaît étrangement impossible. Il tombe alors éperdument amoureux de Faustine, une jeune femme qui semble ignorer sa présence et ses signes. le narrateur serait-il victime d'hallucinations à force de solitude et de privations ? Il découvre que ce peuple fantôme est le fruit de l'invention de Morel, un scientifique faisant partie du groupe de personnes venues sur l'île. Il a mis en place une machine de projections holographiques, à l'aide d'un ingénieux système capable d'enregistrer les êtres et de reproduire leurs mouvements à l'infini. Roman envoûtant et atypique, L'invention de Morel explore les thèmes de l'amour fou, du temps qui passe et de l'immortalité, interrogeant sans cesse la puissance symbolique des images. Superbement construit, à la lisière du rêve et de la fantasmagorie, le récit s'achève sur un dénouement au romantisme absolu. Un chef-d'oeuvre !
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Sorte de Robinson, un condamné se réfugie sur une île contaminée par une peste dévastatrice. Sur l'île, une villa abandonnée, pourrie - le musée, une piscine et, le soir, les intrus qui semblent évoluer dans un monde parallèle dans lequel tout est neuf, propre, et identique. Et vivent chaque soir des scènes trop ressemblantes.

L'instant parfait saisi et répété à l'infini, est-ce là le rêve d'éternité réalisé? Fantasme de toujours, la technologie le rend-elle enfin possible? Qu'est-ce qui est reproduisible dans la copie de l'homme? Seulement le corps, ou l'âme aussi?

L'invention de Morel est paru en 1940 - depuis, la technologie a bien évolué et la promesse d'éternité s'est déplacé sur le transhumanisme. Mais le thème lui ne vieillit pas, et encore moins les questions qu'il pose.

Parfois un peu long - surtout dans la répétition de théories que le lecteur, surtout le lecteur moderne, connaît déjà bien et a compris dès la première explication, l'invention de Morel reste une curiosité intéressante qui laisse songeur.
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Un livre troublant que je n'ai pas apprécié à ce que je sens être sa valeur car je n'ai pas pu être assez concentré pour y entrer pleinement. A relire dans quelques temps. Si je le reprends. Ce temps.
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Déconcertant. Je m'attendais à des rebondissements inouïs, la réputation de ce texte étant ce qu'elle est. Et dès le départ, il m'a paru évident d'avoir affaire à une sorte de projection holographique. Comment dans ces conditions ne pas juger inutiles les premières approches de son narrateur. Ceci dit le style est impeccable et le flou suffisamment entretenu pour continuer la lecture malgré tout. Et au final, s'il laisse un impression de "fabriqué", ce court roman se laisse lire avec intérêt.
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Un livre très particulier qui laisse le lecteur sur une drôle d'impression à la fin.

Cet ouvrage à la première personne va nous mettre dans la peau d'une personne ayant des déboires avec la justice et qui est parti s'isoler sur une île. C'est sur cette île ou il tente de survivre qu'il va faire la rencontre de drôles de personnes...

Un livre inclassable, à mi-chemin entre l'aventure, le fantastique, l'histoire d'amour...ou l'immortalité est au coeur du récit. Il n'est pas toujours évident de suivre la pensée de l'auteur. Celui-ci arrive en peu de pages à faire en sorte que le lecteur se pose énormément de questions.

Un livre troublant et bien écrit qui s'apparente un peu à un ovni...
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...
Un texte d'une centaine de pages, une histoire qui n'en demande pas plus. Un recit qui melange aventure, étrangeté et le sentiment d'un amour irréalisable. Une belle histoire bien ficelé qui donne envie de découvrir l'oeuvre d'Adolfo Bioy Casares plus en profondeur.
(chronique complète sur le blog)
Lien : http://naufragesvolontaires...
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