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EAN : 9781719842945
364 pages
Auto édition (21/08/2018)
3.95/5   21 notes
Résumé :
Une mère, ses deux filles, un drame infernal.

Dans une cellule d'isolement, Mylène pleure sur sa vie perdue. Un mal indicible cherche à s'emparer de ses enfants, alors commence une lutte pour rester humaine et ne pas perdre pieds...

Chacune de ces trois héroïnes cache de lourds secrets, et poursuit une quête qui vous glacera les sangs. Vous allez aimer les détester !

Dixième roman de Paul Blanchot, "Cendrine" met l'accent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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« Et le diable la toisait de là-haut. Debout. Nu. Rouge. Comme lorsqu'il l'avait prise. Ricanant d'elle. Dressé au sommet du mur d'enceinte comme à cet instant. » de qui ricane-t-il ainsi ? de Mylène, internée en asile psychiatrique. Cette femme de cinquante ans hurle, vocifère, griffe. Comment en est-elle arrivé là, à cet état qui n'est plus humain, mais pas animal non plus ?
Paul Blanchot a convoqué Faust et Méphistophélès pour réécrire une version actuelle du conte allemand qui narre leur pacte. Ici c'est Mylène, justement, qui va jouer le rôle du savant pauvre. Elle souffre d'un mal contemporain ; celui de ne pas pouvoir enfanter.
Lorsqu'une voisine lui souffle l'adresse d'un magicien indien, elle se rue chez lui. Sacrifice, sortilèges et potions entrent en jeu. Elle se soumet. Elle se donne corps et âme.
Neuf mois plus tard Cendrine et Delphine naissent. Mais attention, le démon va réclamer son dû : l'une des deux fillettes lui appartiendra. Mais laquelle ? Quand ? Comment ?
« Cendrine » est un conte cruel dans lequel le bien et le mal s'affrontent sur la place du village de Levain, situé en pays niçois. le combat a lieu de nos jours.
Le roman est dit « d'épouvante » mais vraiment, ce n'est pas le cas. C'est d'ailleurs parce que j'avais lu cette précision sur les blogs que je suis habituellement que j'ai osé me lancer dans cette lecture. D'habitude, il me suffit de lire un passage dans lequel se trouve un spectre entraperçu par le personnage principal dans un rétroviseur pour me faire endurer trois nuits peuplées de cauchemars (cf « le Signal » de Chattam !) ! Ici, pas de mauvais rêves, mais juste l'impression que des personnes vraiment mauvaises nous entourent ; il suffit d'ailleurs de regarder les informations à la télévision…
Bref, un roman noir, très noir, dans lequel on ne peut s'empêcher de se demander si effectivement, certaines personnes sont là, guidées par le bras du Mal absolu, ou si c'est simplement la nature qui dote certains d'un côté sombre, pour pouvoir éliminer les plus faibles de l'espèce. L'écriture, elle, est addictive. Son seul petit défaut a été pour moi de passer d'un personnage à un autre sans que cela soit spécifié, mais peut-être est-ce dû au format numérique adapté à ma liseuse (Kindle).
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LIVRE RÉSERVÉ A UN PUBLIC AVERTI.
Tout d'abord, j'ai été attirée par la couverture, une image qui donne tout de suite une idée de là où on va mettre les pieds, enfin les yeux.
Puis cet avertissement en début de livre « Cet ouvrage est réservé à un public adulte, majeur, vacciné et consentant. le lecteur est prié de respecter ce choix de l'éditeur ».
Cela ne fait confirmer l'impression donnée par l'image, je vais entrer dans un roman d'épouvante !
Pourtant au départ, on ne sait pas trop vers quoi on va. Une femme, Mylène, est enfermée dans un asile psychiatrique. Elle pense avoir vendu son âme au diable pour pouvoir être mère, il y a de cela 19 ans. Et le diable l'a comblée, elle a donné naissance à des jumelles. mais il est responsable de la mort de son mari alors qu'elle était enceinte et une de ses filles est maudite… le lecteur assiste à des scènes de démence très réalistes. A ce stade, on ignore si son vécu est réel, si elle a vraiment été confrontée au Mal , ou alors si tout est sorti de son cerveau malade.
Puis insidieusement, au fil des pages, la tension s'installe et grandit lorsqu'on découvre peu à peu la vie des jumelles, Cendrine et Delphine. Cendrine qui petit à petit va se révéler sous son vrai jour…
L'auteur a su installer cette ambiance que j'aime tant retrouver dans ce genre de roman. Quelque chose qui vous prend tout doucement aux tripes, qui vous entraîne à sa suite presque malgré vous, vers on ne sait quel dénouement. Des pages qui se tournent à la fois avec plaisir, parce que notre curiosité est titillée, mais aussi avec une certaine forme de stress, parce qu'on ne sait pas où l'auteur va nous conduire.
Un roman bien tourné donc. Et quasiment sans scènes où le sang coule à flot, où la violence physique est de mise.
Un petit bémol cependant, qui m'a empêchée de parler d'un coup de coeur. J'aurais préféré que la différence entre les évènements passés et actuels soit plus nette, c'est parfois un peu déstabilisant.
En conclusion, je vous dirai ceci : Si vous aimez frissonner et sentir la tension monter petit à petit, alors ce roman est fait pour vous. Installez-vous confortablement et préparez-vous pour une descente aux enfers…
Je vous souhaite une bonne lecture…
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La limite est ténue entre le bien et le mal, la liberté et la prison…

Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, plongeons dans ce roman d'épouvante, éprouvant, addictif et manipulateur ! Oui, Paul Blanchot, dans « Cendrine » m'a bluffé ! Je le remercie pour sa confiance. C'est une première pour moi, et franchement, une très belle découverte.

Mylène est en proie à la douleur. Elle est prostrée dans sa chambre d'isolement. Elle repasse en boucle ce qui a fait basculer sa vie. Elle hurle de douleur, elle se déchire les entrailles et regarde le diable rire avec cet organe sonore pernicieux et orgueilleux. Elle le savait pourtant qu'elle avait pactisé avec le diable, le sacrifice est un peu de sang…
Mylène rêvé d'avoir un enfant, elle souffrait de ne pouvoir en donner à son mari… Un jour, une femme, une boutique, un rite, le diable…

Ses jumelles, Cendrine et Delphine, deux jeunes Nymphes blondes, magnifiques, angéliques. Cendrine dépasse toutes les douleurs et les rancoeurs vis-à-vis de sa mère et va lui rendre visite, quand les crises de Mylène le permettent. Cendrine n'a jamais eu beaucoup de difficulté avec sa mère et avec ces fameuses crises ! En revanche, Delphine en a pâtie ! Sa mère est certaine que c'est le prix à payer au diable pour avoir eu ses filles. Delphine est la fille du diable…

Cendrine entraîne à sa suite ses boys, une suite d'accidents ou meurtres ont lieu, Delphine rencontre un prêtre et en tombe éperdument amoureuse, Mylène tente par tous les moyens de sortir de sa cellule d'isolement… Comment un tel drame a-t-il pu toucher cette famille ? Comment le diable a-t-il pu prendre possession de…

Eh ben Mes Loulous, je vous dis que ça ! C'est addictif, on rentre dans ce livre, on se plonge dans la folie, dans la manipulation, dans les émotions, les sentiments et on en prend plein la tronche !
La plume de Paul est fluide, il utilise des tournures franches et simples. Une expression écrite poignante qui nous colle à la peau, qui nous retourne les tripes, qui nous accroche au coeur !

Des sujets forts comme la manipulation dans tous ces états, la protection de la famille, les liens filiaux, les liens viscéraux, l'équilibre du bien et du mal, l'amour, l'amitié, l'horreur, la dépravation, le fric, le sexe, la politique, etc. Oui, c'est coup de poing versus coup de coeur ! C'est fort, en émotions. On rentre dans cette histoire pour plonger dans le machiavélique et l'angélique.
L'équilibre est menacé. Au sortir de l'enfance, les jeunes adultes se questionnent, se positions, analysent et agissent.

Paul Blanchot, arrive en toute simplicité à imbriquer toute la noirceur, tous les mécanismes ombrageux de notre monde, toutes les relations de cause à effets de nos âmes. Des petites touchent de réflexion, des notes pures et des mentions fourbes.
La sournoiserie s'insinue, se fraye un chemin dans nos âmes, se bat avec le rationnel et la raison. La beauté et la nécessité. Les sentiments plus forts que le discernement. le côté bestial reprend le dessus, on plonge dans une autre dimension…

J'ai aimé ce livre, je me suis sentie envoûté, transporté et parfois je me suis même demandé pourquoi j'avais autant de sentiments accrochés à ce livre ! D'une c'est bien écrit, l'histoire est hyper bien orchestrée, surprenante et scotchante ! de deux, il fait écho à des points ancestraux tels que le bien et le mal. le conventionnel et l'irrationnel. C'est divertissant, plus que ça, c'est se couler dans une histoire, plonger à corps perdu à l'intérieur, l'intégrer et en ressortir vidé !
Bravo, c'est un coup de maître ! C'est fluide, on ne voit pas tourner les pages, dès que l'on quelques minutes on se plonge dans les mots, avec délectation, avec envie et c'est effrayant !

Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, je ne peux que vous inviter à découvrir cette histoire « Cendrine » de Paul Blanchot ! C'est une plongée dans ce roman d'épouvante, éprouvant, addictif et manipulateur ! Ne vous fiez pas aux apparences, elles sont trompeuses et machiavéliques !

Lien : https://linstantdeslecteurs...
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Cendrine, sa mère.. et sa soeur.
Un triptyque féminin dont on n'imagine pas les tourments.

Si le roman démarre dans la chambre de la maman placée en isolement, se plaignant de ses deux filles, les points de vue varient rapidement , donnant les impressions de chacun des trois personnages principaux.

Et chacune de ces femmes a son propre caractère, bien trempé s'il en est.
Chacune a sa propre vision des choses, et trouve un intérêt bien particulier à se comporter comme elle le fait.

Rancoeur, haine, jalousie, manipulation, tout y passe.. Et plus on lit, plus l'ambiance devient pesante.. plus le mal rôde, et plus on sait qu'inéluctablement, la fin ne peut pas être joyeuse.

Pas de détails, juste des faits.. Des faits, et des impressions, et une sensation (agréable) de mal-être qui augmente au fil de la lecture.
A chaque page, on s'attend presque à ce que le livre s'enflamme et disparaisse, nous laissant seul avec nos doutes, nos questions et nos peurs.

L'auteur a réussi à se jouer des codes habituels, et bafoue allégrement la bienséance et le bien paraître.. Cendrine dérange et son écriture est faite pour déranger, pour gêner encore davantage.
Ce livre fait la part belle aux non-dits, aux soupçons et à l'angoisse latente.
Il ne manque plus qu'un volet qui claque ou que le vent pleure pour que l'ambiance glauque soit totale.

Un petit regret néanmoins.. Au vu de la couverture ( magnifique) et de ce que j'en avais entendu dire auparavant, je comptais beaucoup sur cet ouvrage pour me ficher vraiment la trouille.. j'espérais avoir peur, vraiment peur.. à ne pas pouvoir ouvrir ou fermer le livre..
Raté.. il m'a dérangé, beaucoup.. mais pas effrayé..

Cendrine restera une belle découverte pour ma part, j'ai aimé me plonger dans cette atmosphère malsaine.. et j'y ai retrouvé un peu l'ambiance surnaturelle (sans l'être vraiment) des Stephen King des années 80.. Cette ambiance où rien n'est vraiment dit, mais tout est tellement bien suggéré. En résumé, .. un vrai bon moment de lecture..
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😊 A la découverte de 🙂
Cendrine de Paul Blanchot
M+ Éditions

Merci à la maison d'édition pour toutes ces belles découvertes.

On attaque ce livre avec la découverte de Mylène, une femme internée en cellule d'isolement dans un hôpital psychiatrique. Elle souffre de cet emprisonnement et repense à ses choix, à ses deux jumelles Delphine et Cendrine, dont l'une est maudite, elle le sait.
Mylène pense avoir vendu son âme au diable pour arriver à enfanter après dix années de stérilité. Celui-ci lui a accordé deux magnifiques petites filles, mais il y a un prix à payer.
Deux fillettes élevées par une mère sombrant dans la folie, cherchant chez elles le signe du diable.
Mais a-t-elle tord? Les apparences sont parfois trompeuses et ces deux anges blonds sont-ils aussi innocents qu'ils y paraissent ?

Des personnages qui se révèlent dans leur folie, leur machiavélisme. Qui croire? Qui aimer dans cette famille qui porte de noirs secrets.
Un livre qui se lit non sans un certain malaise. On est spectateur de ces actes de plus en plus odieux et on cherche les responsabilités : les séquelles de l'éducation d'une mère folle persuadée que ses filles sont le fruit du diable, la folie et la perversité d'une enfant devenue femme sublime et manipulatrice...
L'auteur a développé au maximum la noirceur d'âme de son personnage, on est à la fois subjugué et écoeuré par tant de vice.

Le bien et le mal, ange ou démon, le livre se construit autour de cette dualité. Mais le diable est sournois, terriblement séduisant, manipulateur et intelligent. Face à tout cela, les opposants peuvent s'inquiéter. le diable n'a aucune limite, aucun remord.

Un livre sombre, pas toujours évident à suivre. En effet, on suit les deux jumelles Delphine et Cendrine mais aussi leur mère Mylène. On va découvrir petit à petit les origines de son secret et le pourquoi de sa folie.
On est pris par cette lecture, hésitant sans cesse sur ce que nous pensons de ces personnages et de leurs actions.
Ici pas de grand serial thriller mais un personnage implacable et destructeur. Une être détestable et abominable pour nous lecteurs qui savons, mais qui se fond dans la vie et manipule à sa guise. Un personnage éclectique dans sa noirceur: manipulation, meurtre, pédophilie, prostitution, arnaque sur internet, tout y passe. le diable est partout!

Pour retrouver ce livre, c'est par ici: https://mpluseditions.fr/paul-blanchot/45-cendrine.html
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Allongée à même le sol, elle se dodelinait pendant des heures, d'avant en arrière, comme on fait du berceau d'un bébé. Ses mains s'écartèrent de sur sa poitrine, et elle se revit dans ce qui avait été l'une des plus belles journées de sa vie : elle était au lit, nue - comme au premier jour dit-on - et contre elle, les deux petits corps roses de ses filles. Delphine. Cendrine. Deux petites jumelles ravissantes, dont la peau chaude et douce frottait contre sa peau. Elle serra les bras, rêvant de cette étreinte bienheureuse, souffrant de ne pouvoir la revivre à cet instant.
Elles étaient innocentes, alors. Juste du bonheur. À l’état pur.
Combien d'années avait-elle souffert à espérer un enfant ?
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Tu vois, ce que je me dis, c'est que... la vie nous habitue à tout avoir. Tout ce qu'on veut on l'obtient, au pire à crédit. On s'engraisse, on s'affadit. Et puis, il y a un jour où on perd tout ce qu'on avait. On en perd un peu, parfois beaucoup. Et là, ta vision de la vie change. Et tu te rends compte qu'il y a des choses plus importantes que d'autres. Même pire, je pense, tu vas t'apercevoir de ce qui a vraiment de la valeur pour toi, de ce qui compte plus que tout.
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En jetant un œil à l’extérieur, à travers les grilles, on apercevait les abords de l’hôpital : un parking, des jardins, puis un mur d’enceinte, éclairés par quelques lampadaires. Au-delà, le lit du fleuve, le Paillon, s’éloignait en serpentant à travers la ville. Profond, large d’une centaine de mètres, c’était à cette époque de l’année une longue étendue desséchée, dont les pierres blanches
– après avoir été polies par le passage de l’eau en période pluvieuse – reflétaient l'éclat spectral de la lune.
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À cette heure tardive, l’hôpital Sainte Marie baignait dans l’obscurité. Au cinquième, étage dédié aux patients en soins psychiatriques lourds, deux très longs couloirs se croisaient à la perpendiculaire, formant un grand T. À l’angle, un rayon de lumière filtrait de sous une porte, sans qu’aucun bruit n’en provienne : l’aide-soignant de garde ce soir-là avait dû s’endormir. Le long des couloirs, de hautes fenêtres se succédaient, jusqu’à la limite des plafonds élevés.
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Pierre détourna le regard vers le libre-service, et à travers les vitres on distinguait la silhouette de Delphine. Sa sœur suivit son regard, et comprit, suffoquée ce qu’il se passait. Ravalant un cri de dépit, elle baissa la tête, et passa devant lui sans mot dire. Et il ne sut jamais qu’un serpent avait été tout prêt de le mordre. Pourtant, une sorte d’alerte, d’angoisse, se dégagea de cette rencontre et il lui fallut quelques instants pour que ses sens se calment.
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