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Le livre était parmi les nouveautés de la médiathèque. Et Jean-Philppe Blondel, je connais déjà un peu. J'aime bien.
"De ce roman-ci, je ne suis pas sortie indemne" me semblait une formule surfaite.
J'ai changé d'avis.
Une autobiographie où l'auteur se délivre d'un poids immense, d'une blessure, avec beaucoup de pudeur.
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Dans ce récit autobiographique, l'auteur revient sur une période douloureuse de sa vie, celle qui a suivi la mort de ses proches. Amputé de sa famille, ses repères l'abandonnent, ses espoirs l'abandonnent, ses rêves l'abandonnent alors qu'il n'a que 22 ans. Comment parvenir à survivre à cela ? Pourquoi survivre et pour qui ? Alors pour ne pas sombrer, pour se retrouver ou même se chercher, il décide de partir à l'aventure. S'en suit un véritable road-trip à travers les Etats-Unis en compagnie de ses fidèles "béquilles" Laure et Samuel. Au hasard des routes, des rencontres, les souvenirs d'enfance vont affluer jusqu'à le submerger parfois. Ce récit est une incroyable quête à la fois d'amitié, d'amour mais surtout de raison de vivre. Oui le texte est décousu mais c'est à la hauteur de l'état d'esprit dévasté par les évènements de l'auteur.
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Editions Buchet Chastel, © septembre 2011, 245 pages. Premier livre lu pendant le Read-a-Thon d'octobre dernier, premier choc sur lequel je n'ai pas eu le temps de m'attarder, donc pour faire ce billet, j'y suis revenue, décryptant les post-it jalonnés de ci de là mais surtout pour y retrouver l'intense émotion qui m'avait saisie du début à la fin de cette confession. Comment en effet rester insensible à ce témoignage autobiographique ? Dans un autre cadre de lecture, j'aurais attendu de m'en remettre pour passer à autre chose, donc pour lui, pour restituer au mieux ce livre profond en émotions qui m'ont touchées j'ai laissé décanter, comme un bon vin…

Je comprends que l'auteur ait laissé passer vingt-quatre ans pour pouvoir l'écrire aussi intimement. Car perdre sa mère et son frère à dix-huit ans, puis son père quatre plus tard, et les trois dans un accident de voiture, sans tomber dans la guimauve dégoulinante et larmoyante, ne prête pas à sourire. Pourtant le tour de force de ce roman est là : dans le ton ironique de Jean-Philippe Blondel, mêlé à son incompréhension et à son incrédulité souvent : “J'ai vingt-deux ans et je suis le dépositaire de leurs histoires inachevées. J'ai vingt-deux ans et je suis un reliquat de récits. Une survivance. Un putain de séquoïa.”

Avec l'argent de l'héritage, il se sent ivre de liberté mais empêtré aussi avec elle. Il décide alors de partir à Morro Bay en Californie comme dans la chanson (Rich) de Lloyd Cole, Lloyd Cole étant une histoire à lui seul de ce roman, avec Samuel son meilleur ami et Laure, son ex, qui passe des bras de l'un à ceux de l'autre sans que cela ne remette en question l'amitié du trio !

Commence un étrange voyage à bord d'une Thunderbird où notre héros, invariablement reste couché à l'arrière, retenant sa peur et ses a priori sur ce moyen de transport. Et pour cause…” D'habitude, dans les voitures, je passe mon temps à prier pour que tout se passe bien.” de motel miteux plantés dans le désert californien en franches parties de rigolade avec ses amis, c'est en parallèle une réflexion sur ce qui lui arrive, l'état d'esprit dans lequel il était après le décès de son père, un état d'hébétude où les images lui reviennent en “stroboscope”. Vers la fin , il s'émancipe de ses deux amis, loue enfin une voiture seul et met le cap sur Morro Bay, la quête initiatique et mystique de départ.

Il y a une très belle image dans un motel paumé où il séduit la tenancière, Rose, un peu fanée, un peu pianiste, qui en lui jouant la valse n° 12 de Chopin (dans le désert ça m'a semblé presque irréel !) le projette l'année de ses huit ans : il roule à Solex avec sa mère qui était fanstasque (aux yeux des autres) serré contre elle sur le porte-bagages. Une image forte, en noir et blanc dans laquelle on perçoit la volonté de l'auteur à se raccrocher au peu de souvenirs qui lui restent. Ceux qu'il ne pourra plus se faire. Ceux qu'il ne peut plus développer, les négatifs ont disparu. “Les rues défilaient. Nous n'allions jamais loin. Nous ne partions jamais longtemps. C'était pourtant la plus belle des conquêtes.”

Il retrouvera ses amis et nous dira ce qu'il est devenu. Comment les rencontres faites au cours de ce voyage, le soutien inconditionnel des amis, la musique de Lloyd Cole et surtout d'avoir été à Morro Bay, d'avoir au moins réalisé un rêve ont été déterminants dans sa vie. Et comment et pourquoi il a commencé à écrire des romans, pour ne pas se perdre, pour s'y perdre aussi et prendre la mesure du temps nécessaire qu'il faut pour “rester vivant”.

Une lecture forte, un style imagé et concis avec des phrases courtes, où la frontière entre le rire et les larmes est ténue, mais Jean-Philippe Blondel maîtrise son sujet de main de maître en parvenant à nous faire sourire sans jamais s'apitoyer… J'ai beaucoup aimé. Merci à George qui m'a poussée (pas trop non plus) à l'acheter. Delphine a aimé également, ICI. Mais également, le beau billet de Mind the Gap, aujourd'hui, nous aurions pu faire une LC !
Lien : http://leslecturesdasphodele..
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Ce sujet d'être le survivant m'a toujours interpellée, l'être par punition ou pour faire vivre les disparus ?

Philippe Blondel parle de cette épreuve sans tomber dans l'excès, tout en retenue et du choix difficile qu'il doit faire.
J'ai beaucoup aimé.
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Inconditionnelle de Blondel depuis son tout premier roman, je dois avouer que je commence à me lasser de ces romans qui ne parlent finalement que de lui.
Lors d'une rencontre avec les lecteurs pour la sortie de son premier roman, Accès direct à la plage, Jean-Philippe Blondel nous avait confié avoir perdu une partie de sa famille lors d'un accident de voiture sur la route des vacances.
C'est cette histoire que l'on retrouve dans ce nouveau roman, paru seulement 6 mois après l'avant dernier à se demander s'il lui arrive de dormir à ce monsieur, ou plutôt l'histoire du deuil qui a suivit.
A la mort de son père, quatre ans après sa mère et son frère, Jean-Philippe s'enfuit aux Etats-Unis pour échapper aux souvenirs. Mais les frontières ne sont jamais assez épaisses et les contrées jamais assez lointaines pour tout oublier. le personnage de cette histoire en fera l'amère expérience.
On dit souvent que les auteurs mettent d'eux-mêmes dans leurs romans, Jean-Philippe Blondel lui fait de sa vie des romans. Pourtant, après G229, je suis une nouvelle fois déçue par l'un de ses romans peut-être justement parce qu'il y a trop de lui dedans.
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Alors qu'il est à quelques minutes de son opération des dents de sagesse, le narrateur apprend le décès de son père.
Le deuil, il connait, il a déjà enterré sa mère et sa soeur il y a quelques années. Alors comment supporter la succession de ces drames ?

Il va trouver la solution dans une chanson de Lloyd Cole qui évoque Morro Bay en Californie. Ce lieu devient son but. Avec l'argent de l'héritage, il prend trois billets d'avion, un pour lui, un pour son meilleur ami et le dernier pour sa quasi-presque-ancienne petite-amie.

Mon avis :
Je l'annonce d'emblée, j'ai été déçue et pendant plusieurs jours j'ai essayé de comprendre pourquoi.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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le narrateur agé de 22 ans est en deuil de toute sa famille .
Il quitte tout pour partir faire un voyage au USA un road movie avec son meilleure amie et son ancienne copine .
J'ai eu du mal a accroché à ce voyage du trio improbable
où l'auteur nous raconte sa jeunesse sa difficulté de vivre ......
moi j'ai eu des difficultés pour finir le livre
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Un très beau livre où après la perte d' êtres chers l'auteur raconte comment le voyage,l'inconnu ,l'ailleurs, mais surtout l'amitié, peuvent aider à se retrouver,se reconstruire ,continuer à vivre,rester vivant !
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Belle épopée post-traumatique.
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Il n’a que 22 ans…Il se réveille, apprend le décès de son père par son ex, Laure et son meilleur ami Samuel, suite à un accident de voiture.Ce qui ne serait pas si dramatique s’il n’avait pas perdu auparavant son frère et sa mère dans un précédent accident de voiture, son père conduisant…Blondel réussit le pari de nous raconter le dépassement au travers d’un spectre de couleurs, d’abord noir/blanc puis par aplat de couleurs, de petites touches qui vont et viennent progressivement en traçant la route.Pas de larmoiement intempestif et pourtant il aurait pu à la lumière des éléments aubiobiographiques, le style est vif, les phrases saccadées mais pas fuyantes, elles rendent bien justice à ce mélodrame, aux tranches de vie traversées et au chemin parcouru.
Lien : https://lecturesindelebiles...
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