Dans la veine des travaux de l'école de Pastoureau et d'autres chercheurs qui nous ont livré des histoires de l'ours, du porc ou du loup,
Laurence Bobis s'attache à retrouver les traces du chat depuis l'antiquité à nos jours. Pour être honnête, l'ancienne élève de l'Ecole des chartes s'arrête surtout sur le Moyen-Age grâce à une solide documentation érudite formée par les chroniques savantes et leurs enluminures.
On suit avec intérêt l'arrivée de ce félin d'Egypte sur le continent européen où son usage évolue fortement avec le temps. de rival de Dieu au protecteur de la maison (il chasse les souris quand même), l'animal vagabond est fréquemment associé aux pires péchés capitaux, sans compter ses alliances avec les femmes, les fous et le diable. Quelle bonne compagnie ! Les analyses, bien qu'arides, un poil trop universitaire peut être, sont passionnantes. Pour le coup, j'ai regretté que l'auteur passe rapidement sur la réhabilitation de cet animal familier à l'époque moderne.