Les enfants de Las Vegas

Je n'ai pas trouvé la porte d'entrée et je me suis pris tous les mots en pleine figure.
Je ne l'ai pas terminé et c'est rare.
Il n'y a que de la cacophonie, les mots me revenaient en pleine figure sans que j'e n comprenne le sens. Je lisais les pages sans les comprendre, les mots me rentraient dans le cerveau, mais fuitaient de suite.
Tout m'a semblé brouillon, irrespirable…. J'ai tenté d'entrer par effraction, par une petite porte dérobée, mais rien n'y a fait. Est-ce l'écriture froide qui dissèque la vie de ces jeunes paumés et de leurs parents quasi absents ??? j'ai cessé le combat, KO debout, marre de me prendre des bouts de phrase en pleine gueule sans savoir pourquoi.

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Voilà un bon pavé de plus de 500 pages, qui en plus n'est ni facile ni rapide à lire, entre les longues phrases descriptives et les nombreux flashbacks. La scène se passe donc à Las Vegas, la ville où tout est possible, mais rien de tout cela ici, c'est plutôt l'envers du décor qui est décrit, le rêve américain qui s'effondre. Les enfants fuguent ou vivent dans des foyers indignes de ce nom, les amitiés sont superficielles, les mariages se brisent...L'histoire est crue, sordide, voire insoutenable, mais cette lecture m'a tout de même enchantée. Pour un premier roman, j'ai trouvé que l'auteur maîtrisait parfaitement son récit et il me semble prometteur.

Las Vegas en coulisse
Dans les ombres des néons de Las Vegas, l'auteur nous présente le quotidien d'une galerie de personnages en marge, souvent de jeunes ados. Dans une ville où les rêves sont figés, la vraie vie s'y déroule en coulisse, dans les dérives et dans la fuite. Même si la noirceur éclate sous nos yeux, avec une crudité parfois insoutenable, l'auteur parvient à faire ressortir des profondeurs une humanité qui nous touche au plus près.

Ce livre est comme un coeur encore palpitant, abandonné sur un trottoir vitreux.

« Les enfants de Las Vegas » est un livre moderne, dont le coté provocateur et outrancier, bousculera le lecteur voir même pourra le choquer.

Bock s'intéresse ici à la face cachée de l'astre lumineux, celui ou vivent les âmes perdues, les pauvres dans un mélange de violence, de sexe et d'énergie désespérée.

Tout ici est sale, désagréable, dérangeant …et les raisons finales d'espérer trouver une porte de sortie restent bien minces.

Outre sa noirceur, le principal reproche que je ferais au livre est sa longueur et la multiplication de passages relativement peu intéressants consacrées aux recherches de Newell avec des résultats nuls si ce n'est l'aggravation du mal être de parents.

On reconnaitra donc un certain talent à Bock, qui s'est attaqué avec courage à un thème socialement difficile, et à mélangé en perdant peut être le sens des proportions le gout de la musique rock underground et la fascination pour l'industrie du sexe, jusqu'à rendre parfois son roman assez peu digeste.

A réserver donc aux amateurs de sensations fortes et aux curieux désireux de savoir ce qu'il y a derrière les rideaux et les spot lights.
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L'envers du décor de Las Vegas... Cru réalisme. Très bien.